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[RP ouvert à tous] Enseigne Watelse - Orfèvrerie renommée

Gnia
L'oeil glacial brilla un instant d'une lueur de satisfaction lorsque qu'une tape fit résonner le crâne de piaf du commis. Puis il se posa sur le Balbuzard et entama une observation circonspecte des choix ducaux.
Mais... Palsambleu ! Il était en train de... oui, mais oui... de lui faire à l'envers !
Après les courbettes obséquieuses de celui qui semblait être le Maître en personne, elle lâcha d'abord un laconique


Comtesse.

Puis n'y tenant plus, elle ajouta à l'adresse de son compagnon un dédaigneux

Plus viril et sérieux ? Avec... ça... Moue méprisante tandis que menton désigne la picorée du Bourguignon.
Nan, ça vous donne l'air d'un eunuque paré en bouffon.

Ben ouais... Aux grands mots, les meilleurs poisons.
C'était pour la parer, elle, d'ors et joyaux qu'on était venus. Pas pour que Monsieur oublie ses récriminations et leçons d'économie et conservation du patrimoine et ne daigne même pas se les appliquer à lui-même.
Elle s'apprêtait à tenter d'à nouveau prendre le dessus dans la difficile partie d'eschets qu'elle avait entamé plus tôt lorsqu'un impudent voulut leur griller la priorité. La Saint Just haussa un sourcil et toisa de son regard hautain le petit seigneur qui manquait tant de l'élémentaire politesse.
Escomptant bien que le digne propriétaire de maison si réputée saurait réparer lui-même l'outrage en dispensant au nouveau client les service de son commis, réservant sa personne à l'usage exclusif de la haute noblesse, Agnès en profita pour glisser à Eusaias.


Mon beau Duc... Ecoutez donc les précieux conseils du Maitre Orfèvre. L'azur est délicat, le gueules trop commun. Et vous êtes la virilité même, sans parures autres que celles dont vous a doté la nature...


Regard sans équivoque qui ponctue la dernière phrase, battements de cils qui vont bien, petite moue de garce qui complète le tout.

Lorsque vous aurez fini de faire votre choix, si nous pouvions en revenir à ma petite personne, j'en serai fort aise.
D'autant que j'ai eu une idée.


Oui, oui... Ca arrive... Même aux meilleurs spécimens du sexe faible.

Oyez plutôt.
Je veux que, pour chaque fief que j'apporte à votre escarcelle, vous lui fassiez correspondre un bijou dont vous me parerez.
Veillez attentivement à soigner vos choix et à faire en sorte à ce qu'ils m'agréent.
Sinon...
Je me verrai dans l'obligation d'aller ajouter mes perles à un autre collier.


Le tout prononcé à haute et intelligible voix, afin que, dans sa noble entreprise de ruine de la Bourgogne -Artésienne un jour, Artésienne toujours - le propriétaire de l'échoppe, par le tintement des écus alléché, devienne de facto son meilleur allié.

Elle pose une main incroyablement douce sur le bras du Duc et tandis qu'elle lui sussure à l'oreille quelques mots, ses ongles viennent s'enfoncer dans le tissu du pourpoint.


Et ne protestez pas avec véhémence, vous passeriez assurément pour mesquin, rapiat, goujat, cul terreux, bourse molle et bien peu prodigue en marques d'affection pour votre future épouse...
Souriez et acquiescez.
C'est plus... honorable.

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Eusaias
Le maître avait fait son entrée. Une petite moue satisfaite s’était affichée lorsque le joaillier s’adressa à Agnès. Et oui, il savait également que l’homme fut Cosnois, mais aucun souvenir de comment il avait su cela. Le Balbuzard haussa les épaules pour lui-même, était-ce important de se concentrer dessus alors qu’on le raillait à côté. L’artésienne avait attaqué fort, lui faisant miroiter les fiefs. Si tout allait bien, le Bourguignon possèderait un puissant domaine, allant du sud de la Bourgogne, le charolais jusqu’en Flandre en passant par l’Artois et le Grand Duché de Bouillon. C’est sur cette vision là qu’il estima qu’il pouvait bien accepter quelques sacrifices, mais…. Allait-il se laisser agresser sans répondre ?

