[RP Matixco] Un nouvel arrivant ...

La Brume sort de l’Acapulco où elle a l’habitude de prendre désormais ses repas. La soirée déjà entamée, fatiguée par son travail à la mine, elle décide de rejoindre immédiatement sa hutte qui se trouve en bordure de forêt.

Ses yeux de félins scrutant l’obscurité, elle remarque alors un peu plus loin une masse sombre allongée sur la route. Intriguée, la pisteuse s’en approche avec méfiance.

Elle distingue au fur est à mesure de son avancer, que cette silhouette n’est autre qu’un corps humain étalé dans la terre. Rapidement, mais toujours sur ses gardes, Brume Sauvage s’approche du corps. Elle s’accroupie lentement, puis analysant la silhouette comme un animal le ferait face à un objet inconnu, elle prend le risque de le retourner.

C’est un jeune mâle… de son âge certainement.

Le mâle respire toujours, mais son corps est parsemé de bleu et d’hématome. En voilà un qui a passé un sale quart d’heure.
Il n’en faut pas plus à la nahualli… Avec toute la force qu’elle puisse puiser dans son corps elle soulève le corps par les épaules, elle le traîne t’en bien que mal dans sa hutte.

Peut importe d’où il vient, peu importe qui il est, ce mâle à besoin de soin, et la Brume peut l’aider…

*

C’est essoufflée qu’elle arrive devant les murs de sa hutte surélevée. Gravissent la petite marche de l’entré, poussant les tentures, elle pose le corps de l’inconnu sur sa natte avant de s’étaler lourdement elle-même à côté de lui pour reprendre sa respiration.

Tcheku, l’ocelot qui se reposait dans le coin de la bicoque, se met à gronder.

La sauvageonne ne s’accorde pas plus de temps.
Se redressant, elle prépare un feu au cœur de la hutte. Dans une calebasse, elle fait brûler du copal et de l'Yauhtlipour soulager l’âme de ce mâle qui a du bien souffrir.
Elle fait ensuite bouillir de l’eau dans une poterie pour pouvoir lui préparer une infusion à son réveil.

Se penchant de nouveau au dessus du corps, la brume analyse ses blessures. La plupart sont superficielles, mais les hématomes sur certain de ses membres laissent prévoir des blessures plus grâves.

Elle avait ramené hier, de la foret, des fleurs de cacauaxochitl pour soigné une blessure qu’elle s’était faite en travaillant. Elle avait déjà broyer la plante pour en sortir un jus ferme qui referme les plaies. Elle se lève alors pour aller chercher la fameuse calebasse qui contient le précieux jus.

Nouveau grondement. La brume, agacée de sa mauvaise humeur, réprimande l’ocelot d’un même grognement.

Se mettant au travail, sans aucune hésitation, la nahualli comme à nettoyer les plaies ouvertes du mâle avec une étoffe qu’elle trempe dans une eau propre. Un fois les blessures lavées, elle pourra les traiter avec le jus médicinal.
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[Dans la hutte]

L’encens se dissipe dans la hutte par petites volutes parfumées. Les effluves font doucement leurs effets, calmant de leurs odeurs délicates les âmes qui occupent la hutte.

La jeune chamane continue de laver les plaies du mâle tout en cherchant à lui déterminer un âge, un passé. Son corps semble encore bien vigoureux, témoin d’un âge encore bien jeune mais sortit de l‘enfance.

Il y a peu de blessure ouvertes, l’inconnu n’a pas due recevoir de coups porter avec une arme tranchante. Passant à la deuxième partie du travail, elle étale le jus de cacauaxochitl sur les plaies nettoyées pour les aider à cicatriser.

Brume Sauvage agit avec précaution sous l’œil vigilent de Tcheku. Elle commence à se pencher sur les hématomes du jeune mâle. Tâtant une zone sensible sur son épaule, elle réfléchit à quelle plantes elle va avoir recoure pour soigner çà.

"O … O … Où … "

Immédiatement, la brume rive sur regard félin sur le visage du jeune mâle. Elle le laisse un instant dans le silence pour qu’il reprenne petit à petit ses esprit… du moins, du mieux qu’il peut.

Elle lui répond ensuite d’un ton calme et plat.

