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[RP ouvert à tous] Enseigne Watelse - Orfèvrerie renommée

Richard_watelse
Quel babillage incessant! La casse-pieds était devenu brise-tympan. Malgré tous les efforts de grand frère pour rester attentif à son flot de parole, Firmin ne put s'empêcher de décrocher. Rosette? Qui était-elle déjà? Albane? Dans son souvenir, elle ne l'aimait pas trop donc à quoi bon parler d'elle?
Sa soeurette était devenue une vraie commère de village et il était étonnant qu'elle ne rapporte que sur Bayonne et non pas sur Paris. Pourtout il y avait plein de choses à dire sur Paris. Tant de gens, tant d'histoires s'entremêlant.
Il fit part de son étonnement à sa soeur :


Tu devrais écrire pour la Dépêche Parisienne ou pour l'AFP. Toi qui sais toujours tout sur tout le monde à Bayonne, tu deviendrais une source inépuisable d'information pour la capitale et le Royaume.

Le ton était mi-rigolard. Cependant, il en venait sur un point intéressant :

Par ailleurs, à quoi passes-tu ton temps ici? Tu ne ferais pas mieux d'être auprès de notre Tante? L'oisiveté n'est jamais bonne, particulièrement pour les femmes.

Il n'aurait peut-être pas du dire la dernière phrase. Mais n'était pas apprenti de Watelse qui veut. Il avait conçu une certaine défiance envers les jeunes femmes dont les élans le déroutaient parfois. Souvent. Et sa soeur était la plus impulsive de son genre.

Je devrais peut-être informer la famille pour qu'on te place dans une famille. Les nobles parisiens pullulent, et si tu le souhaites je peux demander à des clients s'il manque de personnels.

Canaliser l'énergie d'Everyl, tel était l'espoir de Firmin qui craignait les catastrophes en chaine de la tornade Everyl.
Godfried


Accompagné de sa gouvernante, d'un aréopage de suivantes et autres gardes, l'enfant Godfried fit son entrée dans la boutique d'orfèvre, dans laquelle il avait exigé d'entrer, à grand renfort de cris, de chantage et menaces de migraines et autres maux plus atroces les uns que les autres... Ou comment jouer de sa santé pour se faire obéir.

Ainsi donc, il contempla brièvement la cantonade, toussa brièvement avec la force de celui qui s'apprête à expectorer ses poumons, ce qui chez ce garçonnet était une désagréable manie.

Puis, il décida de s'annoncer et de passer commande, sans prendre guère le temps de s'enquérir sur le gérant de la boutique, l'orfèvre ou même si il y avait déjà une commande en train.

- "Je suis Godfried Maledent de Feytiat et je veux un pomander !"

Ou comment dans une brève phrase, caser une information a priori inutile et une lubie.

Et de préciser :

- "Je le veux ciselé en or et merveille*, incrusté de grenats et d'émeraudes et pouvoir le porter en pendentif à la ceinture"

Et enfin, avec la satisfaction du devoir accompli, Godfried s'approcha d'une pièce délicate, y fit tinter son ongle en demandant :

- "Qu'est-ce que ceci ?"


* Godfried confond vermeil et merveille
Gautier.de.kestel
Elle est tout de même drôle, cette similitude. Entre l'orfèvre et le Vaisneau, dans leur caractère misogyne. Mais à la différence de Watelse, le jeune homme n'assumait pas encore lui même entièrement ses animosités à l'égard des femmes. Il possédait par contre la même hypocrisie. Politesse et courtoisie définissait ses rapports avec la gente féminine. Bien pour cette raison qu'il se rendait à orfèvrerie Watelse. Offrir un présent à sa sœur et à son enfant. Un marchand de passage à Semur lui avait proposé une gourmette mais pas d'assez bonne qualité pour convenir. Cependant, l'idée restait intéressante et, sitôt de passage à Paris, Gautier se rendit à l'enseigne Watelse.

Le jeune homme songeait à sa sœur, se demandant de quelle nature elle serait faite. Il espérait qu'elle ne soit pas niaiseuse et que son enfant naisse garçon. Ce qui était tout à fait idiot car quoi qu'il fasse, un homme sur deux germait femme.

