[RP-Animation] Célébration des Autuns d'Or et fête

La rouquine s'était levée tôt ce lundi de Mai. Les bras chargés elle faisait des aller retour entre la mairie et la place pour préparer la célébration qui aurait lieu plus tard.

Son ventre la pesait, elle sentait que l'arrivée de son bébé approchait.
Elle espérait cependant qu'elle aurait assez de temps pour finir la fête sereine.
Une main sur ses reins, elle avait lâché toutes les décorations près de l'estrade, montée par des villageois costauds qu'elle avait réquisitionné grâce à un de ses sourires dont elle avait le secret.
Cette estrade était montée en hauteur et devant elle l'espace était assez large pour accueillir les spectateurs ainsi que les futurs danseurs.

Elle entreprit d'accrocher les blasons aux couleurs du village avant de créer de longues guirlandes de fleurs qu'elle était allée cueillir avant de partir.



Elle voulait une ambiance féérique fine et gracieuse tout en étant chaleureuse et agréable. Elle laissa les guirlandes de coté se disant qu'elle laisserait à quelqu'un d'autre la tâche de les attacher à l'estrade ainsi que le long des maisons environnantes.
Des draps et voiles colorés serviraient à habiller l'estrade et la réchauffer par leurs couleurs d'orient. Elle se mit sur la pointe des pieds pour en fixer une, mais déjà épuisée par l'effort demandé elle abandonna ces décorations se disant que Lili prendrait très bien la relève.

Un peu plus loin des longues tables de bois brut étaient disposées pour le buffet. Elle trouvait le bois tellement beau qu'elle ne prit pas la peine de l'habiller d'un tissus.
Elle y disposa chandeliers et bougies,



avant de repartir planter des torches dans le sol le long de la route qui menait à la place.


Elle soufflait, s'essuyait le front. Tout devait être attractif. Un balais en main, elle nettoya rapidement la place des feuilles, brindilles, pailles et crottins qui s'y trouvaient.

Elle créa un petit coin douillet pour les musiciens et autres saltimbanques invités pour la fête.

Elle s'assit épuisée et attendit qu'on vienne à sa rescousse.
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Aria attendant le chevalier servant qui la délivrerait, vit arriver le petit Sasin. Souriant à sa manière de parler elle lui fit un gros bisou avant de l'observer. Les yeux étincelants, le petits garçon semblait ne jamais avoir connu pareille manifestation. Elle se pencha en avant avec un sourire malicieux.

Bonjour Sasin ! Bien sûr que ça va ! Je vais toujours bien ! et toi ?

Tu vois je prépare la fête de ce soir.. et il me faudrait un petit garçon un peu fort pour accrocher les guirlandes de fleurs autour de l'estrade.. Tu as une idée de la personne à qui je peux demander ce service ?

Elle sourit en coin espérant que Sasin voudrait bien l'aider avant de repartir.
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La rousse rit doucement, fatiguée mais de bonne humeur. Sasin lui permettait une pause détente agréable. Il était perspicace ce ptiot.

Mmh tu vas juste m'aider à les accrocher autour après je te laisse tranquille tu dois surement aller travailler et comme ça tu auras la surprise du résultat ce soir.

Elle fit le tour de l'estrade avec l'enfant lui montrant comment accrocher. Sasin avait la taille qu'il fallait alors qu'elle, la grosse, aurait du se pencher et à force son dos aurait mis le holà.

Une fois l'estrade terminée elle parvint à le convaincre de faire de même avec les maisons. Il ronchonna un peu mais elle lui ébouriffa les cheveux lui fit un bisou et, à moins que le petit cache son jeu, l'affaire semblait oubliée.

Quand ils eurent fini, ils observèrent leur travail satisfaits. Puis elle se retourna vers lui.

Merci mon cher ami ! Sans toi j'étais perdue ! Je te laisse filer tu as du travail. Si tu es fatigué n'oublie pas ma tactique pour moins piocher ! Et reviens ce soir après t'être nettoyé le visage un peu.. tu verras tu vas t'amuser.
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Niria accrochée aux jupons de sa mère arriva sur la grande place d’Autun. Tiens il y avait un pas beaucoup plus grand qu’elle.

Elle lâcha Lili pour courir cahotante vers Aria et lui faire un bisou.

Ouou Ia

Alors qu’Aria et Lili bavassaient, ses yeux aux sourcils froncés ne quittaient pas le ventre plus que rebondi d’Aria.

Elle avait bien remarqué que le ventre de sa mère avait disparut quand les chapardeuses de bras étaient apparues.
Soudain tapant ses petits poings sur ses cuisses et la frimousse courroucée elle expliqua très convaincue à Aria qu’elle était totalement opposée à voir apparaître encore ces petits machins bruyants et qui lui volaient sa part de câlineries. Les voyant sourire, sure d’avoir été comprise, elle partit cahin-caha rassurée en mission d’exploration.

