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[RP] Chapelle nobiliaire de Bernouville

Morkar
Il se redressa, montrant ainsi qu'il était à la fois attentif et prêt à remplir son rôle.
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Seriella
Essayant de garder un semblant de dignité, tout en ne sachant absolument pas où ils l'emmenaient, où en craignant de le savoir, ou en craignant que ce ne soit pas ça... elle écouta sagement.

Elle ne maitrisait rien, et ça c'était pas normal. La chose n'était pas faite dans les règles.

Bientôt elle se retrouva les mains dans les mains du Vicomte : flash; cave; taverne.... heu... hum.... regard interrogatif.

La chapelle se remplit un peu plus et Seriella préféra ne rien dire.


je prend ce jour et devant vous, Seriella pour ...

*Gnin ????

... vassale, et lui confie en fief mes terres de Bernouville, dont cette chapelle vivante et fréquentée par toutes la noblesse normande est le symbole.

Atterrissage. Ben oui, elle le savait très bien. Elle avait jamais pensé à autre chose d'ailleurs.

Si tu acceptes, bien entendu, Seriella.

D'un air détachée, elle répondit

Oh pffff.... je sais pas... ça fait des responsabilités tout ça...
Pendant un moment j'y ai pensé mais là...


Elle continua, désinvolte

Bien sûr, je savais que ça allait arriver, et dès le début de la cérémonie là... je le savais...

Allez d'accord j'accepte, mais c'est bien pour soulager Estienne hein...

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Vinkolat
Nul ne fut dupe de l'apparente assurance de Seriella, et Vinkolat et Kirah échangèrent un clin d'oeil complice, tandis que les membres présents de l'équipe de soule, Germain, Gabriel, Arutha et Viviane applaudissaient.
Hum, je ne doute de ta bonne volonté à soulager Estienne, dame de Bernouville, mais l'heure du repos du guerrier n'a pas encore sonné pour lui, vois-tu !

Vinkolat se tourna alors vers le désormais ancien seigneur de Bernouville.
-Morkar mon vieil ami, je me souviens, comme si c'était hier, t'avoir confié Bernouville quelques instants avant d'entrer en Anjou pour ce qui s'avérait être une bien périlleuse mission. Depuis, j'ai toujours pu compter sur ta fidélité, ainsi il ne sera pas dit que je te déshabille toi pour habiller Seriella.
Raison pour laquelle je ne retire Bernouville de ton autorité que pour te confier mes terres de Guisancourt, restées bien trop longtemps sans seigneur et ... hum ... Je crois qu'elles ont versé un tout petit dans le chaos, de ce fait.
Puis-je dès lors compter sur toi pour y remettre bon ordre, Estienne ?
Morkar
Il rit...

- Ecoute, Vinkolat, mon ami, naguère, tu me confias Bernouville où, Aristote m'en est témoin, il n'y avait que quelques fermes, des gens sympathiques, ces paysans... et une ruine, celle où nous nous trouvons. Tu m'as dit une phrase dans le genre de : " Va, Estienne, bâtis toi une demeure et soit heureux...". J'ai restauré le monastère, j'ai rebâtis les murs. Mais c'est Seriella, et Gabriel, qui apportèrent ici la vie qu'il fallait pour rendre la chapelle telle que nous le rêvions, belle, vivante, éclairée... Le soldat et le gestionnaire que je suis n'a plus rien à offrir à mon Lige. Cette terre appartient maintenant au Créateur, et donc à son représentant ici, Seriella...

Pour Guisancourt...


Il posa alors un genou au sol.

- ... il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas savoir qu'une troupe de brigands s'amusent à rançonner la population. Nous devons y mettre bon ordre, nous allons le faire. Vinkolat de Gisors, mon Lige, je suis ton homme...
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Vinkolat
- Dis-donc, à t'écouter, c'est comme si les terres que je te confiais n'étaient sytématiquement que friches et ruines ...

lança amicalement Vinkolat, tendant la main pour aider le vieux guerrier à se relever, tandis que les applaudissements retentissaient à nouveau aux quatres coins de la chapelle.

