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Mariage d'Anne de Culan et d'Homme des Bois

homme_des_bois
Le baron reconnait sans peine Marie-Alice Alterac. C'est avec elle que travaillait Mentaig au secretariat d'Etat. Elle ne lui en a jamais dit que du bien. Quand il vivait en Berry, il ne prisait guère les "Parisiens". Longtemps il a lutté contre l'emprise croissante de Paris sur son beau duché. Tout cela lui parait si loin et si vain, vu de Vienne. Le Berry a connu bien pire ces dernières années que l'empreinte du PARS.

Norf ! Je vois double !

HdB se frotte les yeux. Il ne s'habituera jamais à la ressemblance parfaite des jumelles de Culan. Heureusement que l'une est en noir et l'autre en blanc ! Sinon il risquerait de se retrouver marié à la cadette.

Bonjour, damoiselle Blanche. Les nonnes vous ont laissée sortir sans trop grommeller ?


Il ne connaitra pas la reponse. La mère Wilgerforte le pousse vers l'autel. Il prend la main d'Anne pour la poser sur son bras. Elle est tendue comme toutes les jeunes filles au jour de leurs noces.

Mes très chers frères, mes très chères sœurs... si nous sommes réunis aujourd'hui en ce jour sublime Anne et HdB le plus beau jour de leur vie de fils et fille du Très-Haut : le jour de leur union. Devant cet élan d’amour nous ne pouvons que nous émerveiller, car de tels sentiments qui lient deux êtres sont sans doute les plus beaux que le Seigneur nous ait donné. L’amour, l’amour d’une vie, d’une âme, d’une femme, d’un homme…

Ce n'est pas vraiment de l'amour que le baron éprouve pour la jeune fille. Ils en ont parlé tous les deux à coeur ouvert. Il l'aime à sa façon. Il l'a vu grandir et devenir une personne pleine de ressources. Il lui a demandé sa main pour la proteger. Elle est orpheline et son frere est mort. Le seul homme de la famille, son parrain Hugo, est retenu ailleurs. C'est à lui, Homme_des_bois, baron d'Aupic, que revient la responsabilité de veiller sur Anne et sur ses interets, bien mis à mal par la haine que lui voue son poilu de grand-oncle.

Il recite le confiteor a la demande de mère wilgerforte.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis vient le tour du credo. Hdb n'a jamais tant dit de prieres en si peu de temps.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN
Walan
Avec un haussement de sourcil, Walan avait observé l'arrivée de Blanche. Il avait parfois tendance à oublier qu'Anne avait une jumelle, d'autant plus que c'était la première fois qu'il rencontrait celle-ci et constatait de lui même la ressemblance flagrante entre les deux sœurs.

C'est en continuant de les observer, cherchant à déterminer les différences entre elles, qu'il suivit la procession jusqu'au chœur. Sans Repos interrompit néanmoins son examen discret alors que la cérémonie commençait, il écouta sérieusement celle-ci. Récitant les deux prières d'un air un peu habitué, il observait les deux mariés tandis que le mariage se déroulait.
Marie Alice
Marie suivit l'attroupement, regardant les personnes présentes. Le marié dont elle ne connaissait que le nom, Mentaïg étant du genre discrète sur tout ce qui touchait sa vie, Walan qu'elle avait rencontré à quelques reprises, un homme qu'elle n'avait jamais vu, une femme dont elle se demandait si c'était un des rares membres de la famille d'Anne car son visage lui était vaguement familier puis Blanche.

Silencieuse, elle s'installa et se mit à réciter les prières, reprenant son observation. Du couple tout d'abord, se demandant ce qu'il y avait entre cet homme mûr qui avait aimé sa tante et cette jeune fille . De l'amour? Ils n'en avaient ni l'un ni l'autre ni les gestes ni les regards. Du respect? Oui cela sans nul doute. De la confiance certainement. Etait-ce assez pour un mariage? Certainement oui. C'était des choses qui ne disparaissaient pas par une nuit de pleine lune.

