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Mobilisation Champenoise - Les Hospitaliers Avril 1458

Sniper67150
Le Grand-Maistre avait revêtu sa cuirasse et ses épaulières, sa cape de gueule frappée de la croix de Malte d'argent par dessu. Il sortait de la tente, en se dirigeant vers l'entrée du Campement.
Là il aperçu un carrosse, aux armes Champenoises.

Il s'approcha et vit un couple se tenir la main, se faisant acceuillir par le Grand Consul. Il fit vite la conclusion qu'il s'agissait du couple ducal qui visitait le campement, conclusion étayée par les propos de sa Soeur.

Il s'approcha, en se présentant.


Bonjour, Duc Consort et Duchesse de Champagne.

Je me présente, Snipy De Montmorency, Grand-Maistre de l'Ordre Royal Hospitalier. Bienvenu dans nostre humble Campement.

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Ysa
Le premier homme qui vint les saluer fut Thomas Latapie Grand Hospitaliers qu'Ysa salua d'un chaleureux sourire, il lui semblait l'avoir déjà croisé à l'entrée du castel ducal mais avec l'arrivée massive des hospitaliers en ce lieu elle n'en était point sûre.

Bonjour. Nous venons simplement rendre une visite à ceux qui nous aident grandement. Je me présente Ysa De Lucas d'Airain, Duchesse de Champagne et voici mon époux, prévot des maréchaux.

Un autre hospitalier vint se présenter à eux, que la Duchesse salua tout aussi chaleureusement. Bonjour Père Yut. Toujours accroché à la main de son époux, Ysa salua la jeune femme qui vint également les accueillir. Bonjour Dame, enchantée. Elle ne rajouta pas qu'elle était reconnaissante de leur présence Amory venait de le faire.

Les rencontres s'enchainaient et se fut au tour du Grand Maitre de se présenter. La Duchesse s'inclina respectueusement et sourit. Bonjour. Ravie de faire votre connaissance.
Nous tenions mon époux et moi même à venir vous rendre visite afin de vous remercier en personne de l'aide que vous apportez à notre Duché en ces temps troublés.

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Sniper67150
Je vous remercie de votre visite, au nom de l'Hospital, rare sont les Duchés ou les Comtés, où nous intervenons, et où les règnants viennent nous remercier.

Voulez-vous visitez le Campement ?


Le Grand-Maistre, se retourna en direction de l'Hospital de Campagne.
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Jehan_de_proisy
[UN SOIR DE GARDE SUR LES REMPARTS DE CONFLANS]

Juste avant d’aller assurer la garde sur les remparts, dans l’attente de possibles brigands ou fauteurs de troubles, le Fortunat reçu un pigeon. Le volatile avait pas mal voyagé si on en croyait son aspect terne et décharné.

Lorsqu’il déplia le « tube » de parchemin quasi translucide il y lut ce message laconique…


Citation:
Messire Jehan. Regrets vous faire part que votre petite Diane a été rejoindre Aristote dans le Soleil. Malgré nos efforts au Jacques et à moi, la petite n’a pu attendre votre venue et a préféré s’envoler avec les anges. Sommes désolés car nous avons fait tout ce que nous pouvions. C’est l’écrivain public qui fait notre mot. Bien à vous et mille regrets à vous et à votre famille. Jacques et Toinon.


Il se mit à trembler et à frissonner et, malgré la tendre attention de son épouse Lee, il n’eut plus qu’une obsession marmonnant : …la garde je dois monter la garde absolument, je dois tenir encore un peu .

Aussi est-ce un homme arc-bouté sur sa volonté de ne pas faillir que Lee conduisit aux remparts et qui resta là, debout sans le moindre mot, la tête nue dans la fraicheur nocturne à veiller la main sur son épée.

Au petit matin, lors de la relève, il ne desserra pas plus les dents et jeta un parchemin portant ses observations de la nuit sur la table du poste de garde avant de rejoindre, aidé par son épouse, la tente familiale. C’est aidé par sa douce épouse qu’il se coucha n’arrivant pas à maitriser ses tremblements.


