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[RP - Fermé] Empoisonnement du Duc : L'enquête

Breiz24
Dire que la rouquine n'était pas de bonne humeur, c'était un euphémisme. Dire que de savoir pourquoi elle était convoquée dans le bureau du régent n'arrangeait rien, c'était inutile.

Elle frappa, donc, poussa la porte, et s'assit lourdement face aux deux acolytes, et sourit à Poup, tout de même.


Vous m'avez fait mander.

Ce n'était pas une question, juste un constat.

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Snell
Dis moi mon frère et néanmoins ami. Tu me prends pour une courge ? Tu crois que parce que je suis évêque je ne m'y connais pas en séduction ? C'était quoi ses regards, se rosissement, etc ... ? La Baronne est mariée ! Et n'a tu point une dame dans ton coeur ?

Le Borgne haussa les épaules, légèrement agacé. Devait-il vraiment se justifier? Il se voyait mal de discuter avec une évêque de son amour secret de polichinelle avec la Grand Maitre de France. De plus, comment pouvait elle comprendre le bien que pouvait faire un peu de flirt pour une âme seule?

Sinon pour Umondel je n'y crois pas, il aurait trouvé une faille juridique pour nuire à Eusaias et encore mais en aucun cas il aurait agit de la sorte. Quand à Della, elle tourne déjà autour de Théognis, et tu connait Eusaias comme moi, les pucelles effarouchées ce n'est pas son genre. Alors à moins que Della n'ai des vues sur Eusaias, pourquoi aurait elle fait cela ?

Snell prit quelques notes sur les doutes de Poup, mais un enquêteur ne devait écarter aucune piste. L'évêque avait peut-être raison, mais encore devait-il vérifier.

Voilà bien quelques questions que nous devrons poser à nos chers conseillers ducaux, chère amie.

Ensuite arriva celle que Snell attendait le plus. De tous les membres du conseil ducal, la meyre rusée était sans doute celle qui détestait le plus Eusaias. En tout cas, c'était bien elle qui le démontrait le plus et selon le Borgne, elle était tout à fait capable de décider de l'empoisonner. Or, seul problème dans la théorie, son manque de mobilité dû à sa jambe et sa grossesse aurait entravé sa capacité de glisser le poison dans la coupe sans se faire remarquer.

Mais bon, il fallait tout de même la questionner. Et avec une femme qui ne tenait pas sa langue dans sa poche, il faudrait que Snell choisisse ses mots prudemment.


Merci d'être venue, dame Breiz. En fait c'est fort simple. Tout le monde est au courant de votre haine pour Eusaias. Nous sommes prêts à écouter vos aveux.

Et c'est ainsi que le Borgne ouvrit le barrage...
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Régent de Bourgogne
Breiz24
Ah, bin si, elle arrivait à être encore plus énervée, en fait. Un jour, elle finirait par perdre son mouflet, avec tout ce qu'elle voyait depuis ce début de mandat, c'était certain!

Dites, vous vous foutez de moi?

Elle aurait bien tourné les talons pour partir en claquant la porte, mais malgré sa colère, sa raison prenait le dessus. Et cette dernière lui disait que le Régent la ferait ramener manu militari devant le bureau. Et elle voulait à tout prix éviter d'ajouter l'humiliation à la colère. Aussi reprit-elle :

Je suis chiante, Régent, mais je ne suis ni lâche, ni folle. C'est faire honte à la Ruse, et à la mémoire du Pi qui m'a éduquée avant de faire de moi sa femme, que de me croire capable d'user d'une si ignoble fourberie!
Si j'avais du tuer le Duc, je l'aurais attaqué de front, dans la lice, à l'épée. Et comme je ne suis pas folle, ni suicidaire, je ne l'ai pas fait. N'ayant pas envie de mourir, je me suis contentée de gueuler plus fort que lui, parce que ça fonctionnait très bien sur cet âne bâté.
Donc non, le poison, ce n'est pas moi. Puis réfléchissez deux secondes, vous, aussi, aurais-je amené mon fils avec moi si j'avais su les dangers qu'il courait? Je croyais la salle du conseil la salle la plus sure du château!
Depuis, je n'ai pas touché une seule goute de vin venant du château!


Et ça, c'était le signe de la non culpabilité de la rousse.

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Snell
Le Borgne écrivit quelques notes sur un parchemin. La rousse s'énervait et s'était son but. La vraie nature des gens ressortait souvent lorsqu'ils perdaient le contrôle de leurs émotions.

Si vous êtes l'empoisonneuse, votre fils ne courait aucun risque. De plus, personne n'a jamais dit que vous étiez la meilleure des mères.

Snell poussait fort, il le savait, mais il avait peu de choix. Jusqu'à maintenant, il n'avait rien. Il chercher à provoquer quelque chose.

Qu'en est-il de la Ruse elle-même? Avez-vous utilisé les assassins au sein de votre organisation pour faire le travail pour vous? Peut-être devrions-nous faire une chasse aux Rusés dans au travers le duché?
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Régent de Bourgogne
Breiz24
Faites, cherchez bien, je vous souhaite bien du plaisir. SI vous en trouvez, faites le moi savoir, l'espèce se fait si rare que j'ai moi même du mal à en trouver!

Les derniers mots du borgne avaient fait retomber l'énervement de la rouquine. Elle aurait pu voir rouge. Mais la colère avait fait place à une rage froide dès qu'il avait évoqué ses qualités de mère. Elle se contenta donc d'ajouter, le plus platement possible :

De plus, je n'ai pas de leçons de parentalité à recevoir de la part d'un homme qui laisse sa progéniture trainer seule, sitôt sortie du couvent. Vous avez de la chance que Sémur soit une ville bienveillante.

