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Les écuries du Collège

Isaure.beaumont
S’il y avait bien une chose qu’Aymeric n’avait pas compris, c’est qu’il ne comprenait pas la Morvilliers. Tout ce qu’il pensait savoir d’elle n’était que présomptions. Jamais il n’avait pris la peine de s’intéresser à la jeune fille, jamais il n’avait pris le temps de vouloir la connaître. Or pour réellement connaître Isaure, il fallait faire abstraction de l’enveloppe, il fallait comprendre ses angoisses, ses rêves, ses ambitions.

Isaure ne suivait le cours que d’une oreille discrète. Toutes ces choses, elle le savait. Et puis, sincèrement, parler du graissage des sabots était loin d’être passionnant. D’ailleurs, elle ne s’occupait que de son propre cheval. A quoi bon prendre soin des autres quand des hommes étaient là pour le faire ? Donc, ce cours ne la passionnait pas, mais alors pas du tout. Il était plus plaisant de s’imaginer cavalcadant dans les champs.

C’est alors qu’Aymeric se pencha en arrière et rapidement lui pinça le bras. La douleur la tira violemment de ses pensées. Il était retourné à présent. Le regard de la jeune fille se posa sur la nuque blanche. Rester calme, trouver une vengeance, se montrer discrète. C’est alors que le Très-Haut lui offrit la solution : Se taire. Quelqu’un avait parlé pour elle…


- « On dit aussi qu'Aristote puni les femmes de petites vertus en leur donnant en couche des enfants blancs, afin que tous sachent que le soleil ne leur sera jamais acquis. »


Isaure se pencha alors vers Aymeric et lui fit son plus beau sourire vindicatif. Elle n’avait pas eu le temps de sortir quoique ce soit, mais le garçon qu’elle ne connaissait pas, venait de résumer le fond de sa pensée. Enfin pas totalement, au nom d’Eliandre ! Après quoi elle adressa un sourire satisfait au nouveau venu.
Alienor_de_lasteyrie
Premier cours et voila qu'elle était très en retard, pas de juron non mais un léger bougonnement, mais c'est pas possible d'être ainsi pour un premier cours.
Mais il faut dire que retrouver le dortoir, trouver de quoi se vêtir, trouver ensuite l'écurie, chose pas facile. Elle parcourait toujours toujours le collège d'un air de plus en plus énervé jusqu'au moment ou enfin elle arriva près des autres élèves le cour avait déjà commencé les jeunes enfants du collège saint Louis répondaient au Magister et la petite blonde finit pas s'avancer du groupe.

Discrètement, elle sourit aux autres élèves et au Magister puis secoue déjà la tête négativement.
Non, non elle n'a jamais fais de cheval et puis c'est un grand animal, elle a coté elle est toute petite, c'est effrayant, non?
Pourtant Alienor semble être la seul de cette avis, ben oui ca chuchote en tout sens, les élèves semblent comploter ou peut être se moquer de quelques chose.

Puis au final de nouvelles question que la Dame Stephandra pose, elle ne dit rien car elle n'en a pas la moindre idée et reste donc seule dans son coin regardant les autres.
Aime_de_fairdowns
Hervald avait lui aussi entendu la sortie peu glorieuse d'Arnaut, s'étant rapproché d'Aymerick durant leur echange, le Arnaut qui ressemblait un peu a une vierge éffarouchée sans bien qu'il comprenne pourquoi.

Fixant Arnaut, il décida de prendre la défense d'Aymerick, a voix suffisament basse pour que la magistere n'entende pas.

On dit aussi qu'Aristote punit les imbéciles invétérés qui ont si peu de vertue en eux qu'il en sont réduit a attaquer les autres sur leurs imperfections physiques pour exister, bien que pour ma part je considre qu'Aristote offre son amour et son pardon a tous et en toute circonstance si a repentance est sincere, mais c'est un autre sujet.

