Lastree
[ A l'heure où décline la lumière ... ]
Lheure était proche Ils allaient bientôt pouvoir allumer les feux.
Déjà deux grands buchers se dressaient de part et dautre du vaste cercle imaginaire quils avaient tracé, ils n'attendaient que la flamme d'une torche pour s'animer.
Comme le voulait la tradition, Lastree était allée ramasser des tiges daubépine aux petites fleurs immaculées. Ignorant la brûlure que celles-ci infligeaient à ses mains en les griffant, elle avait entreprit de les tresser soigneusement, pour en faire des couronnes à lattention des femmes qui viendraient tête nue participer à la fête. Son travail était presque achevé et cest un poème venu du fond des âges qui lui revint en tête pendant quelle terminait :
Je suis Mère du Mystère ;
tous lieux, tous temps, toutes saisons sont semblables à moi.
Vous m'avez cherchée dans le vent, parmi les arbres,
dans les fleurs, dans l'herbe,
dans les ruisseaux, parmi les collines,
dans les vagues sur l'océan.
Je suis semblable à la mer,
douce et calme,
violente comme le tonnerre ;
Je suis muable et immuable.
Vous m'avez cherchée dans le chuchotement des ombres,
et J'étais là.
Vous m'avez cherchée sur la cime de la montagne,
et J'étais là.
Tous les peuples des âges,
m'ont cherchée,
m'ont trouvée,
et jamais mon visage n'a changé.
Dans le silence de la nuit ils m'ont appelée,
et Je les ai emmenés, leur donnant mon étreinte.
Elle aimait l'agitation qui entourait les grandes manifestations, et souriait de voir cette fourmilière bien ordonnée vaquer à ses occupations.
Ici les bucherons qui apportaient les derniers troncs coupés l'année précédante dans ce but précis, là les femmes qui s'affairaient autour des grands buffets parés de nappes blanches et amidonnées qui n'attendaient que les victuailles promises pour s'égayer.
Elle leva les yeux vers le ciel et les nuages qui s'amoncelaient à l'Est, l'orage ne serait pas pour ce soir, le vent qui soufflait de l'Océan le poussait vers les terres.
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Lheure était proche Ils allaient bientôt pouvoir allumer les feux.
Déjà deux grands buchers se dressaient de part et dautre du vaste cercle imaginaire quils avaient tracé, ils n'attendaient que la flamme d'une torche pour s'animer.
Comme le voulait la tradition, Lastree était allée ramasser des tiges daubépine aux petites fleurs immaculées. Ignorant la brûlure que celles-ci infligeaient à ses mains en les griffant, elle avait entreprit de les tresser soigneusement, pour en faire des couronnes à lattention des femmes qui viendraient tête nue participer à la fête. Son travail était presque achevé et cest un poème venu du fond des âges qui lui revint en tête pendant quelle terminait :
Je suis Mère du Mystère ;
tous lieux, tous temps, toutes saisons sont semblables à moi.
Vous m'avez cherchée dans le vent, parmi les arbres,
dans les fleurs, dans l'herbe,
dans les ruisseaux, parmi les collines,
dans les vagues sur l'océan.
Je suis semblable à la mer,
douce et calme,
violente comme le tonnerre ;
Je suis muable et immuable.
Vous m'avez cherchée dans le chuchotement des ombres,
et J'étais là.
Vous m'avez cherchée sur la cime de la montagne,
et J'étais là.
Tous les peuples des âges,
m'ont cherchée,
m'ont trouvée,
et jamais mon visage n'a changé.
Dans le silence de la nuit ils m'ont appelée,
et Je les ai emmenés, leur donnant mon étreinte.
Elle aimait l'agitation qui entourait les grandes manifestations, et souriait de voir cette fourmilière bien ordonnée vaquer à ses occupations.
Ici les bucherons qui apportaient les derniers troncs coupés l'année précédante dans ce but précis, là les femmes qui s'affairaient autour des grands buffets parés de nappes blanches et amidonnées qui n'attendaient que les victuailles promises pour s'égayer.
Elle leva les yeux vers le ciel et les nuages qui s'amoncelaient à l'Est, l'orage ne serait pas pour ce soir, le vent qui soufflait de l'Océan le poussait vers les terres.
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