Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, 21, 22   >   >>

[RP ouvert à tous] Enseigne Watelse - Orfèvrerie renommée

Isandre.watelse
Fumée, bousculade, peur au ventre et confusion. Voilà quels étaient les principaux éléments qui marquaient son esprit alors qu'elle traversait péniblement l'échoppe bientôt disparue. L'angoisse l'étouffait.

Puis soudain, il se dressa devant elle et sur un regard échangé quelque chose bascula dans son esprit.
Drôle d'endroit pour s'apercevoir qu'une personne qu'on a craint toute sa vie n'est qu'un vieillard fragile et seul.
Drôle d'endroit pour comprendre que la haine n'est qu'un sentiment volatile et futile, supportant mal la chaleur.
Curieuses circonstances pour se dire qu'on a peut être fait fausse route et que l'on s'est trompé d'ennemi.
Quelques secondes en suspension dans la fumée...
Quelques secondes où le temps semblait enfin les réunir, eux qui se fuyaient ou s'humiliaient depuis si longtemps...


"Ma fille..." un murmure, porteur de promesses ou d'espoirs déçus, une bulle de sérénité au milieu du tumulte.
Mais la bulle fragile éclata bien vite à l'évocation du fils, du voleur de père, de l'héritier, fierté absolue du Maistre Orfèvre.

Une bile amère envahit sa gorge. Et si... Après tout, c'était bien la faute de ce mioche si elle n'existait pas pour son père. Sans lui ...

Mais déjà le vieillard sénile se précipitait en haut des marches, en dépit du danger et de sa santé.
Isandre ravala ses larmes, provoquées sans doute par la fumée et suivit son père.
L'heure de la vengeance arrivait peut être. Il suffisait de si peu de chose pour que le Paon et son oisillon périssent dans le nid en flamme...

Deux formes sur le sol. Une massive et l'autre frêle, si frêle. Sans doute ce frère qu'elle ne connaissait pas... Et l'autre ?
Elle repoussa son père contre le mur. Il n'aurait pas la force.

- Laissez donc !

Elle s'avança, surplombant la petite silhouette inconsciente sur le sol. Ca serait si simple là... si facile.... Sa main tremblante s'approcha de l'épaule de l'enfant inconscient.

Pas dispo ce week-end...

_________________
Lona
Combattant toutes ses peurs, affrontant les visions que les flammes lui renvoyaient à l'esprit, imaginant ce qu'avait subi sa marraine, proie des flammes dans une écurie de couvent, Lona rejoignit le Maître Orfèvre, rapidement rejointe par une autre jeune femme ... la fille du Maitre... Elle ne perdit pas de temps à réfléchir, elle saurait... ou pas plus tard. Elle était venue pour voir Firmin et se retrouver au coeur d'un brasier qui n'allait surement pas en rester la.

Le vieil homme s'engouffra dans l'escalier, suivi de la jeune femme qui lui invectiva l'ordre de reculer, elle se permit de le bousculer à son tour.


Descendez bougre d'a**, nous allons nous occuper d'eux.

Elle avala le mot âne ...

S'occuper d'un homme certainement plus corpulent que les femmes réunies... Elle en avait de bonnes .... Ellese pencha au dessus des corps inertes, attrapa l'enfant qu'elle confia à la jeune femme.

C'est pas l'moment de bleuner (rêver), qui que vous soyez...

Elle omit volontairement l'information entendue auparavant.

descendez le à son père, sortez de cette foutue boutique, je m'occupe de l'autre.

Comment allait elle s'y prendre, la peur lui tenaillait le ventre, la fumée l'epêchait de plus en plus de réfléchir. Déjà les poutres du plafond tombaient une à une, manquant à tout moment d'ostruer l'accès au rez de chaussée...

_________________
--Adhemar_watelse


Quelque chose lui tomba dessus, il ne sut quoi, mais il ressentit la douleur. La brûlure au mollet s’accentua et il bougea légèrement. Son premier réflexe fut de tousser, mais tousser il ne le pouvait pas, ses poumons étaient comprimés. Peu à peu son réveil se faisait, mais il n’avait aucune force, vivait-il ses dernières heures ? Une main semblait posée sur son torse, massive, oppressante qui l’écrasait au sol. Une main ou quelque chose de plus lourd ? Soudain le poids s’allégea et une bouffée d’air vicié pénétra sa cage thoracique. Par réflexe il toussa, ce qui lui arracha un cri de douleur. En réalité il avait à peine gémit, mais tout semblait déformé dans le peu de vie qu’il lui restait.