Ce fut à la suite d'un gamin criard que le dragon entra dans la boutique. Après la femme, l'enfant était bien l'espèce la plus détestable. Ingrat, insensé, sot, sûr de lui et pour beaucoup : capricieux. Le brun Vaisneau ne peut s’empêcher de répondre au gamin.


- Si vous aviez reçu en tant soit peu d'éducation, vous sauriez que selon toutes les règles de bienséance, ce n'est ainsi que l'on demande.

Puis, ronchonnant, pour lui même, sans que l'enfant ne puisse l'entendre.

- Quelle bonne femme a été chargé de lui apprendre les civilités ?
Godfried


Godfried manqua de choir dans les étals, tant il sursauta.
Bien vite remis de ses frayeurs, il se retourna en toisant le nouveau venu : un genre de Amaurie par la taille mais en pas aimable.
Pis encore, il venait de lui donner des leçons de politesse alors même que de tonner dans le dos d'un enfant, n'est pas vraiment ce qui se fait de mieux en matière de courtoisie.
Et un ronchon de plus, c'est à croire qu'ils étaient légion. Exaspéré, le migraineux leva très ostensiblement les yeux au ciel, tant pis pour ce que mère aurait eût à y redire si elle avait été présente. Puis, il fit remarquer de sa voix pointue en dévisageant tranquillement son aîné de ses yeux bleus limpides :

"Il s'avère qu'en l'occurrence, je ne vous ai effectivement rien demandé, mais je vous remercie de vos prévenances."

Ouep, il est comme ça le nain, en plus d'être exigeant, capricieux, migraineux, il est impertinent et par dessus tout, il aime répliquer.
Watelse
Tout ce qui brille n'est pas d'or, mais l'éclat des cheveux d'argent du Maitre Orfèvre donnait à son apparence tout l'attrait d'une royale couronne. Watelse ainsi se mirait la face dans u miroir dans une pièce adjacente, contemplant avec toute l'objectivité d'un homme fat les beautés de sa vieillesse. Il imagina un moment son épouse toute enveloppée de ses jeunes heures en vieille dame aux dents clairsemées dans le sourire. Non, vraiment, dans l'esprit de Watelse, la femelle jeune avait déjà l'apparance d'une caille inspide, la vieillesse lui donnait un cou flasque de dindon. Il adressa un regard convenu à ses gonades et leur murmura avec gratitude :

Grâce à vos loyaux services, gonades watelesques, ma progéniture est un mâle et n'aura jamais le cou flasque.

Un cou ferme et les cheveux d'argent, voilà ce qui importait en cet instant au fier Watelse. Il était proche de donner un baiser amoureux à son image reflété lorsque le familier tintement de clochette se fit entendre en boutique. Vite suivi d'une impatience enfantine et d'un bruit plus sourd mais résolument masculin.

Georges Léonard Watelse se précipita dans la boutique. Les temps étaient financièrement durs pour l'Orfèvre, et malgré le soutien sans faille de son apprenti Firmin et sa drôlette cadette, les caisses restaient résoluement vides.

Ce n'était pas deux personnes qui attendaient le Maitre, mais tout un attroupement. L'enfant, probablement noble aux vues de ses vêtements, avait vraissemblement pressé ses sujets à ses souliers pour lui donner une grandeur que sa taille minuscule ne lui aurait jamais donné. Et cet orgueil de petit enfant de riche allait rapporter gros à Maitre Watelse. L'artiste sentait l'or de loin.

Un homme pourtant ne semblait pas appartenir à la bande de chiens qui lapaient les souliers de leur maitre. Watelse présuma à tord qu'il s'agissait du père ou du frère de l'enfant.

Il se tourna donc d'abord vers lui pour "flatter du client" :

Messire, comme votre allure parcourt les âges!

Indiquant l'enfant :

Chaque génération mâle de votre famillle doit combler les coeurs de pucelles...

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création de jipelecriket
Godfried


Aristote-tout-puissant, pourquoi faut-il que les adultes ne s'adressent qu'aux adultes ? songeait Mini-blond tout en jetant alentour des regards courroucés.

Puis son attention fut attisée par une expression usitée qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'entendre, si bien qu'il demanda :

"Quoi que c'est des coeurs de pucelles ?"