Elle regarda émerveillée les voiles multicolores onduler dans le vent et enfouit le petit bout de nez dans les fleurs.

Tout doucement, elle prit trois grosses marguerites oranges qu’elle alla installer très concentrée sur le buffet.

Toute contente d’elle, elle repartit en dodelinant de la tête. C’est alors qu’elle entendit du bruit.
Après beaucoup d’efforts, de glissages et d’échecs elle réussit finalement à grimper sur l’estrade et se mit à taper dans ses mains toute excitée à l’approche de la musique.

Elyane vaquait à ses occupations sans plus d'amusement qu'un croque-mort face à son énième cercueil. Oui, elle avait l'humeur grise, venteuse, automnesque, rien de bien plaisant en somme. Elle accomplissait ses tâches sans broncher, dans la monotonie la plus profonde, et n'allait même plus voir si le bois des tavernes était plus vernis que celui de sa maison. Son humble chaumière lui suffisait largement.

D'un pas...tout à fait quelconque, aussi enjoué que le reste, elle marchait dans les rues d'Autun. Une vague mélodie flottait dans l'air, mais il lui était impossible de détecter la direction dont elle provenait. Prise d'une soudaine curiosité, bien qu'assez calme, elle se décida à retrouver l'origine de la musique. On avait fait venir des musiciens? Un bal? Une soirée mondaine?
Ses pas s'accélérèrent sur les pavés tandis que le son grossissait. Elle déboucha alors sur la place d'Autun.

Une scène, des voilages, des saltimbanques. Elle ne rêvait pas, il se passait bien un évènement ici! Oui, mais que fêtait-on?
Se rapprochant des villageois elle surprit quelques discussions. Tiens donc, une cérémonie, une fête et...quoi donc? Les Autuns d'Or?
Sa mémoire refit surface. Cette évènement était tombé dans les lymbes brumeuses de l'oubli depuis quelques temps pour elle et maintenant il lui revenait en pleine figure comme si c'était aussi évident que le fait que le soleil tourne chaque jour autour de leur bonne vieille terre.
Elyane vint à la rencontre de ses amies qu'elle apercevait discutant. Alors qu'elle allait bon train vers Aria et Lison, elle manqua de se faire renverser par un espèce de gnome haut comme trois pommes qui déambulait en poussant des sortes de couinement incompréhensibles et baveux. Tiens, un enfant. Un jour il faudrait inventer des landaux-charrues pour les tenir tranquilles et surtout les voir venir de loin.

Elle soupira chassant de son esprit toutes ces inventions complètement idiotes et continua son chemin.

- " Bonjour! Non vous ne rêvez pas, je ne suis pas un fantôme d'Elyane, c'est bien moi! Que vois-je? Quelle agitation! La remise de Autuns d'Or, n'est-ce pas? Joie et allégresse en perspective!"

Elle leur sourit tout en surveillant du coin de l'oeil le bébé cahotant parmi les villageois et tout excité par la musique.

Gaugau, du haut de son échelle bringuebalante regardait les autres discuter, Aria, Sasin, Lili, Ely... Voilà du beau monde, ayant terminé une des dernières finitions de la scène, Gaugau s'apprêtait à aller vérifier tous les recoins quand il vit un signe d'un de ses congénères constructeurs improvisés d'estrades lui faire un signe de la main pour annoncer que tout était prêt, inutile de réfléchir plus longtemps, si c'était fini, pas besoin de vérifier tout ça alors qu'une fête vous attend en bas, la musique commençait à peine quand lui et ses compagnons allèrent ranger leurs échelles dans la réserve de la mairie, Willaparis y trainait toujours d'ailleurs, il profitait du siège de maire qu'il venait à peine de reconquérir... Tapant dans la main de ses amis, alors qu'eux allaient se changer, Gaugau s'avança vers le reste des Autunois, ben oui, lui c'était le professionnel de la décoration et des finitions, donc pas besoin de se changer, c'était pas vraiment le boulot le plus salissant...

Ayant quitté la bande de travailleurs, il s'avança donc et alla saluer le petit groupe d'habitants déjà présent :

Salut à tous ! Aria, tout est fini au niveau de l'estrade, j'ai vérifié ! Y reste 2 guirlandes à fixer et c'est bon !

Ah ! Les Autuns d'Or, Gaugau imaginait déjà la tête des quelques mal vus qui allaient se récupérer les pêchés... Mais peu importe, le temps était à la fête pour le moment, Gaugau s'approcha du buffet et vérifia si tout était vraiment prêt... Rien ne manquait, du travail de maître ! Enfibn quelques autres Autunois moins habitués des tavernes accouraient, ça plait plus que les animations les soirées du genre... Mais bon, le temps n'était plus à la réflexion, il était à l'accueil des Autunois : Bonjour ! Bienvenue ! Et tout le traintrain habituel de ce genre de soirée, allez, quand faut y aller, faut y aller !
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"Beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue"

Obi-Wan Kenobi dans "Star Wars Episode VI- Le retour du Jedi."

