Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Taverne - On n'est pas sortis de l'Auberge

Liamchaa
[Nuit... Noir]

Quitté la couche.
La blonde sur le ventre.
Sa main était passée dessus.
Peau si blanche.
Sommeil si lourd.
Trop picolé encore certainement.
Habillé de noir.
On ne le voyait plus.
Ou presque.
Sortir de l'auberge l'étalon noir sans bruit.

Glisser contre les murs.
Recoins de porte au passage du guet.
Il a repéré une taverne vide.
Propriétaire en vadrouille.
Pas de chance pour lui.
Chance pour le Sombre.
Œil à l'intérieur, jeté.
Pas âmes qui vivent.

Coup de coude dans la fenêtre.
Léger bruit atténué par les vêtements.
Un chien aboie en même temps.
Encore cette chance.
Battant poussé.
Rebord enjambé.
Main qui serre la dague.
Toujours sur ses gardes le noir.

Chaises contournées...
Tables de même.
Comptoir...
Tout est propre.
En place.
Tiroir avec la recette de la journée.


Pas mal...

Chuchotement malgré lui
Il empoigne les écus.
C'est que ça pèse ces bêtes là.
Le baluchon tiré du dos.
Transfert de propriété effectué.
Sourire en coin.
Phyneas
Epuisé, éreinté même, après avoir dignement fêté sa toute fraiche victoire au match de soule, il rentrait en avance à la taverne, un poil éméché, pour voir à préparer une fête si les Castreurs, forts de cette troisième victoire parvenaient à se qualifier pour la suite de la coupe Royale de soule…
Ils ne pourraient plus briguer que la troisième place de leur groupe, mais avec quatorze points, ils seraient sans aucun doute parmi les meilleurs troisièmes de la compétition, si ce n’est les meilleurs…

Avec un peu plus d’entrain, ces moments de liesse passés avec ses équipiers, parvenaient à lui rendre un léger sourire, et éloigner de ses pensées, l’image fuyante de Constance à jamais perdue…

Les rues semblaient calmes, une légère brise venait lui caresser les joues, alors qu’il déambulait tant bien que mal sur les irrégularités du pavé… Il ne remarqua pas tout de suite la fenêtre qui battait au rythme des courants d’air, et entra le plus naturellement du monde dans son affaire pour reprendre le cours de son travail.

Mais une fois entré, le voilà surpris par le claquement de la fenêtre heurtant violemment son montant… Il sursaute, se demande ce qui se passe, ouvre son attention à l’entour pour comprendre l’origine de ce bruit, et lorsqu’il se rend près de la fenêtre pour la refermer, le craquement du verre sous sa botte l’alerte sur une possible intrusion…

Son cœur se serre, sa gorge se noue, il se retourne soudain pour observer son intérieur et tenter de détecter ce qui pourrait ne pas tourner rond…
Il ne vit rien sur le premier instant, mais un mauvais pressentiment le rendait mal à l’aise…

Son or !!!....

Toutes ses économies se trouvaient dans la caisse derrière le comptoir, se serait-t-il pu qu’un rodeur pris d’un excès de folie ait cherché à le dépouiller ?

Non, ça ne se pouvait, ce ne n’était pas possible, pas à lui, pas encore… Le dicton ne disait-il pas que jamais la foudre ne frappait deux fois au même endroit ? Le seigneur après avoir éprouvé son cœur en faisant partir l’amour de sa vie, ne pouvait pas avoir décidé de s’acharner une nouvelle fois sur son sort en le privant de son or ! Il ne pouvait s’y résigner, ce n’était pas possible !!!!


Qui va là ??!!!....

Il ne voyait toujours pas l’intrus, et avait lancé ces paroles dans le vide à l’attention d’un intrus qu’il ne pouvait croire qu’imaginaire…

Vous avez frappé à la mauvaise porte, montrez vous !!