_ Tu es à Matixco… dans ma hutte. Tu n’as rien à craindre…

Nouveau temps de silence. Seul le crépitement des flammes vient perturber ce calme absolu.

_ Tu dois te reposer… je peux calmer ta douleur et t’aider à dormir. Tu as besoin de reprendre des forces.

Elle tâte une nouvelle fois son épaule, guettant sa réaction.

_ Tu as peut être des os de brisés…

La nahualli lève son regard tatoué sur le jeune mâle. Elle ne veut pas l’assaillir de question, pourtant, elle aimerais en savoir plus sur lui. Elle attend simplement, une réaction de sa part.


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La Brume n’a pas a attendre longtemps.

Le mâle reste silencieux, les yeux fermés. Pourtant la Brume sait qu’il est toujours conscient. Elle le voit, elle le sent.

C’est alors qu’il tente de se redresser. La brume le laisse s’assoir mais il tente de se relever complètement, sa réaction est immédiate. De deux mains plaqué sur ses épaules, elle le maintient assis.

_ Ne te relèves pas! Restes assis!

Les mains toujours que ses épaules, elle le fixe avec autorité tandis que Tcheku gronde dans son coin. Dans son état, s’il se lève trop rapidement, il va tomber comme une mouche… et il aura tout gagné!

Sa voix se radoucie alors au fur et à mesure que la pression qu’elle exerce sur ses épaules diminue.

_ Tu as peut être quelque choses de cassé… et tu es trop faible pour te relever… reste calme.

Comme il n’a pas réagit, elle appuie plus fortement sur son épaules, pour tenter de distinguer l’os sous cette grosseur.

_ Tu peux lever le bras et le faire pivoter?

D’un coups œil, elle l’observe de a tête au pied.

_ Tu as mal quelque part en particulier? Tu arrives à bouger tous tes membres?
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La guerrière le fixe toujours. Les yeux mi-clos il ne réagit pas à ses questions… ou ne souhaite tout simplement pas y répondre.
Pourtant, quand elle lui presse l’épaule, il se dégage brusquement en gémissant.

"J'ai mal un peu partout …"

Il la fixe et la brume soutient alors son regard sans ciller. Voyant qu’il préfère une fois de plus demeurer dans le silence sans faire ce qu’elle lui demande, la Brume prend les chose en main.

Reportant une nouvelle fois son attention sur l’épaule du mâle, la nahualli lui attrape doucement le bras et commence à le bouger dans tout les sens pour déterminer s’il a quelque chose de brisé ou pas. L’inconnu ne lui répondant pas, un simple cri lui suffira… A moins, se sera une réponse clair et net.

Le délaissant un instant, elle va ôter l’eau qui boue des flammes. Elle détache ensuite de son plafond des feuille de Toloatzin. Elle en prend quatre exactement, toutes de petite taille. Sans attendre, elle les broie à l’aide d’un mortier dans une calebasse.

Nouveau silence…

Une fois qu’elle a obtenu un mixture homogène et la moins compact possible, elle mélange le tout avec plus d’eau qu‘il n‘en faut.

Quand le tête sa potion lui convient, elle tend la calebasse à l’inconnu.

_ Bois… Tu ne sentiras plus ta douleur…

Fixant de nouveau le mâle, elle attend qu’il prenne la calebasse. La boisson ne serra pas des meilleur, çà, c’est une certitude, mais il est sur que qu’après l’avoir bu, il n’aura plus mal.

Le bras tendu, la calebasse dans les mains, elle lui parle de nouveau.

_ Tu as un nom?
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Le peu de confiance qu’il lui accorde est évident. La brume est quasiment sur que dans la vie de tous les jours, c’est une tête de cochon.. Avec un fort carafon.

Il observe la calebasse d’un air fort suspect. La nahualli attend. Il lui donne alors son nom… Pablo.

"Il y a quoi dedans ? ..."

Aucune expression sur son visage tatoué… mais tout de même! Elle le ramène dans sa hutte, le soigne et malgré tout il lui témoigne si peut de gratitude et arrive à douter de ses bonnes intentions!

La féline lui lance une sourire espiègle.