Elyane sourit à Aria et suivit son regard. Tiens tiens, elle surveillait aussi le petit bébé qui somme toute pouvait sûrement s'averer très mignon, mais Elyane ayant une certaine malchance avec les enfants elle les voyait plutôt comme des sortes de diablotins mis au monde pour lui vomir régulièrement dessus.

Gaugau descendit de son echelle. Il avait fini son installation apparemment et venait les saluer. Elle inclina la tête en signe de salut et descendit ses yeux sur son costume. Tiens, il ne s'était pas changé. Elle regardat alors Aria. Elle, par contre avait fait de gros effort. Prise entre deux eaux elle se pencha vers Lison et lui chuchota:

- " Je suis censée aller me changer peut-être? Il faut mettre une belle robe pour ce genre de cérémonie?"

Garrett arriva après tout le monde pour changer ! En effet, le blondinet avait passé... Un certain temps à s'arranger pour cette soirée, tellement, qu'il avait failli arriver plus qu'en retard.

Bonjour, bonjour ! Jolie estrade, mais qui va donc monter là haut ?

Il fit une bise à ses amis et salua poliement les autres avant de rejoindre son frère.

Alors fréro, tu t'es mis à la décoration ? Je trouve que cela te sied plutôt bien.

Le blondinet adressa un sourire amical à Gaugau. Il n'avait jusque ici, pas remarqué à quel point il était doué pour la décoration.

En tout cas, même si ça n'a l'air de tenir debout que par miracle, c'est beau...
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Oeil pour oeil, dent pour dent...

Un bisou par ci, un sourire par là. Les autunois affluaient et ça la ravissait autant que ça la fatiguait. Embrassant fort Yrys elle lui répondit.



Si tu peux m'aider à proposer à manger aux gens, moi je m'occupe de la bière !

La rousse accueillait, renseignait et courait à droite à gauche. Les musiciens arrivés sur la place allèrent s'installer tandis qu'Aria passait parmi les villageois chopines en main. Tout en servant, elle dansait comme son gros ventre le lui permettait, au rythme de la musique.

Joie et bonne humeur au rendez-vous elle sourit en apercevant les deux frères toujours aussi incorrigibles.
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Will était arrivé afin de voir enfin les résultats tant attendus. beaucoup n'avait pas participé mais c'était déjà un bon début.
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Toisonné d'airain

Enfin, les villageois arrivaient. La rouquine prit une grande gorgée de la chopine qu'elle tenait puis se dirigea vers l'estrade. Elle ne craignait pas de parler haut et fort, elle les connaissait tous et il n'y avait aucune raison d'être anxieuse.

Elle attendit que les autunois la suivent du regard s'exclamant "Aah ça commence", puis les paroles devinrent murmures et le silence se fit. Léger rougissement, la rousse flattée de toute cette attention avait du mal à garder son sérieux.

Le soleil se couchait et une lumière orangée se diffusait sur la place. Gaugau, le super décorateur se fit aider pour allumer torches et bougies. La place changeait d'apparence à nouveau et devenait vivante à la lueur des flammes dansantes.

Bien le bonsoir autunois, autunoises, gens de passages simplement, et bienvenue à cette fête en l'honneur des remise des Autuns d'Or. J'espère ne pas vous avoir trop fait attendre !

Elle chercha des yeux Ethel, cette dernière devrait arriver avec les prix. Elle afficha son plus beau sourire et continua

Bien, tout d'abord je tiens à remercier Ethel et Lison anciennes mairesse et mairesse adjointe de la ville sous qui cette idée d'Autuns d'Or naquit. Je remercie aussi Will et la mairie dans son ensemble pour nous offrir la possibilité de passer des moments agréables tel que celui-ci.

Elle sourit amusée de son discours gnangnan à souhait et le coupa court.

Trêve de politesses passons au plus intéressant ! Ces Autuns d'Or ont été difficiles à compter ! Si pour certaines catégories, le choix était évident, pour d'autres les votes étaient très serrés.

Passons aux résultats !

Elle prit son parchemin sur lequel étaient notés les noms et regarda l'assemblée

[la suite ce soir :p Postez si vous le pouvez ! ]
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Le Baron en sursis s'accordait une cavale, par une présence à ce bal où la rousse officiait. Habillé avec une touche d'élégance, sans lambeaux ni fils à la traîne, il déambulait d'un pas lent entre les convives, saluant les uns, discutant avec les autres. Mais toujours l'estrade attirait son regard, et il s'arrêta pour écouter. L'enrobée avait, malgré son léger, léger embonpoint, un bel aplomb, et un sourire à éclipser les pâles bougies de la décoration.

