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[RP] N'est sens ou naissance ?

Forigoler
A peine avait-elle posé sa question que deux OUUIIIIIIIiiiiiii tonitruants l’avaient accueillie. Visiblement, son arrivée impromptue n’en était pas moins souhaitée et providentielle. Fori était quelque peu impressionnée par le lieu plutôt inhabituel pour accoucher mais après tout ce genre d’événement ne se préparait pas.

Bonjour Infirmière , bon sang que je suis contente de vous voir autant que lorsque vous avez recousu notre Sénéchal

Fori répondit par un sourire au sergent de Moulins puis s’approcha de la patiente et se présenta à elle.

Je suis Forigoler, mais on m’appelle Fori, je suis infirmière à la COBA et depuis peu diplômée de médecine. Ne craignez rien, je n’en suis pas à mon premier accouchement, tout se passera bien.


Dites nous ce qu’il faut faire, j’ai demandé de l’eau et ah oui, Beths veut qu’on défasse tous les nœuds ??


Fori se tourna vers le sergent Legowen et lui sourit aimablement pour la rassurer.


De l’eau chaude, oui c’est très bien ! Des linges propres également ! Aaah les nœuds ! Je crains que vu l’étendue du château, on n’ait pas le temps d’en faire le tour avant l’arrivée du nouveau né, il faudra faire sans ! Depuis quand ont commencé les douleurs, sont-elles très rapprochées ?

Tout en disant cela, elle respirait l’haleine de la parturienne qui était un bon indicateur de la réussite de l’accouchement.

Elle s’était reculée de quelques pas et allait poser sa mallette sur un coffre quand surgit de celui-ci un noble balbutiant, bredouillant des mots un peu affolés…


Beths ! Mais tu… hm… ahh !! Le travail a commencé ? … Oui heu… bon ça va… Bref !


Le voyant s’approcher de la jeune mère, Fori en conclut qu’il devait s’agir du … futur père …


Bon, tu pousses et on tire c’est comme ça que ça marche ?

Fori ne put réprimer un sourire à cette réflexion, aaaah les hommes, si seulement c'était si simple !


Leg et heu… dame… vous savez comment ça se passe les accouchements… Al et moi on va vous regarder faire, hein ?!

Appelez moi Fori si vous préférez ! oui je sais comment procéder en effet mais je ne compte pas vous avoir comme spectateurs ! pas d’homme au beau milieu d’un accouchement, ça ne fait qu’empirer les choses !


La patiente prit d’ailleurs le relais et appuya ses dires.

Allez à la recherche du paysan …. les linges … prenez votre temps … et buvez un tonneau en attendant …. Leg vous appellera …

Oui parfait faites le nécessaire pour faire apporter au plus vite tout cela ! Ramenez nous également un pichet de bon vin, je dois administrer un remède par ce moyen. Allez, allez, ne tardez pas ! Je dois examiner la patiente au plus vite !


D’un geste décidé, Fori indique la porte à ces messieurs et dans le même temps, Legowen les guide vers la sortie. La porte une fois refermée, entre femmes, Fori peut enfin examiner la patiente.

Regard inquiet des deux dames, cris de souffrance de la parturienne et appel à l’aide comme dans un souffle …


Dites moi ce qu’il faut faire


Placez vous derrière elle de sorte qu’elle adopte une position semi assise sans peiner du dos. Aidez là à bien respirer. Quand la contraction arrive, faites de toutes petites inspirations et expirations comme un chien qui halète, ensuite quand celle-ci est passée, faites de grandes respirations calmantes. Je vais examiner le col pour voir l’état d’avancement du travail.

Fori alla s’enduire les mains d’huile de violette et de laurier et commença l’examen. Le col était effacé mais pas encore ouvert, le travail allait se poursuivre encore quelques temps. Fori accompagna sa patiente tout au long du travail. En d’autres lieux, elle aurait pu lui donner un bain tiède à la mauve, à la camomille, au fenouil, au lin et à l'orge pour la détendre mais ici cela ne semblait pas le lieu propice. A défaut, elle lui épongeait le front avec l’eau enfin arrivée ! Elle lui fit respirer de l'encens et du poivre pour la faire éternuer et ainsi augmenter les contractions, lui fit boire un verre de vin contentant de la matrice de lièvre pour accélérer l’accouchement. Le bout de corail était noué comme prévu à la cuisse droite de la patiente, restait plus qu’à dénicher un diamant pour que l’enfant soit bien nanti dans le futur …

Et puis il restait surtout, cet enfant qui tardait à arriver pourtant …

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Martymcfly
Il était donc temps de partir... Laisser les dames entre elles pour que Beths réussise à accoucher dans les meilleurs conditions. Les naissances n'étaient certainement pas une affaire d'hommes, comme venait de le rappeler Fori.

