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Du retour de l'une, de l'arrivée d'une autre

Clémence
Clémence avait tenu à raccompagner Isaure à Brienne. Déjà, parce qu'il n'était absolument pas question que sa cousine ne reparte sans escorte, comme elle était venue. Et puis, la jeune fille lui avait inconsciemment rappelé quelques douloureuses allusions faites par l'épouse de Richard -la Duchesse de Brienne. Il y aurait dû y avoir une discussion depuis longtemps, entre elles deux. Mais avec la mort de sa mère, les funérailles et ses préparatifs, le domaine à reprendre d'une main ferme... Clémence avait presque oublié la conversation qu'elle s'était promise d'avoir avec Maltea.

Aussi avait-elle dit à Isaure, d'une voix froide et détachée que sa cousine ne pouvait lui connaître :
"Point besoin que vous ne transmettiez mes salutations à votre belle-soeur. J'irai les lui présenter de moi-même. Nous avons quelque affaire à évoquer ensemble."

Rien de plus. Isaure avait dû se poser bien des questions mais Clémence ne pouvait décemment lui parler des accusations dramatiques émises par la veuve de Richard. Il fallait d'abord tirer tout cela au clair et puis, Isaure n'avait pas besoin de savoir. Pas encore.

Accompagnées sous bonne garde -plus question de voyager trop peu escortée après ce qu'elle avait déjà subi à cause d'une sotte insouciance, elles arrivèrent aux portes de Brienne.


Isaure de Morvilliers et Clémence de l'Épine souhaitent rencontrer la maîtresse de ces lieux. Annonça le soldat qui cheminait en tête, à haute voix.

Isaure habitait ici lors de son séjour en Champagne, aussi aurait-elle pu entrer sans problème, mais Clémence n'était pas invitée et elle devait annoncer son arrivée et le but de sa visite.
Koroseth
Et voilà l'Intendant et nouveau seigneur de Ville-sur-Terre qui avaient mille choses en tête avec son nouveau fief. D'autres choses également ce qui provoquait un mélange constant et ne facilitait donc pas les choses. Un soldat entra dans la pièce où il faisait les cent pas :

- Sire Koroseth, deux personnes viennent d'arriver : Isaure de Morvilliers et Clémence de l'Épine. Je les ai fait entrer dans le hall.

L'Intendant de Brienne ne le gratifia que d'un "mmh mmh" et lui fit signe de partir. C'est le château de Brienne ici, pas celui de Ville-sur-Terre, et pourtant, à chaque fois c'était lui que l'on venait voir quand il y avait un visiteur. Il soupçonnait fortement Maltea d'avoir donné une consigne de ce genre... Comment ferait-elle lorsqu'il passera ses journées sur ses terres ? Il sourit malicieusement à cette idée. Quoiqu'elle serait capable d'envoyer un garde se taper vingt bornes pour qu'il vienne accueillir... Nan quand même pas ce point ! Bref, il se dit qu'il allait prévenir la maitresse de maison mais en réalité, il ne savait pas du tout où elle était. Au moins elle ne pourrait pas dire qu'il est constamment derrière elle !

Un valet passa non loin et il l'interpella :

- Hep ! Oui, vous ! Venez ici. Débrouillez vous comme vous voulez mais je veux que vous alliez prévenir la duchesse qu'elle a des invités qui patientent dans le hall. Dites lui que c'est Isaure de Morvilliers et Clémence de l'Épine. Et faites vite ! Je ne devrai déjà plus vous voir !

Puis il se dirigea dans le hall et salua ces dames :

- Bienvenue à Brienne. J'avoue ne pas savoir où se trouve Maltea en ce moment mais elle devrait arriver sous peu... enfin normalement ^^ Avez-vous fait bonne route ?

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Clémence
L'intendant vint les saluer et il s'agissait en fait du juge de Champagne... Quelle coïncidence. Si elles avaient fait bonne route ? Hummm... oui, hormis qu'elle n'avait eu de cesse de s'inventer, tout le long du trajet, un dialogue entre elle et la maîtresse de ses lieux. On l'avait prévenue que la Duchesse était prompte lorsqu'il s'agissait de répondre de façon hautaine, arrogante voire même blessante. Oh, elle s'en était bien aperçue d'elle-même, de par ses lettres qu'elle avait plusieurs fois eu envie d'envoyer au feu. Soit. S'il devait y avoir conflit et discorde ce jour là, ainsi soit-il. Clémence était prête à l'affronter mille fois si neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres fois ses questions n'avaient pas trouvé une réponse satisfaisante.

