Melusine34
Voici quelques jours pourtant que Mélusine était rentrée et pourtant elle se faisait rare en taverne ces derniers temps ny passant que tard le soir épuisée sy reposer un peu et courir derrière une tornade brune qui prenait visiblement un malin plaisir a tromper sa vigilance.
Il faut dire quelle ne chômait pas. Depuis son retour de Dunkerque elle saffairait à remettre le dispensaire en état. Il ya de ça plusieurs mois a présent il avait brûlé, la faute a une chandelle mal éteinte et oubliée sur le rebord dune table de chevet, ou dun table de travail elle navait jamais su avec précision. Elle était alors a lautre bout du royaume en BA dabord puis en Guyenne alors en proie a des troubles. Elle avait appris la nouvelle par courrier les larmes au bord des yeux et une boule de chagrin autant que de colère coincée dans la gorge. Si ce neut été pour sa sur elle ne savait pas, aujourdhui encore, si elle aurait trouvé la force de reconstruire. Mais Achilée autant affligée quelle de voir lofficine quelles avaient monté toutes deux disparaître, elles avaient retroussé leurs manches et fait renaître lherboristerie de ses cendres.
Quelle épopée se fut !! Mais quel bienfait aussi cette reconstruction eut sur les deux pimprenelles ! Mel retrouva le gout de reprendre ses plumes pour en tracer les plans quand a Achilée elle se démena comme un beau diable pour trouver carriers, terrassiers, maçons pour rebâtir et ce coup ci en pierre sil vous plait ! Plus question de bois et de torchis trop inflammable et tant pis pour la dépense elles se saignèrent aux quatre veines mais ça valait la peine : leur « bébé » avait fière allure ! puis il faut bien avouer que laventure les avait fait rire imaginez un peu Mélusine en contre maître a presser les ouvriers et houspiller les manuvres plus prestes a prendre des poses que les outils et Achilée en maître charpentier particulier pour un Nevgerel fort appliqué En y repensant la brune ne put sempêcher den sourire.
Las sitôt les murs bâtis, la charpente couverte et les meubles installés elle avait du repartir on the road again comme on dirait outre manche. Direction un duché en proie aux désordres et inquiet quand a la protection de leur château et dun gouvernement ducal mis a mal. Elle ne le regrettait pas ; cétait sa vie, au service et pour servir mais cest pas sans un pincement au cur quelle avait fermé les portes et mis un tour de clé.
Depuis ben depuis lofficine prenait la poussière Achilée, prise aussi par ses obligations navait pu ou navait eu le courage de le rouvrir seule et avait assuré ses visites aux malades a domicile. Ce nétait pas des plus pratique menfin bon an mal an ça se faisait
Mais aujourdhui la brune se dit que non ce nétait plus possible ! Les visites étaient plus nombreuses a cause de ce temps hivernal qui refusait den finir et elle avait besoin du calme de son atelier et ne pouvait plus coloniser sa forge avec des plantes a sécher : ce nétait pas un séchoir et ça ne devait pas en devenir un NOMEHO !!
Elle avait donc prit son courage a deux mains et depuis trois jours consacrait ses journées a la remise en ordre de leur refuge. Elle commença par létage et les appartements privés dans lesquelles elles avaient aménagé des chambres, une cuisine, leur scriptorium . Et depuis peu une fillette. La tâche navait pas été des plus reposante mais ce ne fut rien a côté du rez de chaussée. A croire que les araignées avaient particulièrement apprécié le grand hall et la réserve. Poussière, araignées, même des souris !! Hum va falloir que je propose a Saian dhéberger son chat avec la petite pas sur quil veuille menfin ça résoudrai pourtant le souci des rongeurs
Le jardin était en friche mais la neige tombée ces derniers jours masquait un peu son aspect lunaire en le drapant dun manteau virginal qui ce matin scintillait au gré du maigre rayon de soleil. Puisquil faisait beau, la Blanche en profita pour aérer généreusement les chambres des malades, la chambre dapparat pour leurs hôtes de marque, latelier qui navait plus vu la lumière depuis . Depuis depuis et enfin consacra la fin de sa matinée a réorganiser le séchoir et replacer les pots empruntés sur les étagères. En fin de journée, harassée elle prit toutefois le temps de fumiger sans lésiner lensemble du lieu avec du benjoin une bonne odeur, aseptisante de surcroit vint alors remplacer celle de renfermer quelle avait trouvé la veille en arrivant.
Heureuse et soulagée elle senfonça alors dans lantique fauteuil défoncé de latelier et souriant béate elle se surprit à murmurer : il ne manque plus que lherbier quAchilée à gardé et tout sera enfin a sa place jespère quelle men voudra pas trop de lui avoir fait la surprise de la réouverture quand même Au pire jlui parlerai de la corvée ménage que ça a impliqué héhé.
Allez hop en route.
Camille ? Tu veux venir avec moi en taverne ? On va fêter la réouverture !!
Plan de l'herboristerie-dispensaire
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