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Le Grand jour - 2ème partie

Slam Jack
Le Baron Noir n'avait rien préparé. Il n'en avait pas besoin. La relation qu'il entretenait avec les deux amoureux qui s'unissaient aujourd'hui devant Aristote était des plus fortes. Le Seigneur de Lys-Lez-Lannoy s'avança derrière l'autel et se tint face à l'assemblée. Il parla d'une voix forte, dénuée de tout embarras. Slamjack était à l'aise devant le public.

T'es qu'un jeune con!

Lança-t-il à l'attention du futur marié. Slamjack se tourna ensuite vers les invités.

C'est ainsi que j'ai qualifié le Seigneur de Bourbourg dès notre première rencontre dans un bouiboui tournaisien, très certainement la taverne tenue par son père, qui fut l'un de mes plus proches amis, mon frère de coeur.

Pris en flagrant délit de penser à Wuggalix. C'était le bon temps.

Mais je l'ai immédiatement assuré d'une belle carrière en Flandres, d'un avenir on ne peut plus prometteur. D'emblée, je l'ai reconnu comme le digne fils de son père.

Théâtral, il écarte les bras.

Que voulez-vous que je vous dise? Ce jeune con est le fils que j'aurai voulu avoir!

Le Baron soupire. Pris en flagrant délit de penser à Léalie. L'épouse idéale.

Inutile de revenir sur sa brillante carrière. Sur son dévouement à la communauté. Sur son attachement aux Flandres. Sur sa loyauté sans faille. Sur son intelligence indéniable. Sur son courage flamboyant. C'est pourquoi j'en ai fait mon second, Colonel au sein des Forces Spéciales Flamandes.

Le Seigneur se retourne vers le Vicaire et lui fait un petit signe. On dirait qu'il s'excuse pour quelque chose. Mais pour quoi?

Duncan a la tête, les épaules, le coeur, les tripes et les couilles!

Ah voilà. Pour ça qu'il s'excusait.

Ce qui explique pourquoi je n'ai jamais émis la moindre contestation lorsque je l'ai vu fricoter avec celle que j'ai aimé.

Sourire. Nul ne devait l'ignorer chez les natifs de Flandres. Mais c'était certainement un scoop pour ceux qui n'étaient pas d'ici. Margaux avait donné un enfant au Baron Noir. Lunes. Décédée.

Un lien particulier m'unit à Margaux. Et c'est pourquoi j'ai fait d'elle ma vassale. Pour que cette relation soit concrétisée et qu'elle perdure dans le temps.

Je l'ai aimée. Mais j'étais incapable de lui donner ce qu'elle mérite. Un mari présent et attentionné. Un foyer doux et chaleureux. Une famille unie et épanouie.

A l'époque, le Général était un Officier d'Etat-Major qui sacrifiait tout à l'Ost flamand. Il ne vivait que pour l'armée comtale.

Mais elle n'était pas triste non plus, la Merenwen!

C'était le surnom de Margaux.

Sous ses faux airs de jeune fille sage se cache une femme redoutable! Fidèle, elle n'était jamais la dernière à m'accompagner sur le front, à monter au créneau et à faire couler le sang pour de probes idéaux.

Le Sanguinaire se tourne à nouveau vers le Vicaire et s'excuse. Aïe.

Margaux est comme Duncan, et même si elle n'a pas de couilles, elle ne manque pas de courage!

Voilà qui est dit. Conclusion.

Ces deux-là sont faits pour s'entendre. Et qu'Aristote soit témoin, tant de l'amour que je leur porte que des engagements qu'ils vont prendre devant Lui.

Le Baron Noir se retira, étreignit ses amis et alla se rasseoir.

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Camille-Agathe
Camille est retournée s'asseoir sitôt sa petite mission terminée. Les grands se sont levés un par un et Margaux sourit à nouveau. Elle sait pas si elle doit être fière de son coup, ou avoir peur de se faire gronder. On lui avait dit de ne pas se lever, faut dire. M'en fiche, cette petite a un coeur d'or, c'est Margaux qui l'a dit, alors elle allait pas laisser la mariée si jolie avoir l'air crite, nan mais.

Elle écoute sagement, très sagement, surement pour contrebalancer. Ils disent tous du bien de Duncan et Margaux, ça l'etonne pas, y sont parfaits. Sourire jusqu'aux oreilles, elle écoute sa coupine Rosa, puis son prince, puis le frère à Duncan, raconter tout plein de choses qu'elle savait pas. C'est pas-sion-nant la vie des grands décidément !

Quand le patron tout en noir à son héros se lève, elle est encore plus intriguée : voilà un mossieu noble, visiblement cré fort, puisque Duncan cravaille pour lui, hein. Mais chaque fois qu'elle lui a parlé ou fait la révérence, il l'a même pas rogardée. Elle est potite, et il est cré noccupé, mais quand même....

Oh ! Il a dit CON ! Faut pas dire con, sauf quand c'est dans un mot comme conseil ou constipé ! C'est Duncan qui l'a dit. Les yeux agrandis de surprise, elle se retourne pour voir si les autres grands sont choqués aussi. Certains oui, mais y disent rien... d'autres essaient de pas rigoler... Duncan lui il sourit, alors c'est que ça va. Encore une fois elle en apprend des choses : Alors il est le frère "de coeur" à Wullalisque... c'est le tonton " de coeur" à Duncan ? Comme tonton Saian pour elle... ? Ouah.....et c'etait le namoureux de Margaux ? Nan....si ? Hein ? Alors... la fille de margaux qui a mourru....c'est....

Camille d'habitude elle hausse les epaules et elle dit "ok-ay" quand on lui dit un truc qui lui semble fou. Parce qu'elle est pas contrariante, comme gosse. Mais là, c'est vraiment trop lui demander, y a trop de questions.... Elle pose ses deux mains sur sa bouche pour les retenir et devient rouge comme une tomate. Les questions sortent quand même, marmonnées et inarticulées, et heureusement pas fort.

