Belsa
[La vie, un long fleuve tranquille ?]
Il était de retour. Elle avait pu lire heureuse son programme, ravie de voir son énergie habituelle à vouloir faire évoluer leur ville. Elle se réjouissait déjà de pouvoir le croiser au détour du chemin et s’était promise de se rendre sur la place du village pour entendre les débats.
Mais ce bonheur n’avait pas duré. Tout se payait.
Elle avait appris les nouvelles hier soir : des tensions, une démission et un départ sur Hita tout prochainement. Elle comprenait l’enchainement des événements et cette réaction. Elle comprenait aussi sa décision. Et il était maintenant suffisamment adulte pour prendre son envole et faire sa vie. Mais pourtant… au fil du temps elle l’avait considéré comme son fil, l’avait protégé et aidé à grandir pour devoir le voir partir vers d’autre lieu… c’était injuste et pourtant c’était la vie…
Belsa était agenouillée dans sa chambre sur sa natte. Elle se trouvait égoïste de penser ainsi, à elle-même, à cette peur de se retrouver seule. Kumako était mort, ses frères étaient bien loin, son ami Takeo était parti au sanctuaire et maintenant Changli s’en allait faire sa vie ailleurs.
Evidemment elle aurait pu le suivre. Mais elle n’avait pas envie d’abandonner ce qu’elle avait construit ici et quitter de nouvelles amitiés qui naissaient… Elle n’avait pas envie non plus d’être une charge pour son filleul. Après tout, elle avait la pension qui lui permettait de faire connaissance avec les voyageurs, sa fabrique de Udon qui maintenant tournait bien.
La jeune femme se releva et regarda dehors. Elle ne voulait pas laisser paraître un seul signe de faiblesse. Elle se rendit en cuisine, pris avec elle les gâteaux au saké qu’elle avait préparé avec soin. Les petits gâteaux étaient blancs avec quelques touches de rose claire, le tout en forme de petits ronds. Elle les emballa avec soin et se rendit sur la place du village.
Il était de retour. Elle avait pu lire heureuse son programme, ravie de voir son énergie habituelle à vouloir faire évoluer leur ville. Elle se réjouissait déjà de pouvoir le croiser au détour du chemin et s’était promise de se rendre sur la place du village pour entendre les débats.
Mais ce bonheur n’avait pas duré. Tout se payait.
Elle avait appris les nouvelles hier soir : des tensions, une démission et un départ sur Hita tout prochainement. Elle comprenait l’enchainement des événements et cette réaction. Elle comprenait aussi sa décision. Et il était maintenant suffisamment adulte pour prendre son envole et faire sa vie. Mais pourtant… au fil du temps elle l’avait considéré comme son fil, l’avait protégé et aidé à grandir pour devoir le voir partir vers d’autre lieu… c’était injuste et pourtant c’était la vie…
Belsa était agenouillée dans sa chambre sur sa natte. Elle se trouvait égoïste de penser ainsi, à elle-même, à cette peur de se retrouver seule. Kumako était mort, ses frères étaient bien loin, son ami Takeo était parti au sanctuaire et maintenant Changli s’en allait faire sa vie ailleurs.
Evidemment elle aurait pu le suivre. Mais elle n’avait pas envie d’abandonner ce qu’elle avait construit ici et quitter de nouvelles amitiés qui naissaient… Elle n’avait pas envie non plus d’être une charge pour son filleul. Après tout, elle avait la pension qui lui permettait de faire connaissance avec les voyageurs, sa fabrique de Udon qui maintenant tournait bien.
La jeune femme se releva et regarda dehors. Elle ne voulait pas laisser paraître un seul signe de faiblesse. Elle se rendit en cuisine, pris avec elle les gâteaux au saké qu’elle avait préparé avec soin. Les petits gâteaux étaient blancs avec quelques touches de rose claire, le tout en forme de petits ronds. Elle les emballa avec soin et se rendit sur la place du village.