... et tu n'as pas entièrement tord. Tu es un bâtisseur, Estienne, point un gestionnaire, et c'est là une qualité que j'apprécie.

Vinkolat se dirigea alors vers Kirah, qui lui tendit deux parchemins déjà jaunis ...
Citation:
Moi, Vinkolat, sain de corps et d'esprit, Vicomte de Gisors par la volonté des normands et de leur conseil, décide ce jour qu'à mon fidèle vassal Estienne Morkar, duc d'Evreux :

Je confie mes terres de Guisancourt, ses dépendances, terres, futures métaieries, mottes et fortins;
J'alloue une somme unique de dix milles écus vénitiens, à titre de moyens nécessaires à la mise en valeur de ce fief inexploité depuis temps immémoriaux;
Je retire le fief de Bernouville à lui confié en février 1455. Qu'il soit dit, su et répété qu'il n'est point de félonie, mal conduite ou mal façon comme cause de ce retrait, mais destin neuf pour ce fief, pour lequel il n'est point éligible à la conduite.

Jusqu'à ce que la mort l'emporte ou qu'il trahisse, selon moi, le lien de vassalité qui nous unit, qu'Estienne Morkar soit su et connu comme le seigneur de Guisancourt;
Qu'il en porte les armes au su et au vu de tous, d'or au trois merlettes de sables posées deux et une.


A Gisors, le 25 juin 1456

Vinkolat,
Vicomte de Gisors,


Citation:
Moi, Vinkolat, sain de corps et d'esprit, Vicomte de Gisors par la volonté des normands et de leur conseil, décide ce jour, pour la rédemption de mes péchés et l'élévation de mon âme, qu'à Seriella, normande d'Honfleur la Belle, ce jour évêque de Lisieux :

Je confie mes terres de Bernouville, son monastère, ses dépendances, terres, métaieries, mottes et fortins;
J'alloue somme unique de dix milles écus vénitiens à titre de moyens nécessaires à la réfection et l'embellisement du monastère sis sur cette terre;
J'alloue rente annuelle de six cents écus vénitiens, à titre de moyens nécessaires


Jusqu'à ce que la mort l'emporte ou qu'elle trahisse, selon moi, le lien de vassalité qui nous unit désormais;
que Seriella soit sue et connue comme la Dame de Bernouville.
Qu'elle en porte les armes au su et au vu de tous, d'argent losangé de gueules.


A Gisors, le 25 juin 1456

Vinkolat,
Vicomte de Gisors,

... ce qui n'avait rien de surprenant, au vue de la date à laquelle il les avait préparé.

De ce qui suivit, il n'avait rien préparé, et aurait été bien en peine de dire si l'inspiration lui vint de la mesure du temps qui passe dictée par les deux velins jaunis à présent entre les mains de leur récipiendaire respectif, de la remontée vers l'autel quelques minutes plus tôt, de la présence en la chapelle de tous les acteurs d'un mystère joué il y a tant d'années, de la sérenité induite par un courageux rayon de soleil hivernal traversant les vitraux ... Tout cela l'influença, sans aucun doute, mais n'était que l'aboutissement d'une décision qu'au fond de lui-même, il avait prise il y a bien longtemps.


Ce n'est pas tout, mes amis, il me reste ce jour et en cette chapelle, choses à faire et à dire...

On entend vraiment bien le silence dans une chapelle, surtout quand il s'abat par surprise d'un coup sur ses occupants...

...pour lesquelles l'assentiment de Kirah m'est nécessaire.

Il se pencha alors vers elle, et lui murmura quelques mots à l'oreille.
Puis il attendit sa réponse, hochant doucement la tête en souriant, comme pour l'encourager à accepter de rendre publique ce que, il le savait, elle aussi avait décidé depuis longtemps, sans que jamais occasion ne se présente de rendre la chose publique.
Seriella
Seriella était partagée entre l'énervement de s'être fait menée en bateau - en même temps, pouvait-on attendre autre chose du Vicomte ? - et l'émerveillement de savoir le monastère enfin sien.