[SOUS LA TENTE DE LA MESNIE FORTUNAT]

Il sembla sombrer dans un sommeil profond, lequel l’entraîna dans un cauchemar sans fin…

Il se revit dans le bois de la folie retournant chaque arbuste à la recherche de sa cousine Elliandra en compagnie de Lee qui n’était pas encore son épouse mais simplement une « sœur » en l’Ordre venue avec d’autres membres aider Jehan dans les recherches…

Puis il y avait eu ce message de sa fille Isabelle lui faisant savoir que sa mère allait accoucher et l’impossibilité pour Jehan de se rendre à son chevet…

Ce n’est que quelques jours plus tard, alors que le corps sans vie de sa cousine fut retrouvé, qu’il put rentrer chez lui et y découvrir son épouse affaiblie et l’enfant qu’elle venait de mettre au monde.

Blonde, bouclée comme son géniteur, l’enfantelet semblait avoir hérité de la stature paternelle. Dotée d’un appétit féroce et d’une force peu commune elle agrippa une des boucles de son père dès leur première rencontre déclenchant en lui un flot d’affection…

La fillette fut nommée Diane.

Plus tard, lorsque Mina décida de s’éloigner de son époux, elle laissa Diane à ce dernier ainsi qu’Isabelle la jumelle de Geoffrey.

Dès lors Diane ne quitta plus le giron paternel et ce jusqu’au moment où appelé à occuper de multiples fonctions au gouvernement de son Comté celui-ci la confia à une nourrice en la bonne ville de Millau en Rouergue.

Cet éloignement n’était pas, comme on aurait pu le penser, une manière de se débarrasser de la fillette au contraire. Sachant qu’en Poitou il allait être exposé à la médisance voire à un toujours possible attentat il tenait à ne pas donner prise à une éventuelle pression pouvant mettre en péril la vie de la fillette.

Il avait gardé avec lui Isabelle qui quasiment majeure jouissait d’une solide protection au domaine et d’une autonomie de plus en plus grande.
Cela hélas n’empêcha pas une chute de cheval amenant Isabelle à une amnésie que Jehan et Lee essayaient de réduire.

Toutes ces images se bousculaient dans l’esprit du cadet d’armes le torturant et amenant la fièvre tellement le feu du désespoir de voir disparaître encore un de ses enfants le torturait intérieurement.

Le premier avait été Gabriel mort des fièvres en Berry dans sa dixième année.

Puis Geoffrey, le jumeau d’Isabelle, avait disparu et les hommes de son père chargés de veiller sur lui revinrent un jour la tête basse annonçant que le garçon s’était purement volatilisé en une journée dans la capitale Poitevine.

Puis Mina avait elle-même disparu emportée par les fièvres Limousines…
Jehan avait, depuis, trouvé le réconfort et surtout un soutien parfait et un amour indicible en la personne de Leello, sa jeune sœur en l’Hospital.

Tous deux, ayant traversé des épreuves, s’étaient trouvés et, depuis leur mariage ce n’était pas une union qu’ils partageaient mais une fusion complète tant spirituelle que charnelle.

Le sommeil de Jehan fut houleux et agité. Il baignait dans la sueur et se relevait sur la couche les yeux ouverts sur le vide murmurant des mots d’amour paternel à Diane…

Lorsque le coq chanta, lui qui en général s’éveillait juste avant, ne le fit pas et continua à être secoué de crises de tremblements tout en suant sang et eau et prononçant des mots inintelligibles…

Son esprit s’enfonçait dans les brumes de son désespoir d’une manière inquiétante…

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Leello
[UN SOIR DE GARDE SUR LES REMPARTS DE CONFLANS]

La nouvelle était tombée, elle s’était abattue comme un couperet sur le couple.
Une fois encore la vie avait joué l’une de ses plus mauvaise carte et avait décidé d’ôter la vie d’un des enfants de son époux.
Lorsque Jehan lu le billet, il pâlit à un point tel que Leello comprit qu’une partie de lui venait de lui être arraché. Aristote avait rappelé à lui l’un des siens .. mais lequel ?