Imaginaire certes, mais son inquiétude était bien réelle pourtant… Il mit instinctivement la main vers la garde de son épée, mais celle-ci atterrit sur du vide… Trop bête ! Il ne l’avait pas prise, il n’en avait pas vu d’utilité pour aller jouer à la soule… Encore un mauvais coup du sort… Décidément…

Doucement, ses pas le mènent jusqu’à son comptoir, là où devrait se trouver son argent, mais pour y trouver quoi ? Il ne le savait encore…

_________________
Liamchaa
La porte.
La fenêtre qui claque.
Oublié cette fenêtre...
Il se mord l'intérieur de la joue.
Grognerait s'il le pouvait.
Un corps entre.

Il se recule.
Renfoncement dans l'ombre.
Invisible, il devient.
Pas de bruit.
Cela semble un homme.
Plutôt costaud pour une donzelle sinon.
La lame à double tranchant tourne entre ses doigts.

Craquement de verre.
L'homme avise la lucarne cassée.
Le noir reste sur place.
Une voix s'élève.


Qui va là ??!!!....
Vous avez frappé à la mauvaise porte, montrez vous !!


Ne rien répondre.
Il n'y a rien à dire de toute façon.
Les yeux verts habitués au noir.
Il avise la main qui cherche une épée.
Invisible.
Pensée... "fais demi tour..."
Le Sombre suit le gars.
Le cœur s'accélère.
Il bloque sa respiration.
Le type vient vers lui.
Droit sur lui.
Il ne l'a pas vu.
Grave erreur.

Le bras part d'un coup.
La lame à double tranchant transperce le mantel.
Devrait aiguiser son arme.
satanées peaux de bêtes.
Une main l'agrippe.
Son visage apparait à la lueur de la lune.
Rage dans les yeux du black.
Le vert se décline en rouge....
Phyneas
Son inquiétude croissait à chacun de ses pas, le mauvais pressentiment de naguère se faisait plus pressant que jamais… Il le sentait pas ce coup là… Il le sentait pas…
Malheureusement peut-être, il restait néanmoins courageux, surmontant ses angoisse pour avancer son investigation, les économies de toute sa vie s’étaient peut être envolées, il souhaitait en avoir le cœur net…

Il contourne le comptoir, se dirige droit vers sa caisse, mais là… tout s’accélère…
Avant qu’il ne comprenne ce qui se passe, sans même qu’il n’ait le temps de dire « Ouf ! » une ombre lui saute sur le râble, rapide et précise, à la détermination sans faille, un bras qui portait une arme vint soudain le frapper de plein fouet, lui coupant le souffle… Une vive brûlure se fit ressentir sur son abdomen…


Mouaaaah !!!

Trop tard, il avait bien pu saisir le bras libre de son agresseur, le tenant fermement par le poignet, mais la lame de la dague avait percé le cuir, l’atteignant en plein thorax…
Une blessure assez peu profonde, qui ne le sécha pas sur le coup, il réussit à réagir, attrape son agresseur, l’entraine avec lui dans une lutte de force pure… Les deux hommes se valent, l’issue est incertaine… Mais désarmé, Phynéas sera vite surmonté, la lutte se poursuit, tout va très vite, leur deux corps désormais enlacés vont et viennent avec violence, heurtant à grand fracas les éléments mobiliers de la taverne… Derrière le comptoir, les chopes proprement disposées sur les étals, volent à travers la pièce pour échouer épars sur le sol fraichement ciré…
Son agresseur tout contre lui, il aperçoit son visage au gré d’un reflet de lumière lunaire… Il le reconnaît…


Liamchaa !...

Bâtard !


Les mots étaient sortis tous seuls, il le connaissait pour quelqu’un de rude, il avait eu des mots déjà, pour leur première rencontre en taverne… Compagnon de son amie Maï à l’époque, il avait laissé courir, puis il s’en était pris à Aodrendal à la création de leur équipe de soule, avait fait souffrir sa Maï dans une relation mouvementée…
Plus tard, lorsqu’il était douanier et lieutenant de Castres, il avait ouï dire qu’il avait participé à de sombres magouilles, impliqué dans une prise de château ou de mairie… il ne savait plus trop…

Souvenirs trop vagues, sa mémoire lui faisait quelque peu défaut, et le mordant de l’acier sous sa chair l’affaiblissait d’instant en instant… Ils resserrèrent chacun leur étreinte, déterminés tous deux à tenir jusqu’au bout… mais l’issue se faisait inévitable…
Dans un dernier élan, Phynéas attrapa la chevelure crépue du sombre, cherchant à le faire flancher, mais ses forces commencent à l’abandonner, Liam avait vraiment le dessus, et c’est lui qui finalement, d’un violent coup de reins, lui fit fléchir les jambes, les laissant tous deux choir sous leur poids…

Heurtant le sol, sous le poids de l’assassin, la lame achève de percer le cuir, et le Mantel qui au départ avait freiné la lame, ne put plus la retenir alors qu’elle s’enfonça jusqu’à la garde entre ses côtes…


Aaaargl !!!

