Lorsqu'une ordalie doit départager deux innocents

Ulrich

Ulrich se releva, le cri de la none, avait dû résonner jusqu'au fond de la tombe de Saint Arnvald...et aussi un peu le trifouillage dans sa plaie qui ne lui faisait pas exactement du bien, sans qu'il comprit ce qui se passait exactement... Il releva la tête, ça tournait encore...

Gagnéééééééééééééé...

Heu?Victoire amère pour le bâtard...

Il se releva, et se dégagea de l'étreinte du novice. Dieu avait démontré son innocence... mais par là même, la culpabilité du maître des novices... Et elle s'était enfuie, probablement déconcertée par le choix divin...
Il leva les yeux au plafond et serra le poing de son bras valide...

Abruti!

Puis il fit quelques pas vers le novice, et le désigna du doigt...

Et toi! tu ne pouvais pas nous prévenir que ce jeu était idiot?

Il sortit en titubant, à la recherche de la divine...

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Lorsqu'une ordalie doit départager deux innocents

Ulrich

Venant d'une cellule de cours, Ulrich laissa passer le maître des novices devant lui, galanterie
oblige, bien qu'une furieuse envie de la bousculer l'agitait.
Il s'engouffra à sa suite dans la cuisine...

Bon, mettons les cartes sur table...

Je n'ai pas... enfin, vous savez quoi....
Et vous n'avez pas...vous savez quoi.

Moi je le sais.

Petit regard supérieur...

Mais vous l'ignorez.

Et Frère Uriel aussi.

Et il attend un coupable...

Grand geste du bras, regard vers le ciel...

Je ne sais qui nous départagera, à l'épreuve que vous choisirez dans cette cuisine!
Le perdant ira se dénoncer au doyen!

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Titca

Cuisine, qu'elle drôle d'idée pour une discutions que la cuisine de Noirlac ! Sourire avant d'enter et de prendre bien tout son temps, supérieur la Tit, supérieur et drôlement heureuse de lui faire sentir. Sourire, demi-tour et bras croisez.

Je n'ai pas... vous avez... mais Dieu saura le prouvez... Une épreuve vous voulez... D'accord mmmh un couteau ! Et... mmmh

Silence, il fallait que cela soit divin comme épreuve et que Dieu apporte une réponse rapide.

Et euh.... mmh euh... euh... et je ne sais pas... Moi je choisi le couteau fait le choix du reste ainsi nous serons deux à décidez.

Sourire avant de prendre un couteau et le déposer sur la table doucement.

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Héraldique

Ulrich

Ulrich n'avait pas trop d'idée, mais dans son idéal, une ordalie se devait d'être spectaculaire, et édifiante...

Une bougie!

Le feu, le sang, ça s'annonçait plutôt pas mal...

Restait à combiner tout cela...

Bon, le couteau, pour ouvrir disons un bras. Et la bougie....
Cela fit sourire Ulrich, il repensa à ce troubadour qui chantait:
"Notre Dame est vierge
Même si elle est à tout le monde!
Et Malgré son penchant pour les cierges!"*
Il repensa ensuite à la grillade qu'avait fait le troubadour qui avait chanté cette hérésie: motif: accuser Maria d'être vierge, et puis un autre truc qu'Ulrich n'avait pas retenu... Mais revenons en à notre bougie...

Le feu de la bougie pour bruler le bras, ce n'était guère original, mais ça pouvait être pas mal. Un peu d'alcool pimenterait la petite fête...

Bon, je vous explique:

Nous allons tous deux nous entailler le derrière du bras sur la longueur d'un index avec votre couteau. inutile que l'entaille soit très profonde. Puis nous y verserons une bonne rasade de vin, histoire que ça picote. Et on flanquera le tout au dessus de la bougie.
Le premier qui crie se dénonce à Uriel.
Cela vous convient-il?

*La Tordue

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Invité

Il entra à ce moment là pour préparer le repas du soir, un gros panier de légumes du potager au bras, et quelle ne fut pas sa surprise de trouver là soeur Titca, la Maitre des novices et un frère qu'il ne conaissait pas.

