Saltarius
[Où Saltarius comprend que franchir des frontières et sauter la douanière, c'est pas pareil....]
Saltarius était né voyageur.
Vrai, le bouge où il était né entre un géniteur brutal et une mère débile, il l'avait fui très vite.
L'avait franchi les duchés.
La frontière entre l'Empire et le royaume de France.
Les frontières du réel et de l'imaginaire, de la folie et de la raison, du bien et du mal, du ciel et des réalités terrestres.
L'était toujours sur les frontières. Une jambe de chaque côté de ces limites que voyaient les gens normaux et qui ne lui importaient guère.
A lui. Saltarius le Satrape, Saint Plet, connétable de Franche Comté et adorateur de Bécassine.
Là, il baisait une chef douanière, la surintendante, même. Le Très Haut sait qu'il hait les douaniers.
Ces empêcheurs de voyager tranquille, ces gardes chiourme du rêve.
Mais la dame s'était défendue, elle l'avait griffé et mordu.
Soudain, il eut mal.
- Aïeuuuuu...
La morsure, les griffes et surtout, cette blessure à l'aine qu'il avait pu oublier dans sa folie.
Elle n'était pas d'accord, la douanière. Elle ne voulait pas être prise.
Une découverte pour lui.
Lui la voulait encore.
La pression du rouge a décru, il la voyait telle qu'elle était.
Sous lui. Blême alors qu'il la voyait rouge quelques instants avant.
Et elle lui faisait mal.
Il se fâcha. Contre elle qui résistait.
Contre lui. Contre sa folie.
Il arrêta son va et vient.
Il attrapa la dague qui se trouvait sous la couche, à portée, toujours.
Il approcha du visage la lame effilée, tout en lui tirant les cheveux de l'autre main.
- Ecoutez bien, femme. Je suis plus fort que vous. Je suis armé. Je vous veux.
Je pourrais vous faire très mal. Vous défigurer.
Ce serait dommage.
Je pourrais vous ouvrir le ventre .
J'en suis capable.
Vous me croyez ?
Il vit dans ses yeux qu'elle le croyait.
Après tout c'était un brigand fou, capable de tout.
- Je vous garde pour la nuit. Vous vous laissez faire et il ne vous arrivera rien d'autre. Continuez à me résister et je vais me remettre en rogne.
Vraiment en rogne .
Vous saisissez ?
Il l'espérait. Il n'aimait pas faire mal pour le plaisir.
Il aimait le plaisir.
Pas le mal.
Il la regarda vraiment, pour une fois.
Elle était jolie. Bien faite. Elle avait déjà eu des enfants, il le savait.
L'était un bon éleveur, le bougre, connaissait la vie.
Elle lui plaisait.
Lui n'était pas repoussant, il était soigné, jeune et vigoureux.
- Vous n'êtes pas vierge. Ce qui vous arrive maintenant arrive aux femmes. Prenez le comme ça... vous n'en mourrez pas... et vous n'êtes pas déshonorée.
Vous serez la même après. Une douanière qui gagnerait à être un peu plus prudente et puis voilà.
Si vous n'avez pas de marque, vous pourrez même ne rien dire à votre mari et vos enfants n'en sauront rien.
Alors, ne m'obligez pas à vous en faire.
_________________
ils se moquent de la paille dans mon oeil et ne voient pas la poutre dans le leur !!!
Saltarius était né voyageur.
Vrai, le bouge où il était né entre un géniteur brutal et une mère débile, il l'avait fui très vite.
L'avait franchi les duchés.
La frontière entre l'Empire et le royaume de France.
Les frontières du réel et de l'imaginaire, de la folie et de la raison, du bien et du mal, du ciel et des réalités terrestres.
L'était toujours sur les frontières. Une jambe de chaque côté de ces limites que voyaient les gens normaux et qui ne lui importaient guère.
A lui. Saltarius le Satrape, Saint Plet, connétable de Franche Comté et adorateur de Bécassine.
Là, il baisait une chef douanière, la surintendante, même. Le Très Haut sait qu'il hait les douaniers.
Ces empêcheurs de voyager tranquille, ces gardes chiourme du rêve.
Mais la dame s'était défendue, elle l'avait griffé et mordu.
Soudain, il eut mal.
- Aïeuuuuu...
La morsure, les griffes et surtout, cette blessure à l'aine qu'il avait pu oublier dans sa folie.
Elle n'était pas d'accord, la douanière. Elle ne voulait pas être prise.
Une découverte pour lui.
Lui la voulait encore.
La pression du rouge a décru, il la voyait telle qu'elle était.
Sous lui. Blême alors qu'il la voyait rouge quelques instants avant.
Et elle lui faisait mal.
Il se fâcha. Contre elle qui résistait.
Contre lui. Contre sa folie.
Il arrêta son va et vient.
Il attrapa la dague qui se trouvait sous la couche, à portée, toujours.
Il approcha du visage la lame effilée, tout en lui tirant les cheveux de l'autre main.
- Ecoutez bien, femme. Je suis plus fort que vous. Je suis armé. Je vous veux.
Je pourrais vous faire très mal. Vous défigurer.
Ce serait dommage.
Je pourrais vous ouvrir le ventre .
J'en suis capable.
Vous me croyez ?
Il vit dans ses yeux qu'elle le croyait.
Après tout c'était un brigand fou, capable de tout.
- Je vous garde pour la nuit. Vous vous laissez faire et il ne vous arrivera rien d'autre. Continuez à me résister et je vais me remettre en rogne.
Vraiment en rogne .
Vous saisissez ?
Il l'espérait. Il n'aimait pas faire mal pour le plaisir.
Il aimait le plaisir.
Pas le mal.
Il la regarda vraiment, pour une fois.
Elle était jolie. Bien faite. Elle avait déjà eu des enfants, il le savait.
L'était un bon éleveur, le bougre, connaissait la vie.
Elle lui plaisait.
Lui n'était pas repoussant, il était soigné, jeune et vigoureux.
- Vous n'êtes pas vierge. Ce qui vous arrive maintenant arrive aux femmes. Prenez le comme ça... vous n'en mourrez pas... et vous n'êtes pas déshonorée.
Vous serez la même après. Une douanière qui gagnerait à être un peu plus prudente et puis voilà.
Si vous n'avez pas de marque, vous pourrez même ne rien dire à votre mari et vos enfants n'en sauront rien.
Alors, ne m'obligez pas à vous en faire.
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ils se moquent de la paille dans mon oeil et ne voient pas la poutre dans le leur !!!