Comme quoi, en plus de ne rien savoir sur les chevaux, vous n'y entendez rien en aristotéllicisme non plus, alors a votre place je me tairais.
Aymeric_de_saunhac
La conversation va bon train, tant qu’à réviser tous les enseignements du palefrenier des Salvagnacs, autant le faire en s’amusant un peu. Puis avoir l’occasion de pincer Isaure en toute innocence est plutôt rare, alors autant en profiter. Ravi de mon méfait, je souris intérieurement à l’idée de la surprise qu’elle a du avoir. Sourire presque aussitôt effacé lorsqu’une chochotte brune que je n’ai jusque là jamais remarquée intervient.

Ce que vient faire ma légère blancheur dans cette discussion, je n’en ai pas la moindre idée. Comme le disait le dénommé Jehan lors de la rentrée, la blancheur n’est-elle pas signe de noblesse ? Peu importe, je ne m’abaisserai pas à répondre à si faible remarque.

La chochotte me regarde, qu’est ce qu’elle me veut ? Ma peinture ? Si des histoires sur ma couleur n’ont rien à faire dans ce cours, il en est encore plus vrai pour de la parlotte sur mère. Quel doux moment que celui ou le point commence à picoter. Comme lorsque l’on s’apprête à tirer une flèche, il faut se concentrer pour retenir le plus longtemps possible le coup fatal. Et comme dans toutes circonstances similaires, ma conscience d’ourson entre en scène. « Vas y démoli lui son nez, il est bien assez laid avec, il ne le sera pas plus ensuite » dit le premier ourson aux oreilles pointues. « La violence n’est pas la solution, tu sais ce que te diraient Donà Russo et tante Vanyel… » dit le second ourson à l’auréole. Rah pourquoi faut-il que celui à l’auréole ait toujours raison ? Ce n’est pas faute d’avoir déjà essayé de suivre l’autre, mais à chaque fois je me suis retrouvé dans les ennuis…


« Si les enseignements ne conviennent pas à votre noble personne vous pouvez partir. Sachez au moins que tout bon page et écuyer apprend en partie les ficelles du métier de palefrenier. Mais c’est tout à fait vrai que tout le monde n’a pas la prétention de pouvoir suivre si bon apprentissage. La chochotte ça ne peut pas bien s’occuper des chevaux… »


Puis comme je ne peux pas lui envoyer mon poing dans le nez, je n’ai plus qu’une seule chose à faire d’après les enseignements du Senher Zak et de Donà Russo.

« Par ailleurs je vous informe que je vous provoque en duel afin défendre l’honneur de mère. Nous conviendrons à la fin du cours des modalités de votre défaite. En attendant je vous laisse réfléchir à l’arme que vous souhaiterez utiliser. Autant que vous ne vous ridiculisiez plus que nécéssaire.»

Comme je suis resté calme, voila qui m’impressionne moi-même. Toujours tenté de lui sauter dessus et de lui faire subir le même sort qu’à ma dernière proie de chasse, un sanglier empaillé, je préfère m’assoir et attendre aussi patiemment que possible la fin de la leçon.
Stephandra
Stéphandra salua l'entrée de la jeune Lasteyrie en ayant une pensée pour Ulrich son neveu, elle sourit à cette idée.

Stéph écoutait les dires de chacun et voilà que ça partait en sucette, toujours assise sur le coin du bureau, elle claqua sa main sur la table afin d'obtenir le silence, les regarda et sourit


Oulla, mais où va-t-on?
Cédez donc de suite je vous prie!
Les chamailleries on arrête de suite.


Ses azurs étaient devenus couleur acier, nomého ils allaient pas non plus se battre ici tout de même! Doucement elle se redressa et leur fit face

Bien certains d'entre vous en savent déjà pas mal, alors tout d'abord effectivement ça semble être le travail d'un palefrenier, mais en déplacements de voyages ou campagnes de guerre nous n'avons pas forcément de palefrenier sous la main.

Il faut donc savoir s'occuper de son équidé soit même.
Il y a le pansage qui consiste à nettoyer son cheval, et doit se faire avant et après chaque montée. Cette action est primordiale pour l'hygiène du cheval, et c'est un moment privilégié entre le cavalier et sa monture! Un lien particulier se crée!
Chaque cheval doit avoir son propre matériel de pansage, faudrait pas refiler des parasites à toutes les bêtes de l'écurie!

