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[RP - Fermé] Empoisonnement du Duc : L'enquête

Snell
RP réservé à ceux qui seront invités au bureau du régent. Merci.

L'action se déroule une dizaine de jours après l'empoisonnement, donc aux alentour du 15 avril. SVP en tenir compte.


L'infâme Régent Borgne de Bourgogne revenait d'un pas rapide à son bureau et il n'était guère heureux. Cela faisait déjà plusieurs jours depuis l'empoisonnement d'Eusaias et il n'était pas plus avancé. Au départ, il était certain qu'un valet avait glissé le poison dans la coupe et donc, il avait fait enfermer tous les valets en service ce soir-là.

Les premiers interrogatoires n'avaient menés à rien. Le vin et les coupes avaient été livrés à l'avance à la salle du conseil, comme à l'habitude, et ensuite aucun valet ne les avait eu à l'oeil en continu jusqu'au moment de servir. Rien ne permettait au Borgne d'en accuser un plus que les autres.

Une fois soumis à la torture, ils avaient tous avoué être le coupable à la solde d'un ennemi de la Bourgogne. C'était bien là le problème avec la torture. En avouant tous, ils s'innocentaient. Ou du moins, Snell n'était pas plus avancé dans son enquête.

Il devait maintenant se tourner vers les autres personnes présentes lors du crime, donc les consultants et les conseillers ducaux eux-mêmes! Ils avaient presque tous des motifs pour tuer le duc mal-aimé, et puisque ce dernier buvait toujours dans la même coupe, coupes qui ne furent pas surveillées en continu, ils avaient tous eu l'opportunité d'y glisser le poison.

Snell grogna en s'asseyant dans son fauteuil. Il savait que les entrevues ne seraient pas de tout repos et il décida qu'un peu d'aide ne pourrait que... l'aider.

Il appela son valet.


Fait savoir à Monseigneur Aliénor que j'aimerais la voir dans mon bureau.

Le valet se hâta à relayer le message pendant que Snell répondait à de la correspondance.
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Régent de Bourgogne
Poupounet
Hôtel de Dijon, conseil ducal, assemblée, et tant d'autres choses en routes, Poup courait partout afin de pouvoir passer du temps auprès d'Eusaias. Il se rétablissait doucement mais elle devait le surveiller. L'homme était loin d'être docile et elle ne pouvait pas le laisser trop longtemps seul avec les domestiques. Sans compter qu'il ne cessait de vouloir aller trop vite à reprendre une vie normale. Il allait l'épuiser à force.

Elle était donc entrain de déambuler dans les couloir de Dijon, après avoir subit encore une de ses pénibles séances séances de l'assemblée. Eux aussi la fatiguait, les critiques non fondées, les attaques incessantes, oh elle était lasse, elle aimait son travail mais elle était lasse. C'est d'un pas lourd qu'elle se rendait au conseil ducal, elle était fatiguée ... Elle bouscula un valet, elle s'excusa et continua son chemin ...


Monseigneur, Monseigneur !!!

Elle se retourna et fixa le valet précédemment maltraité.

Oui ?

Le régent vous mande dans son bureau, c'est assez urgent.


Merci mon brave je m'y rends de suite.

Et elle se dirigea vers le bureau ducal. Elle connaissait bien le chemin, elle connaissait bien les lieux, elle avait passé bon nombre de journée dans le bureau. D'ailleurs, il lui avait fait installer un autre bureau pour qu'elle puisse travailler auprès de lui. Elle se souvenait de ses baisers dans le cou, de a façon de venir l'embêter en jouant avec ses cheveux, quand il ne la prenait pas sur ses genoux alors qu'ils discutaient des problème du duché.
Les gardes la laissèrent passer, après tout ils la connaissaient bien. Machinalement elle entra comme à l'accoutumée, comme du temps d'Eusaias, comme du temps ou tout était parfait, à qui la faute se dit elle. Non elle avait bien fait ! Elle savait que c'était le mieux pour eux deux. Donc elle entra, ...


Bonjour mon ange.

Elle se rendit compte que ce n'était pas Eusaias en face d'elle mais plutôt Snell. Que dire ? Que faire ? Faire comme si elle n'avait rien dit.

Bonjour, Snell, comment vas tu ?
Que me vaut cette convocation ?
Snell
Vous vous étonnerez sans doute si je vous dis que le Borgne ne remarqua pas outre mesure le 'mon ange'. Malgré les nombreuses marques à son visage, il avait accepté que nombre de femmes le trouvait charmant. Il n'était pas rare qu'elles l'affublent de surnoms, ou promettent de le mordiller, ou lui exigent des bisous à outrance.