Sur ce, merci de m'avoir invitée à votre petite sauterie, mais j'ai d'autres chats à fouetter. Je n'ai pas empoisonné votre pote, je vous ai expliqué pourquoi, et je ne vous ferez pas l'affront de croire que vous êtes trop stupide pour me comprendre. Partant donc du principe que vous me provoquez par jeu, je vais me contenter de vous souhaiter bien des choses. Moi, j'ai un mouflet qui me bouffe mon énergie, alors je vais me reposer. Le bonjour.


Et la rouquine de tourner les talons, sortant lentement. Oui, avoir une jambe un peu fofolle, ça gène, quand on a un look de vache gravide.

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Snell
Un signe du Borgne et les gardes à la porte bloquèrent celle-ci, refusant ainsi la sortie à la Rusée. Le coup sur sa fille avait fait mal, mais Snell s'attendait bien à recevoir s'il donnait.

L'empoisonneur était dans la salle du conseil lors du jour fatidique, Breiz. C'est la seule certitude que j'ai.

Sa voix était grave et sérieuse, mais il n'y avait plus d'agressivité. Il jouait cartes sur table.

Si ce n'est pas toi, alors qui?
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Régent de Bourgogne
Breiz24
Les gardes bloquèrent la sortie sous son nez, croisant leurs piques en travers de la porte. Lentement, elle pivota sur sa jambe droite - la valide - et plongea son regard dans l'unique œil de son vis à vis, sondant son âme. A quoi jouait-il? Il la provoquait, puis lui parlait comme à une amie. Que voulait-il?
Décidant qu'il avait-l'air sincère, elle retourna vers la large table ornée qui servait de bureau aux Ducs de Bourgogne, et s'assit, s'accoudant, essayant de détendre son dos tendu d'angoisse. Il jouait la franchise. Elle avait fait de même, sous le coup de la colère. Elle recommencerait, plus calmement.


Je n'en sais rien Snell, quand je l'ai vu tomber j'ai éloigné Gauvain, puis Sorane m'a rejoint, elle a bouché volontairement la vue à mon fils, et par là même à moi. Elle a bien fait. Gauvain est encore trop petit pour comprendre la mort. Elle reprit son souffle et poursuivit : Ensuite, personne d'autre que lui n'avait bu, hormis Ganju qui a réclamé son vin, et qui a bien fait. Savait-il que le vin était empoisonné? Je ne pense pas, et puis tous les verres encore pleins ont été goutés n'est-ce pas? Et il n'y avait que le sien d'empoisonné? Alors je ne sais pas. Qui s'est approché des verres?

Elle se tut un instant, essayant de se souvenir. Puis, à nouveau, cartes sur table:

Ce n'est pas moi, Snell. Je l'aurais volontiers découpé en tranches, dès qu'il a commencé à braire au lieu de réfléchir, je l'avoue. Mais c'est le Pi qui m'a éduqué, et bien que tu essayes de me provoquer à ce sujet, tu sais très bien que la lâcheté du poison n'est pas un outil rusé. Tu le connaissais depuis plus longtemps que moi, tu dois bien savoir qu'il m'a appris à gueuler fort et à attaquer de face. Si j'avais voulu tuer Eusaias, je l'aurais provoqué en duel. Mais même sans être enceinte, et probablement même si ma jambe fonctionnait encore aussi bien qu'avant l'accident, j'aurais eu peu de chances d'y survivre, tu le sais et je le sais. Et je n'ai pas envie de mourir. Donc je gueule, c'est tout. Elle ne précisa pas cependant qu'elle trouvait bien plus aisé de manipuler le Duc, soit en gueulant plus fort que lui, ce que certes peu de gens osaient faire, mais qui pourtant avait fait ses preuves, soit en lui démontrant par A+B que le mérite lui reviendrait à lui, ou encore en le harcelant jusqu'à ce que de guerre lasse, il lui concède le bien fondé du raisonnement.
Elle reprit donc une dernière fois :


Je ne sais pas qui a fait ça, et je ne me souviens pas de grand chose, j'ai protégé Gauvain. Gauvain, qui n'avait plus jamais remis un pied dans la salle du conseil, et qui allait courir dans les champs avec son beau père, ou jouer dans la Cour Basse du château avec les enfants des bergers. La rouquine surangoissée avait fini par admettre que couvert de tâches d'herbe et de boue, galopant avec d'autres enfants du même âge, il était bien moins identifiable comme le fils du Pi que lorsqu'il restait accroché aux basques de sa mère.

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Snell
Snell hocha la tête sombrement en écoutant Breiz. La femme avait été une mère en premier. Normal. Il la croyait, et ne pourrait en apprendre plus grâce à elle.

Il retient un soupire de découragement.


Très bien, dame Breiz. Merci de vous être déplacée.

Sur un signe du Borgne, les gardes se retirèrent de la porte et permirent à la rouquine de finalement quitter le bureau.

Le Régent fit ensuite venir son valet et lui ordonna d'aller chercher la connétable Frim.

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Régent de Bourgogne
Breiz24
Retour au formalisme et au vouvoiement, elle ne sait pas si le Régent l'a crue ou pas. Probablement que oui.
Entendant le bruit métallique des hallebardes qui se décroisent, elle comprends qu'elle peut se lever. Léger hochement de tête en guise de salutations, sourire vers son amie. Elle se lève péniblement. L'enfant ne lui pèse pas encore lourd, sa charge de bailli, si.


Merci à vous d'enquêter sur ce crime, Régent. La bonne journée malgré tout.

Déjà fatiguée par la seule perspective de sa journée, elle sort. Elle sort même tellement qu'elle redescend dans la Cour Basse, préférant l'air et les bavardages avec les bergers plutôt que les dossiers dans son bureau.

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