Pour cela il faut:
- attacher votre cheval avec le licol
- Munissez vous de votre étrille (brosse en fer). Elle sert à enlever boue et sueur, et s'emploie d'un geste rotatif en faisant des cercles si vous préfèrez sur les parties charnues du cheval telles que l'encolure, les flancs et la croupe.
-Ensuite, on passe à la brosse dure en frottant énergiquement sur l'ensemble de la robe.
- muni d'une main de la brosse douce et de l'autre de l'étrille, on effectue un pansage qui s'opère en trois temps: premièrement, à rebrousse-poil, deuxièmement, dans le sens de poil et, troisièmement, contre l'étrille pour en retirer la poussière.
-On démêle ensuite les crins (aussi bien de la queue que de la crinière) avec un peigne en maintenant la base de ceux ci de la main gauche, afin de ne pas faire de mal au cheval en le démêlant...
Et pour finir, avec un essuie humide, on nettoie les yeux, les naseaux, les oreilles et... oui, les parties génitales aussi.

Ahem tout un programme non?

Ensuite oui on lui cure les sabots et c'est effectivement fort important!

Pour l'alimentation:
Les aliments principaux d'un cheval sont le foin et l'herbe.
Pour le foin, il suffit de vous assurer qu'il ne soit pas poussiéreux. Il vaut mieux également qu'il soit encore un peu vert et qu'il sente bon.

L'herbe, contrairement à ce que l'on pense, est d'une grande valeur nutritive, et se trouve en abondance... il est donc des plus conseillés de sortir son cheval et de le laisser brouter tranquillement

Les céréales font également partie de l'alimentation du cheval.

L'avoine tout d'abord: oui, c'est nutritif, oui, les chevaux l'apprécie, oui, c'est bien de leur en donner MAIS PAS EN ABONDANCE!!


Le blé est à déconseiller, il est en effet onéreux, et pas forcément bon pour la santé de l'animal, donc c'est autant pas en parlant, vous évitez pis c'est tout

Le son de blé, quant à lui, à des qualités de laxatifs, donc utile dans certaines situations

Le maïs détient un fort potentiel énergétique et glucidique mais reste pauvre en protéines, en minéraux et en cellulose. Il contient aussi une part importante de matières grasses. Il peut être trempé dans de l'eau chaude quelques heures avant d'être consommé ou être servi broyé mais avec modération quant au broyage des grains. . Un maïs bon à être consommé doit être sec, mûr et sans odeur ou traces de moisissures. On le sert généralement pendant la saison hivernale. Si un cheval n'est pas habitué à avoir du maïs dans sa ration, il est recommandé d'ajouter ce nouvel aliment de manière progressive afin qu'il s'y habitue.

L'orge est une céréale qui est très présente dans l'alimentation des chevaux. Digeste et rafraîchissante pour le tube digestif, cette céréale est très appréciée des chevaux. Pour être de bonne qualité, l'orge doit être sèche, propre, sans poussière et sans odeur. Cette céréale est servie sous forme concassée ou aplatie car son grain est dur. Elle peut être utilisée trempée, cuite ou mélangée à de l'avoine.

De manière générale, un cheval boit entre entre 15 et 60 litres d'eau par jour. Tout comme l'homme, votre compagnon appréciera une eau claire, fraîche et propre. Qu'il vive en box où à l'extérieur, vous veillerez à ce qu'il ait toujours de l'eau à sa disposition.
Après un effort, veillez à ce qu'il ne boive pas trop vite. Pour celà, mettez quelques brins de pailles dans son eau, c'est tout simple et efficace !


Stéphandra se dit qu'elle avait sûrement débitée un peu rapidement, puis les regarda

Des questions?