Elle aperçut enfin les têtes blondes qui étaient entrées et crut voir 4 petits Vinkolats dans la lumière des vitraux.
Elle eut un instant de bégaiement en reconnaissant en un beau jeune homme blond au nez fort gisorsien son grand gamin.


Oh mon gamin ! Comme tu as grandi ! Qu'est-ce que t'es beau mon fils !
Par Aristote comme tu as changé !...


Les sourcils légèrement froncés par le doute, elle se dirigea vers son fils et le serra dans ses bras, complètement gaga de son gamin. Elle s'écarta et l'admira de nouveau.

Te voilà bientôt un vrai chevalier... incroyable...

Puis assistant à la nouvelle nomination de Morkar, elle le vit mettre genou en terre et s'inquiéta.

Heu... ptite question pratique... chui sencé me mettre à genou devant toi et tout ?
Enfin c'est pas que je l'ai pas déjà fait mais bon...
Faut que je t'appelle "mon lige" ?
Parce que ça j'avais pas prévu non plus...


Mais sa question resta en suspens dans l'annonce d'un nouvel évènement. Bien décidée à ne pas se faire avoir, Seriella tendit l'oreille sans bouger.
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Kirah
Témoin c'est bien pratique, on peut regarder sans trop intervenir, il suffit juste d'acter ensuite puis enregistrer ca dans les grimoires.
Et ca n'empechait pas de sourire, voir éclater de rire... ce qu'elle du retenir dans le cas présent.


Tu sais Seriella, en Normandie nous avons une certaine souplesse. Dans d'autres provinces, tu aurais du faire cet échange mains dans les mains de ton futur suzerain et après avoir pris des engagements toi aussi... quoique j'en ai entendu... sceller le tout... d'un baiser vassalique !


Hop, sourcil qui se redresse, mimique usuelle quand elle pose une question, qui sait... cela lui travaille peut etre les rides aussi évitant qu'elles ne se marquent trop...

Alors ? coutume normande ? une autre ?

Elle allait continuer de plus belle quand Vinkolat ayant fini d'extirper deux velins maintenant jaunis de dessous ses vetements - heureusement pas aussi usés ceux là - la prit de court en lui murmurant quelques mots à l'oreille. Plongeant son regard dans celui de Vinkolat, elle y chercha une confirmation, que son hochement de tete lui donna. Dévisageant alors tour à tour Seriella et Morkar, puis les 4 gisoriens qui trainaient là non loin et avaient finis par se rapprocher, Gabriel tout particulièrement, presque étouffé dans les bras de Seriella puis Arutha, le doigt dans sa bouche, observant la scene une étincelle malicieuse dans l'oeil telle celle de son père à cet instant, elle aussi hocha la tete.

Va y donc... cela semble te bruler les levres....
Seriella
Bernouville. SA maison. C'était un bien grand mot, elle était tellement sur les routes qu'elle ne posait les pieds chez elle que très rarement, mais c'est toujours avec un vrai soulagement qu'elle retrouvait la sérénité du petit monastère et des appartements attenant.

Depuis que Gabriel vivait avec son père à Evreux, la bâtisse semblait bien vide. Heureusement, la vieille Frideborg, qui ne pouvait plus la suivre dans ses voyages, avait été bombardée "intendante" du monastère, titre dont elle s'enorgueillait fréquemment. Cela n'avait aucunement adouci son caractère, mais elle était pieuse et faisait correctement son travail.
C'est donc dans des appartements propres et aérés que la Cardinal pénétra. Elle sourit. Qui eut cru que c'était là la demeure d'un Cardinal...

La petite vieille trottina à sa rencontre


Eminence vous vlà don enfin ! J'ai fait chauffer de l'eau pour vot' bain. Donnez moi cette carne qui vous sert de cheval, vous devriez vous faire porter, comme les aut' grands cardinaux, c'est pas bon pour vos reins ça de chevaucher tout le temps comme ça... Pis vous savez très bien que vous devriez vous reposer dans votre état...

