Clémence de l'Epine
Un convoi discret mais bien fourni, qui mélangeait les couleurs de Villorceau à celles de la famille de l'Epine, avait passé les portes de Meaux. On lavait guidé vers le château et ce fut donc dans la cour que la jeune Clémence posa son pied gracile. Elle lança à la ronde un léger regard, alors que, malgré elle, un sobre sourire venait saluer la bâtisse qui lavait déjà accueillie quelques temps plus tôt. Une éternité plus tôt. Une éternité qui lavait changée.
Elle était alors venue pour Louis, pour ses noces, et voilà quelle y revenait une nouvelle fois, pour lui aussi, indirectement. Il aurait été heureux de savoir quelle se préoccupât ainsi de son père, le Vicomte de Meaux. Cet homme quelle ne connaissait quà peine, en fait, malgré les liens évidents qui le liaient à sa propre famille : Un passé commun, illustré par le souvenir dun homme peu ordinaire, comme on le lui décrivait. Son grand-père. Une fille, qui était sa marraine mais également la filleule de la Marquise de Nemours, sa mère. Un fils, pratiquement élevé à lEpine, qui fut écuyer du père et pupille de lépouse de ce dernier Ce fils, pour qui elle cultivait une affection particulière, une sorte damitié fraternelle, complice et rassurante.
Non : elle ne se sentait pas vraiment étrangère, en ces lieux. Et le fait davoir demandé un entretien avec le Seigneur de ce domaine lui avait paru naturel. Elle ne sen trouvait pas même intimidée, alors quelle aurait pu. Il était bien plus âgé quelle, lâge de son père, sans doute, ou si peu de différence. Il avait eu le temps daccumuler un savoir que Clémence envierait toujours aux plus vieux. Il avait vécu, oui, mais elle nétait pas effrayée de devoir lui parler. Depuis quelques jours, elle avait cessé de se préoccuper de ses craintes secrètes, celles qui se traduisaient par une peur de ne pas se trouver à la hauteur de certaines attentes. Cette peur de décevoir Elle lavait enfouie pour un moment, se refusant à la laisser la détruire.
La demoiselle fit quelques pas en avant, le port fier et la démarche aérienne qui, néanmoins, ne parvenaient pas à estomper cette lueur amère au fond de ses yeux, ni cette impression dégarement, dabsence, quinspirait ce même regard. Elle sarrêta : il faudra que ce soit les gardes qui samènent à sa hauteur, désormais. Elle navait pas lintention daller plus loin, ni même délever la voix.
Elle était alors venue pour Louis, pour ses noces, et voilà quelle y revenait une nouvelle fois, pour lui aussi, indirectement. Il aurait été heureux de savoir quelle se préoccupât ainsi de son père, le Vicomte de Meaux. Cet homme quelle ne connaissait quà peine, en fait, malgré les liens évidents qui le liaient à sa propre famille : Un passé commun, illustré par le souvenir dun homme peu ordinaire, comme on le lui décrivait. Son grand-père. Une fille, qui était sa marraine mais également la filleule de la Marquise de Nemours, sa mère. Un fils, pratiquement élevé à lEpine, qui fut écuyer du père et pupille de lépouse de ce dernier Ce fils, pour qui elle cultivait une affection particulière, une sorte damitié fraternelle, complice et rassurante.
Non : elle ne se sentait pas vraiment étrangère, en ces lieux. Et le fait davoir demandé un entretien avec le Seigneur de ce domaine lui avait paru naturel. Elle ne sen trouvait pas même intimidée, alors quelle aurait pu. Il était bien plus âgé quelle, lâge de son père, sans doute, ou si peu de différence. Il avait eu le temps daccumuler un savoir que Clémence envierait toujours aux plus vieux. Il avait vécu, oui, mais elle nétait pas effrayée de devoir lui parler. Depuis quelques jours, elle avait cessé de se préoccuper de ses craintes secrètes, celles qui se traduisaient par une peur de ne pas se trouver à la hauteur de certaines attentes. Cette peur de décevoir Elle lavait enfouie pour un moment, se refusant à la laisser la détruire.
La demoiselle fit quelques pas en avant, le port fier et la démarche aérienne qui, néanmoins, ne parvenaient pas à estomper cette lueur amère au fond de ses yeux, ni cette impression dégarement, dabsence, quinspirait ce même regard. Elle sarrêta : il faudra que ce soit les gardes qui samènent à sa hauteur, désormais. Elle navait pas lintention daller plus loin, ni même délever la voix.