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Chilperic
Ca y est ! Première échaufourrée de l'année... Enfin... Deuxième, avec celle des dortoirs entre Jehan et Cassian. Comme à son habitude, Yvain n'intervint pas, même si, dans un coin de sa tête, il avait déjà pris partie. L'autre qui se pavane avec tout son savoir, l'air de dire : "Si tu ne sais pas ça... T'es un moins que rien." La petite remarque du Malemort l'avait bien fait rire, intérieurement. Mais il était sûr qu'Arnaut allait très bien s'en sortir tout seul, et laissa les protagonistes se débrouiller entre eux... Tout en gardant une oreille, et un oeil, attentif.

Puis la magister intervint... La dispute continuera sûrement en dehors du cours.

Yvain écouta attentivement tous les détails, en essayant de noter les parties importantes. Malheureusement, le gaucher écrivait un peu lentement, et il dut se concentrer énormément pour ne pas manquer une miette de ce que disait Dona Stephandra. A la fin, il avait juste une petite question, qu'il n'espérait pas trop stupide... Après tout il ne savait rien sur les chevaux, donc autant que tout le monde le sache. Il leva la main, puis, après l'accord du magister, il demanda :


Dona, qu'est-ce que le Licol ? Dont vous avez parlé au début ?
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Arnaut_de_malemort
Arnaut joua le jeu, et se rapprocha innocemment d'Aymeric et d'Hervald, laissant croire qu'il souhaitait avoir meilleur vue sur le tableau où s'exposait l'anatomie du cheval. Il baissa le ton afin que la magister ne puisse poursuivre la suite de cette conversation. S'adressant à Hervald.

- « Je vous laisse l’emploi de la victime, vous le jouez si bien. Mais une question s'impose. D’où vient jeune homme, que vous puissiez vous attendrir sur cette tragédie autant que vous le faite ? Vous sentez-vous le cœur en fol amour pour notre beau et pâle messire ? » répliqua-t-il avec un sourire désinvolte. « Je ne goûte pas beaucoup vos commentaires, mais quoi ? Voudriez-vous que je m’émeuve devant lui ? Avez-vous seulement la moindre connaissance de son état véritable ? »

En bon Malemort, Arnaut portait en lui des certitudes. En bon Malemort, Arnaut ne se soucie guère de la portée, rien n'entrave sa volonté. Il se tourna vers Aymerick de qui la blancheur ne révélait pas l’élégance de la noblesse, mais bien la terrifiante intervention du sans-nom. Il ne pouvait se résoudre à le traiter avec bonté. Il n’avait pas qu’indifférence pour lui, pis, en avait peur. Une mésalliance se serait révélée abjecte, et il n’aurait pu l’admettre. Son père rodait déjà sur la lune, et sa mère était en proie aux démons. Jamais il n’accepterait que le danger l’assaille à nouveau, et nulle part, il ne voyait un appui. Regardant Aymeric :

- « Vous devriez vous satisfaire de votre condition. Elle atteint presque la terrifiante beauté d’une tragédie grecque, une tragédie ou vous et moi auraient à jouer un grand rôle, mais d’où je sortirais sans blessure aucune. »

Il serra le poing, puis le plaça sur sa poitrine. Gonflant son torse, relevant la face, il dit :

-« Il ne vous appartient pas de sauver l’honneur de votre mère. Mais si vous souhaitez l’entacher une fois de plus par une défaite en duel, à votre guise ! Je ne souffrirai d’aucune crainte devant une créature qui cache la noirceur de son âme derrière une peau si blafarde. Non ! il ne sera pas dit qu'un Malemort reculera devant une telle incarnation ! »

Puis Arnaut s'empressa de retourner à sa place. Avant que la situation ne perturbe le cours, ce dont il ne voulait pas
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Heloise_marie
Plutôt à l’arrière de la salle à cause de son arrivée tardive, Héloise observait avec un léger sourire les discussions qui animaient l’avant. Quoi que. Bien situé tout de même, le jeune Aymeric semblait tant passionné par le cours, elle et se souvint également qu’Hervald était un adorateur de chevaux. Cela ne l’étonna donc point de voir qu’il s’était rapproché du jeune élève. Soit, elle n’écoutait rien du cours, mais elle n’en avait cure des chevaux, de savoir monter, des écuyers. Elle utilisait un carrosse et c’était bien suffisant. Et cela lui convenait parfaitement. Elle n’était pas du genre à partir guerroyer sur un fougueux destrier ou à cavaler la campagne en braies de gueux les cheveux défaits et l’allure masculine. Non. Ce cours ne lui convenait pas du tout. Elle en savait sur les chevaux, mais le minimum. Et cela lui convenait. Elle se voyait mal chevaucher avec ses robes en soie où ses parures de satins, ses plus beaux bijoux et des cheveux parfaits.

