Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le Dernier Acte?

Sorianne

Sur le chemin menant à Bayeux...

Coooooool il fait chaaaaaaaud... Tu crois que si j'enlève ça c'est indécent??

La So tirait déjà sur les lacets de son bustier... Fallait être fou pour garder ça sous un pareil soleil... Les nuages arrivaient, certes, un déluge se préparait sûrement, mais en attendant, la jeune femme était en train de se liquéfier... Et ils n'étaient pas encore à l'été! Elle avait envie de chanter la brunette... Mais la dernière fois elle avait plus casser les oreilles du brun qu'elle ne les avait ravi.. C'était embêtant. La brune jeta un coup d'œil dans la direction de son fiancé, et se perdit ensuite dans la contemplation de son anneau avant de faire un grand sourire.

Tu crois que c'est Zeji qui va te faire faire ta pastorale? Oh! Et peut-être que c'est lui qui nous unira! Alors! Qui crois-tu que nous allons inviter!? Les monstres bien sûr, Lis aussi, Ork, Cmyrille, Miss, Schumi, Planta, Forth, Tsampa et Mc... Hmmm... Euh...

La jeune femme se pencha un peu vers Col, se tenant à la selle et dit doucement ce qui suivit :

Par contre si tu pouvais oublier tes cousines angoumoisines, ça m'arrangerait quelque peu... Oh! Et ton Oncle non? Ou c'est ton grand père? Celui qui est italien, et que j'avais déjà rencontré quand je suis arrivée à Angoulême! Euh... Il avait un prénom étrange...

Décidément, quelle tête de linotte... Autant les visages elle s'en souvenait un temps fou, autant les prénoms... Pourtant elle s'intéressait aux gens, mais... Ah ça devait être le fait de voyager... Elle en croisait trop. Elle haussa un sourcil, peu convaincue et laissa tomber là, sa réflexion.

Est-ce que tu crois qu'ils sont toujours tous là, à Bayeux? Ils me manquent! J'ai hâte de les retrouver. Il faudra que tu viennes les rencontrer plus souvent, je suis sûre que tu les aimeras bien aussi!

Un éclair zébra le ciel, rapidement suivi du roulement de tonnerre. L'air lourd avait attiré l'orage qui n'allait pas tarder à être au dessus d'eux. Le vent se leva d'un coup, et c'est les cheveux dans tous les sens, que So se tourna vers Colhomban...

Est-ce que tu crois qu'on s'abrite? Ou on peut arriver à Bayeux avant qu'on soit dessous? Sourire espiègle... On peut faire la course! Qui de Fengor ou de Razel sera le plus rapide?! Elle serrait déjà les mains sur les rênes, prête à talonner sa jument pour la faire partir au galop. Ça te dit?
_________________

Colhomban

"Dans mon coeur que charrue le soc lourd de la mort,
Passe de temps en temps de funestes remords..."
[Roger François Gardize]

Le soleil dardait ses rayons sur la campagne environnante, réduisant au silence les petits hameaux écrasés de soleil, tandis que les insectes s'en donnaient à coeur joie dans un joyeux tintamarre de crissements. Et au travers de ce concert étrange, une Sorianne toute en fièvre semblait prête à se déshabiller.

Ma mie de pain tu devrais éviter de te dévêtir de la sorte devant ma personne... Tu sais que je ne résiste jamais à l'attrait d'une peau blanche comme neige sous une châleur pareille... Il sourit et tira sur son col de chemise, s'obligeant à détourner les yeux du décolleté de sa compagne en train d'en défaire les lacets. Elle voulait sa mort ? Elle ne trouvait pas qu'il ne faisait pas assez lourd pour notre homme ?!

A vrai dire la châleur environnante ne dépassait pas celle des étés dans les Royaumes, mais ils étaient encore en vêtements de demi saison : cape de laine et chemise de flanelle, ce qui les rendaient plus sensibles encore aux rayons du soleil. Cette journée avait été interminable, et l'ombre des arbres qui jouxtaient leur chemin plein d'ornières ne suffisait plus à les soulager. Plusieurs fois ils avaient démonté pour boire et faire brouter les montures, mais le trajet n'en devenait que plus long... Fichtre que soit les voyages !

Sorianne spéculait maintenant sur leur futur mariage, se faisant une joie de prévenir leurs amis. Ils ne s'étaient pas tous rencontrés depuis longtemps, il était vrai...

