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[RP ouvert à tous] Enseigne Watelse - Orfèvrerie renommée

Une petite main, incarné par Watelse
La petite main terrorisée bredouilla d'une voix mal assurée:

Ô Grand Maitre, je suis le chef de vos ouvriers. Et en tant que chef, je dois vous parler de...

Le pauvre ne savait pas comment aborder le sujet avec tact alors il se lança d'un coup:

... de nos payes.... On n'en a pas vu la couleur depuis le jour du Seigneur. Le Jehan a un enfant à nourir, et Paul en a quatre qui n'ont pas vu de pain depuis le début de semaine. Et Jacques... Sa mère ne mange que de la bouillie, ses dents son mauvaises. Mais elle a faim. Comme moi. Comme tout le monde ici. Votre Mathusin, il nous a dit qu'il nous donnerait ça mardi, mais on est jeudi, et rien.
Watelse
Et les voilà qui se plaignaient encore, les bougres. Ils ne savaient pas être reconnaissants du talent qu'il leur transmettait. Cela valait tous les mets les plus raffinés du monde.

Las... Georges Léonard Watelse se sentait las. Il ne pouvait même pas se fier à Mathusin. Toujours à devoir être derrière le dos de chacun était épuisant. Il ne trouvait même plus le temps de méditer sur sa foi. Ni même de trouver un moment pour trouver un moyen de s'échapper des griffes d'Odoacre. Ni le temps de dire à sa future épouse qu'il partait bientôt à la guerre en Anjou. Non rien de tout ça il ne pouvait faire, tant qu'il n'aurait pas une personne de confiance pour gérer à ses côtés l'enseigne.


Soupir. Regard vers les femmes, dont l'une l'inquiétait par son comportement, et l'autre la fascinait autant qu'elle lui inspirait méfiance et révulsion. Regard sur le chef que décidément, il méprisait:

Ce soir. Tous devant mon bureau. Nous ferons les comptes. Dusse Ma Personne y passer la nuit.

Une nuit que la vieillesse lui permettait de moins en moins de rattraper.

Il le renvoya d'une main.

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Della
    [HRP : c'est avec l'autorisation de la joueuse de Melly que je fais participer son perso ; celle-ci étant indisponible.]

Ahem !
La jeune fille ne semblait pas réagir, elle paraissait complètement à l'ouest pour être sincère.
Les doigts de la Volvent se promenèrent devant le regard éteint de l'enfant Melly, d'abord une fois, puis deux fois, puis très vite.
Pas de réaction. On aurait dit qu'elle venait de sombrer dans un profond sommeil...
De crainte que la jeune personne ne tombe et se cogne, Della la prit par les épaules et l'amena à un petit banc sur lequel elle l'assit en prenant soin de bien la caler contre le mur.
Nouvelle tentative de réveil, cette fois, en claquant les doigts. Rien...nada...silence radio...
La Blonde leva les épaules dans un geste d'impuissance et chercha son Paon du regard.

Hoho, le maître orfèvre était aux prises avec ses ouvriers.
Mais...?! Ne se plaignait-il de devoir passer la nuit ?
Hmmm...et à quoi donc allait-il passer la nuit, le bougre ?
La Volvent le voyait mal troussant à tout va.
Peut-être à ouvrir quelque coffre recélant trésor ?
Arf...trêve d'idiotie, Watelse n'était pas de ce genre-là.

Bref, la délicieuse jeune femme, on parle de Della, arriva derrière Watelse. Est-ce que celui-ci l'avait entendue ? Allez savoir...elle se hissa sur la pointe de ses mignons petons et, juste à son oreille :
Hé bien, Watelse ! J'attends !
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Watelse
Le vieil homme sursauta au souffle de la Volvent dans sa nuque. Et un peu surpris de la question, il bagaya:

Mais qu'attendez-vous de moi?

Voilà bien la réelle question qui lui trottinait dans la tête depuis leur première rencontre. Puis fixant l'autre cliente silencieuse, il comprit enfin le sens des paroles de la Volvent, et rougit. Puis bougonnant, il ignora la noble pour faire mine de se préoccuper de la folle.

Damoiselle, nous attendons un de nos amis qui va vous emmener vers votre nouveau chez-vous. Il y aura de belles robes et de beaux bijoux là-bas...