Maintenant que des garçons commencent à se disputer en plein milieu du cours, ça ça lui convenait. Les oreilles aux aguets, elle regardait l’échange verbal entre l’étrange d’Aymeric tout blanc et le grand Arnaut qui semblait fier d’être ce qu’il était. Les répliques fusaient entre les deux, et il y avait tout de même Hervald, le grand défenseur qui s'intercalait entre les deux. Il semblait que la magister n’apprécie pas vraiment les dissipations à son cours. Où alors qu’elle était vraiment aveugle de ne point voir l’altercation entre les deux garçons. Peut-être avait-elle peur d’une quelconque tragédie à son encontre. Un plus grand sourire vint illuminer le visage d’Héloise. Le jeune blanc, elle le trouvait vraiment brave ; voilà le genre de garçon qui lui plaisait, prêt à se battre pour l’honneur. Qui plus est, l’honneur de sa mère. De plus, lorsqu’elle entendait le mot duel, Héloise s’imaginait généralement, les vraies joutes, les vrais combats à cheval ou les preux chevaliers venaient quérir les couleurs de sa dame de cœur avant de se lancer vers le combat.

Alors qu’un brouhaha venait s’installer entre le discours qui ne s’arrêtait plus du magister, les questions sans intérêts de certains élèves et la dispute, Héloise remarqua qu’elle n’était pas la seule à guetter les réponses. Isaure affichait un visage ravit et satisfait lorsqu’une réplique de mauvaise langue était faite à l’encontre d’Aymeric.
Enfin, Arnaut se levait. La discussion semblait être terminée. Curieuse de savoir ce qu’il allait se passer par après, la jeune Sparte se promit de suivre le duo une fois le cours fini. Les yeux pétillant les joues légèrement rosies elle jeta un regard sur les panneaux que la magister avait avec elle et lâche un soupire non retenu.


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Isaure.beaumont
Que le cours était long, que la vie et les mœurs des chevaux l’ennuyaient. Heureusement que les remarques acerbes du nouveau l’avait pour un temps distraite. Mais il était temps de trouver une parade, de quitter cette salle, ou plutôt cette écurie aux allures de salle. Filer à l’anglaise ? Sortir effrontément ? Ou bien tourner de l’œil ?

La dernière solution lui convenait parfaitement. Elle devrait faire appel à tous ses talents de comédienne et serait ainsi le centre de l’attention pour un moment. Et son départ ne serait alors pas si mal considéré. Bon, à présent, il fallait se concentrer. Pâlir sur commande n’était pas une mince affaire, et il fallait être persuasive ! Tout n’était qu’improvisation :

La sublime brune aux yeux enjôleurs se leva, titubant, ou plutôt faisant mine de tituber. Elle avança vers les premiers rangs.


Ma Dame, pardonnez-moi mais je… je vais… je ne me sens pas bien… Tout tourne autour de moi, je suis…

La jeune fille battit frénétiquement des yeux, simulant par la même occasion une perte d’équilibre.

Tout… tout se brouille… Je…


Là, c’était l’étape la plus difficile. Il ne fallait pas craindre la chute, la douleur. Il fallait laisser aller le corps, qu’il soit souple, sans résistance. Bien viser, s’affaisser là où elle serait bien réceptionnée. Enfin, elle l’espérait…

Je…

Et là voilà qui s’écroule gracieusement sur un de ses camarades. Elle est tout juste bien tombée. Son évanouissement lui semble bien mené. Les yeux fermés, elle ne bouge plus pendant quelques instants. Puis, la voilà qu'elle semble reprendre ses esprits. Et de murmurer.