Son regard se porta ensuite sur les autres personnes présentes. Blanche, dont on ne pouvait douter qu'elle soit la jumelle de le l'épousée et dont Marie avant entendu parlé, cherchant à se souvenir si elle était là lors du baptême.. Et là oui bien sûr... Terwagne, la compagne d'Hugoruth. Voilà pourquoi elle se souvenait du visage de la brune. Un court examen de Walan qui semblait raide comme la justice et si fermé, elle n'en avait pas garder un tel souvenir. Puis le dernier homme, mais non décidément lui, il lui était inconnu.

Elle revint sur la cérémonie pour la suite de celle-ci.

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Blanche_Anne
L’on mena tout ce beau monde à l’intérieur de l’édifice religieux, et Blanche n’eut guère le temps de répondre au sieur HdB, l’impénétrable fiancé de sa sœur, qui l’avait bien gentiment accueillit. Elle prit tout de même quelques secondes pour saluer tous les convives de la tête, et gratifier l’affable Terwagne d’un sourire et d’un « Bonjour, ma tante ». Elle n’avait point eu le plaisir de la voir beaucoup, mais assez tout de même pour se rappeler ses traits et la reconnaître rapidement.

Une fois dans l’église, les prières commencèrent, et la jeune novice récita les paroles cent fois prononcées. Elle profita de ce qu’elle n’ait pas à réfléchir sur ses dires pour observer les alentours, et surtout les visages de ses voisins.

Devant se tenaient les témoins. La richesse des atours, les armes savamment brodées sur les mantels ainsi que le port noble suggéraient un haut lignage. Blanche mit peu de temps à se questionner sur l’identité de ces deux personnes. Dans son couvent, elle s’était toujours arrangée pour se tenir au courant de la vie à l’extérieur, et en particulier de celle de sa sœur, bien évidemment.
Preuve d’une envie d’ailleurs, d’un besoin d’évasion de la part de la novice ? Certainement.

Toujours est-il qu’elle connaissait bien la tournure amicale qu’avaient prises les relations entre Dame Marie-Alice et sa sœur, tout autant que l’affection respectueuse et presque paternelle que le Sieur Walan prodiguait à Anne. Qui d’autres qu’eux pouvaient avoir accepté d’être témoins au mariage de sa sœur ?

Blanche avait pris place à la gauche de sa tante, un homme s’étant installé à la droite de cette dernière. Un inconnu, d’ailleurs, qui ne manquait pas de prestance, et dont la qualité de la livrée suggérait assez la noblesse de son rang.

La novice tâchait de rester discrète dans son examen. Combien de fois la Mère Abbesse lui avait reproché son regard insistant, transperçant ! C’est qu’elle était curieuse des choses et des gens, et point timide pour un sou.

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Terwagne
Dame de Thauvenay...

Quoi qu'elle en dirait plus tard, et quoi qu'elle puisse tenter de s'en convaincre elle-même, ces quelques syllabes prononcées par celui qui l'avait jadis retirée des griffes du poison avalé un soir de désespoir eurent sur elle un effet bien douloureux.

Le "Dame de Thauvenay" avait remplacé le "Terry", ou encore le "Tempête" chers à son coeur, ceux dont il l'affublait dans leurs conversations murmurées bien souvent, ceux qui précédaient presque toujours un sourire chez l'un des deux, ceux qui étaient le signe de leur complicité et de leur amour.

Inconsciemment, elle recroquevilla sa main sous celle de son accompagnateur d'un jour, cherchant son regard en espérant y trouver quelque chose à quoi se raccrocher pour cesser de penser au passé.

L'arrivée de Dame Marie-Alice, qu'elle se souvenait vaguement avoir croisée à plusieurs reprises en Berry, et ensuite l'arrivée de la jumelle d'Anne qu'elle n'avait guère rencontrée souvent elle non plus, lui donnèrent le change, et elle les salua avec respect pour la première et gratitude pour la seconde. Parce que oui, pour Anne, elle était heureuse de voir qu'un membre au moins de sa famille de sang était présent.