Cette fois ci… il perdit tout espoir…

Dieu semblait vouloir le rappeler à lui…

Tout devint soudain calme, Phynéas desserra son étreinte, libérant son assassin, les yeux dans le vague…
Ses forces l’abandonnaient de plus en plus, l’obligeant à garder ses dernières pour simplement respirer… son regard devint fixe, lui laissant entrevoir celui du sombre, haineux et fourbe…


B… Bâtard !!

Encore ce mot pour venir épuiser ses dernières forces, son sang s’échappait à grand flots de son corps meurtri… Il ne lui resterai plus longtemps à vivre…
_________________
Kar1
Un œil s’ouvre, elle sent la main du Noir la parcourir. Ca ne fait aucun doute, les nuits sombres enneigées permettent de voir à des lieux à la ronde, comme en plein jour. La peau blanche de Karine fait le même effet, illuminant quelque peu la pièce.
La blonde frissonne quand il la touche, mais ne bouge pas d’un cil. Un sourire nait finalement sur son visage, mais elle lui tourne le dos, il ne la voit pas. Voilà que Blondine se rendort aussitôt. La soirée qu’elle avait passée en taverne, rythmée par des chopines entrechoquées, l’avait éreinté au possible. Pas moyen qu’elle refasse surface, du moins pour l’heure.

Quelques dizaines de minutes passent, elle a la pâteuse la blonde.

De l’eau.. Il lui faut de l’eau.
Trop dur pour elle, pas moyen de se lever, ses tympans font des leur, elle y sent son cœur battre, c’est toujours difficile à digérer la bière. Au final, Karine se retourne voulant chercher réconfort auprès de l’homme qui partage sa couche. Elle fait avancer une jambe jusqu’à lui pour que son pied atteigne sa cible. Mais il n’en est rien.
Le même œil s’ouvre alors, une main s’élance.. la place est vide..
Karine se redresse. Dans le coltard, elle essaye de comprendre, d’y voir plus clair, mais il n’en est rien. Elle souffle d’une voix rauque, avant de racler sa gorge.


T’es ou..

Rôder.. Le Sombre ne lui avait jamais parlé de ballades nocturnes. Il ne l’avait jamais quitté après que la lune soit de sortie. ‘Fin elle l’avait cru jusqu’ici. A Castres en plus.. Mauvais pressentiment. Voilà qu’elle s’inquiète, n’importe quoi. Karine se rallonge. Ses yeux se referment, elle est prête à s’endormir de nouveau, un peu honteuse.

Un chien aboie.. La caravane ne passe pas..

Buste qui se relève vivement, visiblement, elle ne s’y fait pas. La fatigue ne se fait plus sentir, ses yeux sont grand ouverts. C’est précipitamment que Blondine enfile ses braies, sa chemise et qu’elle dévale les escaliers essayant d’être aussi discrète que possible. La lourde est derrière elle, la voilà dehors.

'Tain.. Par ou commencer..

Qui possède un chien dans cette ville, par où aller, par où chercher. Elle avance, ses pas la ramènent près de la mairie. Pourquoi.. Pas sûre de savoir.
La voilà qui erre elle aussi.

La rue des tavernes est face à elle. Karine s’arrête guettant le moindre bruit, écoutilles aux aguets..

_________________
Karine de Pommières.
Milite pour que ljd Aurel revienne parmi nous! Aureeeel...
Liamchaa
Il ne s'attendait pas à ça.
Fichu mantel.
La voilà bien cette lame.
Il rugit empoigné par le tavernier.
Ça valse.
Chopes, assiettes, écuelles.