Bien malgré lui, il put entendre distinctement les dernières paroles de ce dernier.

...allons tous deux nous entailler le derrière du bras sur la longueur d'un index avec votre couteau. inutile que l'entaille soit très profonde. Puis nous y verserons une bonne rasade de vin, histoire que ça picote. Et on flanquera le tout au dessus de la bougie.
Le premier qui crie se dénonce à Uriel...

Une ordalie!! Et dans sa cuisine!!!!!!!

Mais! Dit il, suffoqué par l'ampleur du fait. C'est fini vos sottises??????

Il ne connaissait pas le fondement de la querelle, mais pour lui la valeur de la parole et de la réconciliation prévalait toujours sur la violence brute. Et une ordalie lui semblait plus un acte de violence que de parole. Cette pensée lui donna le courage d'intervenir dans la discussion, en cherchant le bien de tous.

Ma soeur, mon frère!] Dit il. Je ne sais ce qui vous pousse à vouloir chercher la justice d'une façon aussi barbare et rude, mais si Dieu a fait les humains doués de parole c'est pour l'utiliser et pouvoir nous entendre!

Usez là à résoudre votre différend, plutôt que pour mettre au point une pratique qui me semble plus proche de la violence brute que de l'Amitié et l'Amour.

D'autre part, aucun de nous n'est à l'abri de la faute, et si l'un ou l'autre, voire les deux, en avez commise une, sachez l'assumer, faire preuve de repentir et demander le pardon. Bien que je ne connaissent point frère uriel, hormis quelques mots échangés, je doute que ce soit un ogre, si votre repentir est sincère, il saura vous pardonner.

Et maintenant, sans vouloir nullement vous manquer de respect, je vous demande à tous deux de me laisser préparer le repas de ce soir....

Avec un petit sourire presque sardonique, il ajouta:

...Ou je vous soumet tous deux à l'ordalie du chauderon de soupe bouillante sur la tête!

Une fois ces derniers mots prononcés, il se mit à laver avec soin les divers légumes de son panier: Trois belles pommes de chou, une vingtaine de carottes, autant de poireaux, une grosse botte d'oignons jeunes, et trois beaux céleris aver leurs feuilles.

Titca

Regard vers Urilch, barbare comme action non ? Mais elle ne refuserais pas ! Plutôt mourir dans la douleur qu'être souillée par un jeunot ! La blanche hermine avait fait fasse aux chasseurs pour ne pas gâcher son pelage. Elle, Typhanie de Divonne, fera face à Urlich c'était ainsi ... Dieu le voulait sinon il n'aura jamais placer cet homme sur sa route et Tit avait confiance en Dieu.

D'accord... ce n'est pas forcement très recommandée, mais j'accepte !

Le couteau fut prit dans sa main, elle voulait commencer être la première à se soumettre au jugement, mais un frère entra et elle regarda Ulrich. L'écoutant elle ne fut pas d'accord avec lui, certes Dieu avait laisser aux hommes le droit à la parole, certes encore celle-ci était la meilleure solution ! Mais aujourd'hui, le Très-Haut les mettaient au défit... Pourquoi ses frères avaient tant de colère face à l'ordalie ? Des hommes de tout temps voulaient que Dieu leurs disent le vrais du faux et maintenant qu'ils avaient la chance de pouvoir l'entendre... De savoir enfin ! Ils refusaient, mais elle ne refusais pas. Une mission, un but, et un défit qui sera relever de toute façon envers et contre tous. Et puis si Tit commençait à écouter les autres sans faire sa tête de mule, elle ne sera plus jamais Tit.

Mon frère, il n'y a rien de barbare dans le jugement de Dieu ! L'ordalie est couramment utilisée nous sommes Croyant ! Remettre le jugement au Très-Haut et un honneur que nous ne devrions pas critiquée...

Silence de la soeur, qui croyait en Dieu, en son pouvoir, aux miracles et bien plus encore. Non elle n'accepterait pas qu'on lui empêche de mettre le jugement entre les mains du Créateur, ce jugement sera le jugement de Dieu ! Qu'ils le veulent ou non, seul le Recteur et encore arriva à l'arrêter et encore même pas sûr hein... Qui oserait-il remettre en doute une tel pratique.