Il se souvint :

Il était à Florence, il en était sur, sa femme Sophia criait et elle le gifla, mais c’est au mollet qu’il avait mal. Il ne comprenait pas. Dans un italien haché et hystérique, il essuyait les foudres de sa femme trompée. C’était la dernière image qu’il avait d’elle à vrai dire, celle d’une épouse en colère. Quelques jours plus tard il était veuf.

Mais elle semblait revenue, pour l’emporter avec lui dans la mort, pour…

Ses yeux s’ouvrirent :

Sophia était blonde, voilà ce qu’il vit. Elle était là penchée au dessus de lui, et elle était : blonde. Et ça son esprit le rejeta immédiatement essayant de le faire revenir à la réalité. Car en aucun cas sa femme était blonde, en aucun cas.


Absent à partir du 15 Août
Lona
Elle se pencha au dessus de lui, vérifiant la main sur le torse qu'il respirait encore quand au même moment, une poutre tomba sur sa jambe. Elle n'avait pas de temps à perdre, tout allait s'écrouler.

Elle passa derrière lui, il ouvrit les yeux. Il semblait au bout du rouleau, le chemin de vie arrivait au bout et ça, elle ne le voulait pas. Elle ne le connaissait pas, ignorait tout de lui mais elle ne laisserait personne mourir dans les flammes, pas aujourd'hui. Elle voulait se racheter...

Réunissant ses dernières forces, elle se campa sur ses jambes, attira ses bras en arrière et tira de toutes ses forces vers l'escalier à quelques pas. Comment pourrait elle le descendre sans le blesser, ne valait il mieux pas qu'elle le blesse plutôt qu'il meure, dévorer par les flammes...


Aidez moi monsieur, laissez vous faire..
.

Elle s'engagea dans l'escalier à reculons, guettant chaque poutre, chaque flamèche qui venait lui lécher le visage, la fumée obstruant toujours un peu plus ses voies aériennes...

_________________
Isandre.watelse
Citation:
C'est pas l'moment de bleuner (rêver), qui que vous soyez...


Rêver ! Ca n'était guère un rêve mais plutôt une lutte contre ses démons qu'elle menait dans son esprit.
Sans qu'elle sache trop comment, un petit corps frêle atterri dans son giron. D'instinct ses bras saisirent l'enfant.

Ca serait si simple à présent. Elle n'aurait même pas à se salir les mains. Il suffisait de trébucher et de jeter l'innocent au coeur du brasier, sous le regard de leur père... Une simple maladresse et sa mère serait vengée. Un léger trébuchement et elle redeviendrait l'unique descendance du Maistre Orfèvre.... Ca serait si facile, oui...

Eclairée par les flammes, elle jeta pour la première fois un regard sur le visage de son frère. A la lumière de l'enfer qui se déchainait autour d'eux elle découvrit un cou fragile où battait une artère, visible sous la peau brune. Une chevelure sombre, ondulée, un nez droit et des sourcils bien dessinés complétaient un visage harmonieux et paisible. A ce visage enfantin se superposa le regard dur de son père, faisant écho aux sanglots de sa mère. Un court instant, tout se mélangea devant ses yeux et dans sa tête, mais le bruit de la chute d'une poutre prés d'elle l'arracha à sa lutte intérieure.

L'autre jeune femme était penchée sur un corps inanimé. Qui était-ce ? Aucune idée, mais s'ils restaient là, ils allaient tous périr.
Elle cria par dessus le vacarme des flammes.

- Tenez bon, je reviens ...