Il l'entraine.
Une table.
Le dos s'y cogne.
Nouveau grognement.
Les yeux se plissent.
Il repousse l'homme à son tour.


Raaaaaaaahhhhh!!!!

Boummmmmbroaaaoummm.
Tabourets, chaises.
Tout y passe.
L'avant bras maintenu.
Cheveux agrippé.
Il est reconnu.
Lecture de la surprise chez Phyneas.
Phyneas...
Ce nom lui revient d'un coup.

La surprise est sa force.
Avant bras qui se plie sous la gorge.
Adversaire impétueux mais touché.
Croque en jambe appris au cours d'un périple.
Il s'écrase sur le corps parti à la renverse.
Il sent le manche de la dague.
Son poids fait le reste.
Elle pénètre jusqu'à la garde.


Aaaargl !!!

Les cheveux sont libérés.
Combien de temps cela à duré.
Aucune idée.
Il regarde la tête du forgeron.
La vie s'échappe.
Le noir souffle.
Reprendre son souffle.
Point de panique dans ses gestes.
Il attrape la dague.
Geste sec comme pour la planter.
Il l'essuie contre sa victime.
Il se relève
Poing s'appuyant sur la poitrine transpercée.
Reste les jambes écartées au dessus de Phyneas.
Se penche vers son oreille.


T'aurais mieux fait d'faire demi tour... Bon voyage dans l'au d'la vieux... L'bâtard te salue.

Le Sombre se redresse.
Haussement d'épaule.
Pas plus bâtard que lui.
Il arrange sa mise.
rajuste sa chemise.
Se recoiffe.
Pas d'émotions.
Comme pour les guerres effectuées.
Comme pour les armées rencontrées.
Stoppées.
Le visage est sombre.
Sombre comme sa peau.
Une mare noire se forme sous le corps inerte.
Il regarde autour de lui.
Taverne saccagée.
Le bruit attire.
C'est humain.
Ne pas rester là.
Il enjambe le tavernier.
Range sa dague dans sa botte.
Direction la porte.

Elle est ouverte.
Phyneas
Il manquait d’air, ses inspirations le faisaient cruellement souffrir, chacune d’elles reproduisant en s’accentuant, la douleur ressentit lorsque la lame avait pénétrer ses chairs…
Liamchaa se reprend tranquillement dès lors qu’il commence sa lente agonie, l'homme retire la dague de sa poitrine, réveillant une fois de plus une vive douleur, avant de l'essuyer sur une partie de ses vêtements non souillée par son sang…


Urgll !!

Phynéas finit par fermer les yeux, l’assassin se pencha vers lui pour lui susurrer sa jubilation à l’oreille…

« Le bâtard te salue »… Le bâtard… Vrai qu’il l’était lui-même… c’était sortit comme ça, mais quelle importance… Il se trouverait bientôt devant le seigneur, ses connaissances martiales le lui confirmaient, sa blessure serait mortelle, l’un de ses poumons s’emplissait de sang, rendant plus difficile sa respiration, a chaque battement faiblissant de son cœur…

Il toussa soudain violement, réflexe du corps pour chasser l’élément étranger qui l’asphyxiait lentement… une gerbe de sang jaillit de sa bouche, tandis que les mouvements brutaux de son diaphragme accélérèrent l’hémorragie de sa plaie…

Il ne percevait désormais plus que très peu son entour, les yeux clos, sans assez de force pour les rouvrir, il entendit néanmoins le sombre s’éloigner à pas tranquilles vers la porte de l’auberge… l'homme sortit laissant son méfait derrière lui, sa victime agonisant…

Trop injuste… Phynéas qui sa vie durant avait tant fait pour faire le bien autour de lui, finir comme ça… Quel gâchis…
Sa douleur se généralisa, il ne sentait déjà plus ses jambes …
Seule sa respiration désormais si irrégulière et la brûlure intense qui succédait à chacun des mouvements de son thorax, lui rappelait encore qu’il était en vie… mais pour combien de temps ?…

Il se savait désormais seul, mais appeler à l’aide était au dessus de ses forces… et pour faire quoi… il se savait condamné…

Résigné, il attendait maintenant son dernier souffle, qu’il vienne le libérer de ses souffrances une bonne fois pour toute, et qu’on n’en parle plus…