De l’air, il me faut de l’air…


La comédienne en herbe lèva alors discrètement les yeux vers le jeune homme et esquissa alors un énigmatique sourire.
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Arnaut_de_malemort
La scène qui suivit fut surréelle aux yeux d’Arnaut. Le tour lui avait plus. La demoiselle reprenait son souffle, puis porta la main à sa poitrine et murmura :

De l’air, il me faut de l’air…

Il semblait qu’elle avait une expression trouble, égarée, une figure de folle, mais il sentait qu’il était inutile de s’opposer. Si elle avait décrété qu’il en serait ainsi, elle n’en démordrait pas. Il était clair qu’il s’agissait là d’une occasion unique pour pouvoir prendre la fuite, et assumer plutard sa dispute avec Aymeric, tout en adoptant le comportement héroïque qui lui permettrait de faire d’avantage connaissances avec la jeune demoiselle.

Instinctivement, il plaça un bras sous la nuque de la jeune fille, pour un autre sous ses genoux, et enfin, la souleva. En toute sincérité, sa propre force le surpris. Jouant le jeu, il fit semblant de céder à son tour à la panique :


-« Magister, je pense que les effluves pestilentielles du crottin ont eu raison de cette jeune enfant. Je m’en vais lui prodiguer les premiers soin, et lui donner un peu d’eau afin qu’elle reprenne ses couleurs. »

Il avait pris le ton grave du tragique. Après tout, il quittait un cours avant d’en connaître l’issu ; faute d’être interrompu, il quitta les écuries. Quand ils eurent atteint un point d’eau, et lorsque l’horizon lui sembla libre, il déposa la jeune fille qui commençait à lui peser. Sous la lumière tamisée du soleil, flatté par sa grâce, elle lui apparaissait fort mignonne. Ce qui lui avait échappé auparavant. Arnaut ne se demandait plus ce qu’il faisait là, et encore moins pourquoi il y restait. Il lui laissa reprendre des forces, ignorant lui-même à quel point ce dépaysement social, le retour vers une scène calme et dual lui apportait un retour aux origines.

-« Le magister n’avait pas prononcé un mot que vous étiez déjà en train de dressez des plans d’avenir délicieux pour vous échapper. Mais de grâce, rassurez-moi, allez-vous bien ? »
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Stephandra
Stéphandra écoutait, attendait, était très patiente, limite trop sûrement, mais c'était dans sa nature et elle ne changerait pas.
Elle allait expliquer pour le licol quand la charmante damoiselle feinta le malaise.

Stéphandra observait amusée, car avant d'être ennoblie elle fréquentait déjà la noblesse, ce depuis sa tendre jeunesse en ayant été la camériste de la princesse. Et les damoiselles qui faisaient semblant, elle en avait vu faire et un paquet!

Quand le damoiseau en profita pour lui aussi s'échapper du cours, elle haussa les épaules négligemment et fit un signe de la main pour faire comprendre qu'elle était pas dupe, mais bref pas l'intention de ligoter les élèves.

S'ils n'avaient pas conscience de la chance qui leur était proposé d'être icelieux, c'était leur problème au moment du contrôle ils en payeraient les conséquences! Elle s'apprêtait à demander si d'autres voulaient partir ? Parce que c'était le bon moment là non? Mais se mordit la lèvre, elle ne souhaitait pas être ironique ni même méchante!

Ses azurs allèrent vers Chilperic:


Le licol est un harnais de tête qui s'emploie pour attacher un cheval pendant le pansage ou le transport.

Une fois tout cela fait savez vous équiper un équidé pour partir en promenade?


Se disant qu'à Vincennes elle risquait de s'amuser tient à les voir s'occuper des montures!

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Isaure.beaumont
Une fois que le garçon – elle l’espérait – avait saisi le message, Isaure fit mine de défaillir de nouveau. La tête ballante, elle laissa glisser naturellement son bras dans le vide. Intérieurement, elle s’amusait. C’était drôle d’être soulevée et de ne rien contrôler. Elle était là, inerte, – enfin faussement inerte–, dans les bras d’un homme, –enfin pas totalement, mais tout de même ! – à sa merci.