Et bien madame la boudeuse et capricieuse épousera un bouffon eunuque, nous serons ainsi le couple le plus envié. Maitre je vous rends celle là et garde le rubis.

La pierre bleue fut rendue et l’anneau armé du rubis passé à l’index. Il fallut forcer un peu, mais il prit place.

Ma foi, ainsi elle ne sortira pas toute seule. Sinon, dame caprice, pour votre brillante idée, j’ai surtout l’impression qu’elle est bonne pour vous et vous seule. Mais ma foi, j’y accède, mais ça sera votre dernier caprice jusqu’à ce que je vous passe l’anneau. Bien…

Le nez aquilin passait en revu les or et joyaux, le regard du balbuzard évaluait chaque bijoux. Son choix se porta d’abord sur une bague où deux diamants fins et blancs étaient certis. D’un main sur il s’en saisit et le montra à la Comtesse.

Ma mie, m’est d’avis que les deux « jumeaux » sont faits pour représenter Seuri et Herlies non ? Discrets comme des seigneuries j’estime qu’ils seront parfaits. Pour Desvre je ne pourrait que vous conseiller un bel bracelet pour votre délicat poigné, d’or vif aux couleurs de cette baronnie.

Petit moment de réflexion avant que les yeux repère un autre anneau.

Voyez voyez le bleu de cette pierre n’est pas s’en me rappeler celui de vos yeux et également celui de Bapaume. Pour Lavedan… hum… un collier en laine qui sent la chèvre, vu que la-bas mis à part les montagnards et des bergers !

Et voilà comment on relançait la discussion chez les Blanc Combaz.
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Gnia
Elle réprima un petit sourire satisfait lorsque le balbuzard se plia à ses dernières extravagances. Dernier caprice... Mouais... C'est c'là oui... Et la marmotte...
Les yeux plissés, elle l'observait réfléchir, choisir et présenter tour à tour les joyaux qui retenaient son attention.
Si elle grimaça imperceptiblement au choix pour les seigneuries, la dot pour la baronnie et la vicomté semblait convenir, quoiqu'elle conserva visage impassible.
Jusqu'à...

Jusqu'à ce qu'il moque son comté ! L'animal blessé trouvait le moyen de ruer, même acculé et saigné à blanc !
Qu'à cela ne tienne, s'il avait encore l'énergie pour se cabrer, c'est qu'il lui restait donc du sang.


LE Lavedan ! Mon comté est un petit pays !
Palsambleu, Blanc Combaz, cessez de moquer mes montagnes !
Je les ai arrachées à ce comté de fots-en-cul de Béarniais et dû supporter de porter quatre mois durant des armes avec des vachettes écarlates des plus ridicules pour ce faire.
Les montagnards et les bergers, hein ?!
Que faites-vous des forteresses imprenables qui gardent les cinq vallées du Lavedan ?
Que faites-vous des mes charmants montagnards portés sur la jacquerie qui ont nommé un ravin le Saut du Procureur, car ils avaient forcé l'Officier Royal qui tentait de leur imposer sa loi plutôt que celle de leur seigneur à y plonger ?
Voulez-vous donc que l'on nomme une ravine du nom évocateur du Dernier Vol du Balbuzard ?


C'est qu'elle était piquée au vif la Saint Just et en oubliait jusqu'au langage châtié et les bonnes manières qu'elle arborait en bonne société. Tapotant un index rageur sur le comptoir de la boutique, elle scanda


Je vous passe la faute de goût qui vous a fait opté pour la bague unique pour les deux seigneuries, mais convenez d'un choix à la hauteur du pays dont vous allez devenir le seigneur, je vous prie.


Visage fermé, regard hautain qui toise son compagnon avant d'ajouter d'un ton sec.