Ses dernières pensées ne purent aller que vers sa Constance, qu’il n’avait jamais cessé d’aimer et qu’il avait lâchement abandonné lorsqu’elle s’était éloignée, souhaitant réfléchir sur leur relation pour finalement renonçer à leur mariage… Il n’avait pu le supporter…

Que se serait-il passé si elle avait encore été là ? Y serait-elle passée elle aussi ? Ou pire encore ? Dieu seul savait quel immonde pervers pouvait se cacher derrière les yeux verts de son assassin… Il était heureux qu’elle ne soit pas là en cet instant si cruel, un tel spectacle eut pu définitivement pâmer son si joli sourire, c’eût été trop bête, il lui allait si bien…
Aux dernières nouvelles, elle aurait été aperçue en Gascogne, grand bien lui fasse, il l’y espérait ainsi en sécurité, loin de lui…

Un dernier souhait toutefois finit par germer dans son esprit tourmenté, celui de désigner son meurtrier… Mais personne n’était là pour l’entendre, ajoutant plus encore à sa frustration d'une si triste fin…

_________________
Camelo3
Camelo qui se promenait dans Castres à la recherche d'une taverne ou il y avait un peu de monde. Il vit une légère lumière dans la taverne du cap'taine Pynéas. Il décida donc d'aller passer le bonsoir.
Lorsqu'il poussa la porte il vit qu'il y avait un bordel pas possible. Il contourna quelques objets et appela :


Phyn ? Cap'taine z'êtes là ?

Il entendit alors une voix familière l'appeler doucement. Il vit un homme étendu sur la sol froid de la taverne et se précipita vers lui. De loin on ne pouvait pas le reconnaître mais en s'approchant il reconnu Phynéas. Il se pencha vers lui et remarqua que son visage était blême. Camelo tenta de voir d'où provenait le sang dans lequel il flottait. Il lui enleva son mantel et le jeta sur le côté et vit un trou dans sa chemise d'où s'échappait le liquide rouge. Il chercha des morceaux de tissu partout dans la taverne. Il monta a l'étage à toute vitesse et entra dans une chambre et s'empara d'un drap qu'il déchira a la hâte et redescendit chez Phyn. Camelo comprima la plaie sur son thorax avec les morceaux de draps. Il changea ensuite le drape gorgé de sang et le lui noua maladroitement autour du ventre pour qu'il tienne et chercha une choppe qu'il rempli de vin et d'eau et revint chez Phyn pour lui enlever le drap et nettoyer la plaie. Il replaça un drap en continuant de lui comprimer sa coupure. Puis il se pencha sur Phyn :

cap'taine qui vous a fait ça ? Je dois vous ramener au dispensaire ?
_________________
Kar1
Elle a froid blondine. Face à cette rue déserte, si calme, Karine commence à se trouver ridicule. Et si elle avait fabulé, s’était imaginé pires horreurs. Il ne fallait pas qu’il la trouve là. Qu’allait-il lui dire si c’était le cas. Que va-t-elle lui donner comme excuse. La garde est baissée, les épaules sont haussées. Et si elle combattait le mal par le mal en se trouvant une petite bière. La taverne des vagabonds est dans son champ de vision. Elle se dirige dans sa direction, seule fois que le pas est décidé depuis que Blondine est sortie de l’Auberge de Roussette.

La voilà prête à entrer, gros boucan dans la taverne d’à coté. Une bagarre. Vraiment lugubre cet endroit pense-t-elle. Ne pas s’en occuper. Elle n’est pas très douée pour les combats. Bien qu’elle ait de la force, il est clair que Blondine volerait au moindre coup porté au visage.

Un clignement d’œil, elle pousse la porte quand une ombre sort de la taverne d’à coté, d’où venait le bruit. Taverne qu’elle ne connaissait pas d’ailleurs. Elle n’y avait jamais vu grand monde dedans. Ce qui ne lui a jamais donné envie à la blonde. Maintenant elle sait pourquoi.

Cette ombre, on ne la voit pas très bien.. Visage bien sombre pour un humain.. Ou tout bêtement pour un blanc. La main sur la poignée de la porte de la taverne municipale, Karine lance doucement, pas sur que ce soit audible.