Passé le discours simple et convenu, Théo devint plus attentif à l'énoncé des résultats. Une attention malmenée par les applaudissements frénétiques de sa voisine. D'ailleurs, la salle rugissait de plaisir, des cris s'élevait, des rires et des chants. Gagné par l'ambiance, le Baron lança sa chope en l'air....Mais...Mais....Où allait-elle retomber?
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Partage des RP
Les Terres d'Arquian

Lison laissait son regard planer sur les Autunois lorsque Niria s’échappa de ses bras pour rejoindre ceux de son père qui se tenait à l’écart.
Elle les regarda longuement, un léger sourire plein de sens aux lèvres. Peu importait le regard des autres, elle savait qui était l’homme qu’elle avait épousé, ceux à qui il avait permis de le découvrir le savaient également.

Elle sortit de ses rêveries en voyant Ely s’installer à ses cotés, rayonnante et souriante. Elle était heureuse de la voir si gaie. Donner ou redonner le sourire, la fête était d’ores et déjà réussie.

Son regard continua à glisser sur la foule, évitant les sourires dénigreurs et se posa sur Aria qui commença à parler.

Elle l’écouta, sa pétillante Aria, qui malgré les coups savait toujours sourire, avancer, pardonner. Saurait-elle pardonner la chope qui venait de s’écraser à ses pieds?

Tous étaient accrochés aux lèvres de la belle rousse lorsque qu’Ethel arriva les bras chargés des Autuns. Ethel… nul besoin d’en dire plus, il suffisait de prononcer ce prénom pour qu’une explosion de vie vous emporte.

Elle ferma les yeux gardant cette image… ajoutant un visage absent, toujours là malgré le temps qui file.
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Trantsyx s'étonnait de ne trouver que peu de monde dans les ruelles étroites de la ville. Déambulant au hasard, ne connaissant pas la ville, il finit par tomber sur un petit vieux, que sa jambe gangrénée ne pouvait plus loin que le devant de sa porte. Ciel,mais c'est bien sûr, la fête des Autuns d'Or, Trantsyx avait promis de s'y rendre. De son doigt noueux, le vieil homme lui montra la direction de la place où se tenaient les festivités où visiblement, le tout Autun s'était réuni.

Ainsi donc, le berruyer ménestrel des grands chemins rejoignit vivement ce lieu d'où s'entendaient de fort loin des clameurs, des chants et des rires. Il ouvrit grands le yeux, s'enivrant du parfum de la ville, des milles couleurs des milles décorations de la place et des rires bonshommes de la foule. Trantsyx reconnut quelques têtes connues et les salua, exprimant au passage son contentement:

Diantre, que de monde, que de bruit, que de vie!
J'ose dire que l'animation d'Autun doit valoir celle de Paris
Voyez ici les guirlandes tressées, là les bougies allumées
Et ici, les draperies et bannières les plus finement brodées
Mmmh, sentez-vous l'odeur de la volaille qui rotie
Mélangée aux parfums d'épices des pays d'Asie
Et je ne vois aujourd'hui nul oripeaux
Tous ont mis ce qu'ils avaient de plus beau.

Ah,mais qui vois-je? Bonjour Dame Yrysbleue
Je trouve la ville fantastique, j'en fait l'aveu
Dommage que je ne connaisse que peu de gens
Mais nul doute que je ferai connaissance en m'amusant

Je cherche maintenant ma cavalière, Tristana
Mais même sur la pointe des pieds, je ne la vois pas...
Je vous laisse, de la fête je vais profiter encore
En attendant que débute les Autuns d'Or.


Puis saluant Yrysbleue et ses quelques connaissances, il se dirigea vers l'estrade, saluant les villageois, s'amusant déjà des festivités
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Il ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Un rapide coup d’œil sur son parchemin. Elle releva enfin les yeux vers la foule. Ses yeux observèrent les nouveaux arrivants. Elle fit un clin d’œil au Baron, avant d’entendre un cri d’énervement. Cherchant des yeux le ou la coupable elle fut étonnée de voir Sorane s’exclamer furieuse.

Bien je viens de décider que le prix de la colère serait remis à notre belle Sorane ! Avouez vous vouliez le ravir à Ganju !

Elle rit taquine et attendit que le silence revienne pour reprendre.

Bien passons à des choses plus sérieuses. Je vais commencer par appeler les gagnants pour les 7 péchés capitaux.

Tout d’abord, la Luxure, mmh péché attrayant malgré tout les non-dits qui l’entourent. Le gagnant est… Tristan notre Diacre adoré !! Pas de surprise bien que sous l’apparence sage d’Autun se cachent de belles révélations. Ethel tu veux bien récupérer son diablotin ?