Elle lui prit la main et s'empara alors du parchemin annonciateur de mauvais nouvelle avant d'en lire son contenu. Jehan n'avait opposé aucune résistance au geste de Leello.

Il s’agissait de Diane, la petite dernière de son époux. La pauvre petite avait rejoint bien trop tôt ce pays d’où l’on ne revient pas.

La lecture de cette missive avait coupé le souffle de Leello, ses jambes avaient du mal à la porter. Même si elle n’avait vu la petite que quelques fois elle l’aimait à travers Jehan. Puis les enfants ne devraient pas partir avant leurs parents. La blondinette avait tout pour elle, et pourquoi Aristote avait un tel acharnement à prendre les enfants de cet homme merveilleux qu’était le Vicomte.

Leello sentit ses yeux se remplir de larmes, mais ce qui accompagnait ce chagrin ressemblait à une vague de colère qui s’emparait d’elle. Bien sur cela ne servait à rien, mais cette injustice était la pire qui soit. Puis elle posa son regard sur son époux et comprit qu’il avait besoin d’elle, besoin de soutien. Il était alors hors de question de se laisser aller, il fallait réagir et tenir bon tant qu’il en aurait besoin. Ensuite, et seulement ensuite, elle s’autoriserait à faiblir.
Jehan était mal, il n’était plus que l’ombre de lui-même et elle avait essayé de le convaincre de ne pas venir à ses côtés sur les remparts. Mais il était dans un état second et ne pouvait supporter de ne pas faire ce qu’il était venu faire en Champagne.
Leello l’avait aidé à se préparer et l’avait conduit jusqu’aux remparts où il restait le regard dans le vide.

En plus de sa peine pour la petite, Leello tremblait pour son époux et commençait à douter de ses capacités à encaisser un tel choc.
Cette idée lui faisait froid dans le dos. Elle ne supporterait certainement pas de le perdre.


[SOUS LA TENTE DE LA MESNIE FORTUNAT]

Leello l’avait aidé à se coucher et s’était allongée à ses côtés essayant de se reposer un peu, mais son inquiétude pour Jehan ne lui permettait pas.
Elle se leva alors puis s’installa dans la partie centrale de la tente. Assise en tailleur sur une peau elle ressassait les mots qu’elle avait pu lire sur ce parchemin, et ne cessait de revoir l’image du visage de son époux.
Seule, loin des regards de ses frères et sœurs elle laissa couler ses larmes, qui inondèrent son visage. Elle aurait pu démolir la moitié du campement pour essayer de calmer sa colère mais elle savait que cela ne suffirait pas à l’apaiser.

Jehan gémissait dans son sommeil, Leello ne l’avait jamais vu aussi agité et elle remarqua quelques goutes de sueur sur son front. C’est alors qu’elle y déposa ses lèvres et qu’elle se rendit compte qu’il était fiévreux.

Cet état ne faisait qu’en rajouter à son inquiétude et elle céda tout d’abord à la panique sortant précipitamment de la tente avant de s’arrêter net a peine en eut elle passé le seuil. Elle tomba à genoux, une envie de hurler sa peine l’envahissait alors que ses lèvres empêchèrent le moindre son de sortir de sa bouche.
Puis elle se fit violence pour essayer de retrouver ses esprits, il lui fallait l’aide d’un de ses frères pour ramener Jehan à lui.

Elle entra alors de nouveau dans la tente, prenant un linge propre qu’elle humidifia avant de rejoindre Jehan et de lui poser sur le front laissant ses mains sur sa tête et approchant ses lèvres de son oreille.


Mon tendre amour, je sais que tu as mal, mais tu dois t’accrocher pour Isa, Malone et Meileen. Elles n’ont plus que toi … tu ne peux pas céder, pas maintenant.
J’ai tant besoin de toi, tant de choses encore à partager avec toi ..
Je sais que c’est insupportable mais tu dois faire face mon amour. Je vais aller chercher de l’aide, je ne t’abandonne pas.