Seriella sourit. Les remontrances de la vieille rebouteuse lui rappelaient à quel point elle était chez elle. Et enfin quelqu'un qui pensait à lui faire chauffer de l'eau pour son bain. Elle lui tendit les rênes du vieil Ulysse.

Bonjour Frideborg. Je te rappelle que tu n'es plus toute jeune non plus, et tu devrais confier ce cheval à Béranger plutôt que de t'échiner à le brosser.

Quant à mon état... je te rappelle que si tes potions de charlatan avait marché, nous n'en serions pas là.

Va donc ouvrir la chapelle, je dois y recevoir des gens.


A vot' service Eminence... mais vous savez très bien que le Très Haut n'accepte pas ce genre de potions... ce qui vous arrive Il l'a décidé et vous l'avez bien cherché... vous savez ce que j'en pense...

Enervée elle chassa la dérangeante grand mère d'un coup de main.

Rha je ne te demande pas de penser mais de préparer la chapelle. Et laisse donc cette affaire entre le Très Haut et moi.

Elle grimpa alors à l'étage où elle trouva son baquet fumant... Enlevant les épaisseur de tissu qui la couvrait, elle ne put que constater que le temps faisait son oeuvre... Fermant les yeux comme pour oublier un moment, elle s'abandonna au délassement de l'eau chaude.


Une heure plus tard, c'est une Seriella lavée et vêtue d'une ample robe couvrante et sombre qui pénétra dans la chapelle et attendit ses visiteuses.

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Juliette
Près de l'Iton, Juliette passait la plupart de ses heures quand elle n'était pas partie en retraite quelques jours pour se reposer ou plutôt pour poser son esprit tourmenté. Un mariage à la fin du mois agitait bien cet être fragile. Elle restait souvent là, seule et silencieuse. Même sa fille n'était pas avec elle, alors qu'elle s'était jurée qu'elle ne quitterait plus ses jupons. Mais les remparts d'Evreux la rassurait, ces arbres majestueux apportaient tant de noirceur qu'ils pouvaient apeurer sa fille. Elle le croyait fermement. Il y avait aussi Benoit, ce fidèle benoit. Quel homme brave. Lui aussi avait un œil partout. Besoin de souffler, besoin de respirer. Elle n'avait que très peu de contact avec son promis, voir aucun au final depuis un moment. Juliette contre toute attente, s'était mise à stresser, être nerveuse pour ce mariage. à tel point qu'elle avait pris le parti de s'isoler, d'où ses moments près de l'Iton. La place publique ne la connaissait plus, elle non plus ne la connaissait plus. Néanmoins, il y avait quelque chose qu'elle attendait, quelque chose qui la soulagerait certainement. Et ceci arriva. lettre parvenue, réponse envoyée, Juliette avait une grande tâche à faire ce jour.

Tôt le matin, elle s'était habillée de la robe qui lui allait le mieux - selon elle - une robe pourpre au décolleté léger qui laissait entrevoir les restes d'une cicatrice joutesque. Elle avait aussi fait préparer sa fille Aliénor. Il n'était pas question que celle ci rate cette occasion pour rien au monde. Dans un mois, non dans moins d'un mois, la baronne se mariait.
En avant cocher, la route ne serait pas longue. ce n'était qu'une question de voisinage.

Bernouville. Voici donc le domaine de l'ex-... de la Cardinal Seriella ! Juliette se présenta devant la chapelle. Elle entra bien décidée à aller jusqu'au bout. Son pas était tout de même hésitant. presque 8 ans sur le cœur, c'était trop en faire. Elle découvrit la cardinale.


Je vous salue, Cardinale. Me voici donc pour la confession. Comment devons nous procéder ?

