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[RP]La Basilique Sainte-Nitouche de Chambéry

Nufilen


Le dimanche matin, comme tous les dimanches matins, les cloches de la basilique, Nufilen, au bout de la corde, semblait un peu morose. Durant de longues minutes, la volée sonnait pour attirer le croyant.

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Feeetelfe


Une très belle matinée , s'annonçait pour Fée qui se promenait dans les ruelles de ce tout charmant petit village , elle était passée chez le fleuriste du village ou elle avait acheté un petit bouquet pour quelques écus , elle continuait sa ballade en cherchant tout particulièrement l'église ou elle voulait se recueillir , arrivée depuis très peu de temps à Chambery, elle aimait déjà ce village qui lui aspirait confiance ... Soudain les cloches sonnaient ..

Elle arrivait devant l'église , s'arreta un moment pour la contempler , puis elle montait les marches calmement , elle poussa la grande porte , pénetra dans ces lieux saints ...


Elle s'asseyait sur un banc , puis elle priait en silence en attendant la messe de ce dimanche 22 février 1457....
Mamae
Mamae entra à son tour et se jetta aux pied de la statue de la Sainte vierge !
Elle adora Marie et le tout puissant qu'elle remercia pour ce beau voyage depuis sa Lorraine profonde...
Nufilen


Le père Nufilen avait peur de s'être à nouveau lever pour admirer la triste solitude d'un église vide de ses paroissiens, il avait cependant une mission et sonna donc les cloches pour la messe, sans y mettre autant de cœur que si il avait la conviction que cela servait à quelque chose.

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Yzalba
Yzalba était prête à sortir pour aller à la messe quand elle entendit les cloches sonner. Elle courut jusqu'à la basilique où elle entra en souriant à Nufilen. Elle s'installa au premier rang, son regard gris soutenant celui du prêtre dont le découragement était presque palpable... Elle aurait voulu trouver les mots pour le réconforter, mais elle se contenta de dire son credo à haute et intelligible voix dans l'église vide, comme un message personnel pour Nufilen, un message d'espoir et de foi...

Je crois au Très-Haut omniscient et tout puissant,
Créateur du Ciel, de la Terre, Des Enfers et du Paradis,
Dispensateur de notre liberté en ce monde,
Juge de notre âme à l'heure de la brisure des corps.
Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.


Son regard, encourageant, ne quittait pas celui du jeune prêtre...

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.


Et s'adressant directement à lui, elle finit

Que la fulgurance d'Aristote vous accompagne, mon père...
Que l'extase de Christos vous transcende,
Que le Très-Haut vous garde...


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Nufilen


Nufilen récita son credo avec sa seule et unique paroissienne, le cœur un peu lourd.

Je crois au Très-Haut omniscient et tout puissant,
Créateur du Ciel, de la Terre, Des Enfers et du Paradis,
Dispensateur de notre liberté en ce monde,
Juge de notre âme à l'heure de la brisure des corps.
Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote vous accompagne,
Que l'extase de Christos vous transcende,
Que le Très-Haut vous garde...


Puis il sortit du pain et du vin.

Ce sera donc notre messe, il faudra vous forcer, j'avais prévu pour plus... Ils seront bien content quand j'aurais été nommé ailleurs les bougres...

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Yzalba
Attristée, Yzalba prit la main de Nufilen et la serra dans les siennes

Ne dites pas ça, mon père... moi aussi je suis déçue, j'avais eu le sentiment d'un regain de foi, dans notre bonne ville... mais ne vous découragez pas... pas vous, je vous en prie... vous devez, NOUS devons garder la foi et croire en nos semblables, même si je vous accorde que ce n'est pas toujours facile...

Elle fit une grimace comique en ajoutant

Je vais leur remonter les bretelles à la première occasion !

Elle adressa un sourire au jeune prêtre et leva son verre pour trinquer avec lui

A notre santé, Nufilen. Et à celle des absents, quelle que soit la cause de cette absence...

