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[RP] Guyenne Justice Episode 1

Elianor_de_vergy
Petit encart préliminaire: le rp est ouvert à tous mais j'aimerais rappeler qu'il s'agit d'un procès, ce qui signifie qu'il se déroule dans l'enceinte du palais de justice ducal et pas sur la place publique ou à la foire du coin ^^. Et donc qu'il y a des gardes pas loin, qui peuvent intervenir si le déroulement de l'audience dégénère
Je ne m'étends pas plus et vous souhaite un bon jeu à tous!


La poupée ce jour-là s'était vêtue _ une fois n'est pas coutume _ avec sobriété. Sa robe de camocas vert était dépouillée de toute broderie,ses boucles blondes étaient couvertes d'un simple voile assorti, et la duqueseta ne portait pour tout bijou que son anneau sigillaire. Elle n'allait point à des festivités mais à un procès! Froufrous et falbalas auraient été des plus déplacés au tribunal. Et la petite boiteuse se sentait bien assez nerveuse à l'idée de faire ses débuts de procureur lors d'un procès public; inutile d'attirer davantage l'attention sur elle par une mise extravagante!

Arrivée la première dans un prétoire encore désert, elle disposa devant elle les éléments du dossier: plainte des victimes, éléments recueillis par la prévôté, ses propres notes.... Tout était là.

D'un geste de la main, elle indiqua aux deux huissiers qu'ils pouvaient ouvrir les portes de la salle afin de laisser entrer le public. Les prévenus quant à eux ne tarderaient pas à être amenés par la garde, et la juge, dûment avertie, arriverait sous peu.

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Rosely
Rosely entra dans la salle un peu intimidée , elle vit une dame déjà installée avec des dossiers devant elle , elle l'a salut d'un signe de tête et va s'assoir , elle se sent pas bien c'est la première fois qu'elle se retrouve dans un endroit pareil.
Elle regarde autour d'elle et tremble ,elle n'a pourtant pas froid dans sa houppelande noire (deuil de son enfant adoré).
Elle attend

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Simone_de_beauvoir
Oh ça va hein... J'peux marcher seule ! J'vais pas m'enfuir savez, j'croyais qu'vous présumiez innocent dans l'coin ? Bon ça tombe bien, j'suis innocente. Alors lâchez-moi.

C'est en marmonnant à l'adresse du garde qui avait la charge de l'amener jusqu'au banc des accusés que Simone fit son entrée. Réussissant enfin à se débarrasser de son cerbère, elle fit un détour pour s'avancer vers la procureur et plia le genou, la jupe pincée pour esquisser une révérence. Elle avait toujours éprouvé beaucoup d'admiration pour cette espèce d'enfant prodige, ce qui était assez rare de sa part pour qu'elle le manifestât. Puis, avant que le garde s'imaginât qu'elle cherchait à lui fausser compagnie, elle s'assit sagement sur le banc. Son premier témoin ne devait pas tarder, s'ils ne s'étaient pas perdus en route. Les mains croisées sur les genoux pour ne pas se ronger les ongles, elle attendit en regardant autour d'elle, et son regard tomba sur une rousse qu'elle reconnut immédiatement. Un bref ricanement s'échappa de ses lèvres.

Ah ! C'est donc l'hystérique qui témoigne...

Elle avait hâte que son avocat arrivât pour pouvoir lui désigner celle dont elle lui avait tant parlé en termes si peu flatteurs.
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Zouz83
Encore un tribunal! Et voilà les joies d'être accusé à tord pouvaient enfin recommencer c'est qu'il aimais ça le brun. Il jeta un oeil au public, car oui c'est connu il y a toujours de jeunes pucelles là pour idolâtré les vilains pas beau méchant comme lui et comme ça faisait un moment qu'il n'en avait pas accompagner une dans la botte de foin autant faire son marché là où elles s'accumulaient et n'étaient pas trop frigide.

En parlant de frigide...


Coucou simone ça va? éhé je crois qu'on a jamais eut la chance de plaider la même cause en même temps si? Hum bon bah après tout faut bien un commencement a tout.
Regarde la brune là bas dans l'public tu crois qu'elle est coquine?