Cela étant dit, l'orgueilleux enfant déclara sur un ton hautain et plein de morgue, vexé que l'on ne lui ai pas adressé la parole :

"Dites-moi Maistre-Boutiquier puis-je vous confier le soin de me réaliser et me sertir une pomme-de-senteur ?
Je me suis laisser dire par ma Gouvernante, que cela pourrait calmer mes humeurs et maux de tête."

Accessoirement, on ne pouvait qu'espérer que l'objet puisse également lui insuffler une once d'amabilité...

Et d'ajouter avec un ton boudeur :

"Je fais ma demande en premier, parce que j'étais là avant !"

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Gautier.de.kestel
Tandis que l'enfant ne perdait rien de sa morgue, c'est au tour du Watelse de les rejoindre. Il commença par le flatter, ce qui déplut assez au jeune homme qui n'avait que faire de cajoleries hypocrites. Et surtout... il le prit pour parent de l'enfant. Comme si cet être pouvait être son frère, son fils ou même son cousin ! Le Vaisneau portait en horreur les enfants braillards et jamais il n'aurait laissé ce caractère détestable se développer.

Alors, avant tout, il remit les choses au claires.


- Cet enfant m'est étranger.

En toutes évidences, le gamin ne se gêne pas pour passer avant l'aîné, ce qui était logique bien que le ton donné n'était pas agréable à l'écoute.

- Puisque l'enfant y tient tant, occupez vous de sa commande tandis que je visite la boutique.

Et le brun laissa le capricieux au Maitre Orfèvre sans regrets pour s'en aller contempler les ouvrages de ce denier.

Navré pour le temps de réponse, une absence.
Watelse
Watelse se trouva bien bête devant un enfant qui lui demander explication sur les pucelles, et un adulte qui restait froid à ses basses manières de commerçant.

Bien, bien... L'orfèvre se frotta les mains avec embarras. Il n'aimait pas traiter avec les jeunots, mais appréciait largement leur impulsivité consumériste. Mais que diable que cette commande? Une pomme de senteur? Il failli lui conseiller d'aller voir un médicastre pour les maux de crânes. Et songea qu'il devrait créer une seconde pomme pour sa gouvernante qui devait avoir la migraine à cause de tant de jérémiades infantiles.

Bien, bien... répéta t'il. Une pomme est pour l'artiste que je suis peu originale. La forme classique. L'usage commun. De plus, on rira de vous en tout Paris pour une banalité pareille... et de moi par la même occasion. Que diriez-vous d'une poire, plutôt, Sieur le Précieux? Ou de deux cerises-senteurs, que vous pourriez à votre grès assembler ou séparer pour en accommoder un ami ou votre gouvernante?

Le Maitre préférait entre tout se lancer dans le jardinage et les corbeilles de fruits, plutôt d'enseigner l'art de planter sa graine dans le tronc d'une pucelle.

Un regard vers l'autre visiteur. Celui-ci faisait le tour de ses oeuvres dont l'orfèvre était si fier. Watelse sentit une once d'orgueil pointer son nez. Il continua donc plus enthousiaste encore sur la magie de son talent :

Mes doigts habiles pourront sans aucun doute modeler le fruit qui attisera votre gourmandise et vous allégera la tête.

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création de jipelecriket
Godfried


L'ennui avec Godfried-enfant, c'est que ses capacités d'attention n'ont d'égale que sa prévenance et ses bonnes manières : le néant.
Si bien, que les explications artistiques furent reçues avec un bâillement mal dissimulé.
D'ailleurs, Godfried s'était plongé dans une bien plus passionnante contemplation des chausses du visiteur qui lui faisait suite, ce qui amena la remarque suivante :

"Messire Ronchon, vous avez de grands pieds, les miens sont petits."

Intéressant n'est-il pas ? Inutile d'y chercher une quelconque interprétation ou le comment du pourquoi, de réponse il n'y pas.
A ceci près, que l'odieux, n'hésitait pas d'affubler un inconnu du sobriquet de ronchon...

Puis vinrent les cerises, sur lesquelles il avait également une réflexion :

"Moi, je n'aime pas très les cerises, y'a de tous petits noyaux, c'est traître ! J'aime plus mieux les pommes, y'a des pépins."