Je crains que pour laver cet affront, il ne vous faille preuve d'attention redoublée dans votre dernier choix.
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Eusaias
Qu’un seul de vos pouilleux reluqueurs de chèvre tente de m’approcher pour me montrer le fond d’une ravine et je jure qu’Attila le hun passera pour un pacifiste vis-à-vis de moi et que Le Lavedan et tous les comtés autour ne seront que champs de ruines. Vous pouvez leur transmettre le message et d’ailleurs vous ajouterez que si par hasard au lieu de ce faire massacrer par mes gens d’armes, vos pieds sales préféraient marcher sous les bannières frappées d’un corbeau, je pourrai revoir certains aprioris que j’ai sur ces pue-la-bouses.

Ainsi le ton était donné, bien hors de question de se faire intimider par des jacques bonhommes perdu dans la cambrousse à semi-aragonaise. Le balbuzard redressa le menton, les yeux de rapaces plantés dans ceux de sa compagne. Certains amours n’avaient leur place que dans la discorde, celui-ci ne faisait plus de doute, Les doigts du balbuzard jouaient nerveusement avec le florin hollandais qu’il avait toujours en poche. Un sourire narquois fendit son visage alors qu’il reprit la parole.

J’opterai donc pour une chaine en or descendant jusqu’à entre vos seins. Un pendant l’accompagnera il va de soit, mais n’ayant gout pour ces choses, je vous invite à choisir cette chaine et ce pendant, mais de grâce ne m’obligez pas à vendre Dijon au anglais pour payer votre bijoux.

Le sourire s’agrandit, raccourcissant la balafre sur sa joue.

Allez y ma promise, choisissez votre collier, je vous le passerai au cou.

Allez y Agnès, choisissez votre laisse afin que je puisse vous mener où je le désire. Je vous la passerai et croyez moi nul ne l’enlèvera. Voilà votre dîmes Comtesse du Lavedan, une chaine pour vous museler, une chaine demandée par votre cupidité.
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Firmin
Firmin ouvrait de grands yeux depuis quelques minutes déjà devant cet horrible couple qui se lançait pique sur pique sans aucune marque de tendresse réciproque. Ainsi donc, c'était cela le mariage des "Grands". Il comprenait presque le dédain de sa tante Solore pour les choses de l'hymen. Le respect et l'attention s'achtaient-ils avec un bijou?

... aussi joli soit-il et fait par le meilleur des meilleur, jamais auncune femme ne me fera le lui acheter contre un semblant de respect... enfin si cette Dame connaissait le mot respect. souffla t'il.

L'adolescent regarda Watelse d'un oeil qui voulait dire : c'est toujours comme ça ici??, puis il se remémora la baffe sur la tête qu'il venait d'avoir à l'instant et se dit que le Maitre n'accepterait pas une autre impertinance... Alors peut-être que s'il montrait de l'initiative...?

S'élançant vers la dame, il lui proposa un siège :


Dame, souhaitez-vous aussi un tabouret pour reposer vos pieds fatigués tandis que je vous montre les colliers?

Il en faisait trop, l'apprenti, singeant le Maitre, copiant les gestes empoulés de Watelse, accumulant les révérences gauches. Regard en biais vers Georges Léonard Watelse... Appréciait t'il ?
Watelse
Georges Léonard Watelse devenait vieux et - cela était un secret qu'il se gardait bien de partager - presque sourd. Oui, le Paon de Gascogne devenait progressivement dur de la feuille. Aussi, voyait-il plutôt qu'il ne comprenait le petit jeu malsain que jouait le couple de noble.

 

Et cela l'enchantait. Plus la femelle montait les enchères, plus Watelse empochait d'écus. Mais des écus pour qui?? Watelse, malgré son mariage (calamiteux),  n'avait toujours pas de descendance.

 

Un regard vers Firmin Malhaye. Dame Solore pouvait être fier de ce petit coquelet. Fier et digne comme tout Gascon. Devait-il pour autant miser sur lui pour faire perdurer l'enseigne Watelse?




