Arwel
Au grand soulagement de la jeune femme, ce fut de la compassion et non de la réprobation qu'elle lut dans le regard de son amie...
Ma Wel'...
Dans quelle situation tu t'es mise...
Bonne question... Arwel se le demandait aussi... Mais bon, à sa décharge, elle ne l'avait pas vraiment fait exprès...
Aucune solution n'est inextricable ma Wel', oui aucune...
Elle peut te sembler ainsi en ce moment parce que tu es perdue, il faut juste, te retrouver.
Il y a plusieurs sortes d'amour et je pense que tu n'arrives pas à faire le point sur tout cela ou soit tu l'a fait mais ils te semblent identiques...
Et pourtant...
Ils ne le sont pas.
A t'entendre en tout les cas, il est évident que tu aimes toujours Mimi, comme, comme au début de votre histoire, c'est pour ptit Phel que les choses se compliquent.
Le jeune Gouverneur écoutait les paroles de son amie avec attention...
Elles se compliquent comme l'homme, objet de ses interrogations.
Phel ne porte pas l'épithète d'imprévisible pour rien, il est tel le vent insaisissable et t'échappant dès que tu essayes de l'attraper.
Si tu aimes de tout ton cur Mirandor il faut que tu saches si tu aimes Phel comme tu aimes Mimi ou si cela correspond plus à un désir d'avoir une chose que tu ne peux avoir...
Mais, je pense qu'il reste encore une possibilité.
Celle que tu l'aimes comme, je dirais, un frère...
Si tu n'arrives vraiment pas à trouver la réponse, il te faudra te confronter à tout cela.
Les mains d'Arwel étaient glacées dans celles de Plume.
Il faut je pense que tu sois confrontée à l'idée de perdre l'un ou l'autre pour faire vraiment le point.
Si Mimi te laissait...comment te sentirais tu?
Et si c'était Phelim?
Et si tu perdais Mirandor sans pouvoir te rapprocher de Phel?
C'est dans la peur de perdre un être cher qu'on réalise à quel point on y est attaché, même si la perte ne se résume qu'à voir cette personne nous tourner le dos.
En tout les cas quoi que ton cur te dise, quoi que tu choisisses pour moi cela ne changera rien, ma Wel', tu resteras une amie qui m'est chère et je comprendrais ta décision.
Je ne peux guère faire plus que d'être là et te soutenir, c'est ton combat, c'est à toi de comprendre ton cur et de savoir ce que tu désires réellement.
Un bref instant de silence pour bien peser le poids des mots qui allaient sortir de sa bouche...
Je sais Plume que je me suis mise dans une situation plus qu'inconfortable...
Me retrouver, j'aimerais tant pouvoir me retrouver...
La douce Arwel jeta un regard désespéré à son amie...
Je souffre de cette situation... Pas pour moi... Pour eux... Tu me connais... Je ne pourrai garder le silence bien longtemps sur tout cela et inévitablement, je vais créer un chaos sans nom...
La petite Vicomtesse se mordit légèrement la lèvre avant de poursuivre :
Pour te répondre, oui, j'aime toujours Mirandor comme au premier jour, même bien plus... Si tel n'était pas le cas, les choses seraient bien plus simples... Et pour Phelim...
Arwel ferme légèrement les yeux, puis regarde Plume avec ferveur :
Imagine Plume... Ton coeur partagé en deux parts égales... L'une bondit dès qu'elle entend le son de la voix de l'un et l'autre fait de même au son de la voix de l'autre... Au final, les deux parties de ton coeur finissent par se déchirer parce qu'elles ne réagissent pas à la même voix... Et ton coeur est réduit à l'état de miettes...
Se tournant à nouveau légèrement vers la fenêtre pour tenter d'y voir plus clair, Arwel continua sur sa lancée :
L'aimer comme un grand frère... J'ai déjà éprouvé ce genre d'amour pour Krogar... Je sais que c'est différent, jamais je n'ai été ainsi partagée avec lui... Je savais que je l'aimais comme le grand frère que je n'avais jamais eu... Là, je sais que je n'aime pas Phelim comme un grand frère...
Arwel s'éloigna de la fenêtre pour aller s'adosser au mur, laissant voir à Plume la douleur qu'exprimait son beau visage :
Je me suis déjà confrontée à l'idée de perdre l'un ou l'autre... J'ai essayé d'imaginer ce que serait ma vie sans Mirandor, sans sa présence à mes côtés, sans son amour... Je n'ai rien vu... J'ai eu l'impression que mon coeur cessait de battre... J'ai également pensé à Phelim... Je me suis demandé comment je réagirais si l'enlèvement dont il a été victime se produisait maintenant et qu'il ne revenait pas... Que deviendrais-je sans ses "Rhooo Wel !" ? ... J'ai eu la même sensation que lorsque j'ai voulu imaginer ma vie sans Mirandor... Une impression de néant...
Il était peut-être temps de conclure...
Tu me demandes ce qui se passerait si je perdais Mirandor sans pouvoir me rapprocher de Phelim... Il me semble que je dois t'expliquer que je ne resterais pas avec Mirandor par crainte d'être rejetée par Phelim... Ils ne sont ni l'un ni l'autre un pis aller pour moi... J'espère que tu le comprends...
Un bref silence...
Ils sont ma vie... Deux aspects bien différents mais ma vie tout de même...
Un regard embué de larmes vers son amie...
Merci Plume... tu m'as écoutée, sans me juger... C'est pourtant un lourd fardeau que je viens de partager avec toi... Tu es prête à soutenir ma décision alors que je risque de provoquer une tempête indescriptible... Toi aussi, tu m'es une amie chère... Aristote fasse que je trouve une issue favorable à tout cela...