Bon, venant d'une évêque, c'était assez remarquable, mais l'égo du Borgne l'était tout autant. Son orgueil classa le sobriquet dans les archives sous 'Poup'. Évêque elle était peut-être, mais avant tout elle était une vieille amie.

Et c'est bien pour cela qu'il l'avait fait mander.


Ah! Poup! Entre ma chère amie.

Snell lui fit signe de s'asseoir alors que lui-même se levait pour aller fermer la porte.

L'heure est grave... Voilà plusieurs jours que je fais pression sur les valets qui desservaient le conseil lors du jour E, mais je ne suis pas plus avancé. Il est possible que l'un d'eux soit dans le coup, mais je ne le crois plus. Mon instinct me pousse à regarder ailleurs.

Le Borgne s'assit sur le coin du bureau d'une façon empreinte de gravité.

Que te souviens-tu de ce jour? As-tu remarqué quelque chose de bizarre ou d'étrange? Un indice qui m'aurait échappé?
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Régent de Bourgogne
Poupounet
Pas de réaction, peut être un léger sourire passa sur son visage mais si c'était le cas c'était si furtif que Poup ne vit rien. Elle aurait presque du le remercier de ne pas avoir relevé l'allusion.

Aller on oublie l'histoire du "mon ange" et on reprend avec l'ami. Elle lui sourit, décidément les basilics lui avaient au moins apporté ça : des amis fidèles. Poup se posa dans un siège. N'y pense pas, n'y pense pas, n'y pense pas ... Ne pas penser à ce qui s'était passé ici. Snell lui fit reprendre ses esprits assez rapidement.

Mise à part que je l'ai empoisonné, à faible dose certes mais empoisonné, à part que j'ai du simuler une douleur, ah non pas simulé, juste que la cause n'était pas là même. Quoi répondre ? Mentir ? Non. Omettre ? A coup sur. Accuser ? Certainement pas.

Quand j'y réfléchis, non, rien de spécial. Tout le monde s'est comporté comme d'habitude. J'ai beau chercher, je ne sais pas.
Snell
Snell hocha la tête silencieusement un instant. Bien entendu, si elle avait remarqué quelque chose, Poup le lui aurait dit déjà, mais il espérait tout de même un indice qui pouvait l'aider.

Avec les valets écartés, je dois me tourner vers les autres personnes présentent ce soir-là. Les conseillers et les consultants.

Le Borgne se leva, contourna son bureau et se réinstalla dans son fauteuil.

Toi et moi sommes les seuls véritables amis qu'Eusaias comptait dans la salle du conseil. Nous sommes les seuls à être au-dessus de tout soupçon. Dans une moindre mesure, nous pouvons aussi écarter les autres membres de Baffe de la liste des suspects puisque leurs fortunes étaient liées à lui.

Par contre, tu sais autant que moi que tous les autres le détestait assez pour vouloir sa mort et ils ont tous eu l'opportunité de glisser le poison dans la coupe.

Il faut donc questionner tous ceux qui étaient présents. Ce ne sera pas facile et j'ai besoin d'une alliée. De plus, la présence d'une représentante de l'Église ne peut qu'aider à faire jaillir la lumière de la vérité.

M'aideras-tu pour ces entrevues?


Z'avez déjà vu un Borgne faire un regard suppliant? Poup le voyait maintenant.
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Régent de Bourgogne
Poupounet, incarné par Breiz24


Poup devait rester de marbre.

Toi et moi sommes les seuls véritables amis qu'Eusaias comptait dans la salle du conseil.


Si tu savais, si tu savais, nous étions plus que des amis, mais ça personne ne le sais, personne ne doit le savoir.

Nous sommes les seuls à être au-dessus de tout soupçon.

Oui oui bien sur, qui irait la croire coupable elle ? Qui pourrait bien la soupçonner. Pourquoi l'avait il poussé à lui faire ça ? Pourquoi était il obliger de la pousser à bout à chaque fois ? Pourquoi ne pouvait il pas rester l'amant doux et gentil qu'il était en privée ?

Par contre, tu sais autant que moi que tous les autres le détestait assez pour vouloir sa mort et ils ont tous eu l'opportunité de glisser le poison dans la coupe.

Oula ... ça tournait au vinaigre là. Elle devrait trouver un moyen de sauver les gens qu'il penserait coupable. Personne ne paierait à sa place. Non personne ! Bon elle verrait sur le tas comment faire.