_ Mon nagual préfère quand la viande à du goût…

D’un signe de tête elle désigne Tcheku, le petit ocelot.

_ Ca va t’agrémenter à ravir…

Quelque seconde de silence s’écoulent, elle guette sa réaction.

_ Mais non voyons! C’est des feuilles de Toloatzin! But avec de l’eau elle calme toute les douleurs du corps. Je pourrais te préparer une pommade avec… mais je n’est pas d’œuf… Bois.

Elle approche un peu plus la calebasse de lui. Puis ne tenant pas à rester planté là encore longtemps, elle la pose devant lui.

_ Si tu veux encore souffrir libre à toi…

Elle jette un nouveau coup d’œil à son épaule.

_ Ce n’est pas casser mais tu as pris un sacré coup… évite de bouger ton bras dans les jours à venir.

Profitant du fait qu’il soit assis, elle passe derrière lui pour soigné ses éventuelles blessures. Appréhendant le fait qu’il se renfrogne, elle lui parle d’une voix douce pour le rassurer.

_ Ne t’inquiètes pas…

Elle attrape de nouveau son tissu qu’elle mouille de nouveau pour laver ave précaution un plaie qu’il porte à l’omoplate.

_ Comment cela t’es arrivé?
Au fait… Je m’appelle Brume… Brume Sauvage
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Pas besoin de voir son visage pour comprendre que le tissu qui passe sur sa plaie lui est fort désagréable. Elle s’empresse alors d’écourté du mieux possible cette étape pour commencer à étaler sur sa plaie, le jus du cacauaxochitl.

"Je me suis fait attaqué par des brigands aztèque alors que je me promenais… "

Elle hoche de la tête. Le fait qu’il précise que ces brigands étaient Aztèques lui mais la puce à l’oreille. Ne le serait-il pas lui, Aztèque?

Le sang de la blessure à coaguler, mais au vu de la grosseur de la plaie, la nahualli craint qu’elle ne s’infecte. Fouillant dans sa hutte, elle en ressort un autre bout de tissu ainsi que quelque fine liane… Juste de quoi les dépanner, en attendant d’avoir de quoi faire un vrai bandage… Demain, direction le marché!

Tout bandant la blessure, de son pansement de fortune, Brume Sauvage s’apprête à lui poser une autre question quand…

"Pouah! Beurk!"

La féline redresse la tête par-dessus l’épaule de… Pablo. Sur le sol, un échantillon de sa préparation. Une expression indéchiffrable sur le visage, elle contemple pendant un instant la potion sur le sol.

Décrispant la mâchoire avec lenteur, elle s’adresse alors lentement à… l’impudent.

_ Il va falloir… apprendre… à prendre… le pas sur toi-même!

Involontairement, elle serre plus fortement qu’auparavant la fine liane qui retient le pansement du mâle… En fait ce n’est si involontaire que çà…

_ Si tu gémit à chaque blessure, si tu craches à chaque mauvais goût, ici, tu ne t’en sortiras pas… pas ici.

Elle passe son doigt sur les enflures qu’il porte sur le dos. Elle n’a rien pour les soigner pour l’instant.

Le contournant, elle repasse devant lui, et s’assoit juste en face.
Nouveau coup d’œil jeté au sol.

_ Il faut que tu boives… Après nous verrons pour la nourriture.
Tu as faim?

Le jeune mâle ne répond pas, mais Tcheku, lui, ne se fait pas prier pour faire valoir son approbation. Elle le sent s’agiter dans son dos.
Telle une simple pensée, une demande silencieuse le calme aussitôt.

Brume Sauvage attend.
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Le ton sec qu’a employé la Brume semble avoir refroidi l’ambiance.
C’est Brume Sauvage en même temps… intraitable, complexe et qui n‘a pas pour habitude de ménager les gens… On ne la refera jamais!

Avant que Pablo n’est pu répondre à sa question, son ventre s’exprime à sa place.

"Oui … J'ai très faim …"

La Brume se radoucie. Lunatique? Non, non, juste paradoxale et incompréhensible.

Il se force, malgré ses réticences à boire entièrement le contenu de la calebasse. La Brume affiche un sourire en coin, visiblement satisfaite. ’Fin Satisfaite… En même temps, elle fait çà pour lui, hein!