Elle tendit le diablotin à Ethel qui le prit sous les applaudissements parfois amusés, parfois enjoués et même quelques jaloux.
Elle imposa le silence en reprenant la parole.

Bien je vais citer l’élu de l’Avarice et de la Paresse… C’est Lenine ! Malheureusement, ce dernier étant entrain de dormir, trop épuisé, chez les moines, je vais garder ses deux diablotins jusqu’à son retour !

Elle présenta les prix et les posa sur l’estrade.








Maintenant, passons à mon grand moment de solitude. Le prochain villageois que je vais appeler est un ami aux nombreuses qualités. Cependant, il a deux éléments forts de son caractère qui sont ressortis largement dans ces votes. L’Orgueil et la Colère incarnés par Godefroy de Volvent, dit Ganju.


Elle le chercha du regard, l’aperçu enfin et n’osant pas insister plus, elle tendit les diablotins à Lili devant l’estrade. Les spectateurs rieurs cherchaient Ganju des yeux mais ce dernier leur adressa un de ses regards ganjuesque qui les firent se retourner vers elle.







Faux soupir de soulagement pour amuser le peuple, la rousse adressa un sourire taquin à son ami. Et reprit.

Hum.. voilà c’est passé… Oh alors là voilà qui est gênant, je vais devoir vous annoncer que j’ai été choisie pour incarner la Gourmandise. Autant vous dire tout de suite.. je ne comprends pas…

La provocante se lécha les babines avant de leur montrer le Diablotin.




Merci pour votre complot ! Enfin… passons à la dernière élue pour le péché de l’Envie. Il s’agit de LesMoutonsBleus qui malheureusement n’a pas pu assister à la remise. Je lui remettrai donc son Diablotin plus tard.

Elle leur présenta la dernière statuette



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Comment cela le prix de la colère... ah bien j'aimerais bien l'y voir avec un bébé dans les bras et la cheville massacrée à coup de chope de bière...

Sorane n'osait pas faire un pas, tant la douleur était vive. Elle regarda autour d'elle, et demanda à la première paire de bras venue de prendre son petit trésor, tant elle avait peur que sa cheville ne lâche et qu'elle ne bascule. Heureusement par chance, il s'agissait de bras amicaux (qui veut d'un petit ange à bercer ?), rassurée, elle put se laisser tomber au sol, ôter sa chausse et inspecter sa cheville...

Elle avait bien enflée et l'élançait... Elle se mit à la masser, maudissant sur plusieurs générations ce stupide jeteur de chope ! Elle allait tout louper, assise par terre, le cheville en feu et son bébé abandonné dans d'autres bras...

Elle en avait les larmes aux yeux !
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Will se régalait de voir tous ses petits diablotins faire sourire tout le monde. Certains avait eu la chance d'en avoir 2 ou pas!! en tout cas cela faisait un agréable animation. Il attendait la fin de ses remises pour apprécier le prochain grand bal. ne sachant pas véritablement bien danser, il avait prit quelque cours du soir tard dans la nuit au fond de son bureau pour parfaire son jeux de jambes.

Il attendit la fin de la cérémonie afin de féliciter les vainqueurs...
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Toisonné d'airain

Gaugau s'était assis en attendant impatiemment la réponse de son frérot quand Aria commença à citer es noms, tous avaient bien mérité leur récompense, entre Ganju et ses deux prix qui semblaient enrager dans son coin, Leni en train de dormir qui recevait justement ce prix, Aria qui dût se décerner un rix à elle-même, sa marraine LMB qui n'avait pas l'air très présente malgré le prix qu'elle se voit refiler et Tristan, tout aussi absent, qui, le connaissant, n'appréciera pas en le recevant... Enfin bref, de toute façon, tout ce qu'il y avait à faire maintenant était attendre la suite quand vint Rino qui fit semblant d'être là depuis des lustres...

Te cache pas Rino ! Si t'étais déjà là depuis longtemps, je t'aurais vu, c'est moi qui ai accueilli tout le monde.

Et vint aussi Will.

Alors Monsieur le Maire ! Enfin hors du bureau ! D'ailleurs, qu'est-ce que vous faisiez là-bas, moi et les autres travailleurs, on ne vous voyait pas en train de travailler...
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"Beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue"

Obi-Wan Kenobi dans "Star Wars Episode VI- Le retour du Jedi."

Aria avait hâte de descendre de l'estrade, il lui tardait de se glisser parmi la foule pour danser su des rythmes enjoués.