Le Zouz se pencha un peu a droite en se pliant de tout son long pour mater le popotin de la futur conquête.
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D'accord
Betoval
Betoval arriva un peu en retard au tribunal, il s'était aperçut en cour de route avoir pris un mauvais dossier.
Travailler sur plusieurs affaires n'était pas sa passion, son sens innée du désordre le lui interdisait en général.
Mais la il répondait a un appel de détresse d'une jeune fille qui ne pouvait être repoussé.

Il salua les deux huissiers qu'il commençait à bien connaitre:

Ambert le gros, huit enfants et pas mal de soucis de santé, n'aimait pas les femmes aux responsabilités.
Autant dire que depuis le début du mandat Ducal il affichait toujours une mine bougonne. Un homme assez bavard, ils avaient pas mal conversé lors d'une réunion publique pour tuer le temps.
A quelle occasion déjà? Hmm... Ah oui, le bucher d'un sorcier qui avait eu la malchance d'être exécuté un jour de pluie, une exécution gâchée et interminable.

L'autre était un jeune homme qui regardait toujours les gens bien habillé avec une admiration béate.
Hector ou Victor, il ne savait plus. En tous cas toujours fiers que l'avocat lui adresse la parole.


Bonjour à vous sieurs, beau temps aujourd'hui
fit-il avec un petit clin d'œil à Ambert.

Ce dernier ne se dérida pas répondant par un
B'jour Maitre devenu coutumier depuis la féminisation du tribunal.
L'autre tenta une révérence trop appuyé pour saluer un roturier de basse extraction comme notre avocat.

Ils le laissèrent passer confiants, c'est ce qu'il espérait, ne possedant pas de convocation. L'avait-il égaré? Il penchait plutôt pour un oubli d'un tiers mais ne pouvait en jurer.

Il salua la cour élégamment, et s'approcha de sa cliente qui semblait un peu tendue.

Il lui parla de façon a être entendu aux alentours

Bonjour Demoiselle Simone, ne vous inquiétez pas nous allons éclaircir cette malheureuse erreur, la Guyenne à perdue l'habitude de condamner les innocents
Voila, déjà au travail.
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Simone_de_beauvoir
À la vue de son avocat, Simone enfonça son coudes dans les côtes de Zouz (c'est un peu comme les côtes de porc, car n'oublions pas que si en chaque homme il y a un cochon qui sommeille, celui de Zouz était parfaitement réveillé) pour qu'il se tînt tranquille. Il était hors de question qu'il lui fît honte ou qu'il la discréditât devant la cour. Ceci réglé, elle adressa son sourire le plus innocent à Betoval, et lui répondit sur le même ton, soit à haute et intelligible voix.

Vous avez toute ma confiance, Maître. Je compte sur vous pour faire triompher la justice.


Puis elle se pencha vers lui d'un air de confidence, en chuchotant assez fort pour être entendue de tout le monde.

Vous voyez la roussotte en noir là bas ?... C'est la fo... La nerveuse dont je vous ai parlé. Ce serait donc bien elle qui a porté plainte... Tout ceci n'est qu'un vaste malentendu. Il est triste d'en arriver là pour si peu.

Se redressant, elle se rassit le dos bien droit en lissant sa houppelande et posa les mains sur les genoux serrés. On aurait aisément pu la confondre avec une jeune fille de bonne famille.
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Elianor_de_vergy
La poupée avait regardé la salle se remplir peu à peu, s'appliquant à garder l'impassibilité. Elle fut néanmoins légèrement surprise de se voir saluée avec tant de courtoisie par l'une des accusées. Elle qui s'était plutôt attendue à des invectives!

Constatant que juge, témoins, avocats et accusés étaient présents, elle jugea l'heure venue de commencer les choses sérieuses. Elle se leva, lissa machinalement les plis de sa robe avant de relever la tête pour fixer tour à tour la juge et l'auditoire, et entama son exposé des faits.