La cérémonie allait débuter, et tous pénétrèrent dans le lieu consacré, se plaçant comme l'exigeait la coutume...

Assise derrière Walan, la Dame de Thauvenay faisait un effort surhumain pour ne pas laisser ses yeux se poser sur cette nuque où jadis ses doigts s'étaient posés avec amour.

A sa gauche se trouvait l'autre fille de feus Valatar et Maryan, deux êtres que Terwagne avait aimés et appréciés plus qu'elle ne saurait le dire. La présence de la jeune fille provoquait en elle des envies de lui parler pour apprendre à la connaître, mais le lieu et la cérémonie qui allait débuter ne s'y prêtaient pas. A la sortie de l'office, peut-être trouverait-elle une occasion d'engager la conversation?

A sa droite était assis le sieur de Rouvray, à qui elle serait éternellement reconnaissante de lui avoir offert son soutient ce jour-là. Tous deux ne se connaissaient que depuis peu, mais il était une des rares personnes avec qui elle avait eu envie de communiquer et de sourire depuis son départ de Vienne.

Cet à cet instant que lui revint en mémoire le mouchoir blanc...

Discrètement, elle glissa sa main vers l'endroit où elle l'avait rangé avec soin, le prit, et alla ensuite le glisser dans celle de l'homme, avec douceur et quelques mots murmurés.


Je crains que vous n'ayez à présent plus de prétexte et moi non plus...

Un sourire qu'on aurait sans doute pu qualifier à la fois de timide et complice pourtant ponctua sa phrase, avant qu'elle n'entonne le confiteor et le credo, à la demande de l'officiante.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.




Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN
Kernos
Une pression plus forte sur son bras, des yeux troublés cherchant les siens, Kernos tenta d'adresser à la Demoiselle un regard rassurant ampli de chaleur, bien que depuis quelques temps, il doutait de parvenir à rassurer un coeur en proie aux tourments... Autrefois, il y arrivait, apaisant la tension ou la tristesse d'Axel par sa simple présence, une simple attention mais les derniers échanges avec son épouse le faisait douter profondément d'être un réconfort pour qui que ce soit. Il avait échouer à la consoler, échouer à être le soutien sans faille qu'il avait été pendant tout leur mariage et échouer à garder son amour, à l'heure où il en avait le plus besoin... Pourrait-il réussir à réconforter la Dame de Thauvenay en cet instant, juste avec son regard et la main posée sur la sienne? Il lui fallait essayer, c'était pour cette raison qu'il se tenait là.

Une nouvelle silhouette s'approcha du petit groupe, détournant le regard du Sire Rouvray de celui de la Demoiselle Méricourt, une surprise manifeste se dessina alors sur ses traits... Identique comme deux goutte d'eau... Des jumelles? Kernos ignorait que la jeune Anne avait une soeur jumelle, il ne pouvait en être autrement, la ressemblance était plus que troublante. Mais il n'eut pas le temps de se laisser d'avantage à d'autres spéculations, Mère Wilgeforte frappa dans ses mains, donnant l'envoie aux orges dont la musique s'éleva à travers la nef avant d'atteindre les fiancés et leurs invités. La cérémonie pouvait commencer, et tous entrèrent dans l'église, les futurs époux devant l'autel, les autres s'installant sur les bancs.

Assis aux côtés de la Demoiselle Terwagne, Kernos regardait la scène qui se déroulait devant lui, à combien de mariages avait-il assisté? Des dizaines, mais cela n'avait jamais atténué l'émotion que pareil union suscitait en lui: l'union de deux êtres, deux âmes reliées par un lien fort et profond... Oui, il avait un tempérament sentimental, mais rares étaient ceux qui sans doutaient ou avaient pu en être les témoins. Mais son attention fut distraite par le contact délicat d'un tissu que l'on glissait dans sa main. Son visage se tourna vers celui de sa voisine qui lui murmurait quelques mots, puis lui sourit d'une manière qui troubla légèrement le Seigneur de Glandage... Un prétexte, oui... il faudrait en trouver un nouveau pour se revoir, mais certainement qu'ils en trouveraient un nouveau bientôt, peut être juste le fait d'apprécier la compagnie de l'autre. Il lui rendit son sourire avant de se confesser à son tour.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Créateur notre Dieu. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis, il entama le Credo, en choeur avec les autres fidèles présents dans le saint édifice.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Il profita du léger silence pour murmurer à la Demoiselle dont il était, pour un jour, le chevalier servant.