Elle essayait de trouver un moyen de tourner l'enquête comme elle le voulait quand elle croisa le regard de Snell. Un cocker n'aurait pas fait mieux.


Oui je vais t'aider. Pour Eusaias.

Dans quel pétrin s'était elle encore fourré ?
Snell
Le Borgne sourit.

Merci mon amie.

Il se tourna vers son valet.

Voici une liste des personnes que tu dois avertir pour les rencontres. Va les avertir que leur présence est obligatoire.

Alors que le valet sorti, Snell se tourna de nouveau vers Poup.

Pour faire le tout en bonne et due forme, je les ai fait mander par ordre alphabétique. La première sera la baronne Angelyque.
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Régent de Bourgogne
Angelyque
La Baronne errait comme à son habitude dans les couloirs du palais ducal, désoeuvrée, se demandant à qui elle casserait les pieds aujourd'hui quand elle se fit harponner par un valet

Madame la Baronne, Madame la Baronne, j'ai un pli urgent du Régent!!c'est pour vous!

Allons bon! que lui voulait le Régent? hum...surement un conseil pour choisir son prochain costume, il savait la Baronne friande des tenues originales, et pour sûr le Régent savait les porter divinement!

Elle décacheta le courrier et palit, le Régent la convoquait au sujet de l'enquête concernant l'empoisonnement du Duc Eusaias.

Sur le moment, une angoisse indescriptible l'étreignit, elle avait hurlé à de nombreuses reprises et à qui voulait bien l'entendre qu'un jour elle tuerait Eusaias..

Puis elle se reprit, estimant que la meilleure défense consistait à attaquer...il lui suffirait de semer le doute sur une ou deux personnes du conseil...guère plus pour être crédible et pour que les soupçons sur elle soient levés...voilà elle agirait ainsi..le régent était crédule, après tout elle était innocente, mais ne désirait pas voir certaines choses révélées au grand jour...

Elle se recomposa une mine sereine et se dirigea vers le bureau du borgne, il n'y a pas si longtemps, Eusaias, à peine élu l'y avait convoquée afin de lui réclamer un droit de cuissage, depuis elle en avait fait des va et vient dans ce bureau...jusqu'au fameux empoisonnement...elle se fit annoncer par les gardes gardant l'entrée puis pénétra dans le bureau, un sourire ingénu sur les lèvres


Bonjour Snell...vous m'avez fait mander?
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Snell
Ah! Le bonjour, baronne. Oui, je vous ai convoquée pour une affaire de la plus haute importance. Prenez place, je vous en prie.

Le Borgne observa la baronne de Cruzy-le-Chastel alors qu'elle prenait place dans le fauteuil indiqué, devant lui. Elle était une belle femme à n'en point douter, et dans l'opinion du Borgne, l'une des plus belle en Bourgogne. L'oeil appréciateur de Snell glissa sur les courbes invitantes de son interlocutrice un moment trop long, puis il se ravisa et détourna le regard un instant. Voilà trop longtemps que son amante avait quitté la Bourgogne et le manque se faisait définitivement sentir. Il lui faudrait plus de laitue.

Il réprima une grimace.

Malgré tout, il avait un boulot à faire ici. Une entrevue à mener. Tentant de s'extriquer des pensées impures qui l'envahissait à ce moment, il démarra son interrogatoire.


Dites-moi baronne, appréciez-vous de vous faire tripoter?

Erf! Mais que disait-il? Snell secoua la tête rapidement.

Je veux dire... un duc mort a les mains moins baladeuses, non? Nest-il pas vrai que vous aviez déjà menacé le duc Eusaias?
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Régent de Bourgogne
Angelyque
Ah! Le bonjour, baronne. Oui, je vous ai convoquée pour une affaire de la plus haute importance. Prenez place, je vous en prie.

La Baronne prit place tout en étudiant le Régent à la dérobée, son unique oeil semblait détailler ses courbes, ça allait être encore plus simple qu'elle ne le pensait au départ, après tout, il était esseulé depuis un bon bout de temps, son amante ne devait pas être consciente des risques qu'elle prenait en laissant un homme tel que lui livré à lui-même.

Elle s'assit en face de lui, préparant mentalement un petit auto-panégyrique, l'affaire serait dans le sac en moins de deux...quelques allusions sur des suspects en supplément et bienheureux serait le Régent.

Il démarra son interrogatoire.


Dites-moi baronne, appréciez-vous de vous faire tripoter?