Bien, dame Fori. Nous allons donc vous laisser oeuvrer en toute sérénité... sans doute pas dans le calme le plus reposant, mais vous avez probablement l'habitude de ce genre d'événements.

Des râles de douleurs s'échappaient de la bouche ouverte de Beths, signe de l'imminence de la naissance. Maigre sourire, inquiet, du héraut. Marty avait gardé de mauvais souvenirs des accouchements... Le fruit de l'union avec sa précédente épouse pour commencer, puis celui de sa vassale... Des événements funestes... Il priait intérieurement pour qu'il n'arrive pas même destinée à sa duchesse. Et justement...

Beths... Il se pencha vers elle, avant de quitter la pièce. Pense à pousser... Et seulement à cela. Leg et Fori vont se charger de toi, et je ne serai pas loin je te le promets.

Marty en aurait presque étouffer un "je t'aime tant chaton", mais son suzerain le tirait par la manche lui signifiant qu'il fallait vraiment partir.

Quelques échanges de regards, plein d'espoir et d'inquiétude malgré tout pour l'un, emplis de douleur et de sueur pour l'autre. Maréchal d'Armes et Prévôt Royal passent la porte... ou ce qu'il en reste...


Al, si cela ne te gêne pas je vais passer quelques minutes à la cathédrale, brûler un cierge, prier un peu, avant de te rejoindre dans une taverne sur la grand place.

Les deux se séparèrent alors, pour mieux se retrouver par la suite... L'accouchement se serait déroulé, et Beths aurait mis au monde un beau bébé, sans doute aussi criard qu'elle, histoire de faire des concours de décibels... ou pas...
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--Jolibebe
Ne serait-il pas temps de sortir de là ?

Depuis combien de temps était il enfermé dans son ventre ? Au moins neuf ans… ou peut-être que neuf mois… Une chose était certaine pour le petit être qui se pavanait dans les entrailles de Beths : il était bien là.

Mais malgré tout il voulait sortir d’ici. Rien que pour voir leurs têtes à tous. Surtout celle qui hurlait pour un oui ou pour un non. Il n’entendait qu’elle ou presque et il voulait lui répondre au plus vite ! Ce serait le jeu de celui qui crierait le plus fort, et il allait y avoir du concours dans l’air… C’était surtout des voix de femmes qu’il entendait et quelques hommes aussi mais aucun ne semblait sortir du lot, à part celui qui causait d’os rayés. D’ailleurs, il s’était toujours demandé ce que cela voulait bien signifier…

"En règle générale, tu as une maman et un papa". Ce devait être lui son papa : l’homme aux os rayés. A quoi pouvait-il ressembler ? Le bébé avait hâte de quitter le bidon de sa mère pour le voir…

Et aussi pour prendre l’air ! Parce qu’il faisait bien chaud ici… Alors il s'employait à tout faire pour sortir, frappant de grands coups sur les parois intérieures du ventre, pas certain que cela fonctionne, mais si cela pouvait aider... Libérez bébé !!
Forigoler
Pourtant ... alors que le temps semblait s'être arrêté, entre cris, encouragements et respirations alternées ...

Fori venait d'examiner à nouveau l'intimité de la patiente quand, tout à coup elle donna une lueur d'espoir aux 2 femmes inquiètes :


Courage, je vois la tête, à la prochaine contraction, poussez aussi fort que vous le pourrez !

L'infirmière posa sa main sur le ventre rebondi pour prévenir de l'arrivée de contraction. La sentant venir, elle encouragea la parturienne de tout son enthousiasme.