A présent si vous n'êtes pas d'accord avec ses pratiques, d'un âge certain... Je ne peux que vous conseiller de fermer les yeux mon frère.

Sourire, pour montrer qu'il ne dérangeait pas, mais qui n'auraient pas le dernier mot non plus. Main droite qui attrape le couteau à nouveau et ses yeux ce posent sur son bras gauche tendu et ne tremblant pas. Doucement la lame aiguisée s'approcha et elle fini par enter en contacte avec sa chair si douce et si crémeuse. Grimace de douleur de la part de la Dame avant de remarquer le sang qui coulait déjà, lame qui remonte puis s'arrête, la douleur elle continu, mais diminue assez pour la faire sourire et tendre le couteau au Seigneur.

A vous...

Nul mot de plus, nul obligation non plus, si Ulrich avait été convaincue par les paroles du frère qu'il abandonne, mais le connaissant il ne laissera pas tombé aussi rapidement. Pas lui, ni elle..

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Héraldique

Invité

Après les mots du Maître des Novices, sa supérieure, il se limita à se taire.

Bien que sa conscience déaprouvait un tel acte, il estimait que remettre la justice entre les mains du Très Haut n'était pas mauvaise chose, car c'est finalement notre vie à tous que Dieu jugera, à l'heure de notre mort, et s'il désaprouvait la forme, il ne pouvait désaprouver le fond...

Il restait bien une solution, celle du gros coup de louche sur la tête, mais si peu Aristotélicienne qu'il la rejeta sur le champ.

Soit! Dit il. Faites comme il vous plaîra, mais, s'il vous plaît, nettoyez après vous....

Et à ces mots il retourna à son travail, continuant à nettoyer avec grand soin les légumes.

Après avoir longuement étudié la Règle de Saint Benoit, il avait composé le menu de ce soir, qui serait composé d'une soupe de légumes à l'orge et d'un morceau de fromage en dessert.

Une fois ses légumes nettoyés, il les trancha finement et les mit dans une énorme marmite, puis il les couvrit d'eau, ajouta du sel et mit le tout au feu.

Ulrich

Ho, le jaloux, l'autre! S'il voulait participer, il avait qu'à le dire!
Mais pas le temps de lui répondre, il ne fallait montrer aucune hésitation...Ne pas attendre donc... Lasteyrie saisit le couteau.. Il avait l'air vraiment tranchant...

Ulrich regarda la plaie de la dame de Soye, elle n'y était pas allée de main morte... C'était à son tour, maintenant... Il pâlit quand la lame froide entra en contact avec sa peau... Il plissa les yeux, et enfonça lentement l'arme dans sa chair... Les larmes lui venaient déjà aux yeux... Quel jeu débile alors! Mais il tiendrait, il ne crierait pas!
Serrant des dents, il s'entailla le bras, sur une distance un peu plus longue que la divine Divonne, pour montrer qu'il était plus brave qu'elle... Un observateur attentif eut pu constater qu'il y était allé moins profondément tout de même...

Gné...

Ca y était, c'était terminé, il ne restait plus que deux souffrances... Le bâtard fit semblant d'essuer de la sueur sur son front pour faire disparaître les larmes qui n'allaient pas tarder à sortir...

Il releva la tête, et fièrement, tendit le couteau à celui qui semblait être un novice...
Comme dans un salon, il ne pût s'empêcher...

Désirez-vous vous joindre à nous Messire?
Ha, j'en oublie la plus élémentaire des politesses, veuillez me pardonner, je suis Ulrich Milambert Louis de Lasteyrie de Cénorel, ravi de vous rencontrer, veuillez me pardonner de ne point vous serrer la main... Mais vu les circonstances...

Puis il attrapa une bouteille de vin dans le placard, qu'il déboucha non sans mal, et qu'il approcha du bras de Typhanie...

Un excellent cru que ce Noirlac 1452... Permettez que je vous serve?