Ceux ne sont pas les prétextes qui manquent pour chercher votre compagnie...

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nefer
Nefer s'était dépêchée, mais au moment de partir les enfants avaient faim. Un biberon rapide pour Adrien et du pain pour Héléne et hop... en route. Lorsqu'elle arrive devant l'église le mariage d'Anne était déjà commencé.
Elle entre discrètement, et s'installe derrière avec les enfants.
Nef arrive juste au moment du Crédo, elle l'entonne en chœur avec les autres
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN

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Wilgeforte
Wilgeforte fut satisfaite du suivi des fidèles présents. Elle laissa les personnes présentes profiter de ce moment de recueillement et se dirigea en attendant vers l'ambon. Là, elle feuilleta son Livres des Vertus jusqu'à trouver le passage cherché puis reprit la parole :

L'Amitié aristotélicienne, ce mouvement qui nous fait tendre vers le Très-Haut sans jamais pouvoir l'atteindre, est l'union spirituelle de tous les baptisés.
Et le mariage, en est l'une des manifestations les plus fortes car il unit étroitement un homme et une femme l'un à l'autre.

Les textes nous rappellent d'ailleurs que la finalité de l'homme et de la femme est de former un couple afin de pouvoir expérimenter le don d'amour fait par le Très-Haut aux Hommes, de perpétuer l'espèce et au-delà, de rendre hommage au Très-Haut car cette union prend racine en Lui-même :
    « Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
    Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu. »

    Hagiographie de saint Valentin
Le mariage est un événement triple : union de deux êtres, célébration de cette union dans l'Église et manifestation de la reconnaissance du couple envers le Très-Haut en choisissant de s'unir devant Lui.
Et ces enseignements édictés par Saint Valentin sont d'ailleurs le prolongement de ce qu'avait énoncé notre prophète Christos à une jeune fille qui ne savait quel parti prendre quant à son avenir avec un homme dont elle s'était éprise.
    « ... Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une fois que tu auras épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. »

    Vita de Christos, chapitre XIII
Les personnes désireuses de se marier doivent bien prendre conscience que ce sacrement est un engagement vis-à-vis de l'être auquel on désire se lier mais également vis-à-vis du Très-Haut et que ce serment est par nature et par principe éternel. On ne peut pas revenir en arrière comme l'on change d'avis, on ne peut pas le remettre en cause comme l'on rompt un contrat, on ne peut le marchander comme s'il s'agissait d'une tractation commerciale.
Oui, le mariage est un acte indéfectible ; c'est là que réside sa contrainte mais aussi son sens et sa beauté.

Les orgues jouèrent une mélodie douce et pénétrante, un silence se fit dans l’église...

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Thiberian
Thiberian n'avait pas été invité mais avait tout de même décidé de venir observer la jeune Anne de Culan épousailler un homme qu'il n'avait rencontré qu'une fois ou deux et qui ne devais même plus se souvenir de lui...sur le chemin de l'église il eut un sourire à la pensée qu'elle devrait jurer fidélité et bien d'autres choses à cet hommes, non pas qu'elle n'était point fidèle...loin, très loin de là...mais l'idée simple de la voir jurer quoi que ce soit à un homme lui donnait une envie irrépressible de sourire, voila qui deviendrais très probablement l'objet de ses prochains quolibets pour taquiner la jeune noble...