La Baronne manqua de s'étouffer sur le moment, elle lança un regard complètement ahuri à Snell...jamais elle n'aurait imaginé qu'il puisse lui poser ce genre de question, palsambleu!

Sauf votre respect, votre Régencitude, je n'apprécie les tripotages que lorsqu'ils ne me sont pas faits à l'insu de mon plein gré...

Et voilà donc que l'interrogatoire commençait à partir en quenouille, elle était si déstabilisée qu'elle ne parvenait même plus à être cohérente..pourvu qu'elle se reprenne!

Je veux dire... un duc mort a les mains moins baladeuses, non? Nest-il pas vrai que vous aviez déjà menacé le duc Eusaias?

Erf, Eusaias et sa maudite langue pendue! pour sûr il avait sans doute tout raconté à son frère, et en avait sans doute rajouté, l'ignoble individu, à ce moment-là elle regretta de ne pas avoir versé elle-même le poison dans son verre, s'il se remettait de cette affaire, elle, elle ne le louperait pas!

Elle regarda fixement le Régent, son esprit travaillant à toute allure.

Oui sans doute qu'un Duc mort doit avoir les mains moins baladeuses, Sa Grâce eusaias avait la réputation d'avoir des mains qui ne tenaient pas en place, mais mon statut de femme mariée m'a épargné d'être l'objet de ses assauts.

Elle poussa un profond soupir et reprit

Je pense que tout ceci resté à l'état de fantasme dans la tête de ce cher Eusaias...et hum...j'ai déjà dû le menacer à une ou deux reprises mais cela ne concernait que des menaces d'équarrissage de ses attributs, et jusqu'à preuve du contraire, votre frère demeure encore...entier...

Elle lui offrit son sourire le plus innocent afin d'appuyer ses dires...
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Snell
Sauf votre respect, votre Régencitude, je n'apprécie les tripotages que lorsqu'ils ne me sont pas faits à l'insu de mon plein gré...

Le Borgne dut contenir sa surprise à la réponse de la Baronne. Était-ce une invitation? Non, sûrement pas. Impossible. Son manque devait lui embrumer l'esprit, certainement. Tout de même, l'idée de jouir des charmes d'Angelyque était...

Snell s'arracha encore une fois à cette ligne de pensée et sentit une légère chaleur dans ses joues, annonçant qu'elles prenaient une teinte rosée. Maudite faiblesse, la Baronne remarquerait surement et que penserait-elle de lui? Il devait s'en tenir à l'interrogatoire.


Je pense que tout ceci resté à l'état de fantasme dans la tête de ce cher Eusaias...et hum...j'ai déjà dû le menacer à une ou deux reprises mais cela ne concernait que des menaces d'équarrissage de ses attributs, et jusqu'à preuve du contraire, votre frère demeure encore...entier...

Le Borgne hocha la tête pensivement. Les paroles de son interlocutrice cadraient bien avec l'idée qu'il s'était déjà fait. Le poison était l'arme de choix des femmes et des lâches. Et si la Baronne était bel et bien une femme, oh que oui elle l'était, elle n'était pas du tout un lâche. Guerrière redoutée et fière jouteuse, Snell ne doutait pas un instant qu'elle aurait exécuté ses menaces à la lettre avant d'utiliser du poison. Mais la question devait être posée.

Il enchaîna.


Si vous n'avez pas empoisonné Eusaias, alors qui? J'ai déjà écarté les valets de la question... de plusieurs manières. Quelqu'un a donc glissé le poison dans la coupe après que le vin ait été livré au conseil, mais avant que le duc ne le boive. Quelqu'un qui était dans la salle lors de ce jour fatidique!

Aidez-moi, chère Baronne. Vous souvenez-vous d'avoir vu quelque chose? Qui soupçonnez-vous?

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Régent de Bourgogne
Angelyque
La Baronne continuait à observer le Régent, elle remarquait que ses joues rosissaient légèrement et s'empourpra à son tour, Eusaias n'avait pas du être avide en détails....à la moindre allusion, elle nierait tout en bloc...après tout, l'irréparable n'avait point été commis...

Si vous n'avez pas empoisonné Eusaias, alors qui? J'ai déjà écarté les valets de la question... de plusieurs manières. Quelqu'un a donc glissé le poison dans la coupe après que le vin ait été livré au conseil, mais avant que le duc ne le boive. Quelqu'un qui était dans la salle lors de ce jour fatidique!