_ J’ai de la viande.. Je n’ai un peu que çà il faut dire… avec des haricot si tu en veux… Ca t’aidera à reprendre des forces.

Avisant la mine dégouter du jeune mâle, elle sourit une fois de plus… un sourire bienveillant?

_ Dans quelque instant tu ne ressentira plus ta douleur. Ces feuilles sont puissantes. N’oublis pas: ce n’est parce que tu n’as plus mal que tu est guérir… Fais donc attention.

De toute manière, demain certainement, ou après-demain, la douleur le ramènera à la raison. La nahualli songe à lui préparer une infusion… avec d’autre plante cette fois-ci! N’allons le faire mourir de dégout quand même!

"Je peux avoir à manger maintenant ?"

L’idée de le charrier une fois de plus traverse son esprit, mais la jeune chamane se ravise et se lève pour prendre de la viande sécher.
Elle en prend un autre bout qui est cru, elle croque dedans par principe et donne le reste à Tcheku.
Revenant vers Pablo, elle lui tend la viande sécher.

Elle le regarde alors manger en silence puis elle ne profite pour aller rincer la calebasse. De son côté, l’encens à finit de brûler… Elle garde pourtant les cendres qui pourront servir pour fabriquer un baume.

Elle se retourne alors pour détailler une fois de plus le jeune mâle qui est alors dos à elle. Il s’est fait passer à tabac, mais il devrait très vite s’en remettre.
Les chemins de la province sont loin d’être sûrs.

Brume Sauvage en frissonne. Non pas de peur, mais par l’excitation de la chasse prochaine qui l’attend.

Chasser une poule, un pécari c’est intéressant.. Mais chasser l’Homme l’est encore plus. Un régal pour cette guerrière-chasseresse qu’elle est.

Elle ne dit pourtant rien, car quand on est la proie, la chasse est bien moins excitantes et si Pablo n’est pas aztèque, il le prendra certainement mal.

Le contournant de nouveau, elle va s’assoir près de Tcheku qui est un peu en retrait.

_ Tu me parais jeune… comme moi... quel âge as-tu? L’âge d’être guerrier?
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"J'ai 16 ans … Je suppose que oui … L'âge d'être guerrier sûrement … Mais toi tu n'as pas l'air très vieille non plus ? ... "

La Brume le regarde à son tour avant de lui répondre.

_ En effet… Je ne suis pas bien plus vieille que toi. J’ai dix-huit années… et je suis guerrière de Matixco.

Elle capte une fois encore le regard inquiet que le jeune mâle lance à Tcheku. Celui-ci a finit sa viande, la Brume avance alors doucement sa main vers la tête du petit ocelot. Ce dernier ne tarde pas à ronronner.

_ Il s’appelle Tcheku. Tu n’as rien à craindre de lui, si lui na rien à craindre de toi.

Léger sourire qui s’affiche sur ses lèvres.

_ Et comme moi je n’ai pas peur, il ne te craind pas.

Le feu crépite encore doucement, illuminant la petite hutte, les couleurs chatoyantes des flammes contrastant avec les rayons glacials de la lune qui s’infiltrent par les fentes de son toit.

La nahualli reporte son attention sur Pablo, observant son visage sur lequel la lumière du feu se plait à danser.

_ Tu te sens mieux? Demain j’irais acheter de quoi te préparer un baume pour tes hématomes…

Brume Sauvage capte seulement maintenant que Pablo vient tout juste de débarqué dans le clan. Il n’a donc certainement pas d’endroit ou dormir… Dormir à la belle étoile n’a rien d’insurmontable selon elle, mais dans son état, c’est différent. Elle réfléchit un instant, hésite avant d’ouvrir une nouvelle fois la bouche, puis se lance.

_ A Matixco… il y a des baraquements pour les esclaves… les vagabonds qui n’ont pas de huttes.
Mais tu peux passer la nuit ici, si tu le désire. Ce n’est pas le grand luxe, mais on s’y contente.

Tcheku ronronne toujours à côté d’elle.

_ Ne t’inquiète pas pour lui. Il ne te mangera pas… il te manquera un orteil tout au moins, mais vu la potion que je t’ai donné, tu ne sentiras rien….

