Elsaria
[Dans les rues de Sémur]
La journée avait été longue pour la jeune Elsaria. La taverne avait été le premier endroit où elle avait daigné se rafraîchir de la chaleur de ce joli mois d'avril. Malheureusement en ces lieux, elle n'y avait rencontré personne. La plupart des gens avaient du rejoindre leur travail, quand à elle, elle avait préféré prendre quelques minutes de détente. C'est donc à la suite de ce moment d'intimité que la jeune femme avait pris le chemin de la mairie.
A son habitude, depuis son arrivée à Sémur, elle avait appris à travailler durement à la mine. Il était évident qu'aux yeux de sa famille, elle ne devait pas se conformer à ce travail, puisque d'après son frère Ascheriit, elle faisait partie d'une longue lignée de grands seigneurs et nobles gens. Pourtant, elle tenait à le faire, il était de son devoir d'aider son duché. Seulement, aujourd'hui en arrivant à la mairie, une embauche dans la milice avait été inscrite. Elle avait pris donc soin de se présenter, et sans plus attendre on l'avait accepté avec les autres. Elle avait donc passé la journée à écouter des ordres et prendre quelques cours de défense, auquel, il faut le dire, la jeune femme paraissait vraiment ridicule.
Une journée venait de s'écouler et Elsaria prit la direction du domaine de sa famille.
[Dans les appartements privés d'Elsaria]
A peine entrée dans ses appartements, Elsaria avait prit soin de se détacher les cheveux. Elle savait qu'en ces lieux personne ne pourrait la voir et qu'il était beaucoup plus aisé pour elle de se mettre à ses aises. Puis elle tourna son regard vers son miroir. Elle avait vraiment une mine affreuse. La journée épuisante qu'elle venait de passer lui avait laissé des nombreuses traces sur le visage. Ainsi elle décida de prendre son bain. C'est donc dans l'intimité la plus totale, qu'Elsaria, derrière son paravent, pris un moment de détente. Elle ferma les yeux quelques instants, se remémorant les divers évènements de cette journée.
Lorsqu'elle eut fini, elle s'habilla tant bien que mal de sa seconde houppelande qu'elle avait pris soin de déposer non loin d'elle. D'un pas lent et perdue dans ses pensées Elsaria s'installa à sa table de travail qui se trouvait devant une immense fenêtre avec vue sur les jardins. Personne ici n'aurait lieu de l'importuner. Elle s'y sentait bien. D'un geste délicat elle ouvrit le tiroir et prit son journal. Elle trempa la plume dans l'encre et écrivit de sa belle écriture :
La journée avait été longue pour la jeune Elsaria. La taverne avait été le premier endroit où elle avait daigné se rafraîchir de la chaleur de ce joli mois d'avril. Malheureusement en ces lieux, elle n'y avait rencontré personne. La plupart des gens avaient du rejoindre leur travail, quand à elle, elle avait préféré prendre quelques minutes de détente. C'est donc à la suite de ce moment d'intimité que la jeune femme avait pris le chemin de la mairie.
A son habitude, depuis son arrivée à Sémur, elle avait appris à travailler durement à la mine. Il était évident qu'aux yeux de sa famille, elle ne devait pas se conformer à ce travail, puisque d'après son frère Ascheriit, elle faisait partie d'une longue lignée de grands seigneurs et nobles gens. Pourtant, elle tenait à le faire, il était de son devoir d'aider son duché. Seulement, aujourd'hui en arrivant à la mairie, une embauche dans la milice avait été inscrite. Elle avait pris donc soin de se présenter, et sans plus attendre on l'avait accepté avec les autres. Elle avait donc passé la journée à écouter des ordres et prendre quelques cours de défense, auquel, il faut le dire, la jeune femme paraissait vraiment ridicule.
Une journée venait de s'écouler et Elsaria prit la direction du domaine de sa famille.