Leello retenait ses larmes mais n’arrivait pas à s’éloigner de son aimé tant elle avait peur qu’il se sente délaissé, et pourtant, seule elle aurait du mal à sortir Jehan de sa torpeur.

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Jehan_de_proisy
[SOUS LA TENTE DE LA MESNIE FORTUNAT]

La journée qui suivit fut à l'image de la nuit...agitée mais le Fortunat ne prit pas pied dans le monde réel...
Il vagabondait se souvenant de Diane sur ses genoux, ou endormie confiante dans ses bras en tenant le col de la chemise de son père tout en suçant son pouce...

Il se relevait et s'asseyait sur sa couche, trempé de sueur et psalmodiait...


Diane, Diane, Ma Diane !

Puis il retombait hagard sur la couche ou se retournait d'un bloc pour essayer de trouver l'apaisement...
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Leello
Leello était là impuissant face au mal qui rongeait son époux.
Terrorisée à l'idée qu'il ne revienne pas à lui, qu'il ne puisse pas surmonter cette épreuve, elle décida, alors qu'il trouvait un peu de repos, de partir à la recherche d'un frère qui pourrait l'aider.

Dès que Jehan serait capable de voyager la petite troupe se mettrait en route vers Montmilcent pour faire un petite pause. Puis ils retrouveraient le Poitou.

Elle déposa un baiser sur son front et sortit de la tente, elle se dirigea larmoyante vers le centre du campement à la recherche de Thom qui savait être présent pour son parrain en général, ou d'un frère ayant quelques connaissances en médecine.

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Ursin
Le Sénéchal avait pris connaissance de la tragédie qui venait de frapper son frère Jehan, lui même avait connu pareil drame à deux reprises et pouvait donc comprendre et partager la souffrance de son frère.
Dans ces moments là aucun mot ne pouvait alléger la peine de celui qui venait de perdre un peu de son sang
Ursin fit une entrée discrète dans la tente de Jehan et croisa Leello.
.


Ma sœur, ma sœur je viens de connaitre votre drame.
Je ne sais quoi faire pour vous être de secours.
Mais sachez que je reste là maintenant avec vous auprès de notre bien aimé frère si vous le souhaitez.


Le sénéchal se retira d'un pas attendant la réponse de sa soeur
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Leello
Leello fut soulager de rencontrer son frère. Enfin elle n'était plus seule à veiller sur son amour car celui ci s'était proposé de rester.

Citation:
Ma sœur, ma sœur je viens de connaitre votre drame.
Je ne sais quoi faire pour vous être de secours.
Mais sachez que je reste là maintenant avec vous auprès de notre bien aimé frère si vous le souhaitez.


Elle posa les mains sur les épaules de son frère.

Merci mon frère votre présence nous aide beaucoup déjà. Je suis très inquiète pour Jehan, j'ai si peur qu'il se laisse aller à la folie. Que cette fois il ne trouve pas la force, pas l'envie d'aller de l'avant.
Je cherchais frère Thom car la fièvre s'en mêle.


Le regardant inquiète.


Mon frère si je perdais mon époux je ne m'en remettrai pas.
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Ursin
Ma sœur je resterai donc avec vous à veiller votre époux ce soir.
Que l'on fasse préparer quelques tisanes avec les herbes qui je viens d'apporter.
Elles seront apaisantes pour lui et lui ferons passer les humeurs pour la nuit.
nous verrons demain ce qu'il en est.
rassurez vous il ne passera point, du moins je l'espère.


Le vieux comte fit préparer la tisane et se mit au chevet de son frère en priant.
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Leello
Citation:
Ma sœur je resterai donc avec vous à veiller votre époux ce soir.


Merci mon frère.

Leello s'était assurée que les tisanes étaient en préparation puis avait laissé frère Ursin au chevet de son époux.
Peut être trouverait t il les mots pour le ramener.

Elle resta à l'entrée de la tente, assise sur un banc laissant son esprit voyager dans ses souvenirs.