Georges Léonard Watelse ne savait pas comment parler à des aliénés, alors il agissait comme avec un chien, ou un enfant encore en jeune âge, ou à l'idiot du village. Et il parla sans arrêt pendant bien vingt minutes. Ce qu'il redoutait le plus, c'était de parler avec la Volvent, bien plus qu'avec une folle.

... Et plein d'ange blanc avec des jolis sourires vont vous raconter des histoires folles... euh ... incroyables... Vous verrez, vous aimerez vos compagnons de chambres aussi. Il parait qu'il y a plus de femelles que de mâles. Moi, ça ne m'étonne guère, car les dindes sont sans cervelles alors que les hommes idiots sont surtout des femmes manquées. Voilà tout. Mais nous parlions de château magique avec des anges blancs, et bien ils chantent de belles chansons ....

Heureusement, son chien à lui, Mathusin, ne tarda pas à revenir sinon il lui aurait raconté une comptine de son enfance ou un dragon se faisait manger par un rat mulot avant de mourir d'étouffement. C'était une de ces comptines qu'il s'imaginait un jour apprendre à sa propre progéniture.
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--Mathusin.
Mathusin revenai essouflé. Et son esprit gambadait encore plus vite que ses jambes: comment allait-il expliquer à son exigeant Maitre, que c'était à lui d'amener la malade mentale? La flatterie serait toujours le talon d'Achille de Georges Léonard Watelse.

Il pénétra dans l'enseigne où le Grand Watelse se donnait ridiculement en spectacle: il babillait en face de la bizarre damoiselle comme un nouveau père avec son premier né. Absurde.

Il toussota.


Maitre, nous voici face à une situation bien étonnante quoique compréhensible étant donnée votre renommée...

Le Mathusin riait intérieurement du tour qu'il allait jouer à son Maitre. Il lança un clin d'oeil goguenard à la noble blonde qui en disait long de sa fourberie et sur le plaisir qu'il y prenait.

Watelse
Ma renommée, pensa le Maitre bien crédule. Georges Léonard Watelse se gaussa de joie et arrêtant là ses simagrées avec la folle s'approcha de son valet, paradant au passage devant la Volvent. Son regard disait clairement "En voilà qui sont moins aveugles que vous, jeune sauterelle femelle et (donc) inutile". Avec emphase:

Dis, mon brave,... Dis tout...

Rien ne pouvait lui faire plus plaisir qu'une Volvent entendant vanter Ses Mérites. Se laissant absorber par son propre orgueil, Watelse en oubliait presque de demander où se trouver les médicastres de l'Hotel-Dieu. Peu lui importait, car la situation démontrait sa grande renommée. Et cela satisfaisait son esprit égocentrique. Souhaitant accentuer l'attention de la Volvent:

Ecoutez-donc bien, Dame de Volvent: si vous voulez connaitre le Grand Watelse, il n'est rien de mieux que d'écouter les louanges de ses admirateurs... Seuls, eux savent décrire en toute simplicité et avec exactitude, leur idole...
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Della
Mais qu'attendez-vous de moi?

C'est fois, elle en était persuadée, Watelse était bredin.
Vrai quoi, que pouvait bien attendre une Dame dans une orfèvrerie ?
Un jambon ?

Elle posa un regard sur celui qui perdait peu à peu ses belles plumes, un regard comme on regarde un enfant malade et qui refuse de boire la délicieuse huile de ricin qui va lui faire tant de bien.
Elle avait envie de lui répondre que tout ce qu'elle voulait, c'était un bracelet, un beau bracelet façonné par ses petites menottes d'orfèvre mais elle n'en eut pas le temps parce que voilà que déjà celui que maintenant elle regardait comme un doux dingue allait s'entretenir avec la jeune folle endormie.

Della se sentit soudainement très lasse.
Cela manquait d'air dans cette horrible boutique où tous les fêlés du coin semblaient s'être donné rendez-vous, elle avait envie de respirer...

Elle venait de décider de partir lorsque Mathusin revint.
Lui, il semblait encore un peu normal et le clin d'oeil complice qu'il lui envoya la fit revenir sur sa décision.
Soit, elle allait écouter le valet vanter le maître...