Plutôt bien, oui. L'Épine n'est guère trop loin de Brienne. Merci de votre prévenance.

Elle tendit un mince sourire à l'intendant et poursuivit :

Peut-être aurais-je dû signaler mon arrivée et mon désir de m'entretenir avec la Duchesse, mais j'ai jugé que la surprise lui ferait plaisir.

Pour sûr, sa visite ne manquerait pas de la surprendre. Pour ce qui était du plaisir... Mais Clémence dissimula l'ironie sous un second sourire engageant.

Je suis prête à attendre le temps qu'il faudra. Voilà trop longtemps que je repousse la discussion.
Maltea Wagner
Sa décision avait du bon ! Cela faisait quelques jours qu’elle avait déserté Reims et les âneries d’Ysa pour une retraite bien méritée sur ses terres.
Alors qu’elle flânait dans les jardins, profitant d’un rayon de soleil réchauffant l’air, un de ses serviteurs arriva en courant. Elle le regarda plus qu’étonnée, se demandant ce qu’il se passait encore pour qu’un de ses valets prenne la peine de cavaler comme s’il avait le feu aux trousses… ou le diable… sauf que c’était impossible vu que le diable de Brienne se tenait face à lui en le regardant comme si c’était le dernier des abrutis.
Elle attendit le plus patiemment possible que le valet reprenne son souffle. Au bout de quelques secondes qui lui parurent interminable il finit enfin par parler.


Demoiselle Isaure est arrivée avec demoiselle Clémence de l’Epine qui demande à vous voir…

Maltea tiqua au nom de Clémence… Ainsi donc l’entrevue était inévitable… bon et bien il était temps de régler ce problème.
Elle hocha la tête et remercia le valet, avant de prendre le chemin qui menait au château. Tout de même, elle choisit mal son moment ! Pour une fois que la duchesse était de bonne humeur, elle allait devoir parler de chose qui lui faisait mal et qu’elle essayait en vain d’oublier.
Elle serra les dents et se composa un visage de circonstance en pénétrant dans le château et rejoignant le hall où se trouvaient les visiteuses, du moins d’après le valet. Pffff Koroseth aurait au moins pu les emmener dans le salon !

Comme prévus, les deux jeunes filles étaient en compagnie de son vassal et intendant et elle se dirigea vers elles. Un regard et un sourire bienveillant à Isaure, un accueil bien plus froid pour Clémence. Elle ne la connaissait pas plus que ça et n’aimait pas montrer ses faiblesses, surtout qu’elle connaissait la raison de sa venue.


Isaure, ma sœur, je suis ravie de vous revoir chez vous. Demoiselle de l’Epine, bienvenue à Brienne…

Un petit silence s’installa… la duchesse ne savait pas trop comment agir.

Je… présume que votre présence ici est dans un but bien précis, je me trompe ?

Son regard plongea dans celui de la jeune fille, et Maltea se dit qu’elle devrait éviter d’être sur la défensive et d’attaquer. Elle était jeune… Maltea n’était pas très vieille, mais contrairement à elle, elle avait vécu. Son caractère s’était endurci suivant les évènements marquants de son existence. Maintenant le sang qui coulait dans ses veines était en partie identique à celui de Richard et peut être qu’après cette discussion, Maltea pourrait se laisser aller à se confier et à apprécier la jeune fille….

Passons dans le salon, nous serons bien plus à l’aise.

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Isaure!
Son séjour à l’Epine lui avait semblé durer une éternité et pourtant, maintenant qu’il s’achevait elle le trouvait trop court. La raison première de sa venue n’avait en rien entravé le bonheur d’être en compagnie de Clémence qui, même dans le deuil, se montrait bonne camarde.

La séparation était cependant remise à plus tard, Clémence ayant décidé de l’accompagner à Brienne. Elle lui avait annoncé sa décision d’une voix froide qu’Isaure ne lui connaissait pas et dont la raison lui échappait. Puis, cela lui était sorti de la tête. Elles avaient bavardé, un peu, puis le château de Brienne s’était dressé devant elles.