Elle laissa les conversations se calmer pendant qu'elle cherchait des yeux la crinière rousse de Sorane. Disparue, il semblait y avoir de l'agitation mais elle ne voyait pas ce qu'il y avait. Elyane tenait un bébé dans les bras, étrange, que se passait-il. Voilà que le Baron se dirigeait vers Elyane et regardait au sol.
La chevelure rousse réapparaissait se redressant grâce à l'aide de Théognis. Il l'aida à s'approcher de l'estrade et la fit s'asseoir.

Lui semblait aux petits soins et elle semblait avoir mal à la cheville. Elle fit un pas en direction de sa besace posée sur l'estrade et en sorti un baume qu'elle tendit à Sorane une fois assise. Elle lui murmura.


Mettez vous une bonne couche de cette mixture, ça devrait apaiser le gonflement et la douleur.

Elle se redressa secouant la tête perplexe devant les idées étranges qu'avaient certaines personnes. Lancer une chopine.. puis quoi encore..

Adressant un sourire à la foule perplexe elle du donc reprendre

Pardon pour ce léger incident. Certaines personnes aiment semer la zizanie. Va falloir que je redresse tout ça !

Et si nous passions aux vertus pour pouvoir enfin commencer la fête ?!

Elle récupéra les auréoles et commença à lire sa liste.

Notre première vertu est la générosité. Difficile de l'être, une part de nous même a toujours tendance à préférer penser à nous plus qu'aux autres. Et pourtant certaines personnes se démarquent à Autun pour leur générosité. Notre élu ce soir est Auclair, bien que suivit de près par Ethel. Notre cher blondinet a la coeur sur la main et n'hésite jamais à offrir de son temps, de son argent et surtout sa bonne humeur jamais mise en défaut.

J'enchaine avec l'autre vertu qu'a remporté Auclair, très proche de la première Vertu : la Charité. Notre blondinet sait tendre la main aux nécessiteux. Prodiguant bons conseils avec toujours beaucoup de simplicité et d'humilité. Il aide aussi nos jeunes villageois grâce à la vente de pain ou de menus à des prix défiants toute concurrence.

Malheureusement il se fait discret depuis quelques jours et nous ne pourrons lui remettre ce soir ces deux prix.







Elle parlait beaucoup la rouquine. Elle lorgnait sur les chopines fraiches avec envie. Se re-concentrant sur sa liste elle poursuivit.

Notre seconde vertu, est la foi. Bien que je trouve ça étonnant, vos votes sont très clairs. Vous avez élu Tristan comme représentant de la foi ! Notre Diacre préféré a beau prôner les 3M et brailler après ceux qui ne suivent pas la messe, il n'en reste pas moins un sacré coquin n'est-ce pas Ethel ?

Elle sourit taquine à son amie et lui confia l'auréole de son mari



Ravie que Tristan ne soit pas là pour lui couper le sifflet. Elle enchaina.

Encore une absente pour l'élue de la prochaine vertu ! Décidément une vertu qu'on aurait du rajouter c'est la "ponctualité" !

Elle rit doucement et montra la prochaine auréole.

La justice ! Savoir rester juste, ne pas se laisser corrompre par quelques supercheries. Vous avez choisi Djambelli, douce et ferme. Cette autunoise sait très bien ce qu'elle veut. Elle sait aussi défendre les causes justes. N'hésitant pas à parler contre tous si il le faut.




Elle posa l'auréole et sourit aux prochains noms sur la liste

Bien ! voilà qui va nous changer ! Nous avons eu 4 ex æquo pour la Prudence ! Vertu impliquant une certaine sagesse. Celle de savoir protéger soi même ou les autres juste ce qu'il faut pour ne pas se retrouver en situation indélicate.

Tout d'abord, et parce que ça m'amuse de la sortir de la foule, Elyane ! Venez ici !



Elle applaudit avec les autres Elyane qui vint récupérer son auréole après l'avoir embrassé sur la joue. Aria prenait un plaisir fou à la laisser un peu plus longtemps sur l'estrade. Elle savait que la belle blonde aimait la discrétion mais un petit peu d'acclamation ne pouvait pas lui faire de mal. Elle le méritait amplement. Quand Elyane rejoint sa place, elle appela le suivant présent.

Notre autre autunois prudent est un autre blond.. décidément ! Garrett ! Venez ici vous et votre adorable sourire de blondinet.




Elle lui mit l'auréole dans les mains et lui déposa un bisou sur la joue. Garrett avait toujours intrigué la rousse car il avait deux cotés très contrastés dans son caractère. Autant il pouvait dire des choses complètement délirantes, presque démentes, autant il était parfois d'un calme et d'une sagesse étonnante pour la famille à laquelle il appartenait.


Bravo blondinet vous reprenez de la valeur vous aurez peut-être plus de droits dans ma taverne !

Elle le taquinait souvent avec ça et sourit alors qu'il descendait rejoindre son frère. Elle prit les deux autres auréoles pour la Prudence.