Simone_de_Beauvoir, Maddys et Zouz83 comparaissent aujourd'hui devant la cour car ils sont accusés, selon le chapitre 3 du Livre II du Coutumier Guyennois, d'avoir commis un acte de brigandage à l'encontre de Rosely, sur la routes menant de Marmande à Agen, le vingt cinquième jour du mois d'avril 1458, lui extorquant 20 écus et un morceau de viande. Et les accusés pour accomplir son forfait, ont infligé de tels coups à la victime, que celle-ci, aujourd'hui encore peine à se remettre de ses blessures ! Le témoignage de Rosely sera d'ailleurs requis à cette barre. »

Pour mémoire, je rappelle les termes de notre coutumier qui concernent cette affaire:

Citation:
Livre II : De la justice
[...]Chapitre 3 : De la moyenne justice.

Du Trouble à l'Ordre publique :
Toute violation d�un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public.


Les accusés bénéficient du droit de rester en liberté jusqu'à la fin du procès et de bénéficier de l'aide d'un avocat, parmi ceux exerçant en Guyenne, à savoir :
Maître Betoval
Maître Hugo_Mercier
Maître Philipusaficus

Elle marqua une courte pause. La présence de Maître Betoval aux côtés de Simone indiquait que, pour l'une au moins des accusés, le choix était déjà fait. Hochant imperceptiblement la tête, elle conclut sobrement son entrée en matière.

La parole est maintenant à la défense.
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Simone_de_beauvoir
Simone s’avança à la barre où elle s’appuya fermement, le regard décidé.

Votre Honneur,
Mesdames et messieurs,
Guyennois, Guyennoises,
Public chéri,

Je vous jure de raconter les faits tels que je les ai vécus, à l’origine de toute cette histoire, qui n’est à mon avis qu’un malheureux quiproquo. En préambule, sachez que j’ai très tôt été privée de mes parents, et livrée à moi-même, sans ressources. Aussi, jeune fille seule sur les chemins, j’ai dû apprendre à me défendre, et au fil des années j’ai acquis peu à peu la maîtrise du manche à balai, puis de l’épée. Très récemment, je me suis prise d’engouement pour les combats amicaux en lice, ce qui m’a valu une fière réputation de duelliste. À ce titre j'ai même quelques admirateurs et admiratrices.

Il se trouve que deux des plus ferventes, Isadora.staicquachet, et Maddys ici présente, ont tenu à ce que je leur donne un cours du maniement de l’épée, dans l’espoir probable d’un jour me ressembler. Aussi nous sommes-nous rendues en rase campagne, assez loin de toute habitation pour ne pas risquer de blesser quelqu'un en nous entraînant sur une souche d'arbre en guise de mannequin. Au tout début, j’ai eu l’agréable surprise de tomber, par le plus grand des hasards, sur une vieille connaissance, en la personne de Zouz. J’ai vu là l’occasion d’entraîner mes jeunes disciples sur un sujet vivant.

C'est donc en plein cours que nous avons été brutalement interrompues par les hurlements stridents d'une rousse hystérique, qui pensait vraisemblablement que nous en avions à sa vie alors même que nous ne faisions que nous exercer. Sans doute avait-elle entendu dire que les chemins guyennois étaient mal fréquentés, aussi a-t-elle dû identifier quiconque croisait sa route comme danger potentiel. Avant que nous ayons eu le temps de la rassurer ou de lui expliquer la situation, elle a détalé sans demander son reste, si nerveuse qu'elle en laissa choir une bourse presque vide et un morceau de viande à moitié pourrie. Alors que je ramassais la première, laissant la deuxième aux bons soins des charognards, un homme surgit, vêtu de noir et agitant une épée. Craignant pour la vie de mes jeunes élèves encore inexpérimentées, j'ai préféré battre en retraite. L’homme nous a poursuivies pour nous rouer de coups et a enfin récupéré la bourse de la jeune femme. Quant à savoir s'il s'agissait d'aller la lui rendre, ou de la voler, je ne me prononcerai pas. Je lui laisserai cependant le bénéfice du doute en supposant que, s’il n’avait vu qu’une partie de la scène, il avait pu croire que nous avions volé la bourse de l’hys… De la jeune femme un peu nerveuse.

Comme vous le voyez, tout ceci n’est qu’un vaste malentendu. Si par malheur l’homme en noir n’avait pas rendu à la jeune femme son argent, je la dépannerais volontiers de quelques écus. Je ne suis guère attachée aux biens matériels, et préfère de loin que ceux-ci profitent aux plus nécessiteux.