[Dans les appartements privés d'Elsaria]
A peine entrée dans ses appartements, Elsaria avait prit soin de se détacher les cheveux. Elle savait qu'en ces lieux personne ne pourrait la voir et qu'il était beaucoup plus aisé pour elle de se mettre à ses aises. Puis elle tourna son regard vers son miroir. Elle avait vraiment une mine affreuse. La journée épuisante qu'elle venait de passer lui avait laissé des nombreuses traces sur le visage. Ainsi elle décida de prendre son bain. C'est donc dans l'intimité la plus totale, qu'Elsaria, derrière son paravent, pris un moment de détente. Elle ferma les yeux quelques instants, se remémorant les divers évènements de cette journée.
Lorsqu'elle eut fini, elle s'habilla tant bien que mal de sa seconde houppelande qu'elle avait pris soin de déposer non loin d'elle. D'un pas lent et perdue dans ses pensées Elsaria s'installa à sa table de travail qui se trouvait devant une immense fenêtre avec vue sur les jardins. Personne ici n'aurait lieu de l'importuner. Elle s'y sentait bien. D'un geste délicat elle ouvrit le tiroir et prit son journal. Elle trempa la plume dans l'encre et écrivit de sa belle écriture :
Citation:
Cher journal,
Je suis lasse de ces journées quotidiennes qui se profilent les unes aux autres et qui jamais ne changent. J'aurais tellement aimé que mon frère daigne venir me voir aujourd'hui. Cette espérance que je garde en moi s'atténue chaque jour un peu plus que les jours passent. Ainsi ne suis je rien à ses yeux pour me laisser m'ennuyer seule en ces lieux où je ne connais personne et où je n'ai nul amis. Dois-je lui écrire que sa présence me manque, qu'il est évident que sans lui je ne serais rien... Il le sait, cela va de soit.
Les jours passent, et je vois des gens, de nouvelles personnes venir de je ne sais où. Les arbres retrouvent leurs feuilles et les oiseaux chantent leur premiers chants de printemps. Cette saison est à ce que l'on dit la plus belle. Et il est vrai que j'en éprouve une certaine honte de ne point l'apprécier autant que je le voudrais.
Mais quand bien même arrivera-t-il ce jour différent des autres ?
Je suis lasse de ces journées quotidiennes qui se profilent les unes aux autres et qui jamais ne changent. J'aurais tellement aimé que mon frère daigne venir me voir aujourd'hui. Cette espérance que je garde en moi s'atténue chaque jour un peu plus que les jours passent. Ainsi ne suis je rien à ses yeux pour me laisser m'ennuyer seule en ces lieux où je ne connais personne et où je n'ai nul amis. Dois-je lui écrire que sa présence me manque, qu'il est évident que sans lui je ne serais rien... Il le sait, cela va de soit.
Les jours passent, et je vois des gens, de nouvelles personnes venir de je ne sais où. Les arbres retrouvent leurs feuilles et les oiseaux chantent leur premiers chants de printemps. Cette saison est à ce que l'on dit la plus belle. Et il est vrai que j'en éprouve une certaine honte de ne point l'apprécier autant que je le voudrais.
Mais quand bien même arrivera-t-il ce jour différent des autres ?
Elle posa sa plume, soupira. Elle voulut refermer son livre mais une douleur à l'épaule se fit ressentir. Elle provenait de cet entraînement avec la milice de la ville. Elsaria la frotta doucement. C'est à cet instant qu'elle repensa à sa rencontre avec Maelle accompagnée de Théobalde. Elle vit alors qu'il n'était pas évident de parer les coups et que malgré tout la petite princesse était encore plus douée que ce qu'elle avait imaginé. Elle aurait bien voulu de ce baume miracle dont Théobalde avait parlé lorsqu'ils l'avaient quitté en une direction inconnue. Mais Elsaria était de nouveau seule, elle serait patiente et souffrirait en silence comme elle l'avait toujours fait.
Elle avait besoin de prendre l'air, de se changer les idées. Sans même prendre le temps de ranger son carnet intime elle prit un bouquin dans sa bibliothèque et se dirigea vers les jardins.
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