Bien alors les deux autres ex æquo pour cette vertu.. sont.. à mon grand étonnement. Aubelliane et moi même ! Oui oui vous avez bien entendu. Je récupère donc nos auréoles. Et vous remercie de m'avoir permis de faire partie d'une vertu au moins !







Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Si il y avait bien une insouciante à Autun c'était elle.. il était étonnant de se voir à travers les yeux d'autrui. Aubelliane elle était prudente oui. Toujours réfléchie, elle ne faisait rien sans envisager les conséquences. Elle reposa les auréoles près de son diablotin et lu la suite.

La vertu qui suit a été attribuée sans grande difficulté. La force, pas forcément physique, mais la force intérieur, celle qui nous pousse à nous surpasser. Celle qui nous permet de passer des obstacles qui paraissent insurmontables. Une force qui nous permet d'endurer les épreuves les plus dures. C'est Ganju qui a été choisi pour incarner cette force.

Elle regarda dans la direction de Ganju mais ce dernier s'était éclipsé. Elle sourit, c'était du lui tout craché. Il n'aimait pas se faire remarquer de cette manière. Elle haussa les épaules et présenta donc l'auréole qu'elle donna à Niria qui tendait les mains.



Elle sourit en voyant le bout de la liste. Le moment où elle gouterait à une belle chopine approchait à grand pas.

Bon hé bien dernière vertu et là encore deux ex æquo. Pour la Tempérence, vertu qui implique beaucoup de recul, un tempérament calme et serein. Les personnes élues savent jouer les médiateurs et trouver le juste milieu dans des situations complexes. Pour cette vertu nous retrouvons Auclair et nous découvrons Yrysbleue ! Viens ici ma belle.

Elle sourit et prit les mains d'Yrys en lui faisant un bisou. Elle lui remit l'Auréole et posait celle d'Auclair au sol.





Quand les applaudissements se turent et qu'Yrys descendit de l'estrade elle laissa un soupir d'aise s'échapper malgré elle.

Ahh voilà une bonne chose de faite.. et en parlant de fête.. Je vous invite à rester vous dégourdir les jambes au rythme que vont nous imposer nos excellents musiciens ! [url]

http://www.youtube.com/watch?v=zM0vROCyiE0&feature=related[/url]

Les musiciens commencèrent et Aria pu enfin descendre rejoindre les villageois. Elle prit une chopine et en bu une belle gorgée assoiffée par son discours.
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Gaugau écouta attentivement le reste de la proclamation des Autuns d'Or. Déjà deux bons prix dans la famille, c'était pas étonnant venant d'Auclair, Djam, pas étonnant non plus...Garret ! HEIN ? Dites-moi que je rêve... Gaugau se colla une baffe sans résultat. Pincez-moi, je rêve... Garrett ? Gaugau chercha une chaise toute proche et tomba dessus. Si je continue de l'enquiquiner, il va sortit son auréole à chaque fois et on ne pourra vraiment plus s'amuser... Enfin...Faut faire avec... Voilà le dernier pour Auclair... Cinq prix dans la famille, enfin 5 bons ! Ca, ça se fête ! Pour celui de Garrett, j'irai demander plus tard à Aria s'il n'y aurait pas erreur...

Coupant ses réflexions, Gaugau fut le premier à se jeter sur la piste de danse, se jeter était le mot juste, une roulade, on se lève, et on danse en l'honneur des S. Floright !
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"Beaucoup de vérités auxquelles nous tenons dépendent avant tout de notre propre point de vue"

Obi-Wan Kenobi dans "Star Wars Episode VI- Le retour du Jedi."

Le blondinet, étonné d'avoir remporté une auréole, souriait stupidement.

Du calme Fréro !!! Et oui tu es toujours plus rapide que moi. Hmm es-tu sûr que tout va bien ? Vu ta tête, on pourrait croire que tu viens de voir un revenant !

Garrett adressa son adorable sourire de blondinet à Gaugau et entendit le doux son de la musique qui commençait.

Allez Fréro on va danser et surtout faire la fête !!!!

Il suivit son frère qui ne manqua pas l'occasion de se faire remarquer une fois de plus !

Ohlala doucement avec les verres fréro ou tu vas finir par te rouler tar terre.

Il l'aida à se relever et dansa avec lui.
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Oeil pour oeil, dent pour dent...