Pauvre poulette, a-t-on idée de la torturer ainsi !

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zya
Bah, finalement, il l'avait écouté et s'était levé. Léger sourire, devant le paon pavanant auprès de la blanche colombe. Drôle de couple.
Dire qu'elle savait des choses sur eux était faible. Confidente de la première heure, Zya en savait long sur cette drôle d'union qu'elle avait, elle peut le dire, surveiller de loin. Peur de la chute brutale. Elle n'était pas pour Slam, Meren. Non. Mais la jeune femme avait eu besoin de le découvrir par elle même. Aussi, Cyrielle avait eu le rôle de l'épaule, souvent. A l'instar de Lucie. L'épaule des unes et des autres.
Boucles brunes qui sont légèrement secouées, comme la Capitaine chasse ses pensées qui dérivent. Ne pas se laisser aller, pas maintenant.

Le Vicaire reprend le court des choses en mains, une fois la mariée devant. La cérémonie prend enfin son envol, et l'homme de Dieu appelle quelques ouailles auprès de lui, afin de narrer les mérites de ses chers enfants du Très Haut... Enoncé des noms... Elle???
Elle retient de justesse la grimace qui se dessine sur le coin de ses lèvres, la Zya. Elle en laisse passer quelques uns, après un temps d'attente. Puis elle se décide. Pas question de fermer la marche. Les mains gantées lissent le camocas vert et la Comtesse se lève.
Le port de tête est noble, héritage d'une naissance dans l'une des plus grandes familles flamandes. L'avancée est volontaire, à l'image de son tempérament capitainesque.
Honneur, fierté, joie et tant d'autres sentiments qui se mêlent dans les émeraudes chevaleresques, lorsqu'elle croise le regard de celle qui demeure sa Flamande. La seule et unique qui ne l'a pas renié, quand elle s'en fut rejoindre son mari imposé, en Limousin.
Un signe de tête et un vague sourire au représentant d'Aristote, avant que de prendre la parole.


Et bien... que dire après tant de louanges, ma foy? Peut être juste ce que je pense, en ce cas...
Duncan de Clairambault, je ne vous connais que trop peu... Je ne cacherai pas que j'avais un apriori sur vous... Un Clairambault, quand l'on est issu de la lignée Saint-Ange, le passif revient à la charge, irrémédiablement... Et je dois dire qu'au départ, j'étais ravie de ne point me tromper. Ce premier épisode de votre histoire avec Meren n'a fait que renforcer mon opinion de l'époque, sur vous...
Et l'échec de la première fois a laissé un goût amer chez elle, comme chez moi.
Il faut savoir que Margaux et moi-même, c'est une longue histoire d'amitié, datant de l'époque où je grandis en ces terres flamandes. Dans les mêmes forces spéciales, nourries de cette foy en notre armée et en notre contrée. Nourries de ce même amour pour notre Roy, aussi... cette envie de le servir coûte que coûte... De nombreuses histoires qui ont forgé ce lien entre nous, jour après jour.
Alors, mon cher Duncan, il ne faut point vous étonner de ma réticence première. Meren est comme une soeur pour moi... une soeur de coeur, si je puis dire.
Elle m'a encouragé à entrer dans notre Ordre Royal, y étant avant moi... Elle a toujours su trouver les mots pour nous faire avancer. Elle s'était liée d'amitié avec Lucie là bas et bien vite, le duo devint trio... Et le trio vous a detesté, fut un temps...

Et puis un jour, vous êtes revenu dans son champ de vision... Vous aviez changé, vous détachant de l'emprise paternelle pour évoluer à votre guise. Je ne dis pas que vous vous êtes éloignés de lui... je ne le pense pas... vous n'avez que pris votre envol... et vous nous l'avez ravi...
Meren s'est découvert des ailes, depuis lors. L'âme en peine est devenue si heureuse, que l'issue de l'histoire en était devenue prévisible. Il ne nous manquait qu'une date, que voici.
J'ose espérer que vous prendrez soin d'elle. J'ose plus que cela même. L'affirmerai-je? Je le pense. Vous saurez la rendre heureuse... vous le faites déjà.

Margaux... petite soeur... ou plutôt grande soeur... Si je m'écoutais, ce ne serait que compliments pour toi... Et je crains de lasser notre auditoire. Tu as su faire les bons choix, prendre les bonnes décisions, quand il le fallait. Tu as su trouver ta voie, où tu t'épanouis jour après jour... Tu as su trouver ton port d'attache aujourd'hui, qui te ramènera sans cesse sur terre. Que te souhaiter de plus? Que dire de plus?
L'avenir te sourit, sois-en sûre. La femme timide est devenue forte et affirmée.
Celle qui m'a longtemps guidée, à présent, est à mes côtés, oeuvrant dans un même but... nous comprenant d'un seul regard, Lucie et moi...

Nous serons là, pour toi, sans cesse. Ne nous oublie juste pas, entre deux noyades dans le regard de ton presque époux...


Un sourire... Un message aux mariés, et non à l'auditoire. Et de multiples promesses cachées en multiples sens et contre-sens, dans ses paroles. L'essentiel était-il dit? Elle ne le savait. Elle n'avait rien préparé, laissant l'instinct la guider...
Mais bientôt, elle rejoignit le troisième membre de leur groupuscule, assise bien sagement, sur le banc des témoins de la mariée...
Place à Mel, puis à la cérémonie!