J'écoute, j'écoute...mais si vous pouviez faire vite, Mathusin, l'heure avance et je vais avoir faim.
Clac ! Nettement dit, bientôt, si elle n'était pas servie, elle tournerait les talons ! Na !
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--Mathusin.
Mathusin se délectait : il avait une audience des plus choisies pour son spectacle d' enjôleur.

Les gens de l'Hotel-Dieu n'ont de cesse que de parler de vous, ô Mon digne Maitre, et n'aurait de souhait que de vous voir fouler de vos respectables chausses leur Hospice. Ce serait un honneur pour eux de voir vos traces se mêler aux leur sur les pavés de la science: car, en plus d'être un homme d'art, vous êtes un homme fin et doué d'une intelligence peu commune!

Mathusin masquait difficilement son sourire, et, sûr que la Dame devait s'amuser de cette petite tirade, il enfonça le clou:

Selon eux, nul autre qu'un homme doté d'un esprit aussi sain que le Vôtre pourrait guider jusqu'à l'Hôtel Dieu un esprit déséquilibré...

Redoutant un refus de son Maitre, il finit:

Loubadour et moi nous chargerons de vos clients... et surtout de votre cliente qui s'impatiente déjà d'acquérir la parure Watelse de ses rêves...

Et il semblait bien à Mathusin que la cliente sophistiquée serait également vivement intéressée par la suite de ses confidences sur le Maitre.

Della
Et Mathusin obéit.
Della l'écoutait distraitement, retirant quelques filoches sur ses vêtements, lissant sa jupe, réajustant son chapeau et cachant un bâillement derrière une petite main gantée.

Elle leva un sourcil...ironique vers Mathusin.

Mathusin, arrêtez, vous ne pourrez plus rien ajouter à ses funérailles, tout aura été dit.

Et elle adressa un sourire mielleux au Paon.
Oui oui, allez donc...votre cher Mathusin ma semble tout à fait capable d'entendre enfin ma demande.
Quoique...elle était déçue de ne pouvoir exposer ses caprices du moment à l'orfèvre.
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Watelse
Cet inapte? Ce inculte de l'art? Cet abruti doublé d'un crétin lorsqu'il s'agit d'autre chose que des femmes et des ses intérêts charnels? Satisfaire votre demande?

Il se tourna vers Mathusin, qui faisait force de se contenir devant tant de méchanceté à son égard et lui désigna celle qu'il tenait pour une aliénée:

Gredin, comme tu aimes les femmes, tu t'occuperas de cette folasse, le temps que ... cette Dame et Ma Personne discutons parure.

Il écarta Loubadour d'un geste énervé. Le Maitre? Etre remplacer par ses sous-fifres? Voilà une chose qu'il fallait effacer de cet esprit féminin complètement à côté de la vérité. Il s'efforça de se montrer aimable, mais se faisant, il ne voyait pas la Volvent, mais juste une énorme dinde, bec ouvert et plumes prêtes à être arrachées. Tel était le fantasme de Georges L. Watelse lorsqu'il déclama ses excuses:

Dame de Volvent, veuillez me pardonner ce malencontreux retard. Est-ce qu'une parure aurait en particulier attiré votre attention?

Il ne put s'empêcher de s'auto-congratuler:


Il est vrai qu'ici sont exposées tant de merveilles issues de mon génie...
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Della
La violence de la réponse du Paon à Mathusin fit sursauter Della qui regarda tour à tour Mathusin et Watelse.
Vous oubliez qu'il fait très bien votre éloge, et en cela, il a vraiment grand mérite et grand talent.

Mais le Maître avait parlé et comme Della tout à l'heure, il y avait fort à parier que le pauvre Mathusin irait s'occuper de la folle.

Quelque part, cela arrangeait la Renarde qui enfin allait avoir le Paon rien qu'à elle...Que du plaisir.
Tandis qu'il attendait - chacun son tour - son bon vouloir, la Blonde prit le temps d'observer les traits de Watelse.
Pas franchement laid mais pas franchement beau non plus, l'homme portait son âge dans le creux de rides dessinées sur des plis et des rictus amers.
S'il avait été heureux, cela devait remonter à très longtemps.
Mais comment pouvait-on imaginer cet homme sourire de plaisir ? Cela était difficile...mais était-ce irréalisable ?

Sous le coup de ses pensées, Della désarma, juste un peu et sourit, presque amicalement mais très sincèrement à l'orfèvre.
Mais cela ne dura pas...


