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Mariage d'Anne de Culan et d'Homme des Bois

Wilgeforte
Wilgeforte eut un sourire chaleureux pour les deux fiancés. Elle poursuivit et les interrogea à nouveau :

Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ?

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Walan
Walan avait écouté les paroles de Wilgeforte d'un air attentif, ne pouvant empêcher le passage éphémère d'une moue affligée sur ses lèvres tandis qu'il l'entendait parler de don d'amour et de toute la profondeur du mariage. Sans Repos n'espérait plus guère de tout ceci pour lui-même, tout en pourtant s'y accrochant encore par les quelques fils de Foi qui n'avaient pas encore été tranchés par les deuils trop nombreux ou les espoirs déçus.

Une première fois, il vit Anne amorcer un mouvement pour le regarder, geste qu'elle n'acheva pas. Cherchait elle un soutien ? Une confirmation que ce qu'elle faisait n'était pas une erreur au moment même où ils allaient prononcer leurs vœux ? A en voir le sourire d'HdB, qui apparemment lui était rendu, le vicomte d'Ancelle en doutait un peu. Quoi d'autre alors ?
A nouveau elle se retourna, pour de bon cette fois, observant l'assemblée. Un léger acquiescement de tête, un très fin sourire -à peine un étirement des lèvres-, voilà ce qu'elle vit de Walan tandis qu'elle le regardait. Il aurait préféré la voir faire un mariage avec un jeune homme de son âge, portée par les sentiments plutôt que la raison, et il le lui avait dit. Mais elle avait fait son choix. Comprendrait-elle par son geste presque imperceptible qu'il acceptait ce choix et toutes ses implications ? Percevrait-elle que parmi ces implications, il renonçait pour une bonne partie aux responsabilités qu'il se sentait envers elle et les transmettait à celui qui était en train de devenir son mari ? Ces responsabilités qui, alors même que Walan ne s'en rendait lui même guère compte, n'étaient guère éloignées de celles d'un père sans qu'il n'ait pris aucun des droits qui allaient avec.
Sans Repos était convaincu que oui, et c'est pourquoi il se contenta de ce geste infime avant qu'elle ne prenne la parole à son tour.
Terwagne
La cérémonie se poursuivait, semblable ou presque à tant d'autres cérémonies de mariage auxquelles elle avait assisté, et pourtant cette union-ci était tellement différente de toutes les autres dont elle avait été le témoin passif ou encore actif lorsqu'elle-même était diaconesse en Berry.

Ici, point d'amour passionné, point de perte de raison, point de sentiments qui risquaient de n'être qu'éphémères et destructeurs à la fin, aucun des deux ne souffriraient donc de déception, et c'était peut-être cela le secret d'une union réussie : tout baser sur la raison et la sagesse et non sur les battements de coeur et de peau.

Sa main se crispa à nouveau alors que des souvenirs de sa vie à elle refaisaient surface, de cette première union dont le Très-Haut n'avait pas voulu puisqu'il avait rappelé Zeltraveller auprès de lui, de la douleur et de la colère qui avaient été siennes, de la demande en mariage de Hugoruth, du bijou qu'il avait placé à son cou ce jour-là, de...

Le bijou!

Brusquement, elle lâcha le bras de celui qui devait sans aucun doute percevoir sa nervosité sans un regard ni un mot et monta poser sa main sur le collier qu'elle n'avait toujours pas réussi à ôter depuis la rupture, pas même au cours des jours heureux avec Walan.

C'était étrange, au fond, que même en commençant une nouvelle histoire en laquelle elle avait eu l'intime conviction de croire, elle n'aie pas été capable de tourner totalement la page Hugoruth.

Pourquoi?

Que lui avait-il fait pour la marquer autant dans son âme et dans sa chair? Parce que oui, certains jours elle avait l'impression de souffrir non pas uniquement dans son coeur, mais également physiquement.

Et là, soudain, ce fut le cas... Une impression de brûlure, d'étouffement, de ceinture de feu autour de sa gorge, à l'endroit exact où le ruban de soie rouge soutenant le pendentif de la famille Cornedrue frôlait sa peau.