Baissant modestement la tête, elle esquissa une révérence avant de retourner s’asseoir.
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Zouz83
Zouz écouta la défense de Simone et attendit son tour sagement. Puis il se leva alla a la barre des accusés à tord, elle se situais au même endroit que la barre des accusés mais dès qu'un innocent s'y présentais elle changeais de noms, cette barre était sûrement magique. Donc il se plaça là, face au juge qu'il dévisagea lentement afin d'aprécié sa beauté. Puis il se retourna vers le public et les jurés.

Mesdames, Mesdemoiselles Merci de ne pas maté mon royal popotin comme ça je sais qu'il donne envie j'en ai parfois, souvent, envie moi même. Mais! il faut s'avoir ce tenir surtout devant la juge. Vous me perturbez. Pour vous mesdames une fois que ce procès sera terminé je donnerais des tickets au hasards et la plus chanceuse aura droit a mon corps pendant toute la nuit.

Puis sentant que ce n'était peut être pas le moment de dragouiller ainsi il se tourna a nouveau vers la juge.

Dame la juge vous aurez droit à deux tickets.
Bon pour en revenir à cette curieuse affaire en effet, comme a si bien rendu compte Simone c'est une bétise de croire la dame là, elle tremble elle tremble mais regarder là, j'oserai même pas lui proposer une galipette de peur que mon outil ne ressorte tordu d'une telle tremblose! Rendez vous compte que cette femme là est malade, il faut la soigné. La fièvre à du lui faire perdre la raison et maintenant elle divague.


Puis il baissa la voie pour rendre le moment plus macabre plus sombre et il murmura.

Cette femme , peut on encore l'appeler femme? Elle qui est a donné son âme au sans nom, elle est possédé par le sans nom.

Et enfin en se retournant vers la foule qui avait bu ses parôles il hurla en levant les bras d'un air vainqueur.

Brûlons là!!!

Il était en effet temps de se débarasser de cette femme avant qu'elle nous crie a l'oreille en tournant la tête: " ta mère s*** des B*** en enfer!!!!".
Un jour toute la Guyenne le remercierai c'est sûr.

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D'accord
Simone_de_beauvoir
Au fil de la plaidoirie —si tant est que le terme puisse s'appliquer en pareil cas— de Zouz, les yeux de Simone s'agrandissaient de plus en plus démesurément. Au plus fort de la démonstration d'éloquence, ils étaient deux grands lacs dans laquelle leur propriétaire aurait aimé se noyer, elle qui pour l'heure s'appliquait à se fondre avec le banc sur lequel elle était assise. Lorsque le jeune homme baissa la voix, Simone espéra inconsidérément que c'était là signe qu'il se calmait. Mais alors jaillit sa derrière saillie, qui la fit sursauter, et se propulser de son banc pour bondir à ses côtés. Un bras passé autour de sa taille, elle l'entraîna doucement mais fermement en direction du banc, le visage tourné vers la juge et la procureur/e.

Excusez-le... Toute cette histoire l'a bouleversé... Vous comprenez, il est si inattendu de voir une si frêle jeune fille se comporter si sauvagement qu'il a attribué ce comportement à... Enfin, au Sans-Nom...

Avec un léger frisson en prononçant les derniers mots, elle se rassit sur le banc en forçant Zouz à faire de même, plantant dans ses yeux un regard assez noir pour lui faire passer le goût de la plaisanterie.
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Elianor_de_vergy
La jeune procureur avait écouté les uns et les autres, et froncé les sourcils devant les propos de la défense. Ah ça, la prenait-on pour une idiote? Et bien si tel était le cas, ils s'en mordraient les doigts! Non mais.... Tiens, pour un peu elle en aurait boudé et tapé du pied de contrariété. Seulement une petite voix lui soufflait que ce ne serait pas la meilleure conduite à adopter dans un tribunal... Mieux valait adopter une conduite plus adulte.
Se relevant, elle jeta un oeil aux notes qu'elle avait jeté sur le papier durant les exposés de chacun puis reprit la parole. Ou plutôt commença par mimer des applaudissements à l'intention de la première accusée et de son avocat.