Aidez-moi, chère Baronne. Vous souvenez-vous d'avoir vu quelque chose? Qui soupçonnez-vous?


Elle le regarda droit dans les yeux, ravie qu'il lui pose la question, Snell avait l'esprit vif, et il était plutôt bel homme...son infirmité lui donnait un charme certain...si elle n'avait craint les représailles de son amante, nul doute qu'elle lui aurait fait des avances des plus honteuses, ne serait ce que pour se venger de son frère...si l'amante tardait à revenir de là où elle était...la Baronne se jetterait à l'eau...

Elle chassa toutes ces idées de sa tête et se reconcentra


C'est à dire que...oui...je nourris des soupçons sur deux personnes qui étaient présentes ce jour-là...j'aurais bien gardé cela pour moi, mais je dois faire mon devoir d'honnête citoyenne, puis je veux vous aider à trouver l'horrible personnage qui a fait ça...

Rappelez-vous...ce jour-là, votre frère avait donné un courrier au vieux juge...j'en avais reçu une copie également, j'ai donc observé Umondel au moment où il prenait connaissance du pli...il a eu à ce moment là un regard assassin, j'ai vu son oeil torve se poser sur notre cher Duc, et les jointures de ses mains ont blanchi...il s'est recomposé une mine impassible mais j'ai eu le temps de voir...

C'est donc mon premier suspect

Le deuxième...ou plutôt la deuxième est bien plus dangereuse, il s'agit de la porte-parole, Dame Della, depuis le début j'ai remarqué qu'elle tournait autour d'Eusaias, prête à satisfaire le moindre de ses désirs...à mon avis, elle attendait qu'il lui réclame un droit de cuissage, vu qu'elle était célibataire...elle faisait tout pour retarder ses épousailles à cette seule fin à mon avis...donc elle aurait très bien pu l'empoisonner..pour vous dire la vérité, je fais moi-même goûter tous mes plats depuis cette affaire, persuadée d'être sa prochaine victime, votre frère m'accordait trop d'attention, il est possible qu'elle ait vu en moi une rivale...

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Snell
Le Borgne écouta attentivement la ravissante Baronne. Le propos qu'elle tenait rejoignaient plusieurs de ses idées, mais il y avait aussi des éléments nouveaux qu'il ne manqua pas d'ajouter à ses notes d'enquête de quelques coups de plume judicieux.

J'avais bien remarqué cela pour messire Umondel, oui. L'empoisonnement lui a bien permit d'ignorer le courrier qui lui a été donné et de mener à terme le procès du baron de Cudot.

Par contre, concernant dame Della, vous m'en apprenez. Voilà qui est bien intéressant. Surtout, si vos doutes sont exacts, soyez prudente. La Bourgogne a besoin de vous.


Snell savait bien que les affaires du coeur constituaient toujours des motifs fort chez les femmes, mais il n'était jamais à jour dans les potins. En savoir plus l'aidait.

Je vous remercie beaucoup de vous être déplacée, Baronne. C'est toujours un plaisir que de discuter avec vous.

Le Borgne sourit et, sans savoir pourquoi, il ajouta.

Je me dois de vous spécifier que je me réserve le droit de faire appel à vous de nouveau si jamais le besoin se fait sentir...

Sa bouche devançait parfois ses pensées. Traitresse bouche. S'éclaircissant la gorge, il fit signe à son interlocutrice qu'elle pouvait disposer.

Au revoir, chère Baronne.

C'est d'un oeil attentif qu'il regarda Angelyque quitter son bureau, sans remarquer qu'il manquait complètement de subtilité. Un toussotement provenant de Poup le ramena rapidement à l'ordre par contre et il ordonna rapidement à son valet d'aller quérir la conseillère Breiz.
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Régent de Bourgogne
Angelyque
La Baronne, plus que satisfaite d'avoir trouvé oreille attentive, souriait.

Comme toute femme qui se respecte, elle adorait cancaner et apporter de l'eau au moulin des rumeurs..

Elle avait hâte de voir la tête du vieux Juge quand à son tour il sortirait de l'interrogatoire, il avait osé lui tirer une chausse dessus lors d'un débat au conseil ducal, même si elle avait eu le reflexe de l'éviter, elle se rappelait très bien de l'odeur qui avait traversé son espace respiratoire et s'était juré de lui faire payer un jour cette vexation...

Quant à Dame Della, Angelyque ne se rappelait plus très bien ce qu'elle lui avait fait, mais elle avait bien dû la contrarier à un moment donné, la Baronne, d'un naturel si sensible et si doux, se fiait souvent à son intuition...