Le gamin avançait un tabouret, et le vieux crut que c'était pour ses jambes fatiguées à lui : il s'y assit sans se douter une seconde que ce fusse pour les pieds d’une noble oie.

 
Voilà qui est mieux...
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Lissandre
[A l'extérieur]

Lissandre déambulait dans les rues cherchant des repères, cherchant des yeux les enseignes. Un joaillier... quelle enseigne pouvait représenter un joaillier? Un diamant? un anneau? ... Et la nuit tombée n'aidait pas à discerner les éléments de métal accrochés au-dessus des portes.

Watelse. Son père lui en avait tant parlé! Watelse, le Gascon. Watelse, le sombre.

La jeune fille trébuche et se reprend de justesse : sa chausse venait de craquer à la couture et, orteils à l'air, Lissandre paraissait maintenant plus comme une gueuse mendiante qu'une simple voyageuse. Et les rues, lui avait-on dit n'étaient
"pas sûres pour les badauds et les pauvres bougres."

La nuit sera fraîche... Et comment sera l’accueil de cet homme? Tout comme, probablement. murmura t'elle.

La chance guidait la jeunette car une 'échoppe était éclairée et l'enseigne de l'orfèvrerie Watelse se fit percevoir. Soupir de soulagement de la part de Lissandre, puis sourire... puis, quelques coups sur la porte.
Watelse
Il faisait nuit noire dehors. Sa femme était restée à Marmande dans ses lectures et ses prières le laissant aller seul régler ses affaires parisiennes. Son fidèle Loubadour gérait en son absence l'atelier, et plutôt bien au regard du montant de ses bénéfices.

Le vieil homme se massa lentement le front. La journée avait été éprouvante. Sa vue baissant, le sertissage d'une bague lui avait pris deux fois plus de temps que dans son jeune âge. Le jeune Firmin devrait bientôt maîtriser cette technique. Firmin... Le prochain propriétaire de l'Orfèvrerie. Il ne pouvait pas le céder à sa progéniture - car l'homme n'en avait aucune - alors, tout au moins, il la laisserait à un Gascon. Mais cette pensée sonnait comme une semi-défaite.

Quelques tambourinement sur sa porte. Loubadour? Que lui veut-il? Quelqu'un en bas? A cette heure? Voilà qui finissait de fatiguer le quinquagénaire usé.

Il suivit son fidèle artisan Loubadour dans la pièce où il avait installé le visiteur. Non.... une femelle. Cela finit de l'achever.


Bien bonne nuit, n'est-ce pas, Dame? grinça t'il. Dame? va-nu-pieds plutôt!

Puis, Watelse laissa reposer son séant sur une chaise, n'invitant nullement la pintade à faire de même./
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Lissandre
Un homme la fait entrer dans la pénombre d'une pièce. Puis il s'éloigne après lui avoir demandé la raison de sa venue :

Je souhaite voir Maitre Watelse. S'il peut me recevoir... S'il ne dort pas....

La jeune voyageuse angoissait maintenant à l'idée de le rencontrer. De le voir enfin. On lui en avait tant dit qu'elle imaginait ses traits "durs", sa carrure "pas bien épais, mais un tas de muscles!", sa voix "chaude", son pas "assuré"...

Aussi tomba t'elle de haut lorsque l'orfèvre entra en scène, boitillant accoudé à une canne, la voix cassante, la peau flasquement vieillissante. Un débris, pensa t'elle et elle craint aussitôt que son visage n'ait trahi sa pensée.

Bien bonne nuit, n'est-ce pas, Dame?

Un grincement de porte aurait semblé plus agréable. L'assurance de Lissandre n'en fut pas ébranlée. Elle savait pourquoi elle était là et elle était trop loin de chez elle maintenant pour reculer. Elle était trop franche pour céder aux mondanités, que de toute façon elle ne connaissait pas. Trop peu instruite, pour jouer la politesse. Trop impatiente pour attendre plus longtemps :

Je suis la fille de Jean le Cordelier. Je viens pour votre dette.
Watelse
Le Cordelier! Comme cela le ramenait loin dans le passé! Vingt à trente ans. Qu'était-il devenu, ce bon vieux compagnon d'armes? Marié? Apparemment, père d'au moins une fille, pauvre homme...