Le blond-nain revint ensuite à ses moutons et à sa demande initiale, non sans avoir déclaré :

"J'ai pas une grosse tête, pas besoin qu'elle soit plus légère !"

Bref, Godfried avait un peu compris de travers, tout ça pour reprendre :

"Moi, je veux une pomme de senteur ou un pommander !"

Bis repetitam :

"je le veux ciselé en or et merveille, incrusté de grenats et d'émeraudes et pouvoir le porter en pendentif à la ceinture"

Le coup de grâce :

"Juste le bijou, le réceptacle pour les parfums, hein ? Les senteurs, j'irais les commander en une boutique de senteurs."

Et parce qu'il n'en finit jamais, l'enfant tira de la besace qu'il portait en ceinture, un parchemin qu'il tendit à l'orfèvre en annonçant :

"Voilà le modèle, c'est joli non ? y'a même des empereurs qui z'en ont des pomanders ! "

Là dessus, le gamin eût un sourire éclatant en claironnant :

" j'm'assois où moi, en attendant ma pomme de senteur ?"

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Ava_lafiole
Everyl sautillait de toute sa jeunesse insouciante, son temps se partageant entre chercher tendrement des poux à son vieil ami Maitre Watelse et broder de nouvelles pièces de tissus. Rien d'original dans l'existence de cette jeune fille, mais une envie de profiter de tous les bons moments de sa vie. Ses bonds dans l'escalier l'emmenèrent rapidement en bas, et légèrement rouge de cette descente accélérée, la jeune Malhaye fit son entrée dans l'enseigne Watelse.

Elle n'y trouva pas son hébergeur seul, comme à son ordinaire. Non, une fois n'est pas coutume, le magasin avait des clients. Depuis quelques mois consécutifs, les écus désertaient les fonds de caisse du Maitre, et l'insouciance - ou la fierté - de celui-ci ne permettait pas d'envisager un retournement de situation.

Ses yeux passèrent de l'un à l'autre des occupants, et leur adressa un sourire radieux. Everyl n'était pas près des sous, mais elle aimerait bien tout de même agrémenter sa soupe du soir de quelques pommes de terre.

Maitre Watelse semblait tout occupé du petit garçon, et délaissait un peu l'autre noble. Elle s'approcha un peu de ce dernier :


Bonjour Messire, vous plairait-il de voir quelque chose de plus près?
Bisac
Une chaise à porteur s'arrêta devant l'office de maistre Watelse, l'orfèvre renommé. La boutique donnait sur une rue commerçante de la capitale.

On est arrivé messire, lâcha un des porteurs.

Sans réponse, le transporté sauta hors de la chaise. Lorsque l'homme descendit ses bottes firent la rencontre d'une de ses flaques nauséabondes qui adorent prendre le frais sur les pavés parisiens.
Il réprima un juron tout en se félicitant d'avoir troqué ses chausses pour des bottes. Bisac portait un ravissant pourpoint rouge sombre, une courte collerette de soie blanche, des braies bordeaux, un cape jetée sur ses épaules et la tête coiffée d'une toque où s'exposait fièrement une plume d'autruche.

Les porteurs affichait sur leur poitrail une fleur de lys. Etant mandé de façon officielle, le Sous-Officier Royal avait réquisitionné une chaise à porteur du Louvre histoire de devoir éviter d'en louer une et donc de mettre la main à la bourse.

Attendez-moi, jusqu'à ce que j'en ai fini.

Claqua-t-il entre ses dents, sans une once de reconnaissance pour le petit personnel de la Maisonnée du Roy.

Aymeri poussa ensuite la porte de la boutique. Plusieurs personnes étaient déjà présentes, une certaine animation régnait dans l'office du créateur.
Prenant son mal en patience, le Médecin Royal observait avec une certaine admiration les créations exposées ...

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Watelse
Comment Watelse avait-il pu vouloir d'une progéniture si longtemps? Devant la monstruosité de vanité qui se plantait devant lui, le Maitre avait peine à cacher son agacement autant que son profond étonnement. Son fils Juste Parfait Watelse lui ressemblerait-il un jour? Cependant, l'orfèvre était fauché et ne pouvait faire fine bouche devant une commande, même provenant d'un furoncle miniature.