Liam.. C’est toi?

Karine se dirige vers le Noir. Était-ce bien lui qui était sorti de la taverne. Faisait-il parti de la bagarre. Avait-elle eu raison de s’inquiéter. Fallait-il qu’elle continue à se fier à l’intuition féminine. Froncement de sourcils, regard d’incompréhension totale, avait-elle vraiment envie de savoir. N’aurait-elle pas mieux fait de rester au lit. Elle lance doucement.

Que s’est-il passé Liam?
_________________
Karine de Pommières.
Milite pour que ljd Aurel revienne parmi nous! Aureeeel...
Liamchaa
Sortir.
Une blonde qui l'appelle.
Qu'est ce qu'elle fiche là...
Il lui prend le bras.
Pour toute réponse à ses interrogations.
La plaque contre une porte cochère.
L'embrasse avec fougue.

Derrière son dos.
Une personne passe.
Celle ci entre dans la taverne.
Moins une.
Blondine étourdie par ce baiser.
Les yeux amoureux.
Hop muselée la gazelle.
Elle vient même se coller.
Il lui sourit.

Bras passé autour des reins.
Caresses sur le bas du dos.
Il l'entraine vers la charrette.
Ce n'est plus de leur ressort.
Ce n'est plus pour eux ce coin.
Surtout pour le Sombre.

D'autres horizons les attendent.
Phyneas
L’agitation se fit sentir autours de lui…
Il aurait dit des bruits de pas, puis plus tard la voie d’un homme également… Mais il n’en reconnu pas tout de suite le propriétaire…
Où se trouvait-il ? Que se passait-il ?
Pourquoi faisait-il si sombre ? … si froid ? Avait-il perdu connaissance un moment ?

La vive douleur qu’il ressentit dans la poitrine en tentant de bouger lui remit en mémoire les récents évènements, l’intrusion, puis la bagarre, la dague, le sombre…

Il se souvint qu’il devait être étendu sur le sol de sa taverne, se vidant de son sang comme un porc qu’on vient de saigner à blanc… Ce maudit Liamchaa !!! Il ne l’emporterait pas au paradis… S’il se mourrait pour le moment, il se jura de revenir d’entre les morts pour venir le hanter jusqu’à la fin de ses jours…

Le ramdam repris de plus belle, l’homme à la voix avait du monter puis redescendre de l’étage, il avait du mal à croire que tout serait tantôt fini, qu’il basculerait bientôt pour ne plus revenir…

Il sentit soudain qu’on le manipulait, une forte pression vint lui comprimer le thorax, de qui pouvait-il s’agir ? Il n’arrivait à le voir, ses paupières restaient irrémédiablement closes… La compression sur son ventre le faisait souffrir, il suffoqua…
Kurf Kurfll !!… Cracha une nouvelle gerbe de sang…
Sa respiration se fit plus haletante, puis la voix retentit à nouveau…


cap'taine qui vous a fait ça ? Je dois vous ramener au dispensaire ?

Cette fois, il cru la reconnaître… il lui semblait que ce devait être Cam…

C… Cam… ?

Les mots sortaient si difficilement de sa bouche, il dut puiser dans ses dernières forces pour parvenir à en sortir d’autres… Une seule obsession lui restait alors, celle de désigner son agresseur, il fallait qu’il paye…

Il tenta de parler, mais son excitation ne lui permit pas de prendre assez de souffle pour poursuivre… sa respiration devint de plus en plus chaotique et irrégulière, sa fin était proche…

Il dut s’y reprendre plusieurs fois avant d’enfin pouvoir sortir un son de sa bouche…


Li… …. Liaaaaa… mmmh…. !