Toussant et peinant sous le poids de l'enfant, elle tenta de se rapprocher de l'escalier mais elle se prit les pieds dans l'ourlet de sa jupe. La chute fut rude. Par réflexe, elle mit une main en avant pour éviter de blesser son fardeau. La douleur fut fulgurante, lui arrachant un cri quand sa main rencontra une surface brulante et ses genoux heurtèrent le plancher.
Incapable de se relever, suffoquée par la fumée, elle rampa, déchirant ses vêtements. Le souffle de l'enfant dans son cou était la seule chose dont elle était encore consciente. Il ne fallait pas que ce souffle s'éteigne.
Au délà de tous ses désirs de vengeance, c'était subitement sa seule certitude. Aristote ne lui pardonnerait jamais cette mort.

Mètre après mètre, elle avançait au ras du sol. Les yeux quasiment aveuglés par la fumée.
Les premières marches étaient en vue. Malgré le manque d'air, la peur et la douleur, elle avançait, porteuse d'une vie à qui elle offrait une seconde naissance au travers des flammes.
Dans un dernier souffle, elle appela.


- Père... A l'aide ...

Il viendrait. Elle en était sûre. Pas pour elle, mais pour lui, il viendrait...
_________________
Watelse
La souffrance de ses jambes n'étaient rien par rapport à la douleur que serait la perte de ses enfants... enfin de son fils.... et de sa fille? La tête embrumée du vieux Watelse ne chercha pas longtemps de réponse : Il gravit les quelques marches en serrant les dents.

Ses mains fripées tâtonnaient dans la fumée. Ses lèvres, cachées derrière un épais tissu, hurlait :


OU ETES-VOUS DONC ??!


Ses pieds percutèrent un corps. Ce dernier poussa un cri. Le vieil orfèvre se baissa vers le sol cherchant de la chair ou de la tignasse à agripper. Lourde charge pour une carcasse aussi vieille que celle de Watelse. Mais le danger et l'urgence donnaient des muscles à ce corps rabougri, qui souleva la masse morte :

Bon sang, ma fille !!! Dégagez donc le chemin!

Il lui colle deux baffes, cherchant à lui redonner conscience :

Vous avez deux gros poumons (pensant à sa poitrine) servez vous en pour tenir en apnée! Nous avons assez de corps à sortir de là sans avoir à secourir les inutiles!!

Une fois lancée, la langue de Georges Léonard Watelse tardait souvent à s'immobiliser. Même dans un sombre incendie, le bavard s'écoutait parler.

Il la saisit par dessous les épaules et la traina vers le haut de l'escalier. Juste à cet endroit, une lucarne n'attendait qu'à être ouverte. L'orfèvre fit ainsi rentrer un peu d'air dans ce cercueil enflammé. Watelse lui redonna deux baffes, et avec le recule, il ne sut jamais si cela avait été nécessaire ou s'il y avait prit plaisir. Il ne se rendit pas compte non plus que, par le temps qu'il avait pris à sauver sa fille, il venait de favoriser inconsciemment la survie de sa progéniture femelle plutôt que celle de son fils....

Il se précipita dans le couloir où la fumée s'épaississait à vue d'oeil. Des pleurs d'enfant s'élevaient.


Juste? Juste?

Les doigts de l'orfèvre s’affairait sur le sol pour chercher le fruit de son union, celui qui avait été conçu en 20 secondes à peine, et qu'il avait attendu près de 20 ans. Il ne tarda pas à trouver la petite tête au souffle à peine audible. Une poutre embrasée écrasait une partie de son corps mais Watelse, en père héroïque, tel Hercule face à l'Hydre, enfonça ses doigts dans le solide brulant, transformant ses doigts en une chair carbonisée, comme celle d'un cochon fumé. Le héros poussa un hurlement si raisonnant qu'une poutre s'en décrocha non loin, secouée par la vibration de sa glotte watelesque.

Le petit corps inanimé était dans ses bras maintenant, entre ses doigts immonde et sentant la cochonnaille. Il se précipita vers l'escalier pour sauver son bijou d'enfant, pour qui il venait de sacrifier son unique trésor : ses mains de talents qui transformaient l'or en art.

_________________

création de jipelecriket
Isandre.watelse
Des mains qui la saisissent rudement, une voix coléreuse la sortent de sa léthargie. Elle se sent tirée, bousculée. Les joues lui cuisent mais soudainement l'air semble retrouver le chemin de ses ... poumons.