Si elle en avait été capable, elle l'aurait arraché dans un geste d'urgence, mais elle ne l'était pas. Ses doigts se glissèrent entre sa peau et le lien, tandis qu'elle mordait sa lèvre comme quelqu'un qui tente de retenir un sanglot de douleur.
Kernos
La cérémonie suivait son cours sous le regard attentif de Kernos, bien que son regard s'égarait de temps à autre du côté de sa voisine... Qu'il est douloureux d'entendre parler d'amour et d'engagement, quand l'on a perdu ou que l'on s'apprête à le perdre. En cela, le Sire de Glandage et la Dame de Thauvenay étaient proches, bien que la demoiselle avait sans aucun doute d'avantage de blessures en son coeur que lui-même. Les paroles de Mère Wilgeforte raisonnaient à ses oreilles, comme des reproches envers ce qu'il s'apprêtait à faire avec son épouse, rompre leur serment devant le Très-Haut, renoncer à cet amour qui les unissaient, renoncer au dessein Divin... Oui... c'est cela qu'ils allaient faire, mais Kernos ne craignait point la sanction du Tout Puissant car cette décision, c'était guider par ce même amour qui l'avait pris. Oui, par amour d'Axel il renonçait à elle, à partager sa vie, ses joies, ses peines, parce qu'elle ne pouvait vivre heureuse à ses côtés, il préférait sacrifier ses sentiments pour qu'elle puisse être libre et connaître une existence meilleure loin de cette prison que leur union était devenue à ses yeux.

Dieu le comprendrait, Lui savait ce qu'était l'Amour véritable... peu importait le regard et le jugement des hommes. Mais ce n'est pas pour autant que cette décision, même emplie d'amour et de raison, était simple à vivre et qu'il n'en souffrait pas. Se tenir à cette décision, repousser sa passion égoïste, ses désirs était une lutte de tous les instants, encore plus en cet instant où la religieuse rappelait aux deux fiancées ce qu'était l'amour et l'enjeu du mariage.

Mais Kernos n'eut pas le loisir de se morfondre d'avantage sur sa propre condition, car il sentit l'étreinte de la demoiselle Méricourt se desserrer de son bras. Instinctivement, il se tourna vers elle, craignant que ces mots aient réveillé les souffrances auxquelles elle essayait d'échapper. Il ne s'était pas trompé, et son coeur se serra en la voyant ainsi en proie à la détresse. Il se pencha aussitôt vers elle, prenant appuis de son bras droit sur le dossier du banc, son regard trahissant une inquiétude profonde pour elle. Ses yeux allèrent du pendentif qui semblait source de son trouble à son visage avant de murmurer d'un ton apaisant et emprunt de force.


Terwagne, n'ayez crainte, vous n'êtes pas seule pour affronter cela, je suis à vos côtés pour vous soutenir... Si cela vous est trop insupportable, nous pouvons sortir. Puis reportant un instant ses yeux sur le pendentif, il ajouta hésitant et un peu gêné, se doutant que celui-ci devait avoir une grande importance pour elle. Si ce collier vous gêne... je peux vous aider à le retirer.

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homme_des_bois
Anne s'est retournée à demi avant de répondre à son tour. Hdb fait comme elle. Il y a là celle dont il a fait sa vassale, voici bien des années. Elle semble très émue. Son chevalier servant se penche a son oreille et murmure quelque chose.
Les yeux du baron d'Aupic vont de sa presque épouse à ceux qu'elle regarde. Il voudrait bien comprendre ce qui se passe dans cette petite tête et pourquoi elle parait soudain sur le point de pleurer quand elle regarde son témoin. Il sait qu'Anne va souvent à Paris, mais ignore tout de ses activités là-bas. Anne n'est pas du genre à s'épancher, lui n'a pas l'habitude de questionner. Il a passé trop de temps au couvent, trop peu à l'hotel de Culan. Il ne se sent pas le droit de poser des questions.
Son témoin à lui hoche la tête et sourit. Blanche se signe.
L'instant s'éternise. Hdb se demande si Anne ne va pas reculer au dernier moment. Elle est jeune, il est à l'automne de sa vie. Il en a aimé une autre, elle ne sait rien du malheur d'aimer.
Déja il se résigne. Il retournera au couvent. Le père abbé lui fera les gros yeux et le laissera rentrer, pauvre fou qu'il est d'avoir voulu racheter la rupture de sa promesse par ce mariage.


Moi, Anne-Blanche Cornedrue d'Ambroise de Culan, m'engage librement et sans contraintes, devant le Très-Haut et en Sa maison, envers Homme_des_bois. Je promets de l'aimer, l'assister, lui être fidèle jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Elle a parlé d'une voix claire en le regardant droit dans les yeux. Il sait qu'elle tiendra cette promeses.

Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ?


HdB répond très vite sans réfléchir davantage.

C'est pour toute ma vie que je promets fidélité à Anne. J'accepte la responsabilité d'époux et de père.

Cocasse... Il veut protéger Anne de toutes ses forces. Il ne parvient pas a l'imaginer mère. Plus tard, peut-etre.
Wilgeforte
Suite au discret signe de menton de la Sicilienne, un enfant de chœur apporta les alliances d'or sur un coussin de velours rouge sang. L'émotion dans laquelle l'assistance fut plongée était palpable.
L'enfant de chœur arriva à l'autel et s'agenouilla humblement, portant les alliances par-dessus sa tête. Wilgeforte traça trois signes de croix au-dessus du coussin avant de prononcer la formule rituelle de bénédiction des alliances :


Seigneur, Dieu tout-puissant, bénissez l’anneau d’or
De ces nouveaux époux dont l’âme et dont le corps,
Régénérés jadis par l’eau fraîche et le sel,
S’unissent en cette heure au pied de votre autel.
Solide, il est d’un pur métal, il est pesant,
Il est massif, sans alliage et cependant
Le doigt le portera sans s’en apercevoir
Du soir jusqu’au matin et du matin au soir,
Tant il sera conforme à sa puissance intime.
Son cercle régulier dans le derme s’imprime
Sans le blesser, ni le froisser, et la phalange,
S’amincissant sous la pression de cette bande,
Sans perdre de sa force ou de sa grâce agile,
Prend la forme arrondie et maigrit et s’effile.
Ainsi l’amour, Seigneur, que ce symbole enferme,
Sans recommencement ici-bas et sans terme,
Sera, si vous daignez le bénir à son tour,
Résistant comme l’or, solide et sans détour,
Sans alliage et sans mélange, et si léger,
Que l’âme s’y trouvant mêlée sans y songer,
Gardera sa divine et ravissante empreinte.
En ignorant de quels liens elle est étreinte.

Un grand silence régnait dans l’église.
Wilgeforte, jubilant à l'idée de passer au moment de la cérémonie qu'elle préférait, prit une grande respiration avant de clamer d'une voix à faire trembler les murs de Jericho :


Anne de Culan et Homme des Bois sont sur le point d'échanger leurs vœux.
Si quelqu’un doit s’opposer à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais !

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Anne de Culan
Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ?


Et voilà... Il fallait bien qu'elle en parle, c'était dans le rituel. HdB répondit si vite qu'Anne ne put s'interdire un petit froncement de sourcils. La responsabilité d'époux, ils en avaient parlé, ils étaient d'accord. La responsabilité de parents... Ma foi, elle se sentait bien jeune encore pour avoir des enfants. Le petit Philippe-Levan suffisait amplement à ses instincts maternels. Lui, au moins, elle n'avait pas eu la peine de le faire. On verrait bien.
A son tour, elle prononça la formule d'engagement.


Je promets fidélité à Homme_des_bois. J'accepte la responsabilité d'épouse et de mère.

Elle faillit pouffer comme une enfant espiègle. "Maigre comme un chat écorché", disait Mère. Il faudrait qu'elle prenne un peu de formes avant de songer à être mère.

Un enfant présenta les alliances à Mère Wilgeforte. Dans le silence recueilli de l'église, elle les bénit. Anne ne se souvenait pas avoir jamais entendu ce poème. Sans doute avait-elle l'esprit ailleurs lors des mariages auxquels elle avait pu assister par le passé.

Elle sursauta soudain. L'officiante avait hurlé.


Si quelqu’un doit s’opposer à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais !


La seule personne qui aurait eu tout intérêt à s'y opposer n'était pas là, le Très-haut en soit loué. Anne chassa incontinent de son esprit l'image de son grand-oncle. Elle ne l'avait pas vu depuis qu'en Place d'Aristote il s'était gaussé de la mort de son frère, appuyé par le sorcier Horvy.

En un geste instinctif, elle prit la main de HdB, tendue vers elle.
Wilgeforte
Seul le silence lui ayant répondu, Wilgeforte continua et demanda à la future mariée :

Anne-Blanche de Culan, voulez vous prendre pour époux Homme des Bois, ici présent ?

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Anne de Culan
Quelques interminables secondes, pendant lesquelles chacun retint sa respiration.

Anne ne quittait plus des yeux HdB. Mère Wilgeforte laissa sa voix redescendre à un volume normal pour demander :


Anne-Blanche de Culan, voulez vous prendre pour époux Homme des Bois, ici présent ?