Ses jambes avaient tellement l'habitude de faire le trajet de la garnison à l'église qu'il n'avais, désormais, plus besoin de se concentrer sur la route car elles le menèrent à bon port aussi surement qu'une bonne monture de sang pur.
Méfiant, il colla son oreille contre les panneaux de bois composant les grandes portes et entendit le vrombissement d'un orgue...il sourit alors largement et profita alors du vacarme de l'instrument afin de poussa la porte grinçante sans éveiller l'attention de quiconque...il serait bien resté, comme à son habitude, adossé nonchalamment contre l'un de piliers de l'église mais il savait la jeune fille...bientôt femme, très attachée a des notions tels que le respect et d'autant plus dans le lieu de culte, il trouva donc un banc non occupé à l'arrière et s'y installa tout en écoutant la suite de la cérémonie.

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homme_des_bois
La mère Wilgerforte reprend la parole après un instant de silence. Elle lit un extrait du livre dse vertus, que Hdb n'a jamais beaucoup pratiqué. Il écoute. Debout à coté de lui Anne écoute aussi. Elle connait bien mieux le Livre que lui. Son frère était éveque. Quand il vivait à plein temps à l'hotel de Culan, il entendait parfois les conversations des deux enfants, le garçon déja dédié à Aristote, la fillette toujours à poser dse questions à son ainé.

Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.


Et le bonheur qu'il ressent lui en ce moment, il est divin aussi ? sans doute puisque la mère Wilgerforte le dit. Cependant Hdb ne peut affirmer qu'il est amoureux d'Anne et il est certain qu'elle ne l'est pas de lui. Cela viendra plus tard, il en est sur. Le mariage leur donnera a tous deux la capacité de s'aimer d'amour. En vivant aupres d'Anne, en passant le reste de ses jours à l'aider dans sa lutte contre le monstre qui la torture, et qui fut autrefois son ami, le baron rachetera sa faute envers Valatar. Sa gratitude envers la jeune fille qui lui a permis d'accéder à cette seconde chance est immense. Pour cela, il l'aimera.
Et elle ? Il contemple ce profil offert, ce petit menton volontaire, ces joues au velouté d'enfance, cet air sérieux qu'elle arbore toujours dans les grands moments et meme dans les autres.

Elle l'aimera, la vie y pourvoira.
Anne de Culan
Le grincement des gonds trouant les envolées des orgues, les fragiles murmures échangés, les bruissements des tissus froissés dans les plus légers mouvements, tout parvenait à Anne, à son ouïe exacerbée par la solennité de l'instant. Elle absorbait le moindre son, ses nerfs s'agaçaient du ronflement d'un tuyau d'orgue mal réglé, du craquement d'un banc.

Elle attendait.

Il manquait tant de monde, à ce mariage ! Ses parents, son frère, son parrain... Tous auraient dû être là. En toute bonne logique, l'homme debout à côté d'elle n'aurait pas dû être celui-là.


L'Amitié aristotélicienne, ce mouvement qui nous fait tendre vers le Très-Haut sans jamais pouvoir l'atteindre, est l'union spirituelle de tous les baptisés.
Et le mariage, en est l'une des manifestations les plus fortes car il unit étroitement un homme et une femme l'un à l'autre.


A son insu, Anne s'imprégnait des paroles de Mère Wilgeforte. Elle n'avait pas le temps de méditer sur tout ce qu'elles impliquaient, tout lui semblait aller trop vite.

Les textes nous rappellent d'ailleurs que la finalité de l'homme et de la femme est de former un couple afin de pouvoir expérimenter le don d'amour fait par le Très-Haut aux Hommes, de perpétuer l'espèce et au-delà, de rendre hommage au Très-Haut car cette union prend racine en Lui-même

A cette implication du mariage non plus elle n'avait pas voulu réfléchir. Messire Walan et Dame Nefertianne avaient tenté de la mettre en garde, le soir où elle leur avait fait part de son projet de mariage. D'un sobre et sec "je sais", elle avait coupé court à toute velléité d'explication. Elle ne doutait point que cela l'eût gênée.
Maintenant qu'elle était au pied du mur, elle accusa réception du message de Mère Wilgeforte d'un battement de cil, et d'un regard coulé en biais vers son fiancé. Il était beaucoup plus grand qu'elle, solide, calme, rassurant. Elle l'aimait bien. Était-ce suffisant ? Serait-ce suffisant ?