A cet instant de sa réflexion, Watelse remarqua que le petit homme avait les cheveux longs. Voilà! Voilà la raison d'un tel dérèglement de la nature: cette touche féminine rendait l'enfant irritable et femellement insupportable! Rassuré par cette trouvaille, le Maitre retrouva un peu de sa bonne nature commerciale et approuva :


Bon choix et bon goût, Jeune Sieur, voici un modèle qui vous comblera. Je mets dès à présent activement mes petites mains sur votre commande. Mais il faudra revenir dans une semaine pour contempler la merveille.

Le Maitre n'avait pas encore remarqué la présence de la donzelle de la maison. Le vieil aigri s'était peu à peu habitué à sa présence et à son odeur qui ne lui froissait plus tellement le bout du nez. Son nez ne se froissa pas, certes, mais ses oreilles se dressèrent : comment?? Everyl se permettait de faire la marchande?! Maitre Watelse était catastrophé. Il ne laisserait jamais une femelle vanter ses mérites et ses oeuvres. Elle ne serait jamais assez élogieuse, assez verbeuse, assez... jamais assez, quoi. Watelse ne comptait que sur lui-même pour vanter avantageusement ses talents.

Il la coupa un peu sèchement:

Everyl, laisse donc affaires entre les mains de ce qu'Aristote a pourvu d'un génital bâton. Et va préparer le repas pour sustenter le Maître. Il a faim.

Maitre Watelse a faim. Oui. Il a faim d'or surtout. Et le troisième homme qui se présentait dans l'office semblait en regorger. Watelse huma discrètement la mâle attitude de son futur client, et caressa mentalement les écus qu'il amasserait dans son coffre.

Sieur, mêlez-vous donc à nous pour parcourir du regard les oeuvres watelesques, qui parent chacun et dont tous s'emparent....
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Bisac
Les yeux détaillant les confections déjà réalisées, Bisac patientait tranquillement. Un homme un comptoir, surement le fameux Watelse discutait avec un enfant dont la mine faisait peine à voir. Une apparence frêle et malingre alliée à un teint quasi verdâtre , un curieux mélange vous en conviendrez.
En tant que praticien, il se serait bien fendu de quelques conseils mais l'enfant semblait venir d'une situation suffisamment aisée pour faire appel de lui même à des médecins. C'est ainsi qu'il ne vit ni entendit arriver l'orfèvre derrière lui.

Sieur, mêlez-vous donc à nous pour parcourir du regard les oeuvres watelesques, qui parent chacun et dont tous s'emparent....

Se retournant, Aymeri se fendit d'une inclinaison de tête et déclara.

Vous devez estre Messer Watelse, l'orfèvre dont la renommée dépasse nos frontières je présume ... Vous me voyez fort aise et bien heureux de faire vostre connaissance, je suis maistre Bisac, Médecin de Sa Majesté.

Petite pause puis reprise.

Je suis ici de façon officielle, en effet l'office de la Santé Royale a grandement besoin de se voir faire un joli ... comment dire ... dépoussiérage.
Ainsi, nous serions très honorés que vous acceptiez de réaliser les ornements propres aux Officiers et Sous-Officiers royaux de la Santé Royale.


Bisac jaugea un instant son interlocuteur.

Il va sans dire que la couronne s’acquittera sans l'ombre d'un rechignement du prix que vous demanderez. Peut-estre mesme, les cordons de la bourse se délieront plus encore si le résultat dépasse nos espérances.

Le médecin tendit un petit parchemin plié à l'orfèvre.

Voici le descriptif des ornements. Je gage que cela ne représentera nulle difficulté pour un maistre orfèvre tel que vous.


Citation:
Service de la Santé Royale

A l'intention de Maistre Watelse,

Pour marquer sa charge, le Premier Médecin Royal porte le bâton d’Esculape fleur de Lys portée en pal.

Pour marquer sa charge, le Médecin Royal porte le bâton d’Esculape à manche d'ébène.

Pour marquer sa charge, l’Apoticaire Royal porte un poêlon à manche d’ébène gravé aux armes de France.

Pour marquer sa charge, le Barbier Royal porte une roue de rasoirs semée de fleur de lys.