On y était. En un éclair, toutes ses tergiversations des semaines précédentes lui repassèrent en mémoire.

Oui.


Ce fut un "oui" tranquille, prononcé comme une évidence. Oui, elle le voulait. Oui, elle voulait prendre HdB pour époux. Sa gorge se serra. Mais ça n'avait plus d'importance, désormais : le mot était prononcé.
Terwagne
Ses doigts glissés comme une barrière qu'elle aurait voulue d'insensibilité entre elle et l'objet responsable de son trouble, elle s'était soudain et brusquement enfermée dans une espèce de bulle où plus rien d'autre ne lui parvenait, que cette brûlure imaginaire et pourtant réellement douloureuse sur sa peau.

Sa peau... Celle où il avait jadis posés ses doigts et ses lèvres, celle qu'elle avait voulu lui offrir, celle à qui sa présence et sa chaleur avaient si cruellement manqué au départ et manquaient encore quelques fois, sans qu'elle en aie même conscience, la laissant triste et malheureuse suite à un mot ou un geste de la part d'un autre.

Pour l'heure, loin de tout ce qui se produisait dans cette chapelle, elle avait l'impression étrange que le temps s'était suspendu pour prolonger indéfiniment son agonie.

Car oui, elle finirait par en mourir, cela n'était pas possible autrement.

Malgré les quelques instants de répit parfois, les rêves illusoires de bonheur ailleurs qu'avec lui qu'il lui était arrivé de faire, elle savait que jamais plus elle ne serait réellement vivante, puisqu'il avait emporté une partie de son coeur à tout jamais, et que sans ce morceau elle pouvait au mieux survivre quelques temps.

Le visage se penchant soudain devant elle la fit reculer d'un bond sur son siège, surprise.

Retour brutal à la réalité, moment d'hésitation comme si elle avait du mal à reconnaitre les traits de celui qui la regarde, ses lèvres s'ouvrent finalement, cherchant l'air, ne comprenant pas de suite que ses mots s'adressent à elle ni leur raison.

Moment de flottement entre le présent et ses idées précédentes, elle n'est totalement consciente de ce que son accompagnateur lui murmure que lorsqu'il fait allusion au collier... Nouveau recul, et enfin un son bref et glacial, presqu'un cri lui semble-t-il, s'échappe de son souffle retrouvé.


Non!

Fort heureusement celui-ci n'a pas du être assez volumineux pour que les futurs mariés et l'officiante ne l'entendent.

Blêmissant, les mâchoires crispées, elle ajoute - avec dans la voix la violence d'une mère voulant protéger son enfant d'une personne étrangère :


Je ne veux pas qu'on y touche!!!!!
Kernos
Brutale, soudaine, telle fut la réaction de la Demoiselle Mericourt, faisant légèrement reculer le Sire de Glandage sous le coup de la surprise. Un mur s'était soudainement dressé face à lui, comme il y a quelques mois, blessure encore cuisante et encore brûlante dans l'âme de Kernos, que les propos et le ton de Terwagne avaient ravivé... lui rappelant une autre scène, d'autres mots prononcées de la même manière qui venaient raisonner à ses oreilles encore une fois.

*NON!!!!!!!!!!!!!!!! VAS T'EN!!!!!!!!!! QUITTE CES LIEUX !!!!!!!!! JE N'AI PAS BESOIN DE TOI !!!!!! NOUS N'AVONS PLUS BESOIN DE TOI TOUT EST FINI TOUT PARS PARS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!*

Ces mots traversant la porte close entre sa femme et lui, cette voix d'une femme blessée, déchirée... Jamais il ne les avait oublié, tout comme cette porte qui était restée fermée entre Axel et lui, lui interdisant de rejoindre celle qu'il aimait, et de pleurer avec elle leur enfant perdu... ce garçon dont il n'avait jamais vu le visage, et encore moins serrer contre lui... Rejet, colère, solitude, souffrance, il retrouvait tout cela dans la réaction de la Dame de Thauvenay qui se cramponnait à son pendentif comme Axel s'était accrochée au corps de Nathanaël.

Il ferma les yeux un instant et inspira profondément par le nez. La souffrance était là, prête à l'envahir de nouveau, à le déchirer et à le détruire, comme elle l'avait fait durant ces mois de réclusion à Glandage. Non, il s'y refusait... plus jamais ça, plus jamais s'abandonner à cette tourmente qui lui avait fait perdre à jamais la femme qu'il aimait... Il la rejeta, la repoussa encore et encore loin de ses pensées, loin de lui... Il se l'était juré.