Une petite réapparition...allez oui, une toute petite. Juste pour voir si le printemps changeait à elle seule l'humeur du temps, ou s'il fallait se mettre en quête d'une liqueur dorée pour trouver un parfum qui l'approxime si imparfaitement qu'elle le déprime. Juste pour combler sa curiosité. Levé depuis seulement deux trois heures, l'oiseau de nuit qui faisait résonner son enclume sous la lune s'étira. Les idées vaguement claires, il arriva même à recoller les fragments d'une mémoire confuse pour s'assurer que c'était bien ce soir, attention, qu'un bal champêtre était organisé à la suite d'une déclamation, enfin proclamation. Certainement un moment trépidant. Il y aurait du « monde », des exclamations, des rires jaunes, des rires tout court, de belles demoiselles qui ne manqueraient pas de venir se faire admirer. Un spectacle qu'un bon paysan ne devait manquer sous aucun prétexte s'il voulait pour un soir devenir un prince plein de charmes. Il était donc grand temps! ... de penser à retarder le départ. Pas question d'être assimilé à cette caste, même s'il admit dans un soupir qu'il ne valait guère mieux. L'hypocrisie, et le mensonge n'était pas son fort quand une vérité aussi implacable s'imposait à lui.

Trève de chuchotages existentiels, sinon il finirait en pintade à aller déverser ses déboires en taverne, saoûlant par la même son auditoire. A moins qu'on ne se rende justement en ces lieux pour ce genre d'histoire? Il ne savait plus pour le coup, il devait donc aller vérifier cette théorie trépidante!

Après une quête sans queue ni tête de vêtements décents, toutefois accomplies avec sa rigueur coutumière (bien que jusque là restée légendaire aux yeux du monde), après des tours et des détours, il ferma enfin sa porte derrière lui, accrochant sa clef de fer forgé à son cou. Un peu à l'écart du village, à proximité des bois, histoire d'alimenter son feu, parade officielle contre les trouble-fêtes, il huma un moment l'air du crépuscule. Qui avait pu donc lui mettre pareille dessein en tête que d'abandonner son orée ou le vert tendre parait habillement le gris-argent des hêtres. Un sourire en coin pour excuser son mensonge quand il entendit le prénom de la personne qui l'avait tiré de son ombre. Plus question de reculer maintenant qu'il correspondait à un semblant d'être civilisé.

Arpentant le chemin caillouteux, il sentit la brise le rafraîchir, portant avec elle la preuve que pour une fois il ne s'était pas encore emmêler dans ses doigts pour compter les jours. Sa retraite comme forgeron innocent ne lui valait vraiment rien pour garder ses sens affûtés. Autant balayé cette absence comme une scorie sans importance. Les grives sonnaient l'heure de rentrer, les étournaux s'engouffraient dans les bocages, et Elanion s'en allait tourner comme un rapace du crépuscule autour du petit coeur palpitant d'Autun.

La périphérie de l'évènement lui parut pour le mieux, la place ne valait certes pas celle des grandes villes ou même en plein centre on se sentait perdu. Les torches clamèrent le glas du jour, et la frissonnante naissance de la nuit. Les ombres projetés semblèrent donner un volume à la foule, cernant une scène où se tenait une personne qu'il ne connaissait point. D'ailleurs, il eut un sourire moqueur à son propre chef en se disant qu'il ne s'était jamais senti si perdu. Il n'était pas venu ici pour l'évènement, oh non...Quand il déambulait joyeusement quelque part, tout redevenait si semblable à l'avant, factice et pourtant si excitant. Il aimait faire danser les fils du bout des doigts. Ce temps n'était pas encore revenu, l'encadrement d'une porte cochère lui offrit l'abri discret qu'il souhaitait pour observer, laisser l'atmosphère venir à lui sans la troubler, chercher de quoi elle était faite, ses sentiments, l'humeur qui l'animait.

Les gens semblaient heureux, platement heureux. Les individus réagissaient en choeur, comme s'ils sortaient tous du même moule. Repoussant cet a priori, il remarqua tout de même quelques singuliers, un porteur de chope et une dame en, peut-être, colère. Cela semblait indifférent à ceux qui les entouraient, mais ils émettaient plus de nuances dans leur expressions.
Sa philosophie des auras, qui ne le gâtait pas du tout, le faisant décortiquer le plus d'attitudes possible, pour les analyser, sentir du bout des doigts leur mécanisme, pouvoir peut-être reproduire les attitudes, les semblants.
Nouveau coup de manche dans ses pensées pour balayer ces pensées qui n'avaient plus lieu d'être. Un ruban noir avait attiré son regard. Lacet entourant une gorge..noué pour parer, comme lorsque l'on noue quelque chose pour se le rappeler, ou le faire souvenir.

Il eut envie d'une substance brillante, pour délier cette mélancolie et faire comme si le temps entre hier et aujour'soir ne fut jamais qu'un mauvais rêve. Il n'eut pas le goût de s'approcher, en dehors l'immobilisme de son esprit, les gens bougeaient pour former un cercle. Un premier drille se chargea d'inaugurer l'air de danse...


« Allez mandolines, donner la mesure, et faites oublier à ce monde qu'il s'effondrera peut-être demain. »