Compliments... Que voici donc belle et touchante histoire.... Le seul souci voyez-vous, c'est que ce n'est rien d'autre: une histoire. Et malgré mon jeune âge, je ne goûte guère ce genre de contes...
Vous ne faisiez que vous entraîner paisiblement au maniement des armes et c'est vous, ma pauvre dame, qui avez été sauvagement agressée et à deux reprises en plus? C'est là tout ce que vous avez trouvé comme système de défense? Tenter de faire prendre à la cour de vessies pour des lanternes?

Car vous mentez, Simone_de_Beauvoir Vous mentez comme un arracheur de dents! Et vous avez commis une grossière erreur dans votre mensonge. Vous avez vu, sur la liste des témoins appelés, le nom de messire Vald, dont en effet le goût vestimentaire pour le noir est connu. Très habilement, vous avez tenté de lui faire porter le chapeau en le présentant comme un agresseur. Seulement voilà, vous avez en effet croisé Vald, mais ce n'était point le même jour! Vous avez dépouillé Rosely le 25 avril 1458, et c'est le 26 avril que vous avez tenté de faire de même avec Vald, qui soit dit en passant vous a administré une correction méritée. Et c'est au terme de cette journée du 26 que vous avez été appréhendée et déférée devant la cour. Votre bel échafaudage s'effondre. Vous avez osé mentir à la Cour! Et vous croyez pouvoir bénéficier de sa clémence?

Car au final, qu'avons-nous? D'un côté, la plainte d'une honnête citoyenne, déposée auprès des forces de police de notre duché. On veut nous faire croire que cette malheureuse se serait laissée entraîner par sa peur, et aurait confondu des gens se jetant sur elle pour l'agresser et d'honnêtes voyageurs s'entraînant aux armes? Pour affirmer une telle chose, il faut réellement nous prendre pour des imbéciles, ou ne pas savoir ce qu'est un brigandage. J'en fus moi-même victime dans le passé, j'ai vu mon escorte être assommée par des malandrins qui se sont enfuis avec une partie de mes biens. Et croyez-moi, de telles actions n'ont rien de comparables avec un exercice aux armes entre amis !

Nous avons également la parole d'un conseiller ducal, notable de notre Duché. Dès le soir du 26 avril, il informait le conseil de sa mésaventure en ces termes, indiquant qu'un groupe composé de Isadora.staicquachet, deMaddys, de Simone_de_beauvoir et de Zouz83 avait tenté de le détrousser mais qu'il avait pu leur infligé une bonne correction, et que ceux-ci étaient partis en boitant, après s'être excusés à genoux. Depuis Toulouse où il s'est rendu pour études, il m'a d'ailleurs confirmé par missive que la date de cet incident était bien le 26 avril et non le 25.

Et en face, nous avons la parole d'une femme de peu, une femme déjà condamnée ici même, en Guyenne, et à deux reprises! Oui ma dame juge, celle qui comparaît aujourd'hui devant vous a déjà été reconnue coupable de brigandage dans notre Duché, et coupable encore de trahison pour tentative de révolte contre la mairie de Bazas! Et aujourd'hui, elle pose à la jeune femme modèle et innocente, et il nous faudrait la croire? Et le seul système de défense que trouve son avocat, c'est de faire passer la victime pour une folle? D'essayer de nous faire accroire qu'elle est incapable de faire la différence entre des chimères et une agression? De rejeter la faute sur elle pour cause d'imprudence? Cheminer sur les routes de Guyenne devrait donc être réservé à ceux qui ont les moyens de se payer une escorte? Contrairement à ce qu'affirme maître Betoval, j'ai moi-même, à de multiples reprises ces dernières semaines, voyagé seule. Est-ce imprudent? Peut-être. Peut-être en effet est-il irréfléchi de me croire en sûreté sur les routes du Duché que je sers quotidiennement. Mais quand bien même, depuis quand l'imprudence est-elle sanctionnable en Guyenne? La réponse est simple, elle ne l'est pas. Le brigandage en revanche, est un fléau pour notre duché et doit être puni avec sévérité. C'est pourquoi, dame juge, je vous conjure de ne faire preuve d'aucune indulgence envers cette malfrate qui non contente d'enfreindre les lois de Guyenne ose en plus se gausser de la justice en nous servant comme défense une histoire à dormir debout! Et je réclame donc pour Simone_de_Beauvoir une peine de trois jours de prison !