La brume est du genre charrieuse? Même pas vrai! Un sourie félin étire ses lèvres.

_ Qu’Est-ce qui ta mené à Matixco la merveilleuse?

Brume Sauvage espère ne pas être trop indiscrète. Ne dit on pas qu’aucune question n’est indiscrète, mais que seul les réponses le sont?
Peut importe, la jeune chamane attend encore fois, que le jeune veille répondre.
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Brume Sauvage, observe, pronostique pour elle-même. Sans qu’il ne s’en rende compte, Pablo commence à se mouvoir avec plus d’aisance. La douleur quitte sont corps petit à petit, mais la prudence doit portant toujours rester maitresse de son esprit.
La brume ne dit rien, pourtant.

« De toute façon… Je comptais bien dormir là! »

La guerrière relève un sourcil surpris. Alors là! Quel culot!
Malgré tout, elle le regarde faire avec un regard amusé.

«  Et toi? Pourquoi es-tu ici »

La question paraît innocente… pourtant, l’espace d’un instant, la brume se renferme sur elle-même d’une manière imperceptible. Ses mâchoires se crispent tandis que son regard se fait dédaigneux.
Le vent se lève dehors alors qu’elle se plonge dans ses souvenirs… La nuit se fait plus sombre. Un frisson glaciale lui parcoure l’échine.

_ J’ai quitté mon clan, il y a plusieurs lunes… J’ais décider de m’installer ici… un simple hasard…

La brume ne va pas plus loin, mais le mépris que laisse transparaître sa voix en dit long sur « l’a affection » qu’elle porte à son ancienne tribu.

Le silence tombe de nouveau, mais pour la nahualli, c’est un silence pressant et tendu.
Elle sent Tcheku qui se crispe sous ses doigts alors que l’aigreur des souvenirs refait surface.
Se tournant vers son petit nagual, elle le rassure par sa propre attitude.
Alors que son esprit se calme, l’âme de l’ocelot se détend.

La brume se tourne de nouveau vers son squatteur de natte. Quelque mot chuchoter à Tcheku, puis elle vient s’agenouiller près de Pablo.

Elle ferme les poings et les cales sur ses hanches.

_ Si je comprend bien, tu comptes me virer de ma propre natte, dans ma propre hutte et dans mon propre clan, c'est çà?

Par réflexe, elle fait craquer ses doigts puis repose ses poings sur ses hanches. Un sourire carnassier - spécialité de la brurbru!- s’affiche sur ses lèvres
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Le trouble qui se lit sur son visage et évident et ses paroles ne font que le confirmer. Quand il lui dit qu’il y a assez de place sur la natte, la brume ne peut s’empêcher de rire. Ca mine de chien battu n’arrange en rien les choses.
Il n’y a pourtant, aucune trace de moquerie dans ce rire-là. C’est juste que la situation l’amuse.

Ce jeune mâle, elle ne le connait pas, mais elle l’apprécie plutôt bien…


- Dors… je te cède ma natte pour cette nuit. C’est bien par ce que tu es blessé, et parce que moi je ne dors pas beaucoup!

Le sourire espiègle, gonflant la poitrine, elle prend de faux air de dinde condescendante et superficielle, tout en imitant la voix de… bah de ce genre de dinde condescendante et superficielle.

_ Savoure cet inestimable honneur que je te fais! Contemple mon immense générosité… je m’en fais me sacrifier à pioncer sur le plancher!

Cessant ses courtes simagrées, elle se recule et, reprenant son rôle de chamane sérieuse, elle observe une fois de plus les blessures de Pablo.
La sauvageonne jette un regard un sa précieuse. C’est qu’elle a toute une histoire c’te natte, elle en a vu des vertes et des pas murs… et puis la brume se plaît à s’endormir sur cette elle, s’enivrant de l’odeur d’un mâle en particulier qui y reste accroché.

Comme elle la dit, elle cède entièrement sa natte à Pablo. Elle aliment un peu le feu. Les journée sont chaudes, mais la nuit, c’est l’a fraicheur et la moiteur qui règne en maitre dans la jungle!