Se relevant à moitié en s'appuyant sur son bras indemne, elle tousse, expulsant l'air vicié qui l'avait à moitié étouffée auparavant.
A travers les larmes, elle aperçoit une silhouette sombre se glissant dans l'escalier, son père ? L'homme semble porter un fardeau trop lourd pour lui. Aurait elle lâché l'enfant finalement ?

Encore étourdie, elle se redresse lentement. La tête lui tourne. Son bras est douloureux et ses jambes lui semblent parcourues d'aiguilles pointues.
Peu à peu, ses idées se remettent en ordre. Oui, ça ne peut qu'être son père qu'elle a vu descendre et le fardeau devait être son frère. Il avait du lui arracher.

Pas le temps de s'apitoyer sur le fait qu'une fois encore il avait préféré sauver son héritier mâle cependant. Elle avait promis à la jeune femme blonde de lui venir en aide.
Aussi, au lieu de reprendre l'escalier et de suivre l'exemple de fuite paternel, elle reprit le chemin sombre du couloir.

- Oh, quelqu'un ? Où êtes vous ?
_________________
Lona
L'enfant était entre les bras de son père, vivant ou mort... il ne restait plus que l'autre homme à sauver, celui au dessus duquel elle était penchée. Un regard sur ses jambes bloquées par la poutre, le feu léchait le tissu. Elle lâcha ses épaules, retira sa cape et étouffa les flammes avant qu'elles n'embrasent l'étoffe.

Elle revint à hauteur de sa tête quand la jeune femme à qui elle avait confié l'enfant réapparut à travers la fumée. A deux, elles pourraient s'engager dans l'escalier, soutenir peut être l'homme, au pire le porter... Mieux valait une blessure que la mort.


Mademoiselle, prenez son bras, je prends l'autre, nous allons le descendre. Espérons qu'il ne s'est pas lesté de je ne sais quoi.

_________________
--Adhemar_watelse


On parlait, à travers les brumes de son esprit il entendait des voix. Ses jambes étaient coincées sous une poutre et il sentait la morsure du feu sur ses mollets. Quelque chose changea dans l’atmosphère soudainement, comme un souffle nouveau. L’air vicié disparu un instant, du moins il se fit moins nocif et il sentit ses poumons s’emplir de vie. Juste un peu, juste assez du moins pour percevoir que l’on étouffait les flammes qui le mordaient. Il tenta de bouger ce qui lui permit de comprendre que la poutrelle qui l’emprisonnait n’était pas trop lourde. Dégager une jambe lui couta un effort considérable, mais il y parvint, puis reprenant son souffle alors qu’il sentait que l’on se penchait sur lui, il donna un grand coup de talon pour se libérer.

Il entendit le bois enflammé rouler dans un bruit sourd et le danger s’éloigner un peu. A plat ventre il retomba dans l’inertie quelques instants, juste assez pour reprendre un peu de force, entendant le bâtiment s’effondrer un peu partout. Une autre voix se fit entendre, il ne pouvait rester là à périr sans réagir, entrainant avec lui l’ange blond qui tentait de le déplacer. Il voulut répondre « par ici » mais il toussa et suffoqua à la place. Prenant une main gracile, celle qu’une femme lui tendait, il s’y appuya et replia un genou puis se hissa, manquant faire tomber son support féminin. Ses jambes ne le porteraient pas longtemps et l’une d’elle le faisait plus souffrir que l’autre. Mais il était debout. Passant un bras sur les épaules de sa sauveuse, il essaya d’avancer en évitant de s’effondrer sur elle et en se dirigeant vers la seconde voix qui leur demandait où ils se trouvaient.


Mademoiselle, prenez son bras, je prends l'autre, nous allons le descendre. Espérons qu'il ne s'est pas lesté de je ne sais quoi.


Il aurait sourit en d'autres circonstances, il était donc si lourd que ça ?
Isandre.watelse
La fumée lui brulait la gorge et les larmes ne facilitaient pas le repérage. Finalement, elle buta dans un corps couché qui sembla grogner en réponse.
Une voix sortie des nuées lui intimait l'ordre de saisir l'homme par le bras.
Certes, l'idée ne semblait pas dénuée d'un certain sens pratique, mais il était difficile de distinguer clairement les bras dans cet amas de vêtements, poutres, cendres et humain.
Après quelques recherches tâtonnantes, elle finit toutefois par identifier la partie du corps recherchée, priant pour le l'homme à terre ne s'offusque pas de son exploration.
Finalement, malgré la douleur de son bras blessé et les protestations de ses paumes brûlantes, elle s'arrima au dit bras.