La poupée leva ensuite les yeux au ciel en entendant la seconde accusée eur servir elle aussi cette grotesque histoire d'entraînement aux armes.

Ma dame juge, que dire face à un tel tissu de mensonges? Car tout comme ses complices, l'accusée ment. Ces tristes personnes ont vu, sur la liste des témoins appelés, le nom de messire Vald, dont en effet le goût vestimentaire pour le noir est connu. Très habilement, ils ont tenté de lui faire porter le chapeau en le présentant comme un agresseur. Seulement voilà, ils ont en effet croisé Vald, mais ce n'était point le même jour! Ils ont dépouillé Rosely le 25 avril 1458, et c'est le 26 avril qu'ils ont tenté de faire de même avec Vald, qui soit dit en passant leur a administré une correction méritée. Et c'est au terme de cette journée du 26 qu'ils ont été appréhendés et déférés devant la cour.

Et au final, qu'avons-nous? D'un côté, la plainte d'une honnête citoyenne, déposée auprès des forces de police de notre duché. On veut nous faire croire que cette malheureuse se serait laissée entraîner par sa peur, et aurait confondu des gens se jetant sur elle pour l'agresser et d'honnêtes voyageurs s'entraînant aux armes? Pour affirmer une telle chose, il faut réellement nous prendre pour des imbéciles, ou ne pas savoir ce qu'est un brigandage. J'en fus moi-même victime dans le passé, j'ai vu mon escorte être assommée par des malandrins qui se sont enfuis avec une partie de mes biens. Et croyez-moi, de telles actions n'ont rien de comparables avec un exercice aux armes entre amis !

Nous avons également la parole d'un conseiller ducal, notable de notre Duché. Dès le soir du 26 avril, il informait le conseil de sa mésaventure en ces termes, indiquant qu'un groupe composé de Isadora.staicquachet, deMaddys, deSimone_de_beauvoir et de Zouz83 avait tenté de le détrousser mais qu'il avait pu leur infligé une bonne correction, et que ceux-ci étaient partis en boitant, après s'être excusés à genoux. Depuis Toulouse où il s'est rendu pour études, il m'a d'ailleurs confirmé par missive que la date de cet incident était bien le 26 avril et non le 25.

Et en face, nous avons la parole d'une femme qui se contente de reprendre, de façon bien peu convaincante en plus, le mensonge éhonté proféré par sa complice pour sa propre défense. Une complice déjà condamnée ici même, en Guyenne, et à deux reprises! Une complice reconnue coupable de brigandage dans notre Duché, et coupable encore de trahison pour tentative de révolte contre la mairie de Bazas! Et leur seul système de défense c'est de faire passer la victime pour une folle? D'essayer de nous faire accroire qu'elle est incapable de faire la différence entre des chimères et une agression? Ces lâches s'acoquinent à plusieurs pour attaquer une femme seule, et espèrent s'en tirer par de si piètres mensonges?

Le brigandage est un fléau pour notre duché et doit être puni avec sévérité. C'est pourquoi, dame juge, je vous conjure de ne faire preuve d'aucune indulgence envers cette malfrate qui non contente d'enfreindre les lois de Guyenne ose en plus se gausser de la justice en nous servant comme défense une histoire à dormir debout! Et je réclame donc pour Maddys une peine de deux jours de prison !

La jeune quintefeuille enfin haussa un sourcil stupéfait en répondant à la dernière défense présentée.

Eh bien, de mieux en mieux! Le ramassis de mensonges que maintient Simone_de_Beauvoir, voici que son complice lui-même n'ose plus le soutenir et préfère s'en prendre, lâchement, à la santé mentale de la plaignante. Mais à la fin pour qui se prennent ces gens? Zouz83 est-il médicastre pour se permettre de juger de l'état de santé de Rosely? Est-il donc exorciste pour savoir reconnaître un cas de possession? Inquisiteur reconnu par Rome pour oser la menacer du bûcher? Rien de tout cela, ma dame juge! Ce n'est qu'un triste sire qui tente pitoyablement de faire diversion car il n'a aucun, je dis bien aucun élément solide à présenter pour sa défense!

