Leportel62
Depuis trois jours, Lou se tenait un peu à l'écart en rentrant des combats. Il observait les mêmes rituels, donnant à manger à mascotte et pensant sans cesse à son chou et à sa fille.
Il savait qu'elle venait le rejoindre et cela ne l'enchantait guére de la voir combattre. Il fallait à tout prix que Calais tombe avant son arrivée. Pas qu'il n'avait pas confiance en ses qualités d'épeîstes mais des plus chevronnés qu'elle étaient déjà tombés sous les coups des calaisiens.
Durant ces trois jours, il alla au combat la haine au ventre. Poutrant tout ce qui se présentait devant lui. La lame de son épée balayait sans cesse l'air rencontrant parfois une tête, un ventre, des jambes où un bras.
Une odeur de sang empestait l'air. Ce sang qui jaillissait de partout aussi bien des ennemis que des amis. Malgré ses combats, il apercevait parfois l'un des leurs tomber. Des râles et des sanglots se faisient entendre. Les brancardiers courraient partout. Aucun moment de répit. Impossible de porter secours. Un ennemi tombait, un autre arrivait.
A chaque fois qu'un artésien s'écroulait devant l'ennemi, il redoublait de rage et frappait de plus en plus fort. Il repensait aux longues heures d'entraînement au fort d'Azin où il s'acharnait sur ce guignol de mannequin qui encaissait les coups sans rien dire. Des guignols, il en voyait plein ici mais ceux-ci répondaient. Ils hurlaient et criaient quand sa lame pénétrait leur chair.
Lou se demandait bien comment il pouvait être aussi méchant, poutrant des gens en série lui qui était d'une grande tendresse avec son chou et sa fille. En combattant, il les sentait prés de lui et chaque coup d'épée donné, le rapprochait d'elles.
Lors des instants de répit, il aurait bien été voir ses amis blessés à l'infirmerie mais il se retenait. Il avait honte d'être là, encore entier, alors que certains étaient méchamment blessés. Il se tenait au courant en questionnant certains soldats qui passaient à proximité de sa tente. Il avait été néanmoins apporter son soutien à Maya laquelle avait vu Nain tomber devant elle. Il imaginait la douleur que cela pouvait représenter.
La dernière nuit ne fut qu'un bain de sang. Il me semble bien que nous étions encore plus haineux de jour en jour à force de voir tomber les nôtres. Un vrai carnage eut lieu et de nombreux calaisiens jonchérent le sol, agonisant et sanguinolant. Aucune pitié, il fallait que Calais tombe.
Ce fut avec une énorme satisfaction du devoir accompli que la ville fut prise. Il n'était pas blessé. Longtemps, il avait râlé, comme à son habitude d'ailleurs, de n'avoir personne à poutrer mais là il avait été servi. De nombreuses personnes étaient tombées sous ses coups et tout ça à cause de traîtres artésiens. Il n'était pas certain d'avoir poutré que des soldats. Certains tenaient leur épée comme s'ils enfournaient du pain ou taillaient un costume. De pauvres bougres endoctrinés par des meneurs complétement débiles.
La ville était reprise mais les combats étaient-ils terminés pour autant? L'Artois restait maître des lieux mais ses soldats avaient payé un lourd tribu.
Les combats étant terminés, il regagna le campement. De nouveau, il pensa à sa famille. Chou arrivait demain et il était doublement heureux. Elle n'aurait peut-être pas à combattre et elle serait de nouveau prés de lui.
Il regarda le ciel, remerciant Aristote d'être toujours là et eut une derniére pensée pour Johanna.....
Il savait qu'elle venait le rejoindre et cela ne l'enchantait guére de la voir combattre. Il fallait à tout prix que Calais tombe avant son arrivée. Pas qu'il n'avait pas confiance en ses qualités d'épeîstes mais des plus chevronnés qu'elle étaient déjà tombés sous les coups des calaisiens.
Durant ces trois jours, il alla au combat la haine au ventre. Poutrant tout ce qui se présentait devant lui. La lame de son épée balayait sans cesse l'air rencontrant parfois une tête, un ventre, des jambes où un bras.
Une odeur de sang empestait l'air. Ce sang qui jaillissait de partout aussi bien des ennemis que des amis. Malgré ses combats, il apercevait parfois l'un des leurs tomber. Des râles et des sanglots se faisient entendre. Les brancardiers courraient partout. Aucun moment de répit. Impossible de porter secours. Un ennemi tombait, un autre arrivait.
A chaque fois qu'un artésien s'écroulait devant l'ennemi, il redoublait de rage et frappait de plus en plus fort. Il repensait aux longues heures d'entraînement au fort d'Azin où il s'acharnait sur ce guignol de mannequin qui encaissait les coups sans rien dire. Des guignols, il en voyait plein ici mais ceux-ci répondaient. Ils hurlaient et criaient quand sa lame pénétrait leur chair.
Lou se demandait bien comment il pouvait être aussi méchant, poutrant des gens en série lui qui était d'une grande tendresse avec son chou et sa fille. En combattant, il les sentait prés de lui et chaque coup d'épée donné, le rapprochait d'elles.
Lors des instants de répit, il aurait bien été voir ses amis blessés à l'infirmerie mais il se retenait. Il avait honte d'être là, encore entier, alors que certains étaient méchamment blessés. Il se tenait au courant en questionnant certains soldats qui passaient à proximité de sa tente. Il avait été néanmoins apporter son soutien à Maya laquelle avait vu Nain tomber devant elle. Il imaginait la douleur que cela pouvait représenter.
La dernière nuit ne fut qu'un bain de sang. Il me semble bien que nous étions encore plus haineux de jour en jour à force de voir tomber les nôtres. Un vrai carnage eut lieu et de nombreux calaisiens jonchérent le sol, agonisant et sanguinolant. Aucune pitié, il fallait que Calais tombe.
Ce fut avec une énorme satisfaction du devoir accompli que la ville fut prise. Il n'était pas blessé. Longtemps, il avait râlé, comme à son habitude d'ailleurs, de n'avoir personne à poutrer mais là il avait été servi. De nombreuses personnes étaient tombées sous ses coups et tout ça à cause de traîtres artésiens. Il n'était pas certain d'avoir poutré que des soldats. Certains tenaient leur épée comme s'ils enfournaient du pain ou taillaient un costume. De pauvres bougres endoctrinés par des meneurs complétement débiles.
La ville était reprise mais les combats étaient-ils terminés pour autant? L'Artois restait maître des lieux mais ses soldats avaient payé un lourd tribu.
Les combats étant terminés, il regagna le campement. De nouveau, il pensa à sa famille. Chou arrivait demain et il était doublement heureux. Elle n'aurait peut-être pas à combattre et elle serait de nouveau prés de lui.
Il regarda le ciel, remerciant Aristote d'être toujours là et eut une derniére pensée pour Johanna.....