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Ursin
Après la nuit, venait le matin, le matin qui toujours portait l'espoir.
Ursin avait veillé toute la nuit aux cotés de sa sœur.
Frère Jéhan avait pu prendre quelques tisanes qui avaient peut être quelque peu requinqué le frère.
L'avenir le dirait.
Ursin attendait quelques signes de son frère, il jugerait alors de son état.
Le grand Hospitalier avait été envoyé chercher, mais n'était pas encore arrivé. C'était bien la première fois que le Sénéchal venait à trouver le Grand Hospitalier long à l'action.


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Malone1
[Campement Hospitalier de Troyes]
La nouvelle avait rapidement circulé d'un camp Hospitalier à l'autre. A Troyes, la plupart avaient été attristés ... mais ne connaissaient pas Diane. Malone elle n'avait pas tergiversé.
Je serai à Conflans.
Trois mots et une lettre ... et Myrtille avait été sellée, et la jeune cadette de l'Ordre envolée sur sa jument. Les grands de l'Ordre approuveraient-ils ? En cet instant précis elle n'en avait cure.
Pressée sans en perdre la raison, la jeune fille s'était contenue à un trot, évitant à sa jument de trébucher dans la nuit noire. Il n'en restait pas moins que c'était un grand trot allongé.


[Campement Hospitalier de Troyes]
Les premières lueurs de l'aube la trouvèrent à l'entrée du camp, où elle marqua un temps d'arrêt, le temps de repérer la tente de sa famille. Enfin elle allait les rejoindre ... dans le deuil, mais plus aucun ordre des dirigeants de l'Ordre ne la séparait des siens. Le drapeau repéré, elle y dirigea Myrtille au pas, et se contenta de la laisser près des autres montures sans son bridon, il serait bien temps plus tard de la déseller complètement.
Sans autre précaution, elle entra rejoindre les siens. Regard circulaire : Jehan sur sa couche, Leello et frère Ursin qui discutaient à voix basse, des larmes plein le visage de Leello, mais au moins elle était debout. (Tiens, Ursin a fait la route plus vite, lui ?, un jour Malone penserait à lui demander comment il avait fait, et comment il n'avait pas pensé à lui demander de venir avec lui ... un jour)
Dans une autre pièce séparée par un voile, deux silhouette encore assoupies à cette heure matinale, probablement Meileen et Isa. Plus loin une autre couchette, elle aussi séparée par un voile ... ah oui ! Jehan lui avait parlé de son nouveau jeune secrétaire, le fils de Yuan.


Leello ! Comment va-t'il ?

Elle aurait pu penser à ne pas élever la voix pour ne pas réveiller les 3 autres jeunes qui dormaient encore ... oui elle aurait pu, mais sa tête était bien trop pleine pour y penser.
Et sans attendre de réponse, puisque la vision répondait malheureusement trop bien, la jeune fille était à genoux à côté de la couche de son parrain.


Jehan ? J'ai appris la nouvelle je ... je suis si triste ! Aristote est injuste avec nous, c'est trop injuste ! Parrain, tu m'entends ?

La petite main encore douce tapote doucement la joue rugueuse de celui qui n'a pas eu le coeur à se raser depuis au moins 24heures ... l'inquiétude et les larmes s'épanchent enfin.
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14 ans.
Jehan_de_proisy
Les heures défilaient semblables les unes aux autres… De temps en temps on le faisait boire se rendait-il compte et il replongeait dans son délire fait d’un savant mélange de cauchemars et de souvenirs. Le tout orchestré par son esprit qui allait de l’un à l’autre avec une facilité qui épuisait le Fortunat.

Néanmoins pour commencer la fièvre céda la première ce qui calma son esprit en ébullition. Son sommeil devint plus paisible au fil des heures et plus réparateur certainement.

Il lui sembla ouïr des chuchotis mais il ne put saisir ce qui se disait. Ou plutôt si, il ressentit quelque chose. Parfois il sentait autour de lui comme une aura de réconfort laquelle s’accompagnait en général d’un contact sur son épaule ou d’un baiser ou de ce qu’il ressentait comme tel sur son front.

Une voix lui parvenait et, même s’il ne saisissait pas le sens des paroles prononcées, ces dernières l’empêchèrent de laisser son esprit s’enfoncer dans ce néant qui lui tendait les bras.