Hum...? Mon oncle se nomme Giuseppe Cagliabrese.

Il sourit à l'évocation du vieil homme bien occupé maintenant en Italie. Tandis que sa compagne revenait sur leur vie à Bayeux, le brun leva le nez en voyant une ombre les recouvrir. Le temps changeait-il ? Ho par pitiè de la pluie ! Déjà des nuages s'amoncellaient derrière eux, conférant à la lumière ambiante un air de début de soirée. Le vent se leva, faisant tournoyer les cheveux de sa douce dans tous les sens, ainsi que les feuilles nouvellement écloses dans les arbres alentours. Un gros orage se préparait.

Est-ce que tu crois qu'on s'abrite? Ou on peut arriver à Bayeux avant qu'on soit dessous? On peut faire la course! Qui de Fengor ou de Razel sera le plus rapide?! Ça te dit?

Mauvaise idée que cela ! Sorianne était une bonne cavalière certes, mais son cheval n'était pas habitué à mener un train de course, qui plus est le chemin devant eux paraissait en mauvais état, puisque depuis plusieurs lieues ils ne rencontraient que des ornières...

Ma mie nous devrions plutôt miser sur la prudence !

Sa voix lui sembla être un petit filet de son avec le vent, et So serrait déjà ses rênes avec entrain, prenant sûrement le sourire de bienveillance de son compagnon pour un "oui". D'un grand coup de talon dans les flancs de sa jument elle s'élança dans la campagne tandis que les premières grosses goûttes tombaient sur eux.

So ! Non... Attends... Pas prudent...!

Furent les seuls mots que porta un peu le vent, mais trop tard : la brune avait pris de l'avance. Colhomban, ni une, ni deux, talonna sa monture, cheval de guerre, plus habitué aux terrains trompeurs.
_________________

Sorianne

Quand sonnent les trois coups...

Le tonnerre grondait au loin, les nuages fonçait l'atmosphère et tout devenait sinistre, mais elle aimait ce temps la brune. Elle pouvait rester des heures durant à regarder les éclairs, fascinée par ces flèches de lumière descendues tout droit de chez les anges. Mais pour l'instant peu lui importait l'orage, elle guettait du coin de l'œil, sourire aux lèvres, Col qui tentait de la rattraper, chose qu'il semblait arriver à faire. Un rire échappa à la brunette, galvanisée par la course, et l'ambiance que provoquait le temps. Talonnant de plus belle la jument blanche, elle fit augmenter un peu plus sa foulée, ne prêtant pas attention à l'état de la route, faisant une entière confiance à sa monture.

Le vent soufflait, et So se laissait porter, il faisait bon se sentir ainsi, libre de tout. Tout lui souriait, et elle était heureuse du tournant qu'avait prit sa vie, heureuse d'être tombée sur Col, son brun qu'elle ne lâcherait plus jusqu'à la fin de leurs vies. Elle avait envie de vivre, et en profitait, ne faisant pas attention aux dangers, préférant vivre pleinement chaque instant. Elle ne se refusait plus rien, était elle même. Heureuse de la course... Sorianne se retourna de nouveau, cherchant son fiancé des yeux, il est là, il se rapproche, elle sourit... Peut-être voulait-elle simplement qu'il la rattrape, qu'il la gronde et que tout se finisse en une étreinte qui les calmerait tous les deux? Pas de doutes! La sauvageonne tira un peu sur les rênes, voulant ralentir un brin Razel afin d'entendre les sabots du destrier sombre se rapprocher, de voir une main tendue prête à saisir la longe et à faire stopper la monture blanche. Mais la foudre tomba non loin, faisant résonner la plaine et illuminant les alentours. La jument fut prise de panique, et vira violemment, manquant éjecter la cavalière qui se rattrapa à la crinière en poussant un cri, surpris, effrayé... La petite brune ne souriait plus, et tira autant qu'elle le pouvait sur le mords de Razel qui ne voulait rien savoir et pire encore, cela ne semblait rien faire d'autre que l'énerver davantage, la faisait accélérer de plus belle en direction des bois. Comment contrôlait-on un cheval emballé?! Agrippée à sa monture, la jeune femme se força à regarder derrière elle, priant pour que Col arrive à la rattraper. Elle ne vit rien... La panique...

Co... Col.... Coooool!