Attention ... respirez un grand coup ... bloqueeeezzzzz et POUSSEEEEEEEEEEEEEEEEZZZZZZZZZZZZZZZZZ !! ouiiiii c'est très bien ... le travail avance bien, respirez calmement avant la prochaine ...

La tête du bébé venait de s'engager un peu plus, c'était déjà une bonne chose, il se présentait de la bonne façon. Une naissance était à chaque fois un grand bonheur et une grande inquiétude pour la jeune médecin. Trop de mères perdaient encore la vie avant de voir la frimousse de leur petit ou donnaient naissance à des nourrissons trop chétifs pour survivre ... Fori refusait de penser à cela à l'instant présent. Un sourire bienveillant aux lèvres, elle priait intérieurement Ste Marguerite la patronne des femmes en couche et encourageait sa patiente.

La contraction arrive, respirez ... bloqueeezzzz et POUSSEEEEEEEEEEEEEEEEEZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ !
La tête vient de sortir, vous avez fait du bon boulot ! Ne poussez plus pour le moment ... respirez doucement ... Sergent, sans vouloir vous commander, épongez lui un peu le front ... la pauvre a fourni un bel effort ...


Pendant ce court temps de répit, Fori glisse doucement la main sous la tête du bébé et le fait légèrement tourner pour accélérer la descente du reste du corps mais il faut faire vite car déjà la contraction suivante arrive ....
Allons un dernier effort, POUSSEEEEEEEEEEEZZZZZZZZ ENCORE ENCORE .... OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!

Lors de la dernière poussée, une épaule était apparue, immédiatement suivie de la seconde et dans la foulée avec une facilité qui pouvait paraître déconcertante vu les efforts fournis au préalable, tout le reste du corps s'était faufilé dans ce nouveau monde. Le petit bout affolé, prit une inspiration et poussa ses premiers cris.

oooOOOOUUUUUIIIIIIINNNNNNNNN !!!!!

Voila un fort joli bébé et vigoureux si on en croit les cris qu'ils poussent à peine sorti !

Soulagée, Fori déposa alors ce petit bout de bonheur sur le ventre de sa mère et à l'aide de ciseaux coupa le cordon à 4 doigts, 4 comme les 4 saisons de l'année ou de la vie ....

Puis elle récupéra l'enfançon et le nettoya avec un onguent de rose pilée, de miel et de sel. Une fois emmailloté de quelques vêtements de naissance qu'elle gardait toujours en cas d'urgence, elle le ramena à sa mère et à Legowen. Elle entreprit également de refaire une fraîcheur à la jeune maman afin de pouvoir à nouveau faire entrer ces messieurs dans des conditions décentes ^^

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Althiof
Dans les moments de douleur extrême on en revient toujours aux choses simples de la vie et s'il n'en était pas encore à appeler sa môman en pleurant, il commençait par contre à parler en grec, sa langue maternelle. Car à ce stade un médicastre n'était plus suffisant pour remettre en place tout ce qui avait été déplacé, mais seulement il était probable que ce qu'il cherchait n'existe pas encore. Mais bon il faut bien commencer et quoi de mieux que de trouver les noms adéquats pour cela ?

Affection... pathos... douleur... osten massein.

Oh que oui, un peu sonné dans le bureau du héraut qui avait désormais du petit bois pour tout l'hiver, que n'aurait-il pas donné pour un bon massage car en cet instant il avait l'impression que tous les os de son corps avaient été broyés en mille morceaux. Il avait bien besoin d'un bon massage, une petite chiros practie pour remettre tout ça en place ce serait le pied. Enfin façon de parler parce qu'il préférait qu'on lui tripote quand même le corps avec des mains expertes plutôt qu'avec des pieds velus.

Mais au fait cher ami lecteur, comment en étions nous arrivés là ? Il me semble que nous avons loupé un épisode et qu'un petit retour en arrière, ou flashback comme disent les Angloys sous culturés, ne serait pas de trop. Et vous noterez que le hasard fait bien les choses et que dans le bureau du dénommé Martymcfly les petits voyages dans le temps sont tous sauf un problème.

