Jehan_de_proisy
[Poitiers quelques jours auparavant
]
La cour du Château Comtal bruissait de préparatifs. De lourds coffres étaient chargés dans une voiture attelée de six chevaux.
Le Fortunat veillait personnellement à ces préparatifs en vue dun voyage assez long et pouvant, au final, être périlleux.
Traverser le Limousin puis remonter sur Bourges avec des brigands qui devaient trainer sur les routes une fois leur forfait accompli au Château Ducal ne devait pas être sans risque.
Il avait fait venir au Château son épouse, sa fille et sa petite cousine de manière à donner le change dune famille se déplaçant pour un voyage dagrément.
Lescorte serait, volontairement, réduite comportant uniquement quatre cavaliers choisis parmi les meilleurs de la garde de la Vicomté dOlonne.
Le cocher, Pierre, était un homme de confiance du Fortunat et ensemble ils avaient affronté assez de situations périlleuses pour se faire entièrement confiance. Pierre serait aidé dEdward le majordome-factotum du Vicomte.
A eux trois ils assureraient lessentiel de la surveillance du magot destiné au Berry.
Un chariot avec les effets du couple Vicomtal et des enfants suivrait à un jour de marche.
Le Vicomte et son épouse avaient revêtu une tenue de voyage neutre et ce nest quune fois arrivés à Bourges quils poursuivraient leur périple à cheval et sous la bannière de lHospital. Leello étant le Grand Consul de lOrdre, Jehan et sa mesnie lui serviraient descorte officielle.
[Sur la route de Chatelroux]
La traversée de Limoges sétait déroulée sans heurt et laccueil de cette famille en voyage avait été des plus courtois. Le bourgmestre leur avait, après libations dusage, souhaité bonne route, le Fortunat et son épouse ayant expliqué quils se rendaient à Bourges voir des amis de longue date.
Juste avant Guéret, où ils évitèrent de sarrêter, le cortège avait campé en pleine nature permettant à la Dame Marie-Antoinette de les rejoindre. Hospitalière elle-même et conjoint dun Hospitalier elle renforcerait la garde du trésor et soccuperait des deux fillettes durant le voyage.
Isabelle, laînée âgée de 14 ans était la fille du Vicomte et avait perdu sa mère. Néanmoins, après une période dobservation, elle avait adopté sa belle-mère allant même jusquà lui dire « Maman ». La jouvencelle, héritière principale du Vicomte, suite à un accident de cheval avait un peu perdu la mémoire. Ce qui expliquait que son père lentoure tout particulièrement.
Meileen, la cadette âgée de 4/5 ans était la petite cousine du Fortunat. Ayant elle aussi perdu sa génitrice et son père le Baron de Pouzauges la délaissant quelque peu Jehan de Proisy soccupait de la fillette. Il regardait cette enfant en se posant des questions quand à sa filiation réelle et le doute lhabitait. Sa cousine Elliandra étant défunte il ne saurait sans doute jamais de qui Meileen était la fille. Du Baron ou
Le premier campement permit au couple Vicomtal de sisoler une heure intimement. Ils étaient aussi amoureux quau premier jour de leur rencontre et se retrouver de la sorte était devenu quasi indispensable. Le couple vivait un amour particulier. Cela allait plus loin que la simple attirance ou le plaisir dêtre ensemble. Il sagissait dun lien fusionnel tant spirituel que charnel. Souvent lun commençait une phrase et lautre lachevait Un commençait une action que lautre suivait Bref leur devise, si elle navait été celle de la Vicomté dOlonne, aurait pu être « Jamais moi sans toi ni toi sans moi ».
Cette première nuit en campement fut calme et aucune alerte ne vint troubler le repos des voyageurs.
Ils reprirent donc leur voyage en direction de Chatelroux avec une halte juste avant cette ville.
Le Fortunat se disait que moins ils seraient vus en ville plus en sécurité ils seraient. Pas de bavardage inutile ou intempestif et donc peu ou pas dinformation pour des esprits malveillants désireux de tenter une action.
Il accompagna deux des gardes en éclaireurs pour choisir le lieu du campement. Le lendemain ils traverseraient Chatelroux et arriveraient à Bourges au petit matin. Là le Fortunat irait terminer sa mission en rencontrant le Duc.
Puis il redeviendrait à part entière un Cadet Hospitalier et rejoindrait ses surs et frères à lendroit prévu.
Le lieu choisit était un massif arboré de quelques sujet centenaires, une dizaine tout au plus. Ils procureraient labri au vent du Campement. La vue, dégagée sur plusieurs lieux pour peu que la Lune se montre serait parfaite et lattaque par surprise quasi impossible
La voiture et son escorte rejoignit les éclaireurs et les tentes furent montées pour la nuit. Pendant ce temps le Fortunat et son épouse soccupèrent de leurs montures qui, même si elles navaient pas encore été très sollicitées, nécessitaient les soins habituels. En cavaliers avertis ils savaient toux deux limportance de connaître parfaitement lanimal qui pouvait, le cas échéant, vous sauver la vie. Certes e leur demeure ils confiaient cette tâche à un palefrenier mais en voyage, ils se réservaient ce quils narrivaient pas à concevoir comme une corvée la chose leur paraissant naturelle.
Une fois les chevaux pansés et nourris le couple se tint enlacé lun à lautre attendant que sonne lheure de la repue.
Pierre et Edward avaient le chic pour vous débusquer un lièvre en un tour de main et de vous le faire rôtir avec des herbes parfumées. Le pain, le lard, les fruits et les fromages, composeraient les amuses bouches autour du gibier...