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Invité

Désirez-vous vous joindre à nous Messire?
Ha, j'en oublie la plus élémentaire des politesses, veuillez me pardonner, je suis Ulrich Milambert Louis de Lasteyrie de Cénorel, ravi de vous rencontrer, veuillez me pardonner de ne point vous serrer la main... Mais vu les circonstances...

Arf, un noble! Pensa t'il. Mais qu'ont donc les hommes à toujours vouloir se croire supérieur à leurs semblables, alors qu'aux yeux du Très Haut nous sommes tous frères.

D'aussi amères pensées lui firent presque regretter l'idée du coup de louche sur la tête...

Je suis le frère Alex, novice et frère cuisinier...

Sans un mot de plus, il retournà à ses occupations.

La soupe bouillait à gros bouillons, il y ajouta trois grandes tasses d'orge et écarta un peu les braises du feu, fourrageant dans l'âtre avec une pince de fer, afin de laiser doucement cuire la soupe.

il se concentra ensuite sur le reste, découpant les parts de fromage.

Une foit celà fait, il s'en fut au réfectoire, préparer les tables et les dresser.

Titca

Silence, regarde bleutée poser sur Ulrich et son bras, pendant que le sang coulait toujours sur sa peau, Tit appris une chose ce jour-là le sang était chaud, bouillonnant même voir brulant. Présentation entre les deux hommes comme-ci de rien était, comme si ce qu'ils étaient en train de faire était naturel un geste banal voir anodin. Elle, en Cistercienne accomplie, ne dit rien... Elle respecterait le choix du Divin, même si au fond elle le savait bien la Tit que ce n'était pas elle qui avait lâché un vent aussi puant. Regardant poser sur la bouteille, bonne année, très bon choix de la part du Seigneur de Herminval les vaux.

N'hésitez pas sur la quantité surtout.

Silence, attendant la douleur comme on attend la diligence, elle la connaissait cette sensation de brulure, le mal qu'elle provoque, l'envie de hurler à la mort, voir même de mourir. Elle connaissait les larmes de douleur et le vide qui suivait, elle savait tout cela... Oui absolument tout. L'armé, la guerre, Orléans... Elle avait appris beaucoup la-bas, le meilleur comme le pire. Peur qui l'envahie soudainement et si elle n'arrivait pas à tenir le coup ? A ne pas hurler de douleur ? Et si par le plus grand des hasards elle décevait Dieu ? Que lui arriverait-il ? ... Sa foy sera-t-elle la-même ? Pourra-t-elle servir un imposteur ? Ou la réponse était-elle ailleurs ? Silence ... Espérant que le fils de Muad ne soit pas plus aimé de Dieu... Après tout le fils d'un grand religieux méritait l'innocence, mais la fille d'un troubadour que méritait-elle ?

J'attends ! ! Qu'attendez-vous nom d'un chien ! Dépêchons, je refuse que mon honneur soit sali deux minutes de plus !

Colère... Elle fut surprise de ses paroles, comment pouvait-elle être aussi proche du péché ? Elle qui pourtant louait l'archange Gadriel chaque dimanche ? Gros yeux ! Oh mon Dieu ! Le jugement avait déjà commencé ? Dieu était là, il voyait son comportement, il sauras leurs moindre coup-bas... Horreur, elle était vue du Très-Haut, ici ... Dans les cuisines de l'abbaye ! Oh non, pas les cuisines, pourquoi avait-elle acceptée les cuisines un tel choix, un tel honneur de Dieu méritait tellement plus.

** Pardonnez-moi Seigneur... Vous méritez tellement mieux ! Pardonnez-moi Créateur... Je ne suis que votre humble servante**

Temps qui courent sur le cardant de la vie et ses yeux dans ceux d'Ulrich, elle attendit.

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Héraldique

Ulrich

Ulrich aussi est pressé d'en finir... Mais une ou deux bravades, ce n'est jamais inutile... S'il gagne, il pourra narrer l'histoire à ses amis, avec force de détails... Il sera cité en exemple, en héros, même, dans les salons de France jusqu'en Provence... Au détail près que le bâtard n'a pas d'amis à qui conter tout cela...
C'est donc un combat qu'il ne pourra que garder pour lui comme un doux souvenir s'il gagne, et s'il perd, le plonger dans les tréfonds de sa mémoire...