Quelques minutes plus tôt donc alors que le paysan était parti dieu sait où trouver des linges et de l'eau chaude, il essayait avec Leg de porter un quinze tonnes jusqu'au bureau du fameux héraut et croyez moi à côté de ça les Douze Travaux d'Hercule c'est un jeu d'enfant. Ils avaient déjà chacun une épaule en miettes quand ils arrivèrent devant la porte massive mais fermée. Il s'était barricadé dedans en plus. Surement pour faire la sieste tiens. M'enfin il allait en entendre parler... ou plutôt il allait entendre crier pendant un moment le Martychou.

En plus vraiment ils n'étaient pas aidé, l'autre amphore percée commençait à divaguer.


Enfonce moi cette fichue porte, et referme là dernière nous !

Le lecteur attentif qui suit les péripéties gondoliennes me ferait fort justement remarquer que divaguer était le début du retour vers son état normal et qu'à force de se mettre des coups d'oreillers tout seule ou presque, son pauvre neurone avait fini par rendre l'âme. Rest in peace dear neurone tu auras fait ce que tu as pu. Quel dévouement quand même.

Regards vers Leg qui semble aussi perplexe que lui avant de dire :


Bon Al, on partage, je tiens Beths pendant que tu défonces la porte, bah c’est équitable non ?

Tu veux pas tirer à la courte paille ?


Euh en fait mauvaise idée faudrait lâcher le colis pis entre enfoncer une porte en chêne massif et supporter tout seul un trente trois tonnes le choix n'en était pas vraiment un. Le résultat serait sensiblement le même il allait y laisser son autre épaule.

Parce qu'il était pilier droit, et si à la soule il serait parti au ras pour percuter, ici il ne sentait déjà plus son épaule gauche et allait y laisser la droite pour enfoncer la porte. Et...


BOOOOONNNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGG

Léger mouvement de recul avant d'y retourner. Qu'est-ce qu'il faut pas faire j'vous jure pour que la nature fasse son œuvre ?

CRRAAAAAAAAAATCCCCCCCCHHHHHHHHH

Et v'la donc l'ouverture faite dans le camp ennemi... les alliés s'enfoncent dans la brèche pour investir le bureau du héros... euh du héraut enfin surtout le canapé. On dit que seule la victoire est belle mais à voir les grimaces de Leg après avoir posé Beths dans le canapé, les cris bethsiaux® de cette dernière et lui en train de se masser l'épaule en se demandant à laquelle il a le plus mal, le vieux sage qui a sorti cette maxime aurait mérité une bonne torgnole au travers de la tronche pour avoir dit une telle ânerie.

Bon c'est pas tout ça mais revenons à nos moutons, enfin plutôt à nos brebis car puisqu'on est dans les retours en enfance autant le faire bien. La bas en Thessalie on trouve dans les collines des troupeaux de brebis qui donnent un lait incomparable et la célèbre feta salakis au bon lait de brebis qui l'est tout autant.

Il rêvait en pensant aux plaines fertiles de Thessalie, à cette nature si typique qui n'appartenait qu'à cette région. Il sortit alors de ses rêveries car puisqu'on en était à parler nature unique, il se demandait si le pachyderme dans le canapé n'était pas plutôt une bizarrerie de la nature. Oui oui je sais chez lecteur vous allez encore dire que je me moque. Mais pô du tout c'est pas vrai je ne fais que constater au moins autant que le sujet de l'observation s'exprime en lieu et place de crier. Et d'ailleurs le terme pachyderme n'a pas été choisi au hasard car entre le poids imposant qui ne doit pas être loin du quintal et une durée de gestation qui doit approcher les 21 mois de l'animal africain aux grandes oreilles, vous avouerez en toute impartialité que la ressemblance est plus que frappante.

Bon trêve d'aparté nous en revenons cette fois vraiment à nos brebis. Et visiblement y'a une brebis galeuse dans le troupeau ou plutôt la confirmation que le neurone s'est définitivement fait la malle.


Les nœuds ! …. Faut dénouer les nœuds. Il faut délier tous les nœuds …du château … et même … l’écurie … c’est pour … pour éviter que le cordon ne s'enroule autour du cou … de mon enfant

Leg tentait de gérer la situation et il aurait bien tapoter sur la tête de Beths aussi en disant "brave bête" mais comme le doute persiste encore sur cette histoire d'éléphant il s'abstint. Elle serait bien capable de lui en vouloir après vous imaginez.