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Melusine34
Bien coincée entre Camille et Saian Mélusine ne s’attendait pas à avoir à s’avancer et pour tout dire, une fois la surprise de s’entendre appelée par le père, elle réalisa n’en avoir pas vraiment envie non plus… alors elle se fit discrète la grande brune et, sans aller pour autant jusqu’à se tasser a sa place, elle conserva son visage impassible et détaché du type : Moi ? Nooon vous devez faire erreur… ce n’est pas de moi qu’il s’agit mais à coup sûr d’une autre Mélusine…

Forcément s’il y en a bien une qui ne fut pas dupe c’est sa tornade qui s’empressa de tirer sur sa robe en la voyant rester a sa place pour la rappeler à son devoir. Pouvait-elle deviner cette charmante enfant que sous ses airs volontaires ou bravaches ce genre de chose la mettait au supplice… : se lever, remonter la nef jusqu’aux premiers rangs, faire face a l’assemblée et avant tout aux mariés et parler... un exercice qu'elle n'avait encore jamais pratiqué ou si peu la seule fois où elle s’était adressée à un noble auditoire Margaux lui tenait la main et l’avait guidée, rassurée, accompagnée. Aujourd’hui elle se devait d’y aller toute seule comme une grande pour justement adresser à sa marraine, ailleurs que dans l’intimité d’un bureau, tout le bien qu’elle pensait d’elle et toute la joie qu’elle ressentait en ce jour. Pour la jeune flamande pudique dans ses manifestations sentimentales et plus encore lorsqu’elle voulait témoigner, tant à l’écrit que de vive voix, a quelqu’un son attachement ; l’exercice était de taille.

Comme pour reculer avant de sauter elle attendit respectueusement et poliment que les témoins illustres et bien mieux nés qu’elles ne s’expriment d’abord ; attentive aux mots choisis et à l’estime ou l’amitié qu’ils laissaient transparaître entre les futurs épousés et les invités appelés par le vicaire.

Après que Cyrielle eut regagné sa place le silence se fit à nouveau dans l’imposante cathédrale et la brunette sut qu’elle ne pouvait décemment le laisser s’installer plus longtemps. Plus question de reculer ainsi elle s’avança à son tour. D’une voix qu’elle essaya de rendre chaude et assurée elle sourit au blondinet :


Duncan… je ne vous connais que trop peu. Première personne croisée en arrivant en Flandres je ne connais de vous que l’image que vous vouliez bien donner de vous alors : jeune coq de taverne, toujours aimable avec les dames, volontiers badin et plus que votre tour taquin. Puis, au grès de mes promenades en gargote, j’ai appris à découvrir l’homme plus posé et réfléchi, le juge et le conseiller... une figure plus austère que celle à laquelle j’étais habituée je dois vous l’avouer mais qui me plut tout autant. Il y a peu, notamment lors d’une chasse, j’ai découvert en vous un véritable gentilhomme. Le portrait reçut enfin sa touche finale quand vous fîtes la connaissance de Camille. Vous savez l’affection qui me lie à cette enfant et vous devinerez sans doute ma joie à vous voir si prévenant et paternel envers elle. Cela m’a rassurée aussi… vous avez mûrit et serez je n’en doute plus un bon père. Reste à espérer que vous serez aussi bon père que mari …

Car aujourd’hui vous n’épousez pas seulement une jeune femme de qualité ; vous épousez aussi une femme dont la beauté n’a d’égale que le cœur. Cœur que je ne vous pardonnerai jamais de briser ou d’écorner soyez en assuré.


Son regard se fit alors plus direct et peut être froid et elle prit sur elle de l’adoucir par un sourire en coin plus taquin que moqueur. Elle tourna ensuite ses prunelles de glace vers Margaux et de franche sa voix fléchie sous l’émotion. Que lui dire ? Elle n’avait jamais su exprimer ce qui la touchait vraiment. Pudeur à exprimer ce qu’elle ressentait à l’intérieur ; plus encore sans doute à cette femme qui avait su la prendre par la main pour l’entrainer sur une voie qu’elle avait toujours cherché sans pour autant la trouver ; cette femme qui avait su prendre le temps de l’apprivoiser et qui par la même occupait à présent une place particulière dans sa vie, entre la grande sœur, l’amie et parfois la mère tant elle savait d’instinct apaiser ses angoisses et calmer patiemment ses doutes

Margaux… je ne sais que te dire que tu ne lise déjà en moi…
La joie de te voir à nouveau heureuse et souriante ? Oui bien sûr tu t’en doute… L’espoir aussi qu’il persiste.

Je ne remercierai jamais assez les évènements ou le hasard qui ont fait croiser nos routes un soir à Tournai. Ce jour-là où tu m’as confié un plan pour me rendre à la commanderie et où sans le savoir tu m’as fait le plus beau présent : me présenter à ces femmes, m’instruire de leurs valeurs et de leur sacerdoce. Tu m’as ouvert les yeux sur un monde qu’intimement je cherchais. Mais loin de t’arrêter là tu as eu la patience de me guider, de répondre à mes questions incessantes, de te charger de la novice que j’étais et suis encore parfois pour m’entrainer sur les routes. Je ne pourrai jamais te remercier assez et ne saurai comment m’y prendre sans doute. Tu ne fus pas seule mais ce jour c’est à toi seule que s’adressent mes pensées et mes prières. Soit heureuse avec le mari que tu as choisis, tu le mérite plus qu’une autre.


Elle finit à voix basse et les joues aussi rouges sans doute que sa robe. Elle fit un pas vers sa marraine et l’embrassa sur la joue avant de s’en retourner discrètement à sa place. Pas très protocolaire cette bise sans doute mais pas vraiment réfléchie non plus, juste une envie irrépressible… et si cela devait faire froncer le sourcils de certains tant pis.

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Thibaud de Leibundguth
Duncan avait intérêt de faire attention à ne pas briser le cœur de son épouse, car il semblait que de nombreuses femmes s'étaient dictes prêtes à se jeter sur lui telles des furies. Au moins, avec un regard réprobateur, une légère touche d'humour mais une détermination du genre "Ne fait pas de mal à ma copine", les chances d'écouter ce couple pour une dissolution de mariage étaient quasi nulles, et si Thibaud aurait été à la place du Seigneur, il saurait se tenir à carreau pour éviter de se voir trancher les bourses le lendemain par une donzelle déchaînée. C'était ainsi, s'attaquer à ce qui rendait l'homme incontrôlable car dans un pourcentage important, on voyait plus de cas d'adultères que de délétion. Les convives appelés pour témoigner étaient passés un à un, et il était temps de poursuivre. Le Vicaire se leva de son siège puis se rendit de nouveau jusqu'à l'autel. Le Livre des Vertus sous les yeux, il le feuilleta, s'arrêta à la page souhaitée, toussa légèrement pour réclamer l'attention puis entama la lecture.