... Oui, le mariage est un acte indéfectible ; c'est là que réside sa contrainte mais aussi son sens et sa beauté.

Les orgues reprirent. Elles emplissaient le silence sans le troubler, proposaient leurs notes comme support de la pensée. Une contrainte ? Est-ce une contrainte, ce qu'on accepte librement ? Anne se tourna encore - oh ! à peine - pour regarder HdB. Elle se sentit enveloppée dans son regard brun, comme d'un manteau, d'une armure.

Anne commençait à percevoir l'insondable mystère du mariage. Loin de l'effrayer, la révélation soudaine que l'amour est une construction jamais achevée la réconforta. Le petit visage se leva franchement vers celui de HdB, et lui offrit un lumineux sourire.
Wilgeforte
Wilgeforte eut un chaleureux sourire à la touchante émotion de deux fiancés.
Elle reprit :


Mes enfants, vous avez écouté la parole de Dieu qui a révélé aux hommes le sens de l'amour et du mariage. Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contraintes ? Êtes vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

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homme_des_bois
Anne lui sourit. Il prend à HdB l'envie de la serrer dans ses bras et de l'emporter loin de tout, en un lieu où plus rien ne pourra lui faire de mal.

Mes enfants, vous avez écouté la parole de Dieu qui a révélé aux hommes le sens de l'amour et du mariage. Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contraintes ? Êtes vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

Le baron d'Aupic tourne un peu la tête vers la mère Wilgerforte. Mais c'est Anne qu'il regarde quand il répond de sa voix calme qui porte dans toute l'église.

C'est librement et sans contrainte que je m'engage envers Anne ici présente. Je suis prêt à l'aimer, lui etre fidele et la protéger en toute circonstance jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Il sourit à son tour. Sa main esquisse un geste, prête à saisir celle d'Anne dès qu'il en recevra l'autorisation.
Blanche_Anne
Du mouvement à sa droite. Blanche jeta un rapide coup d’œil, et en conclut que sa tante s’était fiancée récemment, ou bien que le sieur à sa droite était un ami de longue date que Blanche ne connaissait pas encore. La complicité se ressentait si fort chez ces deux êtres qu’il ne pouvait en être autrement.
La jeune fille se promit de mener l’enquête à la sortie de l’église.

Blanche laissa vaquer ses pensées tandis que la vicaire officiait. Aussi curieux que cela puisse sembler, les citations de textes sacrés ne l’intéressaient pas, n’en connaissant que trop le caractère hypocrite.

Il était coutume, chez les bonnes gens, de citer Les Textes lors de grands évènements, pour se donner heureuse conscience. Pour autant, chacun savait ce qu’il fallait en penser. Il y avait belles lurettes que le mariage ne se faisait plus par « Amitié Aristotélicienne ». Non plus que le baptême se faisait par pure foi et pieuse moralité.
L’on naissait, l’on se faisait baptiser, l’on apprenait les exigences de sa caste, l’on s’éduquait comme on pouvait, l’on se mariait, l’on procréait, l’on se pliait à sa destinée, l’on mourait. Point barre. Ainsi allaient les choses, et point n’étaient nombreuses les personnes se faisant réflexions profondes de toutes ces choses de la vie. C’était la vie, et c’était tout.

Froncement de sourcils. Blanche se signa. Il faudrait qu’elle se confesse à la Mère Abbesse, en rentrant au couvent. Ses pensées viraient de plus en plus au blasphème.
Les orgues chantaient, et la novice abaissa ses paupières sur ses yeux sombres. Comme il était doux de se laisser bercer par charmante mélodie ! Encore une chose qui lui manquait terriblement au couvent, où le silence constant était de mise.