Avec tout ça ils avaient à peine remarqué que Marty était là et que le travail avait déjà bien commencé pour son épouse. Il semblait un peu inquiet et perdu mais on ne le saurait à moins dans pareille situation et on pouvait le comprendre. Il n'allait certainement pas lui jeter la pierre, les cris bethsiaux® suffisaient déjà à eux seuls à faire trembler les murs. Au loin au milieu des bruits de pas des badauds qui venaient voir ce qui se passait il était certain d'avoir reconnu le bruit caractéristique de pierres tombant du plafond.


Leg et heu… dame… vous savez comment ça se passe les accouchements… Al et moi on va vous regarder faire, hein ?!

Il entraîna son ami et vassal par la manche. Ce n'était plus leur domaine maintenant ils avaient fait ce qu'ils pouvaient, c'était celui des femmes et vu l'état de la porte ils seraient bien plus utiles au dehors à empêcher les gens de s'approcher. Il comprenait parfaitement le sentiment de Marty, ballotté entre l'inquiétude et l'envie d'aider et de soutenir son épouse tout en sachant qu'il n'avait pas les connaissances pour cela et qu'il serait plus utile au dehors en leur laissant un peu d'air.

M'enfin niveau air c'était pas un problème il commençait à y avoir de sacrés courants d'air dans les couloirs et à voir les vitriers passer le sourire aux lèvres en faisant le devis il était certain que son amie avait encore frappé à merveille.

Marty préféra lui s'éloigner un peu pour tenter de se changer les idées mais nul doute qu'il aurait du mal à s'empêcher de tourner en rond tant que le colis n'aurait été livré. Le problème bein c'est un peu comme avec le service des postes arvernes, on sait quand ça part mais on sait jamais quand ça va arriver.


Al, si cela ne te gêne pas je vais passer quelques minutes à la cathédrale, brûler un cierge, prier un peu, avant de te rejoindre dans une taverne sur la grand place.

Va Marty je m'occupe de retenir les curieux. Je te fais prévenir dès que l'enfant sera là, après on ira boire une bière pour nous remettre de toute cette énergie dépensée.


Il rit en faisant un clin d'œil à son ami. Si Beths ou Kory les avaient entendus nul doute qu'ils en auraient pris une derrière la tête parce qu'en gros à part attendre et s'inquiéter le seul travail de l'homme dans l'histoire il se passait 9 mois avant et c'était pas franchement ce qu'il y avait de plus désagréable.

Les curieux s'approchaient et il faisait barrage quelques couloirs plus loin pour les empecher d'approcher tout en tentant de répondre à quelques questions.


C'quoi tous ces cris ? On est en train d'égorger un cochon ?
Meuh nan rien à voir c'est une gondole percée qui pousse quelques cris. Tout ce qu'il y a de plus normal quoi sauf que bein là au lieu de prendre l'eau, elle les a perdu les eaux.
Et ça va bientôt s'arrêter on s'entend plus ronfler ?
Vous en faites pas vous aurez bientôt plus de tympans ça ira mieux.
Nan, mais euh dites elle va avoir une bébé le prévôt ?
Elle est adjointe ici mais prévôt royal globalement mais bon c'est technique tout ça quoi.
Et il va pas brailler comme elle dites, hein dites ?
Alors pour ça je crois qu'il n'y a qu'une chose à faire c'est imiter son époux, aller brûler un cierge et prier.
Mon Dieu, ayez pitié, sauvez nous !
Amen, mon frère !


Bein quoi faut faire les choses bien et répondre aux questions en toute objectivité. Bon avec tout ça plusieurs minutes étaient passées et il lui semblait entendre au loin des cris, jusque là rien de bien extraordinaire mais en fait si car cela ne semblait pas être celui de la mère.

L'heure était-elle venue ?

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Adieu Alice
Beths
Las ?