Brume Sauvage se contente ensuite de se poser contre le mur en bois, à quelque pas du blessé.
Elle se tait, n’ayant pas d’autre question à lui poser, ni de choses à lui.

Elle prendra pourtant soin de s’endormir après lui, si toute fois, elle arrivera à s’endormir réellement… C’est que la Brume a le sommeil très léger... et l'esprit voyageur....
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[ Le lendemain matin ]

La Brume, comme à son habitude s’était levée tôt. Elle était resé un peu, pour observer le sommeil de Pablo.
Il semblait bien dormir, l’esprit calme et apaisé…

Elle s’était ensuite levé pour aller chercher de quoi continuer à soigner le jeune mâle. Elle avait visité le marché avant d’aller directement dans la jungle, pour trouver les plantes dont elle avait besoin.

C’est en fin de matinée, qu’elle rejoint sa hutte.

Elle écarte doucement les peaux de l’entrée pour ne par réveillé l’éventuel dormeur… mais celui qui dort, n’est pas celui qu’elle soupçonnait!

L’ocelot pionce tranquillement dans son coin. Brume Sauvage secoue la tête, çà valait bien le coup qu’elle lui confie Pablo!

En parlant de Pablo… le jeune mâle est toujours sur sa natte.

_ Niltzé…

Elle pose une sacoche au sol et s’accroupie pour y retirer des plantes. Elle est contente d’avoir trouvé ce matin un marchand qui venait du nord, il a pu lui vendre des graines de Chia.

Brume Sauvage se met au travail: elle rallume le feu pour commencer à préparer une nouvelle infusion.

_ Comment te sens-tu ce matin?

Tout en écoutant la réponse de son protégé, elle casse dans une calebasse deux œufs de dinde dont elle sépare le blanc des jaunes. Elle mélange ensuite de Toloatzin - plantes que Pablo a particulièrement apprécié ^^- avec le blanc des œufs.

Relevant son visage tatouée elle observe Pablo de haut en bas.

_ Tu voudrais peut être te laver… Nous avons un étang, à Matixco... à moins qu'un simple seau d'eau de ne te suffis.
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La jeune chamane continue son office tout en écoutant son protégé.

_ Et bien, va pour une bassine…

Elle délaisse sa préparation pour sortir de sa hutte. Elle revient rapidement, une bassine d’eau dans les bras. Elle la dépose dans un coin de la hutte près de Pablo. Elle y plonge ensuite quelque fleurs qu’elle venait de ramasser…

_ De l’Iztauyalt…. Pour l’odeur et la fraîcheur.

Elle esquisse un léger sourire avant de retourner pour voir si son eau chauffe. Elle attend en silence… Rien ne la choque… jusqu’à ce qu’elle relève la tête sur le jeune mâle.

_ Euh… tu veux peut être… fin…euh… je te laisse…

Longue à la détende quand elle s’y met la Brubru. D’une légère tape sur l’épaule, elle réveille l’ocelot en sursaut.

_ Aller, viens Tcheku!

L’animal, après avoir regardé ce qui se passe autour de lui, à moitié dans les vapes, suit la féline sans tranquillement.
Cette dernière va se poster contre le mur de sa hutte. N’étant, évidement, faite que de branchage, elle peut aisément entendre Pablo qui est à l’intérieur.

Tout en examinant les plantes qu’elle avait replanté autour de sa hutte, la nahualli s’adresse au jeune mâle.

_ Dis moi, Pablo, tu viens de quel clan?

Quand on est deux dans un même endroit, il n’y a rien de pire que le silence. Et puis, la brume est bien curieuse de savoir d’où il vient. Il s’était fait attaqué par des brigands aztèques. Rien de plus normal quand on traîne dans l’empire Aztèque… N’est il donc pas natif d’ici?
En même temps, la brume n’est pas né ici non plus… mais il faut bien que discussion se fasse.
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Les mains au milieu de ses plantes, elle entend soudainement l’eau remuer.

Tu m'observes !?

La brume ne fait qu’un bond et ouvre grand les yeux. Quoi?!
Elle fixe, atterrée, le mur en face d’elle, le rouge lui montant aux joues.

_ Mais… mais non! Non!