Ha, messire, ravi de vous rencontrer, estes vous certain de ne point vouloir vous joindre à nous?

Sourire taquin, mais l'observateur attentif comprend qu'il est crispé, et que la voix n'est pas aussi assurée qu'elle voudrait le paraître...

Cela me fend le coeur de vous voir cuisiner, sans partager avec vous nostre partie.
Je puis vous aider à passer rapidement le premier tiers temps afin que vous reveniez à nostre hauteur...

Sans interlude, le voilà qui verse brusquement la moitié du contenu de la bouteille sur la crevasse formée sur le bras de la none.... L'effet de surprise pourrait bien la faire crier...

Il la regarde dans les yeux, souffre-t-elle assez pour hurler?

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Titca

Comment les hommes osaient-ils dire que les femmes parlaient trop ? ! Tit passa son regard du Novice au Séminariste ce demandant comment ses deux là allaient-ils finir, pas dans la même cellule espérons le, mais rien ne semblait vraim..... Putain ! Euh pardon, coureuse de rempart ! Le fourbe, elle ne si attendait vraiment pas. Lèvres de la Soye en sang, pur reflex de survis, mordre ou perdre il fallait choisir et une force supérieure avait décidée pour elle. Douleur atroce qui monta dans sa poitrine. L'envie folle de hurler et de tomber à genoux sur le sol froid, mais à la place elle mordit plus fort encore ses douces lèvres rose, enfin rouge la surtout. Tout étaient rouges, le vin mélangé au sang qui coulaient en abondance sur le sol de la cuisine. Une pensée étrange passa dans l'esprit de Typhanie.

** Heureusement que les domestiques sont là pour nettoyer tout ça.**

Larmes aux yeux, larmes qui coulaient même sur ses joues de fruit si délicieux. Même l'enfant porté au creux de son ventre semblait ce rebeller contre sa mère donnant des coups de pieds sans la ménager. Avec les minutes la douleur fut moins forte et elle put donc prendre la bouteille des mains d'Ulrich. Elle avait résisté, elle fille de troubadour, mais alors comment allait réagir Ulrich face à cette torture sans nom ? Sa main droite tourna la bouteille et le reste coula sur la plaie du Seigneur, elle avait été fourbe autant que lui, c'était donnant-donnant... Allait-il hurler ? Ou devront-ils passer sur la torture du feu des enfers ?

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Héraldique

Invité

Non, il se refusait à lui même le droit de juger, Dieu était le seul Juge, pas lui.

Malgré tout, sa raison et sa conscience lui faisaient comprendre que tout celà ressortaient plus de Bélial, prince démon de l'orgueil, que d'une supposée justice divine.

Ces défis, lancées comme un affront face à l'autre, l'attitude hautaine du nobliau, allant jusqu'à le défier, lui aussi, humble serviteur du Très Haut, tout celà relevait du péché d'orgueil, et n'était en aucun cas digne de l'Amour et l'Amitié prêchées par Aristote et Christos!

Celà devait cesser, il se devait d'intervenir, de faire comprendre aux deux leur immense erreur. Mais comment?

Mon Dieu Tout Puissant, murmura t'il avec un fil de voix, à peine audible. Dans Ton infinie Bonté et Sagesse, llumine moi et fait moi la voir la solution que je ne vois pas!

Soudain, lumineuse idée! il griffona rapidement quelques mots sur le petit bout de parchemin qu'il avait toujours sur lui, s'approcha de la fenêtre ouverte, siffla un pigeon et lui accrocha son mot à la patte, puis le poussa à s'envoler.

Espérons que le recteur fasse au plus vite et ne tarde pas en chemin... Pensa t'il.

Ulrich

Regard brouillé par la douleur, l'alcool piquait tellement qu'Ulrich ne sentait plus son bras....

Il grinça des dents:

Fourbasse!