Il n’en pouvait plus… trop… trop d’efforts nécessaires pour parvenir à sortir quelque chose d’audible… Pire, ses cordes vocales baignées de son sang lui provoquèrent une nouvelle quinte de toux, le faisant une dernière fois cracher son sang… ses poumons à leur tour s’éteignirent, stoppant sa respiration pour toujours…

Sur ses derniers instants de semi-conscience, il perdit complètement pied quant à son entours, son esprit s’échappant de son corps désormais sans vie, refit un ultime tour d’horizon de son passé, comme dressant le bilan de sa triste existence…

Il se revit alors à Tournai, dans ses Flandres natales, il revit son église d’où il fit ses premiers pas, et son baptême, avec Bigornéa l’archevêque qui la première lui avait tendu la main… puis le rocher sous lequel il avait construit son abri… Lui revinrent alors les images de ses moutons bientôt menacés par les loups…
Les loups toujours eux les menaçant ensuite eux, perdus dans la forêt, avec elle… Il la revit également sous tous ses moments, son beau et doux sourire, son visage charmeur, sa gentillesse et sa droiture, sa belle et douce Constance qui avait partagé sa vie… quelle tristesse que de l’abandonner à nouveau, tous les moments qu’ils avaient passés ensembles étaient si chers à ses yeux… La marre aux canards, Riri, et Loulou, les belles de nuits, les longues soirées attablés en taverne avec leurs amis… Vanartevelde, Cyleblue, Carol, Telya, Aidan, Warick et Darkl, Oli et Labre, Nortymer et Aigredoux… Puis lui revint son travail au verger, sa première grande responsabilité…ce qu’il pouvait en être fier… et son parcours à la maréchaussée … mais aussi les disputes qui lui firent commettre sa première grande erreur, son départ et l’abandon de sa ville natale pour venir vivre à Castres… Il avait laissé tous ses amis Flamands…
Ensuite, un nouveau trombinoscope défila sous ses paupières, avec cette fois ses amis Toulousains, à commencer par Diane, qui lui avait fait confiance à son arrivée, son travail cette fois à la filière vêtements pour la mairie, Jeod qui finit par les trahir… Puis ses vrai amitiés de ses derniers jours, Leyoun, Maï, Guitail et Smarty, Myrtillia, Kar1, Carméli, Ysa et Aod, l’incontournable Pataud, et les tartes de Cricri… Les amis du Comté, Russo, Lady… enfin ses matchs de soule et son entrée dans l’armée, avec Taliesin, Dragan, Hulki et Camelo et tant d’autres…
Camelo… sans doute devait-il encore se trouver au dessus de lui, s’échinant à tenter de le sauver… peine perdue… il n’était déjà plus là…

Les visions s’arrêtèrent… l’image s’immobilisa, le point de vue se fit d’abord plongeant depuis le plafond de l’auberge… Camelo toujours sur lui, se démenant avec des bouts de tissus… il se vit lui-même… étendu dans son sang… le visage blafard… les yeux clos… pauvre corps dont la vie vient de s’éteindre, comme on aurait soufflé sur une chandelle pour en éteindre la flamme… c’était fini… Phynéas ne sortira pas vivant de l’auberge…

Soudain le point de vue se meut, tout s’accélère, tout se brouille autours de lui, tout s’assombrit,… seul un point de lumière subsiste au loin devant lui… il ne voit plus que ça… la lumière… la lumière au bout du tunnel… il se précipite vers elle… elle lui semble si chaleureuse… sans haine, ni douleur… il l’atteindra bientôt… pour ne plus jamais revenir…

Adieux mes amis…





_________________
Camelo3
Camelo s'acharnait toujous à arrêter l'hémorragie sur cap-taine. Il changea les morceaux de draps qui se gorgeaient rapidement de sang. Il continu jusqu'à ce qu'il remarque le silence envahir la taverne. Il jeta un regard au visage De phyn qui était blême et avait un regarde vitreux. Il relâcha la pression sur son thorax car il savait que c'était finit. Phynéas venait de s'éteindre en pleine nuit dans sa taverne. Il était froid et sans vie. Il passa sa main sur ses yeux pour les fermer et reste un long moment en silence contre le mur le plus proche du sang sur les mains et sur les vêtements. Il avait cependant entendu le nom de l'agresseur de cap'taine : Lia. Mais qui est cette personne ? Un étranger de passage a Castres ? un ennemi de capt'aine ? Il allait sans doute s'en tirer pour son crime resterais sans doute impuni. Il recouvrit Phynéas d'un drap et se laissa tomber contre le mur le plus proche, le regard dans le vide, sans aucune pensée.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)