A cette question, l'habitude de la baronne pour les confessions se ressentait fermement.
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Alienor_de_lasteyrie
L'enfant avait l'impression de ne plus voir sa mère, depuis qu'elle étai revenu en Normandie, que le mariage arrivait à grand pas la baronne semblait se retirer peu à peu, seule.
Dans un premier temps elle en fut triste, puis enfin on l'envoya au Collège au Louvre sinon il n'y a pas de doute que la petite qui continuait de grandir serait morte d'ennui.
Toujours elle avait envie de bouger et... mais enfin Juliette un jour l'avait fait préparer sans vraiment lui dire ou elles iraient, juste que toute les deux elles iraient quelques part, ce fut une bonne nouvelle que la petite blonde accueillit avec joie, un peu de temps avec sa mère, enfin!

Ce jour la alors, la Baronne ne semblait pas d'une humeur spécial, alors la petite fille se calquant sur sa mère était resté tout à fait calme lorsqu'on l'habilla.
Et sans ne poser aucune question, elles avaient prit la route pour un domaine quelques par, pas très loin.

La petite d'environ 8 ans donc suivit tout le long sa mère sans broncher, bien que de plus en plus ses jambes demandait à se dégourdir.
Basculant d'un pied sur l'autre elle fit un signe de tête a la dame dans la chapelle.
Et chuchota un bonjour pour ne pas couvrir la voix de sa mère, puis elle ne l'écouta plus absorbé à regarder autour d'elle.

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Seriella
Seriella vit arriver ses visiteuses et les salua. Si elle connaissait la baronne, c'est la première fois qu'elle rencontrait l'enfant, qu'elle n'imaginait pas si jeune. Cela lui rappela les belles années de Gabriel. Tout en lui souriant pour la rassurer, elle expliqua

Ma foi Baronne, l'exercice n'est pas bien difficile. Conventionnellement, nous nous asseyons de part et d'autres de cette petite grille, et vous confiez au Très Haut ce que vous avez besoin de lui confier, ceci à travers moi. Et dans la mesure de mes capacités, je tente de vous aider.

Joignant le geste à la parole, elle s'assit sur le petit banc.
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Juliette
Aliénor était silencieuse à ses côtés. Juliette n'était pas non plus très bavarde à son égard. Néanmoins, elle s'adressa à elle :

Ma fille, je t'ai emmené avec moi ici pour une confession. J'y vais la première. Pendant ce temps, ta gouvernante veillera sur toi A ces mots elle regarda la femme d'un regard dur qui laissait tout à fait pensé qu'elle n'avait pas interêt à commettre la moindre erreur. Je viendrai te chercher ensuite pour que tu discutes avec la Cardinal.

La baronne s'adressa à la Cardinale ensuite :

Ma fille peut-elle en attendant, se promener et se dégourdir les jambes sans problème non loin de la chapelle ?

Juliette était tendue et se prêtait au "jeu" de la confession bien plus par devoir qu'envie.
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Seriella
Bien entendu, nous sommes ici sur mes terres, il n'y a aucun danger.

Puis elle laissa le temps à la Baronne de s'installer et de se mettre en condition. Pour s'être prêtée à l'exercice il y a peu, Seriella se souvenait que la chose n'était pas toujours agréable.

Je vous écoute.
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Juliette
Bien... alors dans ce cas, je ... je suis toute à vous et au Très Haut.

Voilà des mots bien maladroits. C'était dit.

Drôle de dernier virage que sa présence ici. Elle prit sa respiration à l'invitation à prendre place au confessionnal. Si seulement la cardinal savait ce qu'elle allait entendre... Juliette regarda sa fille une dernière fois avant d'aller se confier impudiquement à la cardinal. Ses pas étaient lourds aussi lourd que ce qu'elle avait sur la conscience. Et si elle ne s'était pas présentée plus tôt, elle avait des raisons sûrement bien pesantes, noires, amères, honteuses ou autre, SES raisons, pour résumer.

La Baronne prit une seconde respiration en s'asseyant à côté de la Cardinale, séparée par la grille.