Non. Non, je n'ai rien vu qui me plaise réellement.
Et de toute façon vous n'avez probablement pas ce que je désire car, c'est assez rare et peu conventionnel pour une femme.

Elle tendit son avant-bras droit, posa deux doigts de sa main gauche sur son poignet juste en dessous de la manche et du gant recouvrant celle-ci.
Puis, regardant à nouveau Watelse de son regard saphir, elle lui expliqua :
Je désire un bracelet...vous savez comme en porte les hommes...Je le désire de la largeur de mes deux doigts, il sera en argent travaillé avec soin et vous y graverez les armes des Renarts sur le devant, mon nom à l'intérieur. Pour les fioritures, je vous laisse le soin de m'épater.
Elle fit mine de réfléchir...Je pense que ce sera tout. Et les azurs se posèrent à nouveau que le Maître, cherchant son regard.
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Watelse
Voilà une bien curieuse demande pour une femelle. Un bracelet donc...

Ne pouvant s'empêcher une pique:

... Ma Personne vous aurait plutôt vu avec un collier, comme toute chienne qui se respecte. Et je vous aurais offert la laisse qui va avec... Oh.. Pardonnez ma franchise, allez vous me punir de mes propos en me cassant ma canne?

Feignant de la rechercher autour de lui:

Mais où ai-je la tête? Vous l'avez déjà brisée...

Il lui offrit un sourire sympathique mais un ton faussement enjoué. Il ressassait, le vieux, cette histoire qui commençait à dater. Mais le contact du pommeau que son aïeul avait lui même confectionné, lui manquait. Et sa démarche manquait de grâce depuis l'abandon de sa troisième jambe.

Mais l'Orfèvre balaya d'une main cette discussion et reprit avant qu'elle ne proteste:


Bref! Je vais vous montrer quelques bracelets masculins et vous me direz celui qui ressemblerait le plus à vos désirs...

Il s'absenta un moment dans l'arrière salle et en revint avec deux boites. La première fut ouverte et quatre bracelets y étaient entreposés. Deux en or, un en étain et un dernier en argent. Ce dernier, épais de quatre doigts d'homme, était ciselé sur toute la face décorative, avec des représentations épées entrelacées embrochant un aigle. Le fermoir était des plus classiques.

La seconde boite contenait trois autres bracelets: Deux s'avéraient des proportions demandées par la femme. Le troisième étaient légèrement plus fin, mais ondulait tel une vague. Pas de fermoir pour ce dernier bijou qui formait une lune presque pleine. Les décorations variaient selon les bracelets. Mais le dernier se révélait être le plus harmonieux, et destiné à une cliente féminine. Etrangement, ce fut le seul bijou à ne pas être présenté par le Maitre à son exigeante cliente.

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Della
Le combat reprenait. Parfait !

Railly souleva négligemment les épaules aux paroles ridicules de Watelse et ne releva pas par contre, l'allusion à une quelconque espèce animale.

Mais elle nota avec un plaisir non dissimulé et affiché dans un large sourire de satisfaction que l'affaire de la canne brisée était encore à l'ordre du jour.
Elle y reviendrait, à cette canne, au besoin. Elle serait son arme. Bien plus efficace brisée qu'entière.

Alors qu'il était parti, Della admira encore le travail absolument remarquable que le vil homme réalisait en orfèvrerie.
Que cachait-il donc derrière ce masque de méchanceté envers les femmes ?
Cette Blanche avait-elle, à elle seule, fait de Watelse, cet être malheureux et renfrogné ? Si tel était le cas, comme il devait l'aimer...Une pointe de jalousie naquit envers cette femme aimée avec autant de ferveur...Mais la Blonde ne put réfléchir davantage à ce goût amer qui venait de lui piquer la bouche parce que le Paon revenait et étalait devant ses yeux, quelques bracelets...

Le contenu de la première boite ne correspondait absolument pas à ce qu'elle désirait et elle secoua la tête négativement en les regardant.
Dans la seconde boite, on s'approchait déjà plus de son désir avoué.
Elle saisit les deux premiers, les regarda sous toutes leurs coutures, les passa à son bras qu'il tendit, replia, observa, fit tourner, regarda encore pour finalement ôter les parures.