Livre de la Création, Chapitre VIII - « La décision » a écrit:
4 Dieu tourna ensuite Sa voix en direction d’Oane et lui dit : "J’ai fait de ton espèce Mes enfants. Je fais maintenant de vos esprits des âmes. Elles se différencient des esprits des autres espèces en ce qu’elles resteront dorénavant les seules à être de nature supérieure, à tendre vers Ma divine perfection. Ainsi, je divise le temps en sept parties, appelées "jours", afin qu’à chaque septième jour, toi et les tiens vous vous réunissiez pour honorer votre père : Moi."

[...]

6 "Afin que vous remplaciez par de nouvelles générations celles dont la vie se termine, je vous fais un cadeau bien plus beau encore. Cet amour que J’attends de vous, Je vous permets aussi de l’éprouver également envers vous, en couple. La tendresse et le désir mutuels seront les composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera le but. Mais seul l’amour que J’aurai béni pourra permettre l’acte de chair, afin que votre espèce perdure dans Mon amour."

7 Alors, Dieu créa deux astres au-dessus du monde. L’un, rayonnant de lumière, fut appelé "soleil". L’autre, luisant froidement, fut nommé "lune". Dieu expliqua à Oane: "Que votre fidélité soit celle des enfants envers leurs parents ou je serai aussi sévère que les parents envers leurs enfants. Car, lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée. Le soleil inondera chaque jour le monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai, vivrons une éternité de bonheur. Mais entre chaque jour, la lune prendra la relève. Et ceux qui, parmi les tiens, y seront jetés n’y connaitront plus que la tourmente."


Nous avons une relation particulière avec le Très-Haut, Il est nostre Père, et en tant qu'Enfants, nostre devoir est de L'aimer et le chérir. Pour se faire, Son présent fut l'Amour. Mais "aimer", qu'est-ce ? C'est éprouver de l'amour. L'amour est un sentiment du cœur qui ne se réduit pas seulement à l'attachement, à la passion désignée par ce mot, à une sentimentalité romantique. A l'attachement s'oppose, avec une violence égale, le mépris, à l'amour passionnel, s'oppose la haine passionnelle, à la sentimentalité romantique s'oppose la répulsion primaire. L'amour vrai est plus délicat que ce conflit de contradictions de la dualité ordinaire. Il se donne sans compter et sans rien attendre. Il est une offrande et un épanchement du cœur vers celui qui est aimé.

Voyez-vous, après qu'Oane ait compris le vrai sens de la vie, le Divin a confié à Ses Enfants l'Amour, Il a donné la possibilité aux Hommes de s'aimer entre eux et de s'adonner à l'acte en lui mesme, en satisfaisant des désirs mutuels, pour poursuivre ensuite la Création du Seigneur. Mais pour que cette passion devienne intime et sulfureuse, pour que le plaisir devienne jouissance, et pour que la comparaison au péché ne soit aucunement dressée, il faut que Dieu bénisse le couple amoureux, et le mariage est justement le sacrement officié sous Son regard, possibilité mesme à recevoir Sa bénédiction.


Thibaud posa son regard sur les futurs mariés.

Seigneur Duncan, Dame Margaux, vous avez décidé en ce jour et devant vos proches, de vous unir jusqu'à ce que la mort vous sépare, le lien matrimonial devant rester éternel. Sous le regard bienveillant du Tout-Puissant, vous allez jurer fidélité et amour, et vous pourrez ainsi poursuivre Son Œuvre tout en transmettant ce sentiment qui ne peut être que chaleur pour nos cœurs. Vous devrez vivre dans l'Amour que vous nourrissez l'un envers l'autre, et entourés de vos témoins, ils seront les garants de vos engagements respectifs, et auront pour rôle de régler les possibles conflits qui pourront naître suite à une passion tumultueuse.

En attendant, que les témoins des deux époux s'approchent davantage des futurs mariés, et que les alliances nous soient confiées et posées sur ce coussin.


Thibaud prit le coussin rouge qui trônait sur l'autel et se dégagea de celui-ci. Aidan avait les alliances, il se dirigea donc vers lui pour que l'homme les dépose comme il se doit.

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zya
[D'un sermon, une errance de l'esprit...]

Un coup d'oeil au Vicaire... On disait quoi, à un vicaire? Monseigneur? Monsieur? Messire? Père?... Elle lui donnerait bien du Monseigneur, à celui là... Et pour le coup, ses cours restant rangés dans un coin flou de sa mémoire qu'elle ne veut solliciter pour ça, elle opte pour cela.
Hermétique, l'homme prêchant. La bouche pincée, les lèvres étroitement serrées pour devenir aussi fines qu'une lame... Il serait tentant de voir ce que cela donnerait s'il souriait. Souriait-il, d'ailleurs? Il semblait aimer ce qu'il faisait, pourtant. Il semblait passionné... Mais aucun signe éxtérieur d'engouement intérieur ne ressortait.

Perdue dans son observation méticuleuse, elle n'écouta pas un traitre mot de ce qu'il prononça ou lut. Elle essayait juste de voir ce qu'il se passerait si le masque tombait, s'il pouvait être passionné par autre chose que ses lectures bibliques...
Connaissait-il réellement la vie? C'était une question qu'elle s'était toujours posée.
Un homme de Dieu pouvait-il être dualité? Pouvait-il prêcher contre des faits qui le tentaient lui même?
L'enjeu était excitant. Tester les résistances. Redevenir un instant femme pour se souvenir de ce que cela faisait. Et obtenir des réponses à ses propres questions.
Secousse de la tête et étonnement en constatant le cours de ses pensées. Cours trahi uniquement par une légère rougeur inexplicablement montée à ses joues. Les yeux, eux, étaient rivés sur lui, comme tout le reste de l'auditoire.
Un soupir discret s'échappa alors de ses lèvres et, lorsqu'elle reprit pied dans la réalité, elle se rendit compte que l'homme en question attendait quelque chose...
Les émeraudes balayent, de ce fait, la salle pour quêter une réponse. Voyant quelques yeux tournés vers les bancs des témoins, voyant une amorce de mouvement du côté de Lucie et des autres, elle suivit ledit mouvement. Visiblement, on avait besoin d'eux au devant.