Le sol défilait à une vitesse vertigineuse sous les sabots de la jument, et cette dernière les fit rapidement pénétrer la forêt qu'ils longeaient depuis un moment. La pluie tombait maintenant drue, et Razel ne ralentissait pas malgré racines et branches au sol. Elle regrettait... So regrettait maintenant cette envie de course, cette envie qui l'avait prise... Quelle idiote! Les branches rencontrées lui déchiraient la peau, lui fouettaient le visage et agrippaient ses cheveux lâchés tandis que le cheval s'enfonçait de plus en plus. Mais elle tenait bon. Tout allait bientôt stopper, et la jument se calmer! Depuis combien de temps galopaient-elles ainsi? Quelques secondes? Minutes? .... Heures? Aucune idée, mais la jeune femme fatiguait, priait pour que tout s'arrête. Et Aristote dût être à son écoute à ce moment là...

Un trou... Un simple trou mit fin à cette course effrénée, jetant à terre monture et cavalière, brisant la patte de la jument, faisant lâcher prise à la brune qui chuta lourdement, tête la première, et qui manqua passer sous le cheval lorsque celui-ci roula au sol. Les joues mouillées de larmes, choquée et le corps douloureux, So l'évita de justesse en se reculant, mais sa main ne rencontra que du vide... Et le vide l'attira toute entière...

***

Marchant avec difficulté, un des antérieurs ne se posant plus au sol, Razel avait fait machine arrière. Calmée, elle sortit du bois dans lequel elle avait pénétré très peu de temps auparavant. Seule... La selle pendant au côté, les fontes sur le point de tomber, et plus brune de boue que blanche. Baissant le cou elle se mit à brouter l'herbe verte et grasse, se laissant laver par le rideau de pluie qui tombait maintenant... D'un coup, tout semblait calme...
_________________

Colhomban

" La vie est comédie et nous la jouons mal,
La pièce vite finit, tombe le rideau fatal..."

A présent l'orage les avait rattrapé et de gros nuages noirs s'amoncelaient plus encore au dessus de leurs têtes. Colhomban se pencha sur l'encolure de sa monture essayant de se protéger de la pluie soudain battante. Elle tombait en un crépitement sourd, et s'amplifiait de minute en minute. Sa cape ruisselait, ainsi que ses cheveux qui lui tombaient dans les yeux. Au sol les ornières étaient désormais emplies d'une eau trouble, tandis que les arbres de la forêt alentour ployaient sous la menace du vent.

Par Aristote mais pourquoi ne freinait-elle pas sa jument ? Désemparé Col accéléra l'allure. Les sabots de Fengor soulevaient des gerbes de terre de part et d'autre de sa selle, si bien que d'un revers de main il essuya son visage maculé de boue. Le brun s'arcbouta d'autant plus sur sa monture, ne quittant pas des yeux sa compagne maintenant ballottée dans un sens comme dans l'autre et il talonna le hongre à lui trouer les flancs de ses bottes. A son tour il éleva la voix, mais ses cris se perdirent dans l'air qui grondait... Est-ce que la vitesse de Razel était voulue ? La petite brune ne semblait plus vraiment maîtriser le cheval qui la soulevait de selle. Bientôt elle disparut aux yeux de l'homme, qui sentit la peur affluer en lui.

Où ...? Où était-elle par dieu !

Col plissa les yeux, tournant la tête de part et d'autre, paniqué à l'idée de se perdre dans cette tempête... Paniqué à l'idée de la perdre... Ils finiraient pas attraper la mort sans abri à proximité! Pour sûr il se souviendrait de cette « course » et ne manquerait pas de disputer la belle quand il lui mettrait la main dessus! Soudain un éclair zébra le ciel, filet de lumière dans le noir, et il aperçut une tâche plus claire dans les bois : Razel et Sorianne ! Ni une, ni deux, il chargea sous les arbres, s'époumonant pour calmer la monture folle. Et là...la foudre tomba. Un fracas assourdissant qui finit de déstabiliser son monde, qui lui serra le cœur, lui vrilla la tête. Un craquement sonore annonça la chute d'un arbre et Fengor se cabra de peur sous cette menace invisible.

Calme ! Calme... A son tour, pris au piège sous le couvert des arbres, fouetté sur les membres par les branches et épineux rencontrés en chemin il ne savait plus où donner de la tête : où était la route qu'ils suivaient une heure plus tôt ? Quelle heure pouvait-il bien être ? Sorianne avait-elle réussi à reprendre le contrôle de sa monture ? A quelle distance était Bayeux ? Une angoisse viscérale lui tourna les tripes, et bientôt la bile lui monta en bouche. Il fallait qu'il la retrouve... Vite...