Elle se sentirait presque piqué au vif… et presque bête. L’observer? Elle n’y a même pas songé voyons! Prise entre un sentiment de gêne et de colère, elle s’assoit sur le sol, tournant le dos à sa hutte et croisant les bras sur sa poitrine.

Marmonnant pour elle-même, elle fixe les dindes de son voisin en train de batifoler dans leur enclos…

_ Je mates pas les p’tits gringalets moi…

Elle laisse s’écouler les secondes, ses yeux de félin rivés sur les volailles.
Puis, un sourire malicieux sur les lèvres, que Pablo ne peut, bien su,r pas voir, elle cherche une fois de plus à le taquiner.

_ Quand je tu auras avaler une trentaine de morceaux de viande je commencerais peut être à mater ta musculature naissante.
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La réaction est vive et efficace! La Brume sourit d’avantage satisfaite que sa taquinerie est fait mouche!
Elle se retourne alors, tentant de distinguer les formes du jeune mâle à travers les branches.

_ mouais mouais… ne me provoque pas trop, je serais tenter d’y répondre…

Sourire carnassier sur les lèvres, elle se lève alors, tourne le dos à la hutte et frappe deux coups contre les branches.


_ Aller! Je tiens pas à passer ma vie ici! Bouge toi un peu…

Elle tourne la tête. Pablo semble être debout.

_ En plus…Si tu reste comme çà, y’en a un qui va attrapé froid héhéhé..

Elle attend alors, reportant son attention sur Tcheku, le jeune ocelot, qui commence à regarder avec un peut trop d’intérêt les dindes voisines.
Une longue discussion s’engage alors avec le félin, que la jeune chamane tente d’expédier dans la jungle avant qu’il ne bouffe les volailles.

Quand elle y parvient enfin, elle retourne vers sa hutte. Aïe! L’eau boue toujours sur le feu! Elle a un peu zappé ce détail la brume.

_ Bon, t’as intérêt à être près parce que moi j’arrive!

Elle lui laisse encore quelques secondes… pas plus, faut pas non plus pousser mémé dans les cactus , pas besoin des trente piges pour se décrasser! Sachant qu’elle lui a déjà lavé les plaies la veille….

Contournant la petite bicoque, elle pousse les peaux qui bouchent l’entrée tout en s’annoncant d’un « j’entre » bien sonore.
Qu’il soit à poil ou non, la féline n’en a que faire, elle, elle a un breuvage à préparer et une chose de sur, c’est que la chamane n’aime pas foirer ses préparation!

C’est donc tout naturellement qu’elle prend place devant son petit feu pour y retirer la poterie d’eau chaude.
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Bruit de pied mouillé qui marche sur le bois.
Pablo s’approche tandis qui plonge les graines de Chia dans l’eau bouillante. Elle brasse doucement le tout.

Tu fais quoi?

Léger sourire sur les lèvres alors que les graines se dissolvent peu à peu.

_ Un boisson qui est très rafraichissante et nutritive… Promis, celle-là a bon gout! Cà te feras du bien.

D’apparence, la mixture n’est peut être pas très avenante. La boisson présente un aspect un peu spéciale, presque gélatineux, mais le gout lui, et irréprochable…. Bien qu’on puisse faire mieux.

Elle en verse un peu dans une calebasse et indique à Pablo de la laissé un peu refroidir. Pendant ce temps, elle casse les œufs de dinde en y séparant le blanc des jaunes. Gardant la substance quasi transparente, elle y mélange la fameuse poudre de Toloatzin.

Sourire en coin en revoyant la tête dégouté du jeune mâle… Sourire qui s’efface rapidement quand elle revoit la potion sur le sol.

Le jeune mâle étant propre elle entreprend de prendre de nouveau soin de ses plaie en y appliquant le baume fait d’œuf et de Toloatzin.
Avec délicatesse, la brume masse les zones blessées pour y faire pénétrer le baume, bandant ce qui devait être bandé.

_ Tu boire maintenant…

Elle s’occupe alors longuement de ses plaies, essayant au passage de détendre les muscle endolori de son protégé par quelque petit massage.

La féline se redresse alors, sourire en coin et posant une main sur la tête du jeune mâle, elle lui ébouriffe les cheveux.

_ Aller… repose toi… ton corps à encore besoin de force.
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