Au devant... Il lui fallait rejoindre le fait de son précédent trouble...

Inspiration, concentration. Elle coule un regard vers l'officiant, déglutit et avance, tentant de ne rien laisser passer de son émoi soudain.
Tentant de ne pas se poser de questions sur le subit réveil de ses sens.

Retour en Flandres, retour aux sources... retour à la vie?

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Lulue
Les témoignages affectueux, menaçants, et … hum… originaux pour certains (mais qui n’en étaient pas moins magnifiques), s’étaient achevés.
Le Vicaire reprit ensuite la parole et comme toute l’assemblée ou presque, Lucie l’écouta religieusement…. Parce que dire qu’elle buvait ses paroles, serait un poil exagéré.
Ca en donnerait la chair de poule à n’importe qui toutes ces belles paroles, pourtant la Blanche avait envie de rajouter un : oui mais…
Déjà parce qu'elle adorait contredire son monde et aussi parce que...
Parce que d’aussi loin qu’elle se souvenait, de ce qu’elle avait pu constater par l’expérience de ses proches ou par la sienne, donner de l’amour ou se donner sans compter et sans rien attendre en retour, ca pouvait être la plus belle des choses certes, mais ça pouvait aussi briser une vie.

Qui en parle de ça?
De cette épaule sur laquelle on se reposait et qui s’envole du jour au lendemain.
De cette présence qui rassure sans qu'un mot soit forcément nécessaire, de cette voix qui répond à nos questions, de la perte des saveurs, de cette autre moitié de nous, sans qui l’on perd la raison.
Que malgré toute la présence du monde, le vide est un gouffre parce qu’elle n’est plus là.
Parce que nulle part y’a d’écrit qu’on pourrait trouver un manuel à tel ou tel endroit, pour alléger tout ceci lorsque l’être aimé est repris.
Et pourquoi certains trouvent leur âme sœur et d’autres cherchent toute une vie sans même l’apercevoir ?
Pourquoi l’amour, tout inconditionnel qu’il soit, ne peut sauver ceux qu’on aime le plus ?
Pis tiens tant qu'on y était, en quoi c'est juste qu'un enfant soit privé de l'amour d'un ou de ses parents? Du vide qu'il peut ressentir, qu'on lui impose, alors qu'il n'a rien demandé à personne... lui.
Aimer n'est-ce pas aussi synonyme de souffrir?

Ce n'était guère le moment de disserter là dessus, elle en convenait, la Scribe mais...
Elle aimerait bien qu’il lui dise l’homme d’église, la façon dont il faudrait s’y prendre pour redonner la foi et l’envie d’y croire à une jeune âme qui pense que l’amour dont il était en train de parler, n’est plus pour elle, et qui pourtant, lui est largement du.
Ouais, ça serait du concret et de l’utile au moins, parce que les mots dans ces situations là, ne servaient à rien.
Ca changerait des éternelles… Faut laisser le temps au temps et faire confiance à Aristote.
Ca ne serait pas juste de belles paroles qu’on balance pour une occasion particulière, et pour le reste, débrouillez vous, c’est plus mon problème.

Tout à ses réflexions, où elle espérait presque faire de la transmission de pensées avec le Vicaire pour avoir réponse à ses questions, elle posa ses pupilles sur Cyrielle qui visiblement était absorbée par… par quoi d’ailleurs ? Pouvant expliquer le rouge aux joues qui commençaient à pointer chez la jeune femme.
De ses yeux noirs, elle suivit le fil invisible d’Ariane qui reliait le regard de la Cap à… ben tiens, à l’homme ayant voué sa vie à Aristote.
Un petit sourire fendit son visage.

Nouvelle invitation à aller au devant de la scène à défaut d’obtenir ce qu’elle attendait.
Regard qui se posa à nouveau sur l’Ange qui n’avait pas bougé d’un pouce.
Celle qui était devenue une Blanche de l’ombre allait lui donner un petit coup de coude lorsque celui-ci sortit justement de sa torpeur.
Elle se mit à sa hauteur pour lui souffler quelques mots.


Restes avec nous encore un peu quand même…


Petit clin d’œil avant de se rapprocher de la Nesquivalier du jour.
Se mordre la lèvre inférieure un court instant.
Et si…

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duncan
Face à l'Autel, aux côtés de sa future, il écoutait attentivement les discours des personnes qui connaissaient le mieux les mariés, certains plus l'un que l'autre, ce qui changerait certainement dans l'avenir.
Beaucoup d'éloges, le Seigneur de Bourbourg en avait peu l'habitude, plus souvent sujet aux critiques de ses adversaires politiques, il semblait presque gêné par les compliments à son encontre.

Le sourire lui vint lorsqu'il entendit Rosa et les Blanches. Les choses étaient claires, il n'avait pas trente six solutions, il était obligé de rendre Margaux heureuse au risque de subir les foudres féminines. Dans ses petits souliers quand même, faut dire qu'elles étaient armées et dangereuses, pas certain que les FSF puissent réagir à temps.
Heureusement que, dans son esprit, tout était clair, sinon, on aurait pu le voir trembler de peur et chercher une issue de secours.

D'ailleurs, en écoutant les divers discours, il s'imaginait s'il devait dire "non". Dans ce cas là, il faudrait qu'il repère la sortie, profitant que tout le monde soit assis pour courir le plus vite en dehors de la Cathédrale, qu'il saute sur son cheval ou, au pire, qu'il en vole un et galope le plus loin qu'il puisse sans jamais penser à revenir et se terrer pour la vie.
Mouais, enfin toute façon, il n'avait pas l'intention de dire "non" et puis, y en avait certainement quelques unes armées d'arbalètes, pour sur, il n'aurait pas été loin...

