Baudouin
Baudouin avait été chargé de veiller au bon déroulement de "l'événement". Il avait reçu des recommandations de la part de la jeune Clémence, qui avec lui avait discuté de la façon dont allait se passer ces obsèques.
Primo, il fallait préparer l'église. L'abbesse avait suggéré le noir, et les fleurs bien entendu. Baudouin avait alors drapé l'autel et le catafalque d'une étoffe noire. Il aurait ajouté des fleurs noires, si la saison et le lieu s'étaient prêtés à leur floraison. Il s'était bien creusé la tête, pour savoir ce qu'il allait bien pouvoir mettre comme fleurs ! En ce début de printemps, la plupart n'était encore que bourgeons. Il se rabattit alors sur de très jeunes roses rouge cinabre à peine écloses qu'il mêla à d'autres rares roses d'Outremer noires dont la précocité l'avait ragaillardi. Le contraste entre le rouge et le noir en était saisissant.
Secondo, avait-elle dit, il faudrait maquiller et vêtir la Marquise, afin qu'elle soit présentable sous son meilleur jour à ceux qui viendraient l'honorer par leur présence.
Terzo, avait-elle poursuivi, il devait se charger de recruter quatre des gardes les moins rustres. Ceux-là devraient être apprêtés de noir pour mener la bière jusqu'au catafalque devant l'autel.
Quarto, veiller à l'arrivée de ceux qui ne manqueraient sans doute pas de se diriger vers l'enceinte du castel et les rediriger vers la chapelle en contrebas, vers le hameau.
Quinto, s'assurer de la bonne préparation du banquet funéraire, aussi bien en cuisine que dans la salle de réception, où tréteaux et planches devraient être dressés.
Sesto... Assister à la cérémonie. A la mise en bière... et à tout ce qui s'ensuivrait. En tant qu'intendant du domaine, c'était son devoir.
La demoiselle avait aussi parlé d'initiatives, de liste non exhaustive... Baudouin ferait de son mieux, il débutait, mais il savait aussi qu'il n'aurait pas droit à l'erreur : c'était quelque chose d'envergure, qu'il avait à préparer, et Clémence serait sans doute intransigeante pour cette cérémonie qui visait à rendre un dernier hommage à sa mère et à lui faire une place au Paradis Solaire.
Ainsi, il avait préparé, il avait recruté, il avait fait tout ce qu'il était nécessaire de faire avant le début de la cérémonie. Il n'attendait plus que les personnes souhaitant assister aux obsèques, qu'elles prennent place face à l'autel et au catafalque vide, encore.
Primo, il fallait préparer l'église. L'abbesse avait suggéré le noir, et les fleurs bien entendu. Baudouin avait alors drapé l'autel et le catafalque d'une étoffe noire. Il aurait ajouté des fleurs noires, si la saison et le lieu s'étaient prêtés à leur floraison. Il s'était bien creusé la tête, pour savoir ce qu'il allait bien pouvoir mettre comme fleurs ! En ce début de printemps, la plupart n'était encore que bourgeons. Il se rabattit alors sur de très jeunes roses rouge cinabre à peine écloses qu'il mêla à d'autres rares roses d'Outremer noires dont la précocité l'avait ragaillardi. Le contraste entre le rouge et le noir en était saisissant.
Secondo, avait-elle dit, il faudrait maquiller et vêtir la Marquise, afin qu'elle soit présentable sous son meilleur jour à ceux qui viendraient l'honorer par leur présence.
Terzo, avait-elle poursuivi, il devait se charger de recruter quatre des gardes les moins rustres. Ceux-là devraient être apprêtés de noir pour mener la bière jusqu'au catafalque devant l'autel.
Quarto, veiller à l'arrivée de ceux qui ne manqueraient sans doute pas de se diriger vers l'enceinte du castel et les rediriger vers la chapelle en contrebas, vers le hameau.
Quinto, s'assurer de la bonne préparation du banquet funéraire, aussi bien en cuisine que dans la salle de réception, où tréteaux et planches devraient être dressés.
Sesto... Assister à la cérémonie. A la mise en bière... et à tout ce qui s'ensuivrait. En tant qu'intendant du domaine, c'était son devoir.
La demoiselle avait aussi parlé d'initiatives, de liste non exhaustive... Baudouin ferait de son mieux, il débutait, mais il savait aussi qu'il n'aurait pas droit à l'erreur : c'était quelque chose d'envergure, qu'il avait à préparer, et Clémence serait sans doute intransigeante pour cette cérémonie qui visait à rendre un dernier hommage à sa mère et à lui faire une place au Paradis Solaire.
Ainsi, il avait préparé, il avait recruté, il avait fait tout ce qu'il était nécessaire de faire avant le début de la cérémonie. Il n'attendait plus que les personnes souhaitant assister aux obsèques, qu'elles prennent place face à l'autel et au catafalque vide, encore.