Watelse sourit : il avait peu d'amis à l'armée, car il avait été soldat (et l'un des meilleurs bien sûr) longtemps, parcourant les duchés, les comtés, et même les terres ennemies! Ah oui, il se souvient bien de ce coureur de jupons. Jean n'avait pas son pareil pour retrousser les jupons, pour compter fleurette aux péronnelles, pour les engrosser aussi par ailleurs...

Mais la seconde phrase de la jeune Le Cordelier l'étonnait un peu plus. Le vieil avare n'avait jamais contracté de dettes et s'en félicitait :


Ma dette, dites-vous? Vous devez confondre ou mon vieil ami perd la tête...

Une dette, une dette. Ca ne disait rien qui vaille. Et cette femelle, perfide race, pouvait prétendre être ce qu'elle n'était pas. Méfiance, car un Watelse plumé par une coquine poulette, cela ne se pouvait!
Pour s'en assurer, il tenta une feinte :


Tirez vous à l'arc aussi bien que votre père?.. Vous avez la même mèche blonde devant les yeux que lui qui lui faisait rater même les tirs les plus simples....

Petit rire. Petite tentative pour la piéger. Que pouvait-elle lui vouloir. De l'argent, cela semble clair? Mais quel levier, la mystérieuse pintade aux reflets d'or pourrait bien actionner pour qu'il accède à sa demande. Car, Grand Dieu! Il n'était pas prêt à céder de l'or pour une dette dont il ne se doutait même pas. Ou était-ce sa propre sénilité qui lui jouait un mauvais tour?
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Lissandre
Il me prend vraiment pour une sotte. Oui, vraiment pour petite gourde! pensa immédiatement Lissandre. Elle regarde un instant le vieillard usé et la réponse ne se fait pas attendre :

Mon père tirait à l'arbalète et non à l'arc et n'avait pas un cheveu sur le caillou, Maitre Watelse. Si vous ne croyez pas en mon identité, c'est tout à fait justifié, mais ne jouez pas à ce petit jeu avec moi.

Elle était encore debout, son trou dans la chaussure bien en évidence. Il ne l'invitait pas à s’asseoir. Son père l'avait décrit comme un rustre mélancolique. Elle ne retiendrait que le premier terme, le Maitre semblant presque jubiler à ce moment précis. De sa ruse échouée? Se croyait il si malin?

Lissandre respira profondément. Soit, il était le Maitre des lieux mais elle, était le Maitre de la situation. N'était-il pas endetté sur l'honneur?


Oh que si, vous avez une dette, Maitre Watelse.

Décidément, des précisions semblaient nécessaires. Elle baissa alors la voix :

Mon père vous a sauvé la vie. En gardant le silence... Si vous voyez ce que je veux dire...

La blonde, heureuse de ce trouble que pouvait jeter cette insinuation, s'appropria une autre chaise qu'elle plaça exactement devant l'orfèvre. La pièce était sombre mais la lueur de chandelles donnaient juste ce qu'il fallait de vision sur les réactions faciales de son interlocuteur. Il vacillait. Il comprenait.
Watelse
Watelse prit appui sur sa canne. Les yeux fixés dans le regard de la pourriture femelle qui venait lui faire du chantage sous son propre toit, le vieux Watelse fulminait. Qu'est ce que Jean lui voulait? Trente ans d'absence, de silence complet, et il lui envoyait sa gueusarde de gamine avec ses faux airs de fouine.
Le Maitre se redressa sur sa chaise et prononça aussi intelligiblement que possible :


Que voulez-vous, femelle? Ou plutôt, combien voulez-vous?