Beaucoup auraient été choqués par les premières paroles du Baron, surtout les non Flamands.
Sous ses airs de rustre sans manières, il était un homme de valeurs qu’il défendait avec hargne.
« Jeune con », venu du Seigneur de Lys Lez Lannoy (pas encore Baron à l’époque), Duncan avait prit ces mots comme une marque d’intérêt. Etrangement, il n’aurait pas réagit de la même manière s’ils avaient été prononcés par quelqu’un d’autre.
Au fil du temps, un lien c’était tissé entre le jeune Seigneur et l’expérimenté Baron. Deux êtres très différents qui, pourtant, c’étaient alliés pour les même idéaux, respectant chacun les manières de l’autre, un « père » qui éduque son « fils » sachant qu’il ne serait jamais comme lui et qu’il pourrait se dresser contre lui s’il fautait. Un respect mutuel qui avait fait naître une alliance sans faille.

L’émotion avait débuté bien avant ces discours, tout d’abord avec Skal. Ils n’avaient pas été amis de suite. Dans un premier temps des relations cordiales puis, plus conflictuelles lorsque les FSF ont fait cession d’avec l’OST. Mais le destin en avait décidé autrement et l’amitié prit le dessus. Il est souvent drôle de voir comme certaines amitiés avaient commencées par une relation plus conflictuelle…
Ensuite, son frère, Aidan.. Souvenirs de leur enfance et de leur évolution dans la vie. Même si Duncan avait gravit les échelons plus vite, il ne c’était jamais senti supérieur à Aidan., au contraire, sans lui, il n’aurait sûrement pas fait la moitié de ce qu’il a fait. Deux frères de cœur pour commencer et, ensuite, frères d’adoption. Le lien qui les unissait paraissait impossible à rompre.

Lorsque Thibaud reprit la parole, Duncan sortit de ses songes, il aurait été mal venu qu’il rêvasse durant le discours de sa, leur, cérémonie.
Les témoins étaient appelés à s’approcher tandis que le coussin, lui, n’attendait que de recevoir les alliances, symbole de l’union.

Petit regard à Aidan. qui semblait vouloir faire durer le plaisir.

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Krystel Martin
[Plus près de Toi, Morphée !]

Il n'y avait pas à dire, les mariages, c'était passionnant. C'étaient des occasions rêvées pour voir et entendre des choses qui ne se voyaient ni s'entendaient en temps ordinaire. Hormis la prose du Baron Noir. Côté originalité, il ne faisait pas fort. Bon, en même temps, on lui demandait juste de dire, avec ses mots, ce qu'il pensait des futurs. Et côté éloges, les Blanches, la vicomtesse Rosa, et tant d'autres, avaient ajouté un peu de bon sens, en menaçant purement et simplement de représailles si le futur rendait malheureuse la Blanche. Le seigneur de Bourbourg avait intérêt à ne pas faire de mal à Margaux, car le courroux de ces dames serait terrible !

Après avoir approuvé d'un vigoureux hochement de tête les paroles sages de ces dames, Krystel écouta l'homélie du Père Thibaud. Et pourtant, la jeune fille commençait à sentir les muscles s'engourdir, la langue devenir pâteuse. Et les yeux, qui picotaient...Oui, Krystel piquait du nez. Etait-ce à cause de ce pâté en croûte qu'elle avait mangé avant de se rendre à la messe ? Etait-ce à cause du froid, ou du vent, ou du pigeon qui lui avait fait dessus ? Non, Krystel piquait du nez parce qu'elle avait un coup de fatigue, rien de plus. Pourquoi donc ? Parce qu'elle avait encore passé une nuit blanche à gratter le velin.

Alors, ce qui devait arriver... ben arriva. Elle s'affaissa et pencha vers son voisin. Sentant son équilibre devenir précaire, elle se réveilla en sursaut et reprit une posture aussi droite que possible. Puis, elle se tourna vers Ascalion et, les yeux et les oreilles rouges, bafouilla :


Excusez-moi... je crois bien que je suis en train de m'assoupir. Sont-ils... sont-ils enfin mariés ?

Qui, hormis le ventre de la jeune fille, pourrait expliquer pourquoi elle avait tant hâte d'en finir ? Car oui, une autre chose était certaine : Krystel avait faim.

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Thibaud de Leibundguth
Aidan déposa les alliances sur le coussin rouge tandis que le regard du Vicaire scrutait avec attention les témoins qui s'étaient approchés. L'attitude d'une jeune femme, sans doute une Blanche, semblait étrange, car dés que leurs yeux se croisèrent, ses joues vinrent légèrement s'empourprer. Thibaud cligna des paupières, ne sachant que faire, mais décida de lui adresser un fin sourire. L'une de ses amies la réveilla, et le clerc secoua la teste, chassant ses pensées, pour revenir au moment présent. Il s'en retourna derrière l'autel, déposa le coussin sur la table en pierre, puis tout en claquant des mains à trois reprises, il engloba l'assemblée d'un regard inquisiteur, et déclara d'une voix forte :

Avant la bénédiction des alliances.. s’il y a quelqu’un dans l’assistance qui voit un quelconque empêchement à cette union que nous célébrons aujourd’hui qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais.

Suspens à son comble.. de très longues secondes s'écoulèrent.

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otta19
Le Tirailleur sourit. Qui serait contre? Le marraige touchait à sa fin... et il ne pouvait pas attendre de félicié le cher Duncan.

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-=Fier FSF=-
"C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con"
-Garzimlebo de Guyenne
Ascalion
Ascalion étouffa un rire lorsque le Baron entra en scène. Il se doutait bien qu'avec lui, les choses allaient être différentes. Il allait soit choquer, soit faire rire !
Et il avait raison ! Il suivit son discours avec attention, regardant Duncan lorsqu'il était cité.