Gnnnnnn! il fallait tenir!
Ne pas crier... Ulrich se mordit la lèvre jusqu'au sang, il ne chercha même plus à dissimuler les larmes qui coulaient le long de ses joues... Il vacilla, et prit appui sur la table, du mauvais bras, mais il ne sentait plus la douleur, battements rapides de cils, pour chasser les papillons qui dansaient dans ses yeux, et faire cesser à sa tête de tourner...

Ca passait, la respiration du jeune homme se calmait... Il regarda la cuisine, comme s'il venait d'entrer dans la pièce... Puis il fixa hébété le novice: à qui écrivait-il donc?
Et pourquoi pas dans sa cellule?

Qu'importait, il fallait finir cela au plus vite... Graaaaaaannnnnnde inspiration....
Rhhhhhhh...
Ulrich porta son bras sur la flamme...
Au départ, les quelques crépitements dûs à l'alcool qui brulait distrairent Ulrich, puis ce fût l'odeur de cochon grillé qui lui tint compagnie... Ces quelques instants lui parurent des heures... Il pensa à sa mère, puis aux blessures en Provence... La tête recommença à lui tourner, il vacilla de nouveau, et retira son bras...
Il n'avait pas crié...
Soupir de soulagement... Il avait tenu... non sans mal...
Il eut la curiosité de regarder à quoi ressemblait son bras...
Mauvaise idée.... Il tomba, sans connaissance...

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Titca

La douleur disparut, plus rapidement qu'elle ne l'avait imaginée d'ailleurs, regardant Ulrich souffrir le martyr elle eu un pincement au cœur. Quand la flamme de la bougie fut libéré par le Séminariste, elle prit ca place et ouvrit de gros yeux, l'alcool collée à sa peau de soie brula rapidement et peut de temps après se fut sa chair qui brula dans les flammes enfin la flamme surtout. Dame de Soye qui souffre et souffre encore, Dame de Soye qui... Hurle de douleur, sous la chaleur, le vin et le couteau... La Soeur tombe à genoux dans l'étang de honte.

Dieu avait décidé de la punir, pourtant ce n'était pas elle la fautive alors pourquoi ?! Si les hommes étaient égaux pourquoi le fils de Muad sortait vainqueur de leur Ordalie ? Alors pour son Créateur elle serait toujours la pauvre petite paysanne ? L'enfant des rues remplit de défauts ? Tout cela n'avait servi à rien ?

Les larmes aux yeux, plus de douleur cette fois, mais d'abandon elle ce leva et quitta la cuisine. Ulrich était l'élu de Dieu il se remettra bien vite de son mal l'aise.

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Héraldique

Invité

Imbécile! Dit il à haute voix. Cette fois ça allait vraiment trop loin et dépassait de beaucoup ce qu'il pouvait tolérer.

Tout ceci, cette bravade lancée tant à l'autre comme à soi même, se laisser aveugler par un orgueil tellement immense qu'il permette à un humain de supporter sans un cri une telle douleur est oeuvre de la créature, et non de Dieu!

il s'approcha du retraitant, prit un couteau bien affuté dans un tiroir et gratta avec cet instrument la plaie brulée.

Alors comme ça tu ne veux pas crier malgré la torture que tu endures, parceque ton immense orgueil t'en empêche!!

Eh bien tu vas crier! Par Dieu que tu vas crier!!

Il s'empara du pot de gros sel, et en appliqua une généreuse portion sur la plaie de chair vive, et la maintint sur la plaie avec une poigne de fer.

Il se tourna alors vers soeur Titca, qu'il retint par le bras, la fixant d'un regard dur et sévère.

Ma soeur, celà suffit! Vous êtes ma supérieure, mais supérieure ou pas, je vous somme de cesser cela!

Sinon je me verrai contraint et forcé d'en référer au Châpitre, comme affaire étant contraire au Dogme...

Je suis conscient que vous devez bien mieux que moi connaître le Dogme, mais j'en sais assez pour savoir et comprendre que tout ce qui s'est produit ici entre vous et lui n'est pas du ressort du Divin, mais bien de Bélial, bête hideuse folle d'orgueil, autre forme de la créature sans nom!

Ulrich

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