Une boule de révolte se coinça au fond de sa gorge. Comment pouvait-on proscrire chose si magnifique que l’art musical ? Ne pouvait-on honorer le Seigneur et aimer la musique en même temps ? Pourquoi les doctrines religieuses s’imprégnaient-elles de tant de stupidité, parfois ?

L’on passait à l’échange de vœux, et Blanche se signa encore, relevant dans le même temps ses fines paupières. Elle fixait sa sœur, et se faisait le vœu secret, de son côté, mélange d’espoir fol et de promesse muette, de ne la plus quitter.

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Anne de Culan
HdB répondit au sourire d'Anne par un autre sourire, si chaleureux qu'elle eut envie de lui sauter au cou. Mais ça ne se faisait pas, surtout dans une église, surtout en un instant si solennel. Mère n'aurait pas aimé. Il avait au coin des yeux de fines rides, qui se creusaient quand il souriait. Dans la masse brune de sa chevelure se distinguaient quelques fils blancs, qui scintillaient dans la lumière généreuse du chœur. Vieux ? Anne avait toujours dit qu'elle n'épouserait pas un jouvenceau. "Un vieux, noble, pas trop gentil", expliquait-elle à qui lui posait la question, "parce que comme ça on ne pleure pas trop longtemps quand il est mort". Et elle ajoutait : "Je ne veux pas pleurer tout le temps comme Mère".
Pourquoi avait-il fallu que le soleil jouât dans les cheveux de HdB à ce moment ? Les fils blancs lui rappelaient que le baron d'Aupic avait déjà longtemps vécu.

Elle se retourna brièvement, pour chercher le regard de Messire Walan, n'alla pas au bout de son geste. Quelle importance ? "Rien n'est plus certain que la mort, et rien moins que l'instant d'ycelle", avait coutume de dire le Père Comis. Rien ne disait que le Très-haut ne la rappellerait pas à Lui avant HdB. Il avait bien rappelé Gabriel, Père, Mère...
Une ombre mauve cerna ses paupières, sa lèvre frémit.
Dans son mouvement avorté, elle vit Dame Marie-Alice, juste derrière elle, attentive. Elle avait connu les deuils, elle aussi. Qui n'en avait pas connu ?


Mes enfants, vous avez écouté la parole de Dieu qui a révélé aux hommes le sens de l'amour et du mariage. Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contraintes ? Êtes vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

Anne se figea. Au mariage de Messire Thiberian, quelques jours plus tôt, Mère Wilgeforte avait parlé de responsabilités d'époux et de parents. Cette fois, elle n'évoquait pas, même à mots couverts, la venue d'enfants, et Anne lui en sut gré.

C'est librement et sans contrainte que je m'engage envers Anne ici présente. Je suis prêt à l'aimer, lui etre fidele et la protéger en toute circonstance jusqu'à ce que la mort nous sépare.


La voix de HdB sonnait haut et clair, sous la voûte de l'église désertée par les orgues. Il la regardait, toujours souriant, toujours calme, rassurant. L'image-même de la stabilité, de la confiance.
Anne prit son temps pour répondre. Non qu'elle hésitât. Il n'était plus temps d'hésiter. Elle voulait simplement s'engager totalement. Elle se retourna vers l'assistance, ses yeux se posèrent tour à tour sur Terwagne, puis Kernos, Nefertianne, qui gardait ses enfants contre elle, Thiberian assis tout au fond de l'église, en retrait ; elle revint à Walan, Marie-Alice. Elle sourit à sa sœur, dont il lui semblait deviner et partager les pensées, tant elle se sentait portée par son regard, leva enfin la tête vers HdB.


Moi, Anne-Blanche Cornedrue d'Ambroise de Culan, m'engage librement et sans contraintes, devant le Très-Haut et en Sa maison, envers Homme_des_bois. Je promets de l'aimer, l'assister, lui être fidèle jusqu'à ce que la mort nous sépare.
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