Elle sourit d'un air ingénu au Régent de Bourgogne


C'est moi qui vous remercie de m'avoir écoutée, tout comme vous, je rêve de savoir le coupable châtié comme il se doit, voir votre frère tomber à terre m'a profondément choquée.

Elle se leva et fit une profonde révérence afin de se retirer

Je me dois de vous spécifier que je me réserve le droit de faire appel à vous de nouveau si jamais le besoin se fait sentir...

Je me tiens à votre entière disposition, entre temps, je cogiterai sur d'éventuels autres suspects. Prenez bien soin de vous en attendant. Pour ma part je reste sur le qui-vive.

Elle le salua, tout en lui lançant une dernière oeillade, salua Monseigneur Poupounet puis quitta le bureau, un sourire aux lèvres...
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Poupounet, incarné par Breiz24


La baronne était entrée dans le bureau sans faire attention à elle. Pas un regard, pas un mot, elle n'avait d'yeux que pour le régent. Mais c'est quoi cette manie qu'on les femmes de tourner autour des ses hommes. Oula dans ses hommes n'y voyez pas d'allusion sexuelle mais purement amicale. Ba oui Poup est du genre on touche pas à la famille, et devient une vrai mère poule quand on y touche ou on s'en approche de trop prêt. Elle se mit donc à surveiller les regards entre le borgne et la baronne. On ne sait jamais ...

L'interrogatoire commença, elle savait ce qu'Eusaias faisait subir à la baronne, le bougre s'amusait à tout lui raconter. Comment il la faisait tourner en bourrique. Cela amusait monsieur de lui raconter ses pitreries alors que ses mains délaçaient sa robe et caressait la courbe d'un sein. Plus d'une fois elle l'avait tancé de traiter les femmes ainsi et plus elle râlait et plus il continuait. Oui dans ses moments elle ne regrettait pas son geste.
Donc elle surveillait, les échanges, et ah mais quoi non mais ça va pas ! Elle lança un regard noir à Snell qui visiblement ne le vit pas. Si elle ne connaissait pas le coupable elle aurait bien volontiers fait surveiller Angelyque, elle en aurait été bien capable et puis moins il y aurait de femme autour d'Eusaias mieux ça irait. Si elle avait été seule elle aurait prit un air boudeur et se serait permis de dire ses quatre vérités à Snell. Mais elle garda son sourire de circonstance, celui qu'elle avait lors des confessions.

Snell semblait innocenté la Baronne et lui demandait son avis. Poup écouta, là elle sourit pour de bon, elle allait savoir quelles étaient les rancœurs des uns et des autres. Hé vous croyez quoi ? Une femme reste une femme et qu'est ce qu'une femme aime plus que les friperies ? Les ragots, Dieu n'entrant pas en ligne de compte bien évidemment.
Alors tout commença avec Umondel, Poup réfléchit, aurait il pu le faire ? Non jamais, il aurait trouvé un moyen juridique pour le tourner en ridicule mais pas le poison. Quant à Della, ma foi elle savait que non, oui on sait qu'elle sait puisque c'est elle mais dans l'absolu elle savait que Della n'y connaissait pas grand chose dans les choses de l'amour, elle courait déjà un lièvre et pas des moindres, alors un autre du calibre d'Eusaias, non elle ne le pense pas. Eusaias ne s'occupe pas de pucelle, surtout pour ces choses là.

Pendant ce temps de réflexion, Snell congédia la Baronne. Poup la salua à son tour quand elle quitta la pièce. Elle eu alors tout le loisir de dire sa façon de penser à Snell. C'est les bras croisés et son regard "Eusaias" qu'elle lui fit.

Dis moi mon frère et néanmoins ami. Tu me prends pour une courge ? Tu crois que parce que je suis évêque je ne m'y connais pas en séduction ? C'était quoi ses regards, se rosissement, etc ... ? La Baronne est mariée ! Et n'a tu point une dame dans ton coeur ?

Poup ne le laissa pas répondre et reprit de suite la parole.

Sinon pour Umondel je n'y crois pas, il aurait trouvé une faille juridique pour nuire à Eusaias et encore mais en aucun cas il aurait agit de la sorte. Quand à Della, elle tourne déjà autour de Théognis, et tu connait Eusaias comme moi, les pucelles effarouchées ce n'est pas son genre. Alors à moins que Della n'ai des vues sur Eusaias, pourquoi aurait elle fait cela ?
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