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pnj


À demi rassuré, Grandgousier se rendit à son retour d'Italie à l'intérieur de Sainte-Nitouche. Là, au milieu de la nef centrale, ayant fiché son épée dans un banc, il mit genou en terre au risque de faire éclater ses hauts de chausse et de révéler son cul trop blanc aux nonnettes qui se rendaient à matines. Cela aurait troublé leurs virginales prières. Il ôta son grand capuchon vert d’où pendouillait une plume aux barbes éraillées. Écartant ses longs cheveux qui lui tombaient sur les yeux, il s’écria d’une voix un rien grandiloquente où trainait une trace d’accent montagnard :

- Toé, j’te baptisons... Carshère !

Il espérait que l’épée bâtarde héritée de feu son père justifierait un jour ce nom nouveau, moins belliqueux sinon plus sage que le précédent, Tranchoir-à-Viandasse. Il avait hésité entre Escalibur, Hauteclère, Flamberge, Durandal. Ces épées partageaient leur gloire avec leurs possesseurs. S’il voulait inscrire son nom dans l’histoire des hauts faits, autant y associer une épée qui deviendrait légende à son tour. Il faudrait aussi y associer le nom de sa monture. Mais le problème du cheval serait à résoudre plus tard, car Lucien se faisait vieux et son nom n'était pas vraiment à la hauteur des exploits à venir.

Il avait décidé de renouer avec une chevalerie décadente selon ses maistres, de défendre la veuve et l’orphelin - et occasionnellement, le veuf et l’orpheline - bref, de s'appliquer à mériter ce titre de Chevalier qu'on lui avait octroyé. Il mettrait Carshère au service de la Savoie, et occasionnellement de l'Empire et de l’Église, ces deux pouvoirs vagues et lointains qui avaient eux aussi droit à la majuscule.
Neocor
Il était là, dans l'ombre, priant à s'en fendre la glotte... Il fût tiré de ses prières par un individu bizarre, don l'apparence lui rappelait quelqu'un...

Quand l'homme planta son épée, il ne put retenir un cri de stupéfaction mai ne bougea pas, réfléchissant d'abord à la signification du borborygme prononcé...

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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.
pnj


Un cri étouffé troubla l'héroïque méditation Grandgousienne. Dieu pouvait-il avoir le hoquet ? Certes non... C'était sûrement sa première veuve qui criait secours, ou bien son premier orphelin réclamant assistance. Il décoinça sa bastarde du banc où il l'avait planté, la fit glisser dans son fourreau et se dirigea à grandes enjambées vers l'origine du cri.

- Qui estoit là ? N'ayes crainte, gentille âme innocente, car je suis là pour te sauver...
Nufilen


ON hurlait dans son Église ! ON se permettait de crier quelque chose d'autre que des prières dans sa Basilique pendant les matines. ON faisait un boucan de tous les diables en grand tas de ferrailles rouillé. Le père Nufilen en vêtement sacerdotaux faisait claquer ses talons sur le dallage en direction de bruis. Aussi rouge que son étole, il cherchait l'origine de ce fatras. Il crut rêver, un homme en armure fonçait vers un pilier de la basilique l'air benêt. Derrière le pilier, Monseigneur Neocor, sa frêle silhouette d'archevêque encore sous le choc d'un tel blasphème. Nufilen alla le salua de loin et se mis bien en vue de l'homme en armure.

Ça va ? Je ne vous dérange pas trop ? Sinon, nous pouvons aller célébrer les matines dans la cours les sœurs de neiges et moi, prévenez nous quand vous aurez finis. Et puis si monseigneur Neocor vous embête, on n'a qu'à le mettre dehors, après tout, ce n'est pas comme si il était dans sa Basilique.
Dissipez de mon âme un doute, vous faites tout cela dans l'unique but de vous faire cramer ou il y a une autre raison ?


Nufilen déplia sa barrette noire et se recoiffa.