Pour marquer sa charge, l'Herboriste Royal porte un collier où le médaillon est marqué du visage de Claude Galien.

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Watelse
Le Service de la Santé Royale? Les yeux de Maitre Watelse brillaient comme mille diamants. La commande promettait richesse et gloire. Enfin, gloire, c'était sûr. Mais l'argent? Il en avait vu des commandes, précieuses, coûteuses.... jamais payées. Le Maitre s'était endetté, avait fait attendre ses fournisseurs.... Mais les mauvais payeurs restant des mauvais payeurs, les coffres demeuraient vides, les fournisseurs avaient cessé de fournir et Watelse de créer sans garantie.


Mais le Paon était fait exclusivement de fierté, et qu'un représentant Royal se déplace jusqu'à Sa Splendeur watelesque le rendait plus heureux que jamais. Il en oubliait presque ses déboires financiers.

Ainsi, le Paon ébouriffa ses plumes, se mit en position de roue de parade et répondit :

Maitre Georges Léonard Watelse en personne. L'honneur est pour Moi, car le nom de Bisac est parvenu jusqu'à Ma Personne. Avec une telle Science incarnée - et je ne parle pas d'ongles incarnés - Son Altesse est entre de bonnes mains!

Il fait mine de redescendre avec lui les différents objets :
.... Premier Médecin Royal.... en pal
.... Medecin.... manche d'ébène.... oula, voilà une demande qui va prendre un moment. Seuls les marchands de Venise ont de l'ébène depuis que les tempêtes à répétitions ont freiné les embarcations venant d'Afrique. De l'ébène donc... Cela peut prendre quelques semaines, mais j'ai un confrère germaniques qui me doit .... enfin bref, je vais tâcher de réduire le délai....Passons, ... Barbier... Herboriste Royal....colllier et médaill marqué du visage de ...? De qui?


Il afficha alors un regard que peu de personne connaissait chez le Maitre : deux grands yeux ronds demandant des explications. Watelse demandait rarement les choses, il préférait qu'on le trouvât intelligent et éduqué. Mais là, il avouait sa totale ignorance.

Claude Galien? Est-ce un tendre ami de Sa Majesté? ou une tendre amie?

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Bisac
Bisac présenta la liste des décorations au maistre orfèvre et celui-ci la détailla des yeux tout en se fendant de quelques commentaires.

Vous me voyez ravi, maistre Watelse, de vostre acceptation quant à la création des ornements de la Santé Royale.

Sourire de circonstance et légère inclinaison de tête, politesse oblige. Le praticien était ravi de voir que son interlocuteur trouvait quelconques intérêts en cette commande. Watelse avait la réputation d'estre un créateur d'un rare talent, voila qui surenchérissait la satisfaction d'Aymeri. Créateur doué pour la création certes (oui oui cette phrase revient de loin) mais manifestement pour la prose tout autant. L'homme semblait manier le verbe et la flatterie à merveille, Bisac, en bon bourgeois et officier royal était suprêmement sensible aux compliments et autres roucoulades.

L'orfèvre tourna, soudainement, vers le praticien des yeux ronds, trahissant une profonde incrédulité. La question qu'il posa décrocha un franc sourire du visage du client.

Non point du tout, vous n'y estes pas. Galien, ou plutôt Claude Galien est le fondateur de la médecin actuelle et des sciences pharmaceutiques. Il était un proche d'un monarque cela est vrai, mais de Marc-Aurèle et non point de nostre bon Roy.

A dire vrai, je ne brille point par mon inventivité alors lorsque nous dûmes donner un ornement aux herboristes royaux j'ai pensé judicieux de rappeler un des pères de l'herboristerie et de la médecine, en utilisant un portrait de Galien.
Néanmoins, je ne doute point que vostre esprit ô combien inventif saura, s'il le souhaite, me soumettre quelques autres propositions. N'ayez crainte, mes confrères de la Santé Royale sauront, je le gage, estre d'accord avec nos choix.


Sourire de l'homme qui reprend, sur un ton plus bas.

Pour le règlement, je me répète mais vostre prix sera le nostre. Je vous porterai la somme lorsque les commandes seront prestes. A moins que vostre trésorerie ne préfère une petite avance ?

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