Non, car fort heureusement la jeune personne que sa marraine avait fait chercher, Fori, Infirmière et diplômée de Médecine, avait prit immédiatement les choses en main au grand soulagement de Beths, mais également de Leg si elle en croyait le soupir et le sourire de soulagement.
Il ne restait plus qu’à attendre sous l’œil attentif, vigilent et bienveillant de ces deux femmes. Sur les conseils du médicastre, Leg s’était placée derrière elle pour l’aider et l’assister. Quant à elle, elle inspirait, expirait sur leurs encouragements. Mais diantre que c’était douloureux.
De temps à autre, Forigoler examinait l’état d’avancement du travail avec un professionnalisme et une sérénité qui eurent dons de calmer la future mère, malgré les douleurs lancinantes qui amenaient larmes et épuisement entre deux halètements.
Soudain, une exclamation qui fut presque une délivrance …


Courage, je vois la tête, à la prochaine contraction, poussez aussi fort que vous le pourrez !

Si ce n’eut été la douleur qui brusquement sembla lui déchirer tout son corps si tant été que ce fut encore possible. Et Beths, cette fois, ne put s’empêcher de lâcher un cri bouleversant qui manifestait sa peine, sa fatigue, sa joie, son impatience.

Mais bientôt sa voix fut couverte par celle du médicastre



Attention ... respirez un grand coup ... bloqueeeezzzzz et POUSSEEEEEEEEEEEEEEEEZZZZZZZZZZZZZZZZZ !!

Hoooooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

ouiiiii c'est très bien ... le travail avance bien, respirez calmement avant la prochaine ...


Beths avait concentré toutes ses forces dans cette voix, serrant les dents autant qu’elle le put pour ne pas se mettre à vociférer à qui mieux mieux, ses forces devant être conservées pour cette délivrance qui arrivait, une respiration, un blocage, une poussée accompagnée d’un hurlement déchirant, avant de se mettre de nouveau à haleter, tentant de reprendre courage, de respirer … de respirer comment ? Calmement ? Non, non cela n’était pas possible le calmement.

Et puis les encouragements encore, toujours, la concentration dans cette voix, dans l’objectif fixé mettre son enfant au monde. Des perles de sueur lui coulaient le long du front, gagnant son cou, avant qu’un linge propre et frais tenu par sa marraine vienne lui apporter un fragile, tangible réconfort. Mais l’enfantement se poursuivait, encore, ne lui laissant aucun répit, aucun repos, aucun échappatoire, à croire que le fruit de ses entrailles avait parfaitement compris la nature de sa propre mère et la peur mêlée au désir qu’elle pouvait avoir de le voir naître, le voir apparaître sous ses yeux …


Allons un dernier effort, POUSSEEEEEEEEEEEZZZZZZZZ ENCORE ENCORE .... OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!

Ce fut comme un chant d’angelots qui se mêla à ce oui expressif, un oui que Beths avait même clamé dans la cathédrale de Clermont lorsqu’elle s’était vu unie à Marty pour le meilleur, meilleur qui justement décidait de montrer son nez dans un concert ….

Hmmmoooaaaaaannnnnnnnn aaaaaaaaahhhhhhhhhh

oooOOOOUUUUUIIIIIIINNNNNNNNN !!!!!

Voila un fort joli bébé et vigoureux si on en croit les cris qu'ils poussent à peine sorti !

Ce fut d’une voix épuisée, exténuée, mais … heureuse, que la toute jeune mère s’exprima

Que le Très Haut vous entendent Dame Forigoler, pour la plus grande joie de ses parents

Beths tourna alors la tête vers sa marraine contre laquelle elle était totalement écrasée, il fallait bien l’avouer, la pauvre avait du souffrir elle aussi alors que son corps se tendait comme il le pouvait pour mettre au monde cet enfant

Merci ma Leg, sans toi et Fori ….

Un voile d’inquiétude, suite à l’épreuve, l’épuisement, et puis soudain, ce fut comme si elle entendant les vagissements de son enfants pour la première fois. Alors que le médicastre s’occupait de le nettoyer, Beths se redressa du sofa où elle se trouvait, libérant Leg de son poids, et se mit à tendre les bras dans sa direction, instinct maternel tout naturel d’une mère quémandant le fruit de son amour, et puis, ce fut les yeux brillants et papillonnants de bonheur

Est-ce un fils ou une fille ? Et surtout Dame Fori, cet enfant est-il en bonne santé et bien formé ? Il ne lui manque aucun doigt ou orteil ?