Ma dame juge, je réclame la plus grande sévérité pour cet homme qui agit au prétoire comme s'il était sur des tréteaux de foire et donne un spectacle indigne de la justice! Le brigandage est un fléau doit être puni avec sévérité. C'est pourquoi, dame juge, je vous conjure de faire preuve envers cet homme d'autant de rigueur qu'à l'encontre de ses complices, et je vous requiers de le condamner à purger une peine de deux jours de prison !

Un brin essouflée, se demandant si elle avait été assez convaincante pour contrer les défenses présentées, la procureur miniature se rassit et attendit avec impatience la décision de la juge. Son premier verdict.... Voilà qu'elle en avait les mains aussi tremblantes que si elle s'était trouvée au banc des accusés !



HRP: Texte parfois légèrement modifié par rapport aux réquisitoires IG pour mieux "coller" à la scène du rp de procès unique.
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Betoval
Betoval prend un air outré au fur et a mesure du réquisitoire.
Il se lève pour faire sa plaidoirie.


Vous dite dame Procureur, je vous cite
"Ce n'est rien d'autre qu'une histoire"
ou
"Nous avons la parole d'un conseiller Ducal"

Non, nous n'avons pas la parole d'un conseiller Ducal.
Que nous ont dit les témoins de l'accusation?
Rien

Silence

Nous avons une personne visiblement très émotive qui ne nous a rien dit et un second témoin qui n'a même pas daigné se présenter.

Qui raconte une belle histoire? Où somme nous donc? dans un tribunal ou l'on se base sur des preuves pour rendre la justice ou dans le salon de Lespare où l'on raconte ses aventures?
Notre procureur a sans doute été atteinte par le passé par des brigands, et alors?
Doit elle passer toute sa haine des brigands sur les premiers accusés venu?
Ce que je vois ici c'est qu'il n'y a pas de preuves dans le dossier de l'accusation, par contre nous avons du coté de la défense plusieurs témoins.

Car que font les brigands d'habitude? viennent-ils témoigner au tribunal?
Non

Pourtant ceux qui ne viennent pas témoigner ici, c'est bien une accusation qui, je ne sais pour quelle raison, ne daigne même pas a s'intéresser a ce procès.

Au vu du vide sidéral du dossier de l'accusation, des preuves par témoignage qu'elle a demandé au procès et qui n'ont pas été apportées, je demande que justice soit rendu tout simplement en prenant en compte toutes les preuves accumulées jusqu'ici, c'est a dire aucunes.

Sur quelle base pourrait-on condamner ma cliente Simone de Beauvoir?
Sur une demande de la procure qui n'est basée sur rien?
On "conjure" notre Juge, mais est ce qu'un verdict est une demande de faveur?

Non il rend la justice, justice basé sur des faits avérés.

Les doutes évidents laissés par l'absence de ces faits dans ce procès doivent profiter a l'accusée .
Car même si notre procureur nous a fait une belle démonstration de suspicion, un accusé est présumé innocent en Guyenne jusqu'à preuve du contraire.
Ces preuves n'existant pas.
Je demande donc la relaxe.
Merci de votre attention.

_________________
Simone_de_beauvoir
Tout au long de la brillante plaidoirie, Simone hocha vigoureusement la tête, image vivante d'un petit chien à l'arrière d'une carriole. Elle était plutôt satisfaite du choix de son avocat, à l'oreille duquel elle se pencha une fois qu'il se fût rassis.

Ça ne tient pas debout, son histoire... Ce type a beau être conseiller ducal, je ne le connais pas, ne l'ai jamais rencontré ni n'en ai entendu parler... Alors comment aurait-il pu connaître mon nom rien qu'en me voyant ? Admettons que je sois connue dans la région, s'il a pu entendre parler de moi, pour autant il ne m'a jamais vue ! Et Zouz ? Voilà quatre mois qu'il méditait tranquillement dans un monastère, et encore plus qu'il n'avait mis les pieds en Guyenne... Je doute que ce fameux conseiller ducal l'ait connu assez intimement pour le reconnaître au premier coup d'œil... Quant à Maddys, elle ne le connaît pas non plus, et pour le coup elle est loin d'être connue comme le loup blanc. On a voulu nous faire porter un chapeau quelconque, voilà tout. Pour preuve, le fait qu'Isadora, qui était pourtant avec nous, n'ait été accusée de rien... Forcément, elle vient à peine d'arriver dans le duché, on ne peut lui reprocher ni son passé, ni ses accointances !

