Poupounet
Hôtel de Dijon, conseil ducal, assemblée, et tant d'autres choses en routes, Poup courait partout afin de pouvoir passer du temps auprès d'Eusaias. Il se rétablissait doucement mais elle devait le surveiller. L'homme était loin d'être docile et elle ne pouvait pas le laisser trop longtemps seul avec les domestiques. Sans compter qu'il ne cessait de vouloir aller trop vite à reprendre une vie normale. Il allait l'épuiser à force.
Elle était donc entrain de déambuler dans les couloir de Dijon, après avoir subit encore une de ses pénibles séances séances de l'assemblée. Eux aussi la fatiguait, les critiques non fondées, les attaques incessantes, oh elle était lasse, elle aimait son travail mais elle était lasse. C'est d'un pas lourd qu'elle se rendait au conseil ducal, elle était fatiguée ... Elle bouscula un valet, elle s'excusa et continua son chemin ...
Monseigneur, Monseigneur !!!
Elle se retourna et fixa le valet précédemment maltraité.
Oui ?
Le régent vous mande dans son bureau, c'est assez urgent.
Merci mon brave je m'y rends de suite.
Et elle se dirigea vers le bureau ducal. Elle connaissait bien le chemin, elle connaissait bien les lieux, elle avait passé bon nombre de journée dans le bureau. D'ailleurs, il lui avait fait installer un autre bureau pour qu'elle puisse travailler auprès de lui. Elle se souvenait de ses baisers dans le cou, de a façon de venir l'embêter en jouant avec ses cheveux, quand il ne la prenait pas sur ses genoux alors qu'ils discutaient des problème du duché.
Les gardes la laissèrent passer, après tout ils la connaissaient bien. Machinalement elle entra comme à l'accoutumée, comme du temps d'Eusaias, comme du temps ou tout était parfait, à qui la faute se dit elle. Non elle avait bien fait ! Elle savait que c'était le mieux pour eux deux. Donc elle entra, ...
Bonjour mon ange.
Elle se rendit compte que ce n'était pas Eusaias en face d'elle mais plutôt Snell. Que dire ? Que faire ? Faire comme si elle n'avait rien dit.
Bonjour, Snell, comment vas tu ?
Que me vaut cette convocation ?
Poupounet
Pas de réaction, peut être un léger sourire passa sur son visage mais si c'était le cas c'était si furtif que Poup ne vit rien. Elle aurait presque du le remercier de ne pas avoir relevé l'allusion.
Aller on oublie l'histoire du "mon ange" et on reprend avec l'ami. Elle lui sourit, décidément les basilics lui avaient au moins apporté ça : des amis fidèles. Poup se posa dans un siège. N'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas ... Ne pas penser à ce qui s'était passé ici. Snell lui fit reprendre ses esprits assez rapidement.
Mise à part que je l'ai empoisonné, à faible dose certes mais empoisonné, à part que j'ai du simuler une douleur, ah non pas simulé, juste que la cause n'était pas là même. Quoi répondre ? Mentir ? Non. Omettre ? A coup sur. Accuser ? Certainement pas.
Quand j'y réfléchis, non, rien de spécial. Tout le monde s'est comporté comme d'habitude. J'ai beau chercher, je ne sais pas.
Poupounet, incarné par Breiz24
Poup devait rester de marbre.
Toi et moi sommes les seuls véritables amis qu'Eusaias comptait dans la salle du conseil.
Si tu savais, si tu savais, nous étions plus que des amis, mais ça personne ne le sais, personne ne doit le savoir.
Nous sommes les seuls à être au-dessus de tout soupçon.
Oui oui bien sur, qui irait la croire coupable elle ? Qui pourrait bien la soupçonner. Pourquoi l'avait il poussé à lui faire ça ? Pourquoi était il obliger de la pousser à bout à chaque fois ? Pourquoi ne pouvait il pas rester l'amant doux et gentil qu'il était en privée ?
Par contre, tu sais autant que moi que tous les autres le détestait assez pour vouloir sa mort et ils ont tous eu l'opportunité de glisser le poison dans la coupe.