Ses yeux s'ouvrirent à nouveau. Devant, les deux fiancés et leurs témoins lui tournaient le dos. Son regard s'égara quelques instants sur l'alliance qui ornait encore son doigt, il la caressa quelques secondes avant de se tourner vers sa voisine, prenant cette fois la précaution de ne pas se pencher vers elle. Un animal acculé et blessé, il ne pouvait que trop la comprendre, montrant les crocs et prête à mordre la main amicale qui tentait de la secourir, non par cruauté ou par méchanceté, simplement par instinct de survie, par crainte... Il s'adressa à elle dans un murmure.


Je suis désolé, je ne voulais pas vous blesser, ni toucher à votre bien... Pardonnez moi de ma bêtise, j'aurai dû comprendre.

Pas de colère, pas de méfiance, ni de reproches, pas trace non plus de compassion ou de gentillesse excessives dans sa voix, juste de la compréhension et de la sincérité.

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Wilgeforte
Ignorant tout de la scène qui se déroulait au fond de l'église, Wilgeforte poursuivit :

Homme des Bois, voulez-vous prendre pour épouse Anne-Blanche de Culan, ici présente ?

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homme_des_bois
L'ouïe fine du Baron a perçu un "non" qui le fait froncer le sourcil. Mais ce n'est pas Anne qui l'a prononcé. Celà vient de la nef. Il lui semble reconnaitre la voix de sa vassale. Il sait cependant qu'elle est favorable à son mariage avec Anne. Il éclaircira celà plus tard.

Anne-Blanche de Culan, voulez vous prendre pour époux Homme des Bois, ici présent ?

Oui.

Elle a répondu immédiatement, cette fois. Le sourire d'Hdb revient. Il est ému, au-delà de tout, par ce petit bout de femme si sérieux qui lève vers lui ses grands yeux bleus. Il ne voit plus que ces yeux-là, et tout le bonheur qu'ils pourront verser dans son coeur.

Homme des Bois, voulez-vous prendre pour épouse Anne-Blanche de Culan, ici présente ?

Oui, je le veux.

Lui aussi a répondu de suite. Il ne sait pas s'il sera à la hauteur des attentes d'Anne. Mais il sait qu'il fera tout pour ne jamais la décevoir.
Wilgeforte
L'enfant de chœur se plaça entre les deux fiancés et s'agenouilla un peu plus bas, tenant le coussin plus haut que sa tête.
La Sicilienne traça à nouveau trois signes de croix au-dessus des anneaux, avant de dire :


Le mariage est une alliance, et ces anneaux sont le symbole de votre union.
La forme circulaire, emblème d'harmonie et d'éternité, symbolise ainsi la parole donnée et l'union éternelle. Cercles sans début ni fin, ils seront vos protecteurs et le lien qui vous unira de corps et d’âmes. Ces anneaux sont le signe de votre alliance mutuelle et avec Dieu.

Puis il tendit un alliance d’or à la mariée.

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Anne de Culan
Oui, je le veux.

HdB avait répondu à son tour. Spontanément, Anne pressa entre les siennes sa grande main calleuse, sienne désormais.

Le mariage est une alliance, et ces anneaux sont le symbole de votre union.
La forme circulaire, emblème d'harmonie et d'éternité, symbolise ainsi la parole donnée et l'union éternelle. Cercles sans début ni fin, ils seront vos protecteurs et le lien qui vous unira de corps et d’âmes. Ces anneaux sont le signe de votre alliance mutuelle et avec Dieu.

Anne baissa les yeux vers l'anneau que lui tendait Wilgeforte, et le contempla un instant pensivement. Un symbole, un signe mystérieux, qui allait reposer sur cette veine que l'on disait reliée directement au cœur, et que HdB ne quitterait plus jusqu'à la fin de leurs jours communs.
Elle se saisit délicatement, avec révérence, et le passa à l'annulaire de HdB. Il butta contre la dernière articulation, il lui fallut son aide à lui pour lui faire franchir l'obstacle. Les doigts fins d'Anne, ainsi emprisonnés dans ceux de HdB, s'attardèrent dans la paume, jouèrent un moment avec les cals. Autre symbole : celui d'une vie déjà bien remplie, de labeur et de batailles, qu'il lui offrait en don.
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