Convaincue de ses déductions, elle émit un petit soupir agacé de voir que la justice guyennoise était toujours aussi partiale.
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Isadora.staicquachet
Isadora arrivait un peu tard au procès de Simone, mais elle s'était malheureusement un peu perdue en route après cette succession d'évènements qui l'amenaient aujourd'hui à venir témoigner pour défendre son amie.

C'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans un tribunal, et elle fut un peu intimidée par le côté pompeux et sérieux du cadre. Elle avait entendu la fin de la plaidoirie de la défense et se demandait si elle n'arrivait définitivement pas trop tard.

Elle fut étonnée de remarquer que du côté de l'accusation il n'y avait que la jeune rouquine et... personne d'autre... ni avocat ni témoin ... et où était l'autre ? Celui qui accusait également ?

Elle s'avança, sourit à ses compagnons de route, salua d'un mouvement de tête le camp de l'accusation, et présenta ses hommages à la Cour.

Puis, prenant toute l'assurance qu'elle peut trouver en elle, tête haute, et le regard franc, elle prend place à la barre des témoins, et commence à parler le plus précisément possible.


Bonjour, Madame la Juge, Madame le procureur.
Je vais être tenter d'être concise et efficace.

Comme vous pouvez le constater par vous-même, je ne suis guère vaillante, et matériellement peu fortunée. Dans des expériences passées et solitaires, je me suis souvent retrouver sur les chemins, à me faire attaquer, détrousser... malmenée (pour rester courtoise) par de vils brigands. J'en sortais souvent dans des états piteux...
J'ai décidé de prendre mon existence en main, de cesser d'être victime, et de pouvoir, surtout, vivre librement, et parcourir les routes sans avoir peur dès que je croisais d'autres personnes en chemin.

Là, intervient Simone_de_Beauvoir.
Je sais qu'elle voyage beaucoup, connait les astuces pour s'en sortir, et sait tenir à distance les malotrus. Je lui ai donc demandé son aide. Et prenant sur son temps, elle a accepté.
Nous nous sommes donc retrouvées dans un lieu en dehors de la ville afin de nous entraîner en un endroit calme où nous ne risquerions ni les quolibets des gens, ni de blesser qui que ce soit. De plus, je n'étais pas la seule disciple, et il nous fallait donc pas mal d'espace.

Simone_de_Beauvoir, très généreusement, m'a offert une épée (je n'ai absolument pas les moyens de m'en payer une... et ce n'est pas en subissant les assauts des brigands de grands chemins que je risquais de pouvoir le faire un jour...).

Ensuite l'entraînement... Et je dois reconnaître que je ne dois pas être encore excellemment douée...
Bref.
Les cris d'une femme m'ont fait sursauter. J'en ai jeté mon épée de frayeur. Je l'ai retrouvée un peu plus loin... Près d'une bourse et d'un morceau de viande avariée... Je ne comprenais rien à ce qui s'était passé.
Simone m'expliqua qu'elle avait vu une jeune femme s'enfuir à toutes jambes en hurlant, sûrement paniquée en nous voyant faire des moulinets avec nos épées. Elle avait du croire que nous étions des brigands, et s'était enfuie.

Je comprends tout à fait la frayeur qu'a pu avoir cette jeune femme, la connaissant encore très bien. J'espère que mon épée ne l'a pas percutée lors de sa chute... mais je ne crois pas avoir entendu qu'elle était blessée, et j'en remercie le Ciel.

Ensuite nous avons été attaqué par un homme... et heureusement Simone a ordonné la retraite, car vraiment, je n'avais aucune chance contre lui, vu qu'au moindre cri je lâchais mon épée dans les airs...

Voilà.

S'il reste des points à éclaircir, je reste à votre disposition.


Terminant, elle alla prendre place près de Zouz, qui, visiblement, était plus intéressé par les quelques jeunes femmes présentent dans le public qu'à ce qui se passait lors du procès...
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