Mais les deux femmes eurent tôt fait de calmer et rassurer toutes ses craintes, et ce fut un superbe paquet chaud, rond, réconfortant, gigotant, merveilleusement vivant, qui, de la langue claquant et mimant la succion, la bouche en cul de poule, réclamait déjà de quoi se nourrir, et qui à défaut pour patienter, mangeait son poing, bref en un mot, son enfant, son petit, sa merveille.
Et son regard de mère attendrie trouvait que ce bébé était le plus extraordinaire. S’adressant alors à elle-même, à Leg et à Fori, ne quittant pas son enfant des yeux, le berçant


Il est beau n’est ce pas mon enfant ?

Instant de bonheur secret, secret partagé entre femmes qui seules pouvaient comprendre cette sensibilité, cette sensation, ce sentiment après tant d’efforts fournis … était-ce cela la magie d’un accouchement ?
Et parce que cette félicité ne pouvait exister que grâce à celui qu’elle avait épousé, Beths, comme à regret, su qu’il lui faudrait partager son trésor. Mais un délicat sourire déjà s’affichait sur son visage fatigué et rayonnant, l’égoïsme qui l’avait saisi quelques secondes disparaissant immédiatement alors qu’elle songea à Marty qui devait attendre, impatiemment et peut être avec inquiétude, de l’autre côté de son propre bureau.
Détachant son regard de cet être qui venait de prendre une place colossale dans son cœur, elle regarda Leg et Fori


Allez chercher Marty … et n’oubliez pas Al non plus … il est normal que je présente mon enfant à mon suzerain et ami.

Et alors que Leg avec un évident plaisir, les yeux brillant d’émotion se dirigeait vers la porte, le médicastre prenait soin de la rafraîchir et la rendre présentable, ce que Beths la remercia d’un immense sourire

Merci Dame Forigoler, merci sincèrement d’avoir été là, c’est grâce à vous que tout c’est si bien passé
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Martymcfly
Dans la cathédrale, le héraut déambulait… Faire les cent pas ici, c’était sans doute mieux que dans son bureau, d’autant qu’il était occupé… Aristote lui donnait la foi et il en avait bien besoin. Bien sûr il se rappelait ces moments de joie qui lui valurent d’être père une première fois, mais aujourd’hui c’était différent. Beths allait enfanter, leur progéniture aurait de qui tenir, et Marty attendait le moment où on viendrait le chercher. Dans une alcôve, une petite chapelle, quelques marches, il s’agenouille et fait une prière. Que la mère et l’enfant vivent... Que le Très Haut les bénisse et aide la future mère à accoucher sans trop de souffrances…

Une prière trop vite écourtée. La grande porte de la cathédrale qui s’ouvre dans un grincement caractéristique. Immédiatement, il sait. On vient le chercher. Il ne veut même pas chercher à savoir si tout s’est bien passé, même si le jovial sourire qui lui était fait trahissait la surprise.

Alors qu’il quittait la grande bâtisse à la hâte, un vol de pigeons retint son attention. A moins que ce ne soit des colombes. Ces oiseaux annonçaient la paix… mais aussi la pluie… Forcément, ils volaient bas ! Un mauvais signe… Une pluie d’orage… et des grosses gouttes qui commencent à s’abattre sur le sol et sur le front du héraut.

Monter les marches quatre à quatre jusqu’à son bureau, le sourire se dessine sur son visage, mais tant qu’il ne l’aura pas vu de ses yeux, il ne pourrait savourer l’instant. De longues secondes qui paraissaient des heures avant d’arriver et contempler ce réjouissant spectacle. Quelques pas et il s’approche de son épouse, épuisée mais rayonnante.


Beths… Et voilà l’énorme sourire… Notre enfant… Coup d’œil… notre fils Evidemment, un fort moment d’émotion. Un bébé venait de naître mais aussi une famille. Et une mère.

Y avait-il encore des mots à ajouter ? Un visage de poupon et de tous petits yeux qui cherchent à savoir, à comprendre. Le débarquement dans la vie… et bé bon courage petiot ! Il était à présent temps de célébrer la naissance du petit…

Merci… Merci à vous pour avoir assister mon épouse, sans vous... nous n’aurions pas droit à cet instant magnifique. Leg et Fori pouvaient être fières d’elles. C’était grâce à elles si l’accouchement s’était bien déroulé. Il nous faut maintenant rentrer à Billy, que notre fils soit confortablement installé, il sera bien plus à l’aise qu’ici.