- Je suis prête... On y va ?

Sans vraiment attendre de réponse, elle tira l'homme en direction de l'escalier, espérant que la jeune femme blonde suivrait le mouvement. Autrement, il risquait quelques étirements, en plus des brulures !

_________________
--Adhemar_watelse


Vous êtes prêtes ?

Prêtes à quoi ? Il se le demanda mais il sentit sous ses pieds la première marche ce qui le surprit. D’ailleurs il ne sentit pas ça tout en premier, non, il sentit qu’on le tirait avec la force du désespoir. Un moment de flottement plus tard où il eut l’impression qu’on lui écartait les omoplates, il trouva la première marche sous ses pieds. Ses pieds, il avait beau leur ordonner de marcher, il ne faisait que les trainer lamentablement. Cet instant de lucidité le fit frémir, il avait horreur de cet état, lui qui aimait tout maitriser et surtout ne dépendre de personne. Ainsi ils descendaient, mais vers où ?

Sa mémoire n’arrivait plus à comprendre ce qu’il fichait là et surtout pourquoi. Elles le maintenaient tant bien que mal et il retenait des cris étouffés à chaque marche. L’escalier lui parut interminable, leur cheminement long, lent, si lent. Mais il les aidait du mieux qu’il le pouvait. Enfin le sol, un vrai sol plat se fit sentir sous ses pieds. La visibilité était moindre mais ils percevaient de la lumière vers les vitrines de la boutique. Des cris affolés aussi, stridents parfois émanaient de la rue, mais il les entendait comme dans un brouillard. Mais ça les guidait en somme, et lui redonna espoir. Un fracas de vitres qui explosent se fit entendre à l’étage, s’ils ne sortaient pas rapidement ils y resteraient. Elles l’entrainaient vers la sortie, vers la fin de l’enfer, vers la vie. Sa joue entaillée continuait à saigner, il lui faudrait surement se faire recoudre. Quant à ses mollets il les sentait en feu et son tibia droit était surement bien amoché, mais il était vivant. Vivant grâce à deux femmes, un comble presque pour un misogyne comme lui.

D’une voix presque sortie d’outre tombe, alors qu’ils arrivaient à la porte, il murmura.

Qu’est-ce qui s’est passé qui êtes vous ?

Et puis la porte s’ouvrit, l’air entra dans ses poumons, un air salvateur, un air qui lui déchira les entrailles, sous la douleur, il tomba à genoux en hurlant.
Lona
Elle ne savait plus trop comment elle y était parvenue mais elle avait réussi à sortir vivante de ce brasier et qui plus est de sortir cet inconnu des futurs décombres de l'orfèvrerie.

Avec l'autre jeune femme, elles avaient soutenu son poids, l'avaient aidé quand il s'était relevé, et l'avaient descendu jusque dans la rue où régnait la peur et les cris. Elle s'appuya contre un mur afin de reprendre ses esprits. Elle se rapprocha de l'homme qu'elle venait de sauver, il s'était écroulé de toute sa hauteur.


Vous allez bien ?
Citation:

Qu’est-ce qui s’est passé qui êtes vous ?


Elle réitéra sa question

Vous allez bien ?

Comment pouvait il bien aller après ce qu'il venait de vivre... il avait frôlé la mort dans un incendie, il avait la joue entaillée et la jambe brulée...

Je suis Lona, Monsieur... Monsieur ...


Elle ignorait tout autant son identité, à part qu'elle avait cru comprendre qu'il était le frère de Georges Watelse, propriétaire des lieux enflammés...
_________________
Isandre.watelse
Ils étaient sortis.
Par quel miracle, elle n'en savait rien mais l'air frais du petit matin la saisie brutalement, après la fournaise à laquelle ils venaient d'échapper.
Elle éleva mentalement un remerciement à Aristote qui les avait certainement protégés dans leur épreuve.
L'homme dont elle agrippait toujours inutilement le bras gémit et posa une question indistincte avant de se mettre à hurler comme un damné.