Non !
Ce n'est pas ce que je désire...la taille, oui mais...Non, je n'aime pas.
En reposant les bracelets, elle tendit un peu le cou et pointa le dernier bijou de son index ganté.
Et celui-ci ?
Celui-là lui paraissait plus élégant, plus harmonieux, plus...beau.
J'aimerais le voir...
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Watelse
La garce blonde se révélait fine bouche et de sa petite moue, ne daignait qu'un regard peu satisfait sur les différents bracelets. Voilà une attitude qui ne plaisait guère au Maitre, même s'il était familier de ces vilaines manies chez les clientes fortunées.

Il s'efforçait d'éviter de porter ses yeux sur le dernier bracelet. Pourquoi l'avait-il amener? N'aurait-il pas du le laisser dans l'arrière salle? Sans enthousiasme, à la demande de la Volvent, il décrocha le bijou de son écrin et le fit luire à la lumière venant de la fenêtre.


Celui-ci...

Watelse ravala une bouffée d'amertume.

...Il plait à celles qui ne devraient pas plaire... Tout à fait pour vous.

Il lui prit le poignet, de cette manière délicate acquise par ses trente années à servir les femelles coquettes. Le fermoir représentait deux fins oiseaux enroulant leur ailes l'une sur l'autre. Et le Maitre retint un soupir à la vue de cette trouvaille watelesque:

Plus d'un mois pour le concevoir, et un autre pour le réaliser... Jamais porté.

Il passa son doigt sur le devant du bracelet. Lisse sur la partie pleine, martelé sur les bords avec raffinement .

La largeur de ce bracelet permettrait le dessin de vos insignes... Peut-être raccourcir l'ovale pour l'ajuster à votre poignet.

Watelse le reconnut plus fin que celui de ... Lassitude soudaine causée par une remonté de souvenirs douloureux. Il effleura de l'index deux initiales à l'intérieur de l'objet d'art. Il n'aurait jamais du le garder. Il reprit, un peu plus tonique, par une petite pique sarcastique:

Enfin, si Votre Préciosité reconnait en cet ouvrage un semblant d'originalité s'approchant de son propre désir...
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Della
Etait-ce une ombre qu'elle crut discerner dans le regard de Watelse alors qu'il lui passait le bracelet au poignet avec des gestes délicats ?
Il aurait du être fier, pourtant, de ce travail. Le bijou était absolument exquis de finesse et de recherche. L'on sentait la passion de l'artiste réalisant cette oeuvre, comme un amour qui...Un amour ?
Della releva les yeux sur l'orfèvre, cherchant une réponse muette à l'idée saugrenue qui venait de lui traverser l'esprit. Mais Watelse était lui-même et déjà son regard à lui était redevenu celui de l'homme amer.
D'ailleurs, le ton sur lequel il lâcha ses dernières paroles ne laissaient pas présager qu'il s'attarderait sur la genèse de cet objet tellement merveilleux.

Mais Della, elle, se sentait moins en forme du coup, pour continuer la joute verbale, quelque peu décontenancée par ce qu'elle était à peu près certaine d'avoir deviné.
Elle ouvrit la bouche, une première fois, voulant poser "la" question mais elle se retint, décidant que cela ne servait à rien de réveiller plus encore certaines choses qui devaient restés endormies.
Une deuxième fois, elle s'apprêta à répondre, en laissant à son tour une pique volvanesque du genre : "Oui, il n'est pas mal, ce bracelet..."
Mais elle changea son fusil (ou son épée) d'épaule et d'une voix qu'elle voulait neutre, elle donna sa réponse.


Ce bijou est superbe, Maître Watelse, je...je serais honorée si vous acceptiez de me le vendre...Elle tenta un petit sourire...Bien sûr, après les quelques modifications...la gravure et l'adaptation à mon poignet.
Elle ne pensa même pas au prix. Ce n'était guère d'importance, à dire vrai, elle avait les moyens assurés. Mais il lui semblait qu'un si bel objet, chargé sans doute du passé de Watelse serait enlaidi si on le marchandait.
A moins qu'elle ne fasse fausse route sur ses suppositions et que son côté "fleur bleue" si rare à faire surface ne l'ait complètement égarée sur une fausse route...Qui sait ? Avec Watelse, tout était possible...

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