Alors que la demoiselle de Morvilliers s’apprêtait à passer la barricade des gardes sans être inquiétée, Clémence l’arrêta d’un geste et fit annoncer leur venue. Le comportement de sa germaine était pour le moins inhabituel, du moins il ne ressemblait pas à celui de la Clémence qu’elle avait côtoyée plusieurs jours. Le nez froncé, elle regarda Clémence, espérant lire sur son front la raison de cette froideur et tension qui lui paraissait anormal venant de sa cousine.

L’intendant vint, elle l’avait aperçu lors de leur anoblissement, mais il semblait ne pas l’avoir reconnu. Encore un qui devait la considérer comme un rebut de la famille. Ce fut donc un soulagement de voir arriver Maltea. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises. Pourquoi donc Maltea se montrait-elle si glaciale avec leur cousine ? Tout cela ne présageait rien de bon ? Se pourrait-il que Clémence ne soit venue à Brienne qu’afin d’y régler un différent ? S’il en était ainsi, il était hors de question que leur entretien ait lieu sans sa présence. Jamais elle ne laisserait sa famille se déchirer sans rien faire. Et puis, la curiosité était l’un de ses vilains défauts.
Clémence
La Duchesse arriva. L'accueil fut tel que l'avait pressenti Clémence : chaleureux pour Isaure, un peu plus distant, froid, en ce qui la concernait. Quoi de plus normal ? Le malaise était logique. Il y avait eu des mots, échangés entre les deux femmes, il y avait des sujets difficilement abordables sans tension.

Clémence salua Maltea, avec le respect que la Duchesse était capable de lui inspirer -autrement dit, pour l'heure, un respect mitigé. C'était une double Duchesse, aussi son rang devait-il imposer un minimum de considération. Mais... voilà. Tant qu'elles ne se seraient pas expliqué, la demoiselle de l'Epine ne pourrait afficher sur son visage un sourire empreint d'une réelle courtoisie.


Vous savez pourquoi je suis là, Duchesse. Et ça n'est pas uniquement pour passer un peu plus de temps avec ma cousine avant qu'elle ne quitte à nouveau la Champagne. fit-elle en réponse à la question qu'on lui avait directement adressée.

Ses yeux, se voulant sans expression mais ne pouvant cependant contenir cette discrète lueur de curiosité mêlée à une certaine arrogance, se plongèrent dans le regard de Maltea, tentant d'y déceler son ressenti de la situation. Elle allait devoir parler de Richard, feu son époux, et de ce qu'elle en disait, elle l'avait aimé. Cela pourrait lui faire mal, donc, de relater des faits douloureux qui appartenaient maintenant au passé. Mais peu importait. L'honneur blessé, l'amour propre touché aussi, faisaient souffrir.


Je vous suis donc. Mais peut-être que... Elle tourna son attention vers Isaure, sourcils froncés. Comment pouvait-elle de façon adroite signifier que la présence de sa cousine ne serait peut-être pas conseillée ? Elle ne parvenait pas à trouver une excuse appropriée. Alors, elle reporta son regard sur Maltea : comprendrait-elle ce que son amorce de phrase signifiait ?
Maltea Wagner
L’arrogance était bel et bien héréditaire… Maltea la surprit dans le regard de la jeune Clémence et évita de laisser apparaître un sourire amusé. Bon sang ne pouvait mentir et elle pouvait retrouver chez la cousine de son époux, la même arrogance propre aux Wagner… surement le seul point commun entre feu son beau père et la sœur de celui-ci, mère de Clémence… l’heure n’était néanmoins pas à l a tendresse ou à un laisser aller à la nostalgie. La présence de l’héritière des de l’Epine n’était pas anodine et ça, la duchesse le savait. Il était prudent de ne pas lui montrer une quelconque inclinaison amicale à son sujet, tant qu’elles ne seraient pas arrivées à régler ce conflit qui les opposait.
Maltea avait souffert du décès de son époux, mais apprendre qu’un carrosse aux armoiries des de l’Epine s’était trouvé sur les terres de Brienne lui avait causé un choc encore plus grand. Pour elle, cette annonce avait eu pour signification : Richard, trahi par sa propre famille, son sang et cela la duchesse ne pouvait laisser passer, ne serait ce que pour son époux. Elle s’était pourtant tue longtemps, ne voulant pas causer de remous, mais lorsqu’elle avait reçu une missive de Clémence, toute à sa colère, elle n’avait pu empêcher sa main de tracer les lettres accusatrices. Pour preuve, elle n’avait que les paroles de cet ivrogne et elle s’était posée énormément de questions, se disant que c’était folie de croire cela…