Le Fortunat était d’origine Bretonne, rares étaient ceux qui le savaient en dehors de sa mesnie. Il avait donc une rage de vivre et une force de caractère que son tempérament doux et sociable dissimulait au commun des mortels. Il n’était pas devenu ce qu’il était par hasard mais par sa seule volonté de servir les autres et de s’oublier le plus souvent au grand dam de son entourage proche.

Dans son délire un nouveau visage s’imposa…Celui d’une autre enfant…ce visage grandit jusqu’à devenir le centre de ses songes et lui lançant comme un appel…

Au petit matin, alors qu’il s’éveillait mais que son corps lui refusait encore tout geste, des paroles le cueillirent et cheminèrent en lui en des profondeurs insoupçonnées. Celles de l’affection et de la tendresse qu’il portait à certains membres de sa famille. Cette voix il avait juré à une morts de veiller et de protéger sa propriétaire…


…Parrain, tu m'entends ?...

Malone, la fille d’Elliandra sa marraine défunte, sa petite cousine…elle était donc venue de Troyes où elle avait été affectée…
La jeune fille faisait la fierté du Fortunat par sa bonté d’âme et son engagement sans réserve dans tout ce qu’elle faisait et plus particulièrement vis-à-vis de sa cadette Meileen, dont le visage désormais hantait les nuits de Jehan. Une dizaine d’années séparait les deux sœurs mais Malone était une jeune mère pour sa cadette.

Aussi lorsque la main de Malone tapota la joue de Jehan un rictus, se voulant un sourire, se dessina-t-il sur son visage. Il parla même si aucun son ne sortit de ses lèvres…

Malone ? Que fais tu ici que se passe-t-il ? Quelqu’un n’est pas bien ? Qui ?

Puis l’esprit se mit à fonctionner…Si Malone était là où était Lee, sa Lee sa seule raison de vivre ? Serait-ce elle qui serait souffrante ?

Jehan commande à ses yeux de s’ouvrir, ce qu’ils font devant la volonté bandée de l’homme…La bouche avale le peu de salive qu’elle contient, la gorge se racle et les mots sortent…


Malone ? où est Lee ?

Le visage se tourne vers la jeune fille y scrutant des indices sur ce qui se passe…
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Leello
Leello vit entrer Malone et ce fut comme un soulagement pour elle. Elle savait que si Jehan sentait sa présence il s'accrocherait encore un peu plus.


Citation:
Leello ! Comment va-t'il ?


Un léger sourire et un regard vers la jeune fille pour la réconforter même si ceci demandait un effort presque surhumain à Leello qui était rongée par son inquiétude au sujet de son époux.

Sans lui laisser le temps de répondre Malone partit rejoindre son parrain. Leello lui avait indiqué sa couche d'un signe de la main, alors qu'elle continuait à discuter avec son frère Ursin toujours présent à ses côtés.

Alors qu'elle entendait la voix de Malone et qu'elle s'apprêtait à refaire de la tisane elle crut entendre la voix de Jehan.
Un frisson la parcourut et elle regarda frère Ursin.
A cet instant elle pensa que son esprit lui jouait tour, et ses jambes eurent du mal à la porter. Elle n'osait bouger, se demandant si elle devait oser y croire.

Puis elle vit la réaction de frère Ursin et comprit qu'elle ne rêvait pas. Elle se précipita auprès de lui et le voyant conscient elle s'arrêta un instant à un mètre de sa couche. N'y croyant pas tout a fait encore elle le regarda et s'approcha de lui venant lui prendre la main.

Là elle ne disait rien, elle regarda Malone en lui souriant puis son regard revint accrocher celui de son aimé. Mais elle avait été si inquiète depuis quelques jours qu'elle n'avait pris le temps de se nourrir et se sentant proche du malaise, alors que son visage devait être pâle comme un linge, elle s'asseya sur la couche pres de Jehan tout en tenant toujours sa main. Essayant de masquer son état de faiblesse.


Mon amour enfin .. .

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