Après cette intervention, il suivait très vaguement la cérémonie. Parfois perdu dans ses pensées, rêvant de se marier un jour, parfois concentré. C'est alors que sa voisine lui tomba presque dessus. Pendant un court instant ! Mais assez longtemps pour qu'il soit gêné, car elle s'approchait de plus en plus de son épaule et il ne savait pas s'il fallait la réveiller ou la laisser dormir. Heureusement, elle se réveilla rapidement.
Pendant ce temps, les futurs mariés attendaient les alliances. Un moment assez tendu, d'ailleurs, les mariés se demandant surement si on avait bel et bien apporté les précieux anneaux.


Non, mais regardez, ils le seront bientôt ! répondit-il à sa voisine, à voix basse.

Aidan s'avançait lentement, et Ascalion profita de ce moment de suspens pour se pencher vers sa voisine.


Je ne le dirais à personne. Mais la prochaine fois que vous voulez me transformer en oreiller, choisissez un lieu... où ça risque moins de choquer l'assistance !

Il se redressa, la tête dirigée vers Aidan.
Pourvu qu'elle ne recommence pas maintenant, pensa-t-il. Ca commence juste à devenir intéressant !

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Thibaud de Leibundguth
On pouvait presque entendre les flammes des bougies crépiter et le maigre courant d'air qui faisait sa danse quotidienne pour glacer les cous découverts des fidèles attentionnés. Personne ne répondit à ses propos, dont l'ambiance environnante pouvait se montrer tendue. On redoutait toujours cette interrogation, surtout le couple, et on espérait grandement à ce qu'aucun individu ne vienne troubler la quiétude de ce mariage. Thibaud resta encore en suspens quelques secondes, puis jugeant que l'attente était satisfaisante, le Vicaire détruisit le silence et poursuivit la cérémonie en reprenant le coussin rouge pour lever les alliances en direction des Cieux :

Seigneur, notre Dieu, Toi qui a fait Alliance avec nous par Tes Prophètes, bénis maintenant ces alliances et donne à Duncan et Margaux qui les porteront à leur doigt, de se garder toujours une parfaite fidélité. Bénis Seigneur ces deux anneaux, symboles de l'amour de cet homme pour cette femme.

Il reposa le coussin sur la table en pierre, fit le signe de croix, puis le poussa légèrement en direction des époux. D'une voix chaleureuse, il déclara :

Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un envers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos. Duncan et Margaux, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?

Regard posé sur les deux futurs mariés.

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Margaux.
L'intervention de Camille fut salvatrice et les joues de Margaux reprirent leur teinte naturelle enfin...pas pour longtemps car au même titre que Duncan, elle n'était pas très à l'aise avec le fait de recevoir des compliments.

De nombreux regards furent échangés, avec ses témoins notamment. Un regard aurait suffit mais sa muse la remercia tout de même à voix basse de ne pas avoir forcé sa nature en l'obligeant à parler devant toute cette assemblée. Elle savait comme ces moments pouvaient être intimidants, la charge de muse en chef ne permet pas toujours de rester dans l'ombre d'une alcôve surtout quand on est censée orchestrer une cérémonie et même si c'est ce que notre naturel nous dicterait plus volontiers. Lucie avait déjà eu son lot de discours en public pour de bonnes ou de mauvaises occasions et elle ne voulait pas que celle-ci soit une obligation. Les nesquivaliers étaient bien assez proches pour ne pas avoir forcément à prendre la parole devant une assemblée pour se parler et surtout se dire les choses importantes.

Rosa fut la première à prendre la parole, tout un symbole car elle fut l'une des premières à l'avoir accueillie à Tournai. Le temps d'un clin d'oeil puis se fut au tour de Skal de s'avancer. Elle trouva ses mots sur Duncan très justes, elle avait découvert au fur et à mesure du temps, un homme à l'écoute, qui dispensait de bons conseils et surtout un homme fiable qui avait, certes un jour commis une erreur mais... qui n'en a jamais commis ? Ils avaient abordé le sujet peu de temps après s'être retrouvé et ce jour là avait été le dernier. Ils avaient l'un comme l'autre commis des erreurs et Margaux savait que cette séparation leur avait permis de changer, d'évoluer pour devenir ceux qu'ils étaient aujourd'hui. Bien résolu à ne pas gâcher leur amour en suspicions inutiles elle avait pardonné et définitivement tourné cette page pour aller de l'avant. Cela leur avait d'ailleurs réussi sans quoi ils ne seraient pas ici ce jour.

La blanche reçu avec les larmes aux yeux les paroles de bienvenue d'Aidan qui la touchèrent profondément. Elle ne doutait pas du fait qu'ils s'entendraient fort bien. Léalie avait été le lien de toute cette famille durant de longues années aujourd'hui... elle n'était plus et il était difficile de ne pas en être affecté un jour comme celui-ci. Elle ne savait si elle saurait être à la hauteur mais elle savait ce qu'elle voulait pour cette famille, la famille unie dont ils avaient tous grand besoin.

Margaux ne fut pas surprise par la prestation théâtrale de Slamjack. Son talent pour les prises de paroles peu communes et qui restent en mémoires avaient depuis longtemps franchit les frontières de ce Comté. Il savait comment maintenir l'attention de l'auditoire et le prouva ce jour là. Il su toucher Margaux par ses mots et très certainement Duncan aussi. Il n'avait pas pour coutume de dire ce qu'il pensait ou ressentait même envers son entourage le plus proche... qu'il le fasse ce jour là était un présent, un don inestimable.

Puis la Cap fit son entrée, amenant avec elle des souvenirs datant d'il y avait déjà quelques années mais qu'il était si bon d'évoquer, l'entrée dans l'Ordre, la naissance d'un trio aux liens si forts.