La brune fut surprise de la facilité avec laquelle son plan se réalisait. Elle avait imaginé la magister se précipiter sur elle, s’inquiéter de son état et mettre à jour son stratagème. Mais rien ! A croire que sa personne n’était pas assez importante pour que l’on s’en soucie. Sûrement ferait-elle prévenir son Parrain du manque de considération à son égard. Ce qui était tout à fait inacceptable !

Ce n’est que lorsqu’elle sentit la brise caresser sa peau nue qu’elle s’autorisa à ouvrir les yeux. A présent hors des écuries et surtout hors de vue, elle pouvait cesser la comédie. Voulant se redresser, elle passa un bras autour du cou de son porteur et alors qu’elle allait se dégager, celui-ci la déposa délicatement au sol.

D’abord, elle ne lui accorda aucun regard, trop occupée à défroisser sa robe et à réajuster sa coiffure. Ce ne fut que lorsque le reflet – que lui renvoyait l’eau – lui convint tout à fait que la délicate Wagner consentit enfin se tourner vers son camarade, un sourire d’aise sur le visage.


Voyons, ne se voit-il pas que je me porte comme un charme ! Son sourire illuminait son visage, dans ses yeux, venait de naître une lueur désinvolte et taquine. Veuillez me pardonnez de vous avoir compromis dans cette affaire, mais il fallait absolument que je quitte ce cours d’un ennui mortel ! Partir tout simplement m’aurait discréditée, et ça il en était hors de question !

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Arnaut_de_malemort
« Vraiment ? Vous n’avez pas grand-chose à vous faire pardonner. Votre parade était malheureusement nécessaire, et m’a profité tout autant qu’à vous. »

La demoiselle prenait un soin immense à se remettre en beauté, plus qu’à connaître l’identité de son partenaire théâtrale. Une précaution si accrue du regard d’autrui, à un âge si précoce, ne peut être qu’illusion. Arnaut pris rapidement conscience que cette conduite avait un goût familier, et que sa nouvelle amie partageait naturellement certains traits personnels de la famille Malemort, du coté féminin évidemment. Cachant sa fragilité derrière une obsédante vigilance, elle savait jouer de ses charmes, et se montrait d’une incroyable sensualité.

Rose d’émotion et de plaisir devant cette jeune fille qui semblait souffrir d’autant de névrose que lui, Arnaut laissa son visage rayonner d’une merveilleuse beauté.


-« Je me réjoui de rencontrer une demoiselle point trop sage pour se permettre une telle folie. J’aime l’art théâtrale, il est parfois singulièrement plus réel que la vie. » Céda-t-il innocemment d’un ton moins marqué. « Je peux ainsi vous assurez que vous avez été parfaite dans votre rôle ! Il faudra veiller à rassurer notre magister, qui semble s’être bien peu préoccupé de votre état de santé. »

Ne souhaitant pas se montrer trop point indifférent à son allure, il pris soin de corriger sa silhouette. Il ignorait le nom de son interlocutrice, et savait qu’elle prendrait un malin plaisir à faire croire qu’elle ne connaissait pas le sien. Provoquer, et se montrer toujours plus désirable.

-« Je me prénomme Arnaut. Entre deux bâillements, je n’ai pu m’empêcher de remarquer que nous partagions déjà une vive stupéfaction à l’égard de certains traits de notre camarade à la peau blanche. »

Voyant qu’il s’engageait dans un sujet peut-être houleux, il se décida d’appliquer la prime courtoisie qui était la sienne.

-« Pardonnez mon ignorance, mais, souffriez-vous que je vous demande quel nom associer à ce si plaisant visage ? »

Il insistait légèrement sur les civilités, non dans le but de la flatter, mais parce qu'il semblait être réellement séduit. Joignant les gestes à la parole, il tendit la main afin de recevoir celle de la jeune fille et d’y déposer le rituel baiser.
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Isaure.beaumont
[Quelque part dans le parc...]