Cri libérateur d'un échappé des enfers ?
Cri primal d'un retour à la vie ?
Cri de souffrance face à la douleur de ses blessures ?

La jeune femme blonde essaya de calmer les choses en ramenant la conversation à la normale. Lona... Isandre enregistra l'information sans vraiment la comprendre. Ils venaient d'échapper à la mort, et déjà, les mondanités reprenaient le dessus ? Mondanités rassurantes, sans doute, comme une once de normalité après la fureur des flammes qui les avait liés.
Ceci dit, Isandre ne se sentait guère prête pour les mondanités, on verrait plus tard.
L'inconnu souffrait. Elle le ressentait au plus profond de ses propres entrailles.
Aussi, la première chose que son instinct lui souffla fut de serrer cet inconnu dans ses bras, murmurant des mots apaisants et le berçant, comme un nouveau né sorti du ventre de l'enfer.

- Aller, ça va aller..... Chut.... du calme... tout va bien à présent....

Tout en serrant le blessé contre elle, elle cherchait du regard son père et son demi-frère. Où étaient il à présents ? Quelque part dans la foule curieuse qui se repaissait des flammes ? En sécurité dans une maison voisine ? Son père saurait sûrement qui était l'homme qu'elle berçait si spontanément mais encore une fois, il semblait lui faire défaut...
_________________
Lona
Elle s'était écartée, laissant la place à l'autre femme. Cette dernière avait pris l'initiative de bercer le blessé. Un médicastre, de l'eau pour apaiser le feu de la brûlure, voila ce qu'il leur fallait au moment présent mais personne ne semblait s'en soucier...

Les laissant la tous deux, cherchant du regard le Maitre Orfèvre et son enfant, elle se releva, jeta un dernier regard alentour sur les vestiges de l'orfèvrerie.

La femme allait pouvoir soigner le blessé maintenant, sa présence n'était plus nécessaire... Elle repartit sans avoir vu son neveu, elle l'espérait en sécurité ...

Ses pas la ramenaient vers son auberge, où elle put se plonger dans un baquet, fermant les yeux, essayant d'oublier l'horreur. Elle chercherait des nouvelles de l'inconnu... plus tard. Pour le moment, il était entre d'autres mains.

_________________
--Adhemar_watelse


Des mots, ces mots de réconfort que l'on murmure aux tous petits lui tintèrent à l'oreille. Ses cris avaient cessé au moment où ses poumons furent décomprimés par l'air frais. Personne ne peut comprendre ce que le manque d'air peut faire souffrir, mais personne ne peut comprendre ce que l'apport d'air peut-être douloureux. Il avait les yeux injectés de sang et sentait un corps frêle pressé contre le sien.

- Aller, ça va aller..... Chut.... du calme... tout va bien à présent....

Le calme de sa respiration se retrouva peu à peu, les battements de son cœur diminuèrent pour revenir à la normale. Seul la douleur à la jambe persistait et le brouillard qui lui engourdissait l'esprit s'estompait lentement. Pas au point cependant de se souvenir que son frère lui avait demandé de sauver son fils, non ça il se le rappellerait plus tard. Il vit l'ange blond qui l'avait aidé partir, il aurait voulu la retenir mais il fit un geste vague, trop las pour avoir cette énergie. Un long un très long moment après, il s'écarta des bras de la douce femme qui l'aidait à reprendre pied. Il prit délicatement la tête de celle ci entre ses mains et posa son regard d'ambre sur le visage inconnu. Sous la suie et la cendre, il semblait beau. Il murmura la voix enraillée encore par l'agression de la fumée entrée dans son corps :

- Ça va aller... ça va aller...

Il se releva, l'entrainant avec elle, passant son bras autour de sa taille, pour soulager sa jambe blessée juste un peu. Il observa l'agitation qui régnait dans la rue, mais il entrevit un attroupement un peu plus loin et des grands cris qui enjoignaient les rescapés à les rejoindre. Par ici... Par ici.. hélait-on au loin, naturellement ce fut par là qu'il les emmenèrent en boitant atrocement, sans un mot, parce que les mots étaient inutiles pour l'instant.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 18, 19, 20, 21, 22   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)