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La cour du Château Comtal bruissait de préparatifs. De lourds coffres étaient chargés dans une voiture attelée de six chevaux.
Le Fortunat veillait personnellement à ces préparatifs en vue dun voyage assez long et pouvant, au final, être périlleux.
Traverser le Limousin puis remonter sur Bourges avec des brigands qui devaient trainer sur les routes une fois leur forfait accompli au Château Ducal ne devait pas être sans risque.
Il avait fait venir au Château son épouse, sa fille et sa petite cousine de manière à donner le change dune famille se déplaçant pour un voyage dagrément.
Lescorte serait, volontairement, réduite comportant uniquement quatre cavaliers choisis parmi les meilleurs de la garde de la Vicomté dOlonne.
Le cocher, Pierre, était un homme de confiance du Fortunat et ensemble ils avaient affronté assez de situations périlleuses pour se faire entièrement confiance. Pierre serait aidé dEdward le majordome-factotum du Vicomte.
A eux trois ils assureraient lessentiel de la surveillance du magot destiné au Berry.
Un chariot avec les effets du couple Vicomtal et des enfants suivrait à un jour de marche.
Le Vicomte et son épouse avaient revêtu une tenue de voyage neutre et ce nest quune fois arrivés à Bourges quils poursuivraient leur périple à cheval et sous la bannière de lHospital. Leello étant le Grand Consul de lOrdre, Jehan et sa mesnie lui serviraient descorte officielle.
[Sur la route de Chatelroux]
La traversée de Limoges sétait déroulée sans heurt et laccueil de cette famille en voyage avait été des plus courtois. Le bourgmestre leur avait, après libations dusage, souhaité bonne route, le Fortunat et son épouse ayant expliqué quils se rendaient à Bourges voir des amis de longue date.
Juste avant Guéret, où ils évitèrent de sarrêter, le cortège avait campé en pleine nature permettant à la Dame Marie-Antoinette de les rejoindre. Hospitalière elle-même et conjoint dun Hospitalier elle renforcerait la garde du trésor et soccuperait des deux fillettes durant le voyage.
Isabelle, laînée âgée de 14 ans était la fille du Vicomte et avait perdu sa mère. Néanmoins, après une période dobservation, elle avait adopté sa belle-mère allant même jusquà lui dire « Maman ». La jouvencelle, héritière principale du Vicomte, suite à un accident de cheval avait un peu perdu la mémoire. Ce qui expliquait que son père lentoure tout particulièrement.
Meileen, la cadette âgée de 4/5 ans était la petite cousine du Fortunat. Ayant elle aussi perdu sa génitrice et son père le Baron de Pouzauges la délaissant quelque peu Jehan de Proisy soccupait de la fillette. Il regardait cette enfant en se posant des questions quand à sa filiation réelle et le doute lhabitait. Sa cousine Elliandra étant défunte il ne saurait sans doute jamais de qui Meileen était la fille. Du Baron ou
Le premier campement permit au couple Vicomtal de sisoler une heure intimement. Ils étaient aussi amoureux quau premier jour de leur rencontre et se retrouver de la sorte était devenu quasi indispensable. Le couple vivait un amour particulier. Cela allait plus loin que la simple attirance ou le plaisir dêtre ensemble. Il sagissait dun lien fusionnel tant spirituel que charnel. Souvent lun commençait une phrase et lautre lachevait Un commençait une action que lautre suivait Bref leur devise, si elle navait été celle de la Vicomté dOlonne, aurait pu être « Jamais moi sans toi ni toi sans moi ».
Cette première nuit en campement fut calme et aucune alerte ne vint troubler le repos des voyageurs.
Ils reprirent donc leur voyage en direction de Chatelroux avec une halte juste avant cette ville.
Le Fortunat se disait que moins ils seraient vus en ville plus en sécurité ils seraient. Pas de bavardage inutile ou intempestif et donc peu ou pas dinformation pour des esprits malveillants désireux de tenter une action.
Il accompagna deux des gardes en éclaireurs pour choisir le lieu du campement. Le lendemain ils traverseraient Chatelroux et arriveraient à Bourges au petit matin. Là le Fortunat irait terminer sa mission en rencontrant le Duc.
Puis il redeviendrait à part entière un Cadet Hospitalier et rejoindrait ses surs et frères à lendroit prévu.
Le lieu choisit était un massif arboré de quelques sujet centenaires, une dizaine tout au plus. Ils procureraient labri au vent du Campement. La vue, dégagée sur plusieurs lieux pour peu que la Lune se montre serait parfaite et lattaque par surprise quasi impossible
La voiture et son escorte rejoignit les éclaireurs et les tentes furent montées pour la nuit. Pendant ce temps le Fortunat et son épouse soccupèrent de leurs montures qui, même si elles navaient pas encore été très sollicitées, nécessitaient les soins habituels. En cavaliers avertis ils savaient toux deux limportance de connaître parfaitement lanimal qui pouvait, le cas échéant, vous sauver la vie. Certes e leur demeure ils confiaient cette tâche à un palefrenier mais en voyage, ils se réservaient ce quils narrivaient pas à concevoir comme une corvée la chose leur paraissant naturelle.
Une fois les chevaux pansés et nourris le couple se tint enlacé lun à lautre attendant que sonne lheure de la repue.
Pierre et Edward avaient le chic pour vous débusquer un lièvre en un tour de main et de vous le faire rôtir avec des herbes parfumées. Le pain, le lard, les fruits et les fromages, composeraient les amuses bouches autour du gibier...
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