Si ce n’est le nez fièrement et légèrement retroussé et ses boucles dansantes, la petite Wagner était le portrait au féminin du défunt Duc Bleu – la bizarrerie de son teint en moins. De son maintien altier jusqu’au pli orgueilleux de la bouche, Isaure rappelait – aux souvenirs de ceux qui l’avaient connu – son père. La jeune fille avait hérité de la grâce et du tempérament de ses aïeux italiens. Tout en elle, comme pour son père, semblait crier au monde : c’est être un Wagner que d’être meilleur que les autres.
L’'enfance s'estompait pour laisser progressivement place à la pimpante adolescence -période qui déterminerait la femme qu'elle deviendrait. Depuis quelques temps déjà, certains regards – plus appuyés que d’autres – lui avaient révélé un nouvel atout. A croire que pour atténuer sa bâtardise, le Très-Haut lui avait donné une beauté, qu’elle espérait redoutable.

La Morvilliers regarda le garçon – enfin elle l’inspectait plus qu’elle ne le regardait. Brun, des yeux verts, un visage point trop disgracieux. A croire qu’au collège, il pouvait y avoir un cru pas trop mauvais.
La brune écoutait, souriait, acquiesçait. Pourtant, quand le pâle fut évoqué, son visage se rembrunit l’espace d’une seconde. Certes, sa remarque l’avait bien amusée, elle avait même été déçue de ne pas en être l’auteur. Cependant, elle ne voulait pas que sa relation conflictuelle avec le neveu de son Parrain soit à l’origine d’amitiés diverses. Après tout, il était presque de sa famille, mais pas réellement. Et bien qu’ils ne soient pas en excellent terme, cette relation n’appartenait qu’à eux, et personne ne devait s’y immiscer. Et quiconque tenterait… paierait le prix cher ! Oui, elle était possessive, aussi bien dans ses amitiés qu'animosités.

Enchantée, Arnaut, de faire votre connaissance. Mais laissons le pâle là où il est, voulez-vous ! Concentrons-nous sur des choses réellement dignes d’intérêt.


Petit mouvement agacé de la main qui semble balayer l’image d’Aymeric qui s’était invitée. A présent, la conversation portait sur elle. Voilà qui était bien plus intéressant.


Et bien, voilà qui est mieux ! Vous progressez… Pourquoi donc se laisser aller à des futilités quand on peut parler de choses mille fois plus intéressantes ! Je suis – l’Exquise – Isaure Beaumont-Wagner, la fille du Duc de Brienne et damoiselle de Morvilliers. Et me voilà captive de ce lugubre collège !



Et de voir sur sa main se déposer les lèvres du garçon, un léger trouble s’empara de la jeune fille, mettant soudain un terme à son jacassement. S’amuser du regard des hommes était une chose, mais recevoir un baiser en était une autre. Certes, il ne s’agissait que d’un baisemain, mais pourquoi alors la jeune fille sentait ses joues s’empourprer, pourquoi alors les battements de son cœur semblaient s’accélérer, pourquoi alors son image s’imposait à elle ? Elle n’avait pas pensé à lui depuis sont départ de l’Epine et voilà que, vicieusement, il se rappelait à sa mémoire. Sans aucune raison. Trop ébranlée pour pouvoir parler, la jeune fille esquissa un pâle sourire, et fit quelque pas en titubant, sans savoir réellement où elle allait. Il ne fallut qu’un obstacle pour sortir la brune de sa torpeur : trébuchant sur une masse assoupie, la jeune fille s’étala de tout son long et se retrouva le nez dans une chose miteuse et odorante… Fléance !

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Stephandra
N'avaient ils pas saisi la question?
C'étaient ils tous endormi?

Légèrement agacée de la tournure du cours, la jovente reposa la question plus clairement....


Savez vous seller un cheval?
Que faut faire? Vérifier?....


Petit regard à chacun d'eux.

Nous irons nous occuper de chevaux sous peu à Vincennes et il vous faudra tous le faire!
Allez on se réveille!

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