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Ma Wel'...
Dans quelle situation tu t'es mise...
Bonne question... Arwel se le demandait aussi... Mais bon, à sa décharge, elle ne l'avait pas vraiment fait exprès...
Aucune solution n'est inextricable ma Wel', oui aucune...
Elle peut te sembler ainsi en ce moment parce que tu es perdue, il faut juste, te retrouver.
Il y a plusieurs sortes d'amour et je pense que tu n'arrives pas à faire le point sur tout cela ou soit tu l'a fait mais ils te semblent identiques...
Et pourtant...
Ils ne le sont pas.
A t'entendre en tout les cas, il est évident que tu aimes toujours Mimi, comme, comme au début de votre histoire, c'est pour ptit Phel que les choses se compliquent.
Le jeune Gouverneur écoutait les paroles de son amie avec attention...
Elles se compliquent comme l'homme, objet de ses interrogations.
Phel ne porte pas l'épithète d'imprévisible pour rien, il est tel le vent insaisissable et t'échappant dès que tu essayes de l'attraper.
Si tu aimes de tout ton cur Mirandor il faut que tu saches si tu aimes Phel comme tu aimes Mimi ou si cela correspond plus à un désir d'avoir une chose que tu ne peux avoir...
Mais, je pense qu'il reste encore une possibilité.
Celle que tu l'aimes comme, je dirais, un frère...
Si tu n'arrives vraiment pas à trouver la réponse, il te faudra te confronter à tout cela.
Les mains d'Arwel étaient glacées dans celles de Plume.
Il faut je pense que tu sois confrontée à l'idée de perdre l'un ou l'autre pour faire vraiment le point.
Si Mimi te laissait...comment te sentirais tu?
Et si c'était Phelim?
Et si tu perdais Mirandor sans pouvoir te rapprocher de Phel?
C'est dans la peur de perdre un être cher qu'on réalise à quel point on y est attaché, même si la perte ne se résume qu'à voir cette personne nous tourner le dos.
En tout les cas quoi que ton cur te dise, quoi que tu choisisses pour moi cela ne changera rien, ma Wel', tu resteras une amie qui m'est chère et je comprendrais ta décision.
Je ne peux guère faire plus que d'être là et te soutenir, c'est ton combat, c'est à toi de comprendre ton cur et de savoir ce que tu désires réellement.
Un bref instant de silence pour bien peser le poids des mots qui allaient sortir de sa bouche...
Je sais Plume que je me suis mise dans une situation plus qu'inconfortable...
Me retrouver, j'aimerais tant pouvoir me retrouver...
La douce Arwel jeta un regard désespéré à son amie...
Je souffre de cette situation... Pas pour moi... Pour eux... Tu me connais... Je ne pourrai garder le silence bien longtemps sur tout cela et inévitablement, je vais créer un chaos sans nom...
La petite Vicomtesse se mordit légèrement la lèvre avant de poursuivre :
Pour te répondre, oui, j'aime toujours Mirandor comme au premier jour, même bien plus... Si tel n'était pas le cas, les choses seraient bien plus simples... Et pour Phelim...
Arwel ferme légèrement les yeux, puis regarde Plume avec ferveur :
Imagine Plume... Ton coeur partagé en deux parts égales... L'une bondit dès qu'elle entend le son de la voix de l'un et l'autre fait de même au son de la voix de l'autre... Au final, les deux parties de ton coeur finissent par se déchirer parce qu'elles ne réagissent pas à la même voix... Et ton coeur est réduit à l'état de miettes...
Se tournant à nouveau légèrement vers la fenêtre pour tenter d'y voir plus clair, Arwel continua sur sa lancée :
L'aimer comme un grand frère... J'ai déjà éprouvé ce genre d'amour pour Krogar... Je sais que c'est différent, jamais je n'ai été ainsi partagée avec lui... Je savais que je l'aimais comme le grand frère que je n'avais jamais eu... Là, je sais que je n'aime pas Phelim comme un grand frère...
Arwel s'éloigna de la fenêtre pour aller s'adosser au mur, laissant voir à Plume la douleur qu'exprimait son beau visage :
Je me suis déjà confrontée à l'idée de perdre l'un ou l'autre... J'ai essayé d'imaginer ce que serait ma vie sans Mirandor, sans sa présence à mes côtés, sans son amour... Je n'ai rien vu... J'ai eu l'impression que mon coeur cessait de battre... J'ai également pensé à Phelim... Je me suis demandé comment je réagirais si l'enlèvement dont il a été victime se produisait maintenant et qu'il ne revenait pas... Que deviendrais-je sans ses "Rhooo Wel !" ? ... J'ai eu la même sensation que lorsque j'ai voulu imaginer ma vie sans Mirandor... Une impression de néant...
Il était peut-être temps de conclure...
Tu me demandes ce qui se passerait si je perdais Mirandor sans pouvoir me rapprocher de Phelim... Il me semble que je dois t'expliquer que je ne resterais pas avec Mirandor par crainte d'être rejetée par Phelim... Ils ne sont ni l'un ni l'autre un pis aller pour moi... J'espère que tu le comprends...
Un bref silence...
Ils sont ma vie... Deux aspects bien différents mais ma vie tout de même...
Un regard embué de larmes vers son amie...
Merci Plume... tu m'as écoutée, sans me juger... C'est pourtant un lourd fardeau que je viens de partager avec toi... Tu es prête à soutenir ma décision alors que je risque de provoquer une tempête indescriptible... Toi aussi, tu m'es une amie chère... Aristote fasse que je trouve une issue favorable à tout cela...
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