A moins que… Cela n’étonnerait guère Marty si sa maréchale d’épouse voulait présenter leur descendance à son suzerain… et pourquoi pas à tout le château ! Le chemin qui menait à Billy paraîtrait plus long que d’habitude… !!
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Legowen
Fori avait pris les choses en main à son grand soulagement . Les hommes partis , Leg s’était mise derrière sa filleule comme indiqué par le médecin de façon à la soutenir
Elle revoyait le regard plein d’inquiétude de Marty, celui compréhensif d’ AL qui avait plus d’expériences niveau " heureux père " et espéra bien que son ami le serait aussi dans quelques moments

Avec la présence de Fori , tout se passerait bien, elle voulait le croire , et balayait fermement toute autre pensée de son esprit et le temps s’écoula ......

Au rythme des contractions, des respirations , des blocages et des poussées , des linges passés sur le front pour rafraichir un peu la future mère

Leg s’aperçut que si elle respirait normalement , elle retenait elle aussi son souffle aux moments des poussées , comme si elle avait voulu accompagner son amie , l’aider
Elle sentait alors Beths se contracter et prendre appui sur elle , agripper son bras droit qui la maintenait , et de la main serrer , serrer tandis que son corps se tendait dans cet ultime effort des mères pour donner la vie

Et puis la tête apparut et Leg poussa un soupir discret, on lui avait dit que lorsque la tête était sortie le reste venait sans trop d’efforts
une dernière poussée

un dernier cri et un premier se mêlèrent , hymne à l'enfantement , hymne à la vie


Hmmmoooaaaaaannnnnnnnn aaaaaaaaahhhhhhhhhh

oooOOOOUUUUUIIIIIIINNNNNNNNN !!!!!

Un grand sourire éclaira le visage de la marraine tandis que Beths se redressait légèrement . Non , non, pas pour ça , quoique son bras la fasse légèrement souffrir , c’est fou ce qu’ une femme a de forces lorsqu’elle enfante
Non , pour ce tableau qu’offrait son amie avec son nouveau né


Merci ma Leg, sans toi et Fori ….

La jeune femme esquissa un sourire et ne dit que ces mots


Non, merci à toi Beths , c’est toi qui a aussi tout fait

Et Leg rajouta pour elle-même
Merci pour m’avoir montré qu’accouchement ne rimait pas seulement avec douleur et mort , merci pour ce moment magique d’une naissance merci pour cette victoire de la vie, cet instant de grâce de la première fois où un petit bout se niche dans les bras aimants de sa mère , ce lien qui se crée


Il est beau n’est ce pas mon enfant ?

Leg sourit, yeux brillants d’émotion , embrassa sa filleule et fit une douce caresse sur la petite tête émergeant des langes

Oui Beths il est superbe

Elle s’imagina elle aussi , plus tard , avec un petit Guy ou Leg dans ses bras et sourit derechef , Guy serait-il aussi inquiet que Marty ? oui sans doute , ah fallait prévenir …..
Et comme si Beths avait lu dans ses pensées


Allez chercher Marty … et n’oubliez pas Al non plus … il est normal que je présente mon enfant à mon suzerain et ami.

Je vais les chercher ……

Elle tomba d’abord sur Al , dans un couloir guère éloigné du bureau , en train de retenir une bande de curieux , l’air un rien paniqué malgré les paroles sans doute apaisantes de son ami
Un sourire , quelques mots


Ça y est , ça s’est bien passé , le bébé est né , je vais prévenir l’heureux père ^^

Elle le trouva en la cathédrale , priant dans l’une des petites chapelles bordant les allées et ….. oui elle avait une bonne nouvelle à annoncer et son sourire s’accentua devant la hâte de son ami
Elle arriva , un tout petit peu plus tard , au bureau du hérault pour voir le charmant tableau que formait ce couple qu’elle aimait beaucoup avec leur nouveau né

Puis elle posa la question qui tue


vous avez déjà songé à un prénom ? ou plusieurs ? ^^


_________________

Ex- Connétable (x4) / Douanière réserviste
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