Oula ... ça tournait au vinaigre là. Elle devrait trouver un moyen de sauver les gens qu'il penserait coupable. Personne ne paierait à sa place. Non personne ! Bon elle verrait sur le tas comment faire.
Elle essayait de trouver un moyen de tourner l'enquête comme elle le voulait quand elle croisa le regard de Snell. Un cocker n'aurait pas fait mieux.
Oui je vais t'aider. Pour Eusaias.
Dans quel pétrin s'était elle encore fourré ?
Poupounet, incarné par Breiz24
La baronne était entrée dans le bureau sans faire attention à elle. Pas un regard, pas un mot, elle n'avait d'yeux que pour le régent. Mais c'est quoi cette manie qu'on les femmes de tourner autour des ses hommes. Oula dans ses hommes n'y voyez pas d'allusion sexuelle mais purement amicale. Ba oui Poup est du genre on touche pas à la famille, et devient une vrai mère poule quand on y touche ou on s'en approche de trop prêt. Elle se mit donc à surveiller les regards entre le borgne et la baronne. On ne sait jamais ...
L'interrogatoire commença, elle savait ce qu'Eusaias faisait subir à la baronne, le bougre s'amusait à tout lui raconter. Comment il la faisait tourner en bourrique. Cela amusait monsieur de lui raconter ses pitreries alors que ses mains délaçaient sa robe et caressait la courbe d'un sein. Plus d'une fois elle l'avait tancé de traiter les femmes ainsi et plus elle râlait et plus il continuait. Oui dans ses moments elle ne regrettait pas son geste.
Donc elle surveillait, les échanges, et ah mais quoi non mais ça va pas ! Elle lança un regard noir à Snell qui visiblement ne le vit pas. Si elle ne connaissait pas le coupable elle aurait bien volontiers fait surveiller Angelyque, elle en aurait été bien capable et puis moins il y aurait de femme autour d'Eusaias mieux ça irait. Si elle avait été seule elle aurait prit un air boudeur et se serait permis de dire ses quatre vérités à Snell. Mais elle garda son sourire de circonstance, celui qu'elle avait lors des confessions.
Snell semblait innocenté la Baronne et lui demandait son avis. Poup écouta, là elle sourit pour de bon, elle allait savoir quelles étaient les rancurs des uns et des autres. Hé vous croyez quoi ? Une femme reste une femme et qu'est ce qu'une femme aime plus que les friperies ? Les ragots, Dieu n'entrant pas en ligne de compte bien évidemment.
Alors tout commença avec Umondel, Poup réfléchit, aurait il pu le faire ? Non jamais, il aurait trouvé un moyen juridique pour le tourner en ridicule mais pas le poison. Quant à Della, ma foi elle savait que non, oui on sait qu'elle sait puisque c'est elle mais dans l'absolu elle savait que Della n'y connaissait pas grand chose dans les choses de l'amour, elle courait déjà un lièvre et pas des moindres, alors un autre du calibre d'Eusaias, non elle ne le pense pas. Eusaias ne s'occupe pas de pucelle, surtout pour ces choses là.
Pendant ce temps de réflexion, Snell congédia la Baronne. Poup la salua à son tour quand elle quitta la pièce. Elle eu alors tout le loisir de dire sa façon de penser à Snell. C'est les bras croisés et son regard "Eusaias" qu'elle lui fit.
Dis moi mon frère et néanmoins ami. Tu me prends pour une courge ? Tu crois que parce que je suis évêque je ne m'y connais pas en séduction ? C'était quoi ses regards, se rosissement, etc ... ? La Baronne est mariée ! Et n'a tu point une dame dans ton coeur ?
Poup ne le laissa pas répondre et reprit de suite la parole.
Sinon pour Umondel je n'y crois pas, il aurait trouvé une faille juridique pour nuire à Eusaias et encore mais en aucun cas il aurait agit de la sorte. Quand à Della, elle tourne déjà autour de Théognis, et tu connait Eusaias comme moi, les pucelles effarouchées ce n'est pas son genre. Alors à moins que Della n'ai des vues sur Eusaias, pourquoi aurait elle fait cela ?