Combien d'heures notre homme erra dans la forêt normande ? Combien de temps à hurler son prénom sous une pluie diluvienne ? Deux, peut-être trois, quatre même ? Et la fatigue l'emporta... Roulé en boule sous un grand sapin, Fengor attaché avec force nœuds au tronc du ledit arbre, Col s'endormit d'un sommeil inégal et ce fût un hennissement plaintif qui le réveilla quelques instants plus tard...

Sorianne ? C'est toi ? Le brun écarta d'une main gourde les mèches boueuses qui lui tombaient sur les yeux. Encore endormi, il se redressa chancelant. La vision qui s'offrit alors à notre homme acheva de l'éveiller...

...Et il poussa un hurlement.
_________________

--Sorianne

Allongée sur le dos, au milieu des feuillages tombés au sol, elle se sentait partir. De grosses gouttes tombaient malgré les arbres au dessus d'elle. Le visage tourné vers l'épaisseur de la forêt, elle fixait un point indéfini devant elle, gênée par ses cheveux sombres qu'elle n'avait pas la force de déplacer. La brune ne sentait plus rien si ce n'est sa hanche qui la lançait, et ce liquide chaud qui lui brouillait la vue alors qu'il s'épanchait de son front blessé. Le vent soufflait dans les branches, elle aimait ce temps la brunette... Elle pouvait passer des heures à regarder par la fenêtre, les éclairs tomber, et le vent ployer les arbres, le ciel en colère... Un soupire douloureux....

La chute lui avait semblé durer une éternité. Comme s'il lui avait fallu de longues minutes pour tomber à peine quelques mètres en contrebas avant de dévaler une pente. Une branche sur le chemin n'avait pas raté sa hanche, la déchirant comme un rien et avant de finir sa course, c'est une pierre qui se trouva sur le chemin de la brune, lui ouvrant le front. Mais elle ne sentait plus rien... C'était comme ça quand on mourrait? Il n'y avait plus rien? La vie était injuste. Elle ne reverrait donc pas ses enfants, et n'épouserait pas Col... Elle qui avait si peur d'être abandonnée une nouvelle fois... La roue était inversée et c'est elle qui allait l'abandonner sans le vouloir... Pour une course... Pour un jeu... Pour un baiser... Sans même jamais lui avoir dit ce qu'elle ressentait... Une larme glissa, silencieuse et So ferma les yeux, pleine de regrets.

Qui allait-elle abandonner déjà? Son visage s'effaçait... Non, non elle voulait l'emporter avec elle, où qu'elle aille... Il faisait froid maintenant... Allait-elle simplement s'endormir? Non, elle ne pouvait pas le laisser... Ouvrant les yeux, elle tourna la tête pour regarder au dessus d'elle. Juste la cime des arbres, les gouttes de pluie qui tombaient... Rien d'autre...

Col... Col!

Sorianne avait l'impression de ne sortir qu'un léger murmure, mais était épuisée à le faire. C'était bel et bien fini... Qui appelait-elle? Pourquoi ne s'en souvenait-elle plus? Est-ce qu'elle avait appelé quelqu'un? Oui, à l'instant... Mais qui? Demi-conscience... Elle s'endormait sans le sentir vraiment. Sa tête lui lançait, par Aristote qu'elle avait mal... Et pourquoi souffrait-elle ainsi? Elle n'avait rien fait pour... Si? un grondement de tonnerre lui arracha un frisson... Avait-elle peur de l'orage? Qui étaient ces ombres qu'elle pleurait et qu'elle voyait s'éloigner?

Un bruit d'abord léger, puis de plus en plus présent, de plus en plus proche... Un cheval? Un nouveau frisson de terreur lui arracha une grimace de douleur et elle n'entendit rien d'autre que des bruits de pas. puis plus rien si ce n'est la douleur qui se répandit partout dans son corps quand on voulut la soulever du sol... Et elle mourut sans doutes... Ou pas... Mais qu'est-ce que vivre quand on n'a plus de souvenirs...

Mais Dieu a donné une sœur au souvenir... Et il l'a appelée espérance.*

*Michel-Ange
_________________

See the RP information

Le Dernier Acte?

Sorianne

Colhomban

Sorianne

Colhomban

--Sorianne

Support us

[RP] Le Dernier Acte?