Le Maitre était prêt à mettre la main à la bourse. Quitte à ensuite faire disparaitre la pintade vénale dans les coins sombres de Paris. Un boucher aurait tôt faut de la déplumer et de la réduire. Non, la pulette ne sortirait pas du poulailler parisien sans perdre des plumes.

1000 ecus? 3000 écus? Plus encore?

L'agacement grandissait. Le vieil homme avait par ailleurs des soucis qui amplifiait son mal-être en cet instant. La fatigue n'améliorait en rien l'état. Le fier mâle qu'il était se sentait à bout de souffle sur bien des domaines et il lui arrivait même de vouloir en finir avec la vie. Alors qu'une pintade sortie d'un passé lointain viennent jouer à la vache à lait, cela le rendait dingue.

Dites votre prix, allez.. Que chacun puisse dormir.. La voix était cinglante, aussi coupante que la dague avec laquelle il voudrait la voir se faire égorger. Il ne put s'empêcher de rajouter :

Votre père m'avait jurer le silence...
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Lona
{Dans la rue devant la boutique}

Allalona avait voyagé longtemps pour arriver devant l'orfèvrerie. Elle en avait tellement entendu de bien. Et puis Maître Watelse, comme le disait l'enseigne, ne l'avait elle pas convié, lors de son passage en Guyenne, de venir lui rendre visite.
Certes, il l'avait traité de pintade, mais il avait l'air d'en faire autant avec beaucoup de femmes... Rien que dans une phrase, il était capable de le faire revenir maintes fois, et toujours au pluriel. A croire qu'il n'avait réellement que peu d'estime pour celles qui pourtant, amener dignement la descendance des hommes.

Elle colla son nez à la vitrine, telle une gamine devant une étale de viennoiserie. Des bijoux, tous plus beaux les uns que les autres. Mais un seul retint son attention. Elle le voulait, elle l'aurait, elle lui offrirait. Pas de raison qu'elle seule reçoive des présents...

Elle poussa la porte de la boutique et patienta. Des voix se faisaient entendre au loin. La clochette ayant retenti, quelqu'un viendrait forcément s'enquérir de sa présence...

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Lissandre
Lissandre protesta vivement: Vous n'y êtes pas du tout. Je ne veux pas d'argent. Je souhaite la sécurité.

Mielleuse à souhaite la jeunette se faisait une haute idée du train de vie de l'orfèvre et en tirer avantage. Prenant un ton gémissant, feignant la tristesse qu'elle n'éprouvait pas, elle poursuit :

Voyez-vous.. mon père nous a quitté de manière brutale... nous laissant démunis. Ma famille peine à survivre avec le petit atelier qu'il nous a laissé ...

Le fixant maintenant, avec toute l'assurance d'une fille qui sait ce qu'elle veut :

Prenez-moi en charge et ma bouche sera cousue. Faites moi rencontrer le beau monde et surtout un bel homme à la bourse bien remplie. Après réflexion, même un immonde borgne m'ira tant qu'il a de....

Une clochette retentit :

Tiens, Maitre Watelse nous ne sommes plus seuls... Mon futur mari peut-être? ajouta la blonde intrigante qui se précipita vers le tintement, comme si le magasin lui appartenait déjà. Petite déception:

Ce n'est pas mon futur époux... Bonsoir, Damoiselle. Savez-vous que nous sommes fermés la nuit?
Lona
Alla regarda le ciel. Elle avait perdu la notion du jour et de la nuit ces derniers temps... il n'était pas faux qu'il faisait plutot noir... qu'à cela ne tienne, elle n'avait pas fait tant de route pour se faire refouler par une blonde.

Hé oui il est fait nuit, oui le magasin est fermé, mais puisque vous êtes la, et que je suis la, peut être pourriez vous me présenter les créations de l'orfèvrerie ?

Alla s'étonna elle même de l'aplomb avec lequel elle avait répondu. Elle se sentit soudain obligée d'ajouter...


Enfin si vous ne voulez pas, peut être pourrais je revenir demain ... ?
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