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pnj


L'houspillade du père Nufilen fit à Grandgousier l'effet d'une douche froide. Il en perdit aussitôt toute pensée chevaleresque. Adieu veuve, vache, cochon orphelin... Le prêtre le menaçait du bûcher pour avoir troublé son repos. Rien que ça... la pensée des innocents livrés aux flammes lui fit bouillir le sang.

- Bonsoir mon père. Est-ce ainsi que vous accueillez les fidèles ? N'est-ce point vous que j'entendais tantôt geindre du peu d'enthousiasme des chambériens pour la maison d'Aristote ? Point ne m'étonne, alors... Je fais du bruit ? Et alors ? Je suis ainsi, mon père, car moi je ne vis pas dans la pénombre par souci d'économie, ni dans la méchanceté gratuite par habitude, ni même dans l'austérité par vanité. La première des choses que l'on est en droit d'exiger de la part d'un sainct homme qui d'une signature peut envoyer un estre humain brusler en enfer, c'est qu'il possède de grandes qualités humaines, prenne le temps d'écouter, soit capable de ressentir la souffrance ou l'espoir de son prochain. Bref, qu'il fasse preuve d'humilité, de compassion, de scrupule. Entrainez-vous donc avec la personne qui geint derrière ce pilier, je crois qu'elle se trouvoit mal. Moi je m'en vais, avec mon bruit. A Dieu, mon père.

Et il fit volte-face dans un grand cliquetis.
Neocor
Après avoir donné l'accolade à Nufilen, Neocor entendit un échange de conversations echauffées... Le Curé n'y était pas allé par quatre chemins, et l'homme à l'allure bizarre avait, avec son verbe haut, une distinction de langage qui fit vibrer l'archevêque d'émotion... Le voyant partir du Sainct Lieu, il se mit en devoir de le rattraper...

Messire, Messire, nous ne vous brulerons pas pour cette fois... Mais attendez moi, je sens en vous un aristotélicien qui s'ignore...

Neocor boitait en toute magnificence mais perdait du terrain... L'homme allait-il l'écouter ?
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.
Nufilen


Nufilen souriait maintenant, sacré Neocor, et sacré Grandgousier, à se vexer comme un jeune gamin de marché. Maintenant l'archevêque courrait derrière le bonhomme. Le prêtre était prêt à parier toute sa maigre fortune sur l'emmitré qui ne ferait qu'une bouché du héraut. Il couru derrière l'archevêque et le saisit au bras gauche pour le soutenir dans sa course, il comptait ainsi soulager un peu Neocor de cet effort fort peu à propos pour un homme de son importance, il restait néanmoins silencieux, prêt à intervenir si son évêque lui en intimait l'ordre.

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pnj


Grandgousier ne put ignorer l'appel de l'archevêque. Il fit demi-tour et revint se tenir devant lui. Il avait toujours le rouge aux joues.

- Ah, monseigneur, vous tombez bien ! Mes respects. Dîtes-moi, les dignitaires de notre Église bien-aimée se devant de montrer l'exemple à leurs ouailles, nous en convenons tous, une idée m'est venue : si nous leurs faisions passer un examen ? Une sorte d'épreuve grandeur nature à l'image de leur concret engagement sur le terrain, parmi les hommes. Au nom de la cause pie, quasiment céleste que vous autres hautes gens défendez, je ne doute pas que ma proposition sera accueillie avec aristotélicienne allégresse. Je présage que celle-ci remportera un réel succès auprès des membres chambériens du clergé, habituellement si prompts à donner corps à leur publique piété. Une si éloquente mise à l'épreuve ne peut se refuser. Comment douter de la valeur des éminences de l'Église ? Et qu'elles s'abstiennent pour une fois de faire les humbles : l'occasion leur est donnée de nous montrer le prix qu'elles mettent à leur cher sacerdoce. Mais venons-en au fait. Ne serait-il pas séant que vous piétiniez en public, et avec cœur, vos plus irréductibles attributs -mitre et crosse- au nom du fait que l'attribut n'est point l'essence, que l'essence vaut encore mieux que l'attribut, et que sans cette éclatante initiative aucun évêque ne saurait être crédible ?
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