Margaux... petite sœur... ou plutôt grande sœur... Si je m'écoutais, ce ne serait que compliments pour toi... Et je crains de lasser notre auditoire. Tu as su faire les bons choix, prendre les bonnes décisions, quand il le fallait. Tu as su trouver ta voie, où tu t'épanouis jour après jour... Tu as su trouver ton port d'attache aujourd'hui, qui te ramènera sans cesse sur terre. Que te souhaiter de plus? Que dire de plus?
L'avenir te sourit, sois-en sûre. La femme timide est devenue forte et affirmée.
Celle qui m'a longtemps guidée, à présent, est à mes côtés, œuvrant dans un même but... nous comprenant d'un seul regard, Lucie et moi...

Nous serons là, pour toi, sans cesse. Ne nous oublie juste pas, entre deux noyades dans le regard de ton presque époux...


On peut dire qu'elle sait trouver les mots la Cap ! Voilà notre muse qui passe un pallier supplémentaire dans l'émotion. Et pour une fois, elle ne remettra pas en cause en son for intérieur ses mots qui lui son adressés, elle qui a d'habitude si promptement tendance à se dire qu'elle ne les mérite pas. Elle s'était sentie changer, évoluer ces derniers temps, elle ne pouvait le nier et ses liens avec Lucie et Cyrielle n’y étaient certainement pas pour rien ! Alors les oublier ces deux là ! Elle en serait bien incapable elles faisaient partie de ce port d'attache aux côtés de Duncan et de bien d'autres maintenant qui les avaient rejoint... à croire que la muse n'était plus si solitaire... Voilà qui serait un scoop !

Elle avait rit des différentes allusions au passé de jeune séducteur de son promis ainsi qu'aux différentes menaces émanant d'amies et de sœurs. Mélusine ne manqua pas non plus cette occasion d'avertir son presque époux des risques qu'il encourait ni de toucher par ses mots la future épouse. Les yeux de la filleule et de la marraine se fixaient sans ciller tandis que la première prenait la parole pour parler de la seconde. Margaux était fière de Mélusine, fière de la femme qu'elle était même si elle n'y était pour rien en cela. Elle fière de l'avoir guidée jusqu'aux Blanches comme elle l'avait fait autrefois avec Cy. Elle espérait la guider au mieux pour qu'elle suive le même chemin... c'était là tout le mal qu'elle lui souhaitait. La muse sourit car les différentes tâches que Mélusine énumérait lui avaient semblé naturelles. A aucun moment elle n'avait eu à se forcer pour lui répondre, la guider.

Une bise puis le Vicaire reprit. Les témoins furent appelés à s'avancer ainsi que les alliances. Le grand moment approchait.
Tiens une hésitation, du côté des témoins de la mariée ? La muse se tourne légèrement pour comprendre ce qu'il se passe et découvre une Capitaine aux joues rougies et une muse l'attaquant d'un coup de coude. Margaux ne compris pas, alors, de quoi il retournait avant de se tourner à nouveau face au Vicaire et d'apercevoir les derniers instant d'un sourire qu'il adressait à sa sœur. Qu'était-il donc en train de se passer ? Le moment n'étant pas propice à ses interrogations, elle les repoussa au loin dans son esprit, elle ne manquerait pas de profiter du banquet qui suivrait pour questionner Cyrielle. De plus, ce n'était pas n'importe quel moment qui arrivait mais celui de la fameuse question !

Son oreille se fit attentive, à l'écoute redoutant un quelconque bruit qui indiquerait une prise de parole. Des chuchotis se firent entendre mais nul ne s’opposa à leurs épousailles. C’est alors le plus discrètement du monde que Margaux reprit sa respiration.


Seigneur, notre Dieu, Toi qui a fait Alliance avec nous par Tes Prophètes, bénis maintenant ces alliances et donne à Duncan et Margaux qui les porteront à leur doigt, de se garder toujours une parfaite fidélité. Bénis Seigneur ces deux anneaux, symboles de l'amour de cet homme pour cette femme.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un envers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos. Duncan et Margaux, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?


Margaux pesa un à un les mots du Vicaire avant de prendre la parole : Oui Monseigneur, c'est bien ainsi que je veux vivre dans le mariage.

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duncan
La question, celle qui jette un froid dans tous mariage, celle qui fait s'arrêter le temps, qui appel un silence pesant, celle qui demande si quelqu'un est contre ce mariage.
A priori, pas d'inquiétude particulière, Duncan n'avait pas d'épouse cachée, pas de noble femme engrossée qui demanderait à devenir elle même l'épouse, pas de prétendant connu pour sa future.

Mais, tourné vers l'assemblée, le regard fixe, presque sévère, il s'inquiéta tout de même qu'il n'y ai pas une jeune femme jalouse qui rêverai prendre la place de Sa Blanche devant l'Autel.
Après une attente pesante, toujours rien et Thibaud poursuivis. Soulagement pour tous, il n'y aura pas de sang versé.


Seigneur, notre Dieu, Toi qui a fait Alliance avec nous par Tes Prophètes, bénis maintenant ces alliances et donne à Duncan et Margaux qui les porteront à leur doigt, de se garder toujours une parfaite fidélité. Bénis Seigneur ces deux anneaux, symboles de l'amour de cet homme pour cette femme.
Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un envers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos. Duncan et Margaux, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?


Fausse réflexion intense pour le suspens. Libre et sans contrainte, après le discours des proches de Margaux, on pouvait se poser la question mais le jeune Seigneur n'avait aucun doute sur son engagement.
Amour mutuel et respect étaient déjà de mise, là dessus, pas de discussion possible.
Accueillir les enfants que Dieu leur donnerait...Duncan souhaitait une équipe de soule alors pour sur qu'ils les accueillera.
Les éduquer dans la foi Aristotélicienne, à ce moment, Duncan eut une pensée pour sa marraine partie rejoindre le Seigneur, il aurait tant aimé qu'elle participe à l'éducation religieuse de ses futurs enfants comme elle l'avait fait pour lui.
Bon ben restait plus qu'à répondre.


Oui, Monseigneur, c'est bien ainsi que je souhaite vivre dans le mariage puis rajouta tout bas y a une autre façon de voir le mariage ?

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