Je suis ici comme je vous l'ai dit parce que je souhaite pour mon mariage retrouver un peu de pureté face à celui qui deviendra mon époux. Ce n'est pas de gaité de cœur que je fais cela non plus. Voilà bien 8 ans si ce n'est plus que je ne me suis pas adressée à un religieux comme je le fais devant vous ce jour.

Elle se pinça les lèvres.

Je suis profondément gênée de me confesser à travers vous. Vous avez un lien avec le Duc et je ne veux pas être jugée par vous. Si je dois l'être, le Très Haut le fera. Vous êtes l'une des seules personnes religieuses que j'estime de confiance en Normandie pour ce genre de chose.

L'Harles ne se livrait pas encore. Nerveuse toujours, elle rassembla ses pensées et ses souvenirs. Et comme cela ne suffisait pas à l'aider à s'exprimer, elle ajusta sa cape, quelques mèches de cheveux qui ne la gênaient pas vraiment et se crispa sur sa robe un bon moment. Elle jugea du regard la Cardinale comme si elle cherchait une information, une indication un signe qui l'aiderai à se lancer.

je me suis confessée il y a 8 ans mais je n'ai jamais raconté l'entière vérité. je me suis attardée sur quelques détails insignifiant. La confession me servait plus à pouvoir m'exprimer de tout et de rien, restant dans des généralités saugrenues telles que je n'ai pas offert un bout de pain au mendiant qui se tenait devant l'église si tant est que j'y sois allée. Je ne vais pas souvent à la messe, rarement à vrai dire. J'ai toujours quelque chose à faire qui m'empêche d'y aller. Parfois, c'est volontaire d'autres fois inconsciemment. Il y a toujours une excuse... Cela ne change rien à ma foi en revanche. Je reste persuadée qu'il existe un être qui nous regarde d'en haut.
J'aimerai que ma fille ne me ressemble pas autant sur ce point. On aime toujours le mieux pour ses enfants.


Elle soupira.

Soyons honnête. J'ai voulu surtout avoir une bonne image. celle qui luit et qui attire la confiance de tous. J'en disais donc le minimum. j'ai entendu des prêtres répétés les confidences recueillies lors de confession au départ en murmure puis quand l'alcool à la taverne était bien montée, tout le monde en profitait. Et j'admets que ma curiosité m'a souvent poussé à vouloir écouter la suite.

J'ai passé l'âge des écarts de conduites ou encore des dérives dangereuses. Ce mariage représente bien trop pour moi alors je ferais tout pour le réussir. Cette confession en fait partie. Le devoir d'être prête pour Lui et d'être plus... comment dire... "propre" devant le Très Haut le jour venu.


tout cela était déjà un bon début. Mais la suite était plus lourde plus conséquente aussi. Entre les petits pechés et les plus gros, l'auréole que Juliette aurait voulu voir apparaitre sur sa tête n'avait jamais véritablement existé. Elle reste silencieuse et semblait vouloir être encouragée par rapport à ce qu'elle venait de dire.
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Seriella
Seriella tenta de dissiper la gêne de la Baronne

Hum je conçois que je suis pour vous également l'ancienne femme d'Estienne, mais que cela ne change en rien les rapports que nous pouvons avoir.
Les seules choses qu'Estienne et moi partageons et avons toujours partagées ce sont Gabriel et une profonde amitié, rien de plus. Rien de ce que vous me direz ne lui sera répété.
Je n'ai jamais trahi ce que les gens ont confié à Dieu par mon intermédiaire.

Bien souvent les gens, volontairement ou non, ne se livrent pas complètement en confession. Vous en êtes consciente et c'est une bonne chose. N'ayez nulle peur du regard que je peux avoir sur vous, car c'est le Très Haut qui vous juge et qui vous jugera, en aucun cas moi.


Elle fit une petite pause, puis tenta d'engager la discussion.

Vous me dites que cela fait 8 ans que vous ne vous êtes confessée. Cela remonte donc à la naissance de votre fille...?
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