La jeune fille prit la parole et le regard de Maltea suivit le sien en direction d’Isaure, la morveuse de Brienne… Elle comprenait que Clémence veuille la protéger, mais tenace comme était sa sœur, c’était peine perdue. Et puis Maltea n’avait pas l’envie que l’enfant se sente à l’écart. Elle l’avait déjà trop été depuis sa naissance. Le statut de batard, la jeune femme connaissait on ne peut mieux. Elle-même avait toujours été tenue à l’écart de tout chez son père. Maltea di Favara, la fille née des amours adultérins d’un homme qui aimait passionnément une fille de Lorraine. Elle qui avait causé sans le vouloir la mort de cette mère qui aurait su l’aimer, non comme sa marâtre. Elle a qui on avait volontairement caché la vérité mais qui sentait au plus profondément d’elle-même que rien de ce qui la touchait n’était normal. Elle avait souffert du manque d’amour de sa « mère » et tout cela avait fini par avoir raison de sa bonté. Elle ne voulait pas que cela arrive à sa belle-sœur. Beaucoup trop de similitudes entre la blonde et la petite sœur de Richard et rien que pour cela, la duchesse n’avait pas le cœur d’écarter la petite plaie d’Isaure. Certes le sujet qui serait abordé n’était pas pour une enfant, mais Isaure avait la maturité que son statut avait provoqué. De nombreuses fois, Maltea avait pu voir au fond du regard de sa sœur, la compréhension d’une situation alors que tout autre enfant n’aurait pas relevé. Et puis Isaure serait en quelque sorte son garde fou. Devant elle, Maltea serait moins mordante, du moins essaierait, ce qui dans un sens serait préférable pour la jeune Clémence à qui au final, elle ne voulait aucun mal. En effet, elle ne pouvait être responsable de ce qu’il s’était passé. Et si ses parents avaient bel et bien participé au trépas de son époux, elle ne pouvait en subir les conséquences… encore qu’aucune conséquence hormis la haine de la jeune femme ne pourrait être issue de cela.

Comment lui faire comprendre qu’elle avait bel et bien compris son inquiétude au sujet d’Isaure, mais qu’elle ne pourrait empêcher sa sœur de participer ? Elle connaissait suffisamment Isaure pour savoir que celle-ci ne les laisserait pas seules.
Elle haussa les épaules tout en regardant Isaure d’un air résigné… elle allait lui donner la preuve en essayant sans grande volonté toutefois, d’écarter la morveuse.


Isaure, pourrais tu aller fleurir la tombe de tes frères et de ton père ? Je devais le faire mais votre arrivée m’en a empêché… de plus ta cousine et moi-même, devons nous entretenir sur un sujet assez délicat…

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Isaure!
La tension était palpable et la raison insaisissable. Que se passait-il donc entre elles ? Isaure aurait été incapable de le dire, seulement cette situation la troublait. Jamais elle n’avait vu sa cousine aussi froide et encore moins sa sœur aussi peu accueillante. Chacune sur la défensive, les deux femmes se regardaient et, au milieu, Isaure semblait de trop. D’ailleurs, elle intercepta un échange muet, mais on ne peut plus clair : sa présence n’était pas désirée. Et la parole vint confirmer le non-dit. Isaure était tout simplement exclue de cette réunion familiale.

Son visage jusque-là jovial se crispa, son nez se fronça. On lui faisait savoir qu’à leurs yeux elle n’était encore qu’une enfant. Ou pire encore, peut-être lui faisait-on comprendre que l’affaire ne concernait que les membres légitimes de cette famille, faisant ressurgir ainsi ses origines douteuses, sources de complexe.

Le regard Isaurien se durcit. Puisqu’on ne voulait pas d’elle ici, et bien elle y resterait.


Ma sœur, les tombes de mon Père et des mes frères ont été fleuries la semaine passée, et je ne conçois pas d’y aller sans vous. D’ailleurs Clémence étant ici, pourquoi n’en profiterions-nous pas pour nous y rendre ensemble et nous y recueillir après un petit encas dans le salon ?


La question n’appelait pas de réponse, en fait, Isaure imposait son choix de la façon la plus respectueuse qu’elle ait trouvée. Le visage grave, elle prit le bras de chacune et les entraîna sans dire un mot de plus vers le salon. Si elles voulaient la voir partir, il leur faudrait redoubler d’efforts car la jeune Wagner était décidée à ne pas les quitter d’une semelle.
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