Enelos
Se morfondre sur son caillou alors que chacun vaquait à ses occupations. Pas le courage d'aller traîner chez les pouilleux et de chercher noise, pour pas changer. Alors, l''après-midi s'était déroulée sans grande distraction et bien trop longue à son goût.
La lettre avait été fourrée dans le fond de sa poche. En fait, elle avait franchement la flemme de répondre. L'idée que sa Saturne traversait une mauvaise pente la rendait soucieuse. Mais surtout, le vent d'Artois soufflait toujours à ses oreilles.
Un plan diabolique avait germé dans le coin de sa tête suite aux nouvelles. Les idées fusaient vitesse grand V, les possibilités de taper un gros coup s'offraient à elle sur un plateau d'argent. Idées de blonde toutes aussi tordues les une que les autres.
Ça s'retourne les méninges, ça réfléchit, ça mijote un scénario, ça prévoit les phrases dictées, les gestes esquissés, pour au final en conclure que c'était de la bouse.
Y'a des jours comme ça où on arrive pas à réfléchir, des jours où l'entrain se transforme aisément en flemmardise aigüe.
Le corps lui réclamait de se dégourdir, surtout le fessier qui appréciait de moins en moins l'inconfort de la surface dure du rocher. Au contraire là-haut on réclamait le calme, le silence et l'apaisement.
Et elle au finale, elle en pensait quoi ?
Juste envie de s'occuper, de faire n'importe quoi pourvu que l'ennui se tire de là.
Il ne fallu pas longtemps pour qu'elle se décide à se manier le bulbe.
Debout sur ses deux guibolles, dos vouté elle ramassait du bois à l'orée du camps. Activité simple, pas vraiment dangereuse à moins de se faire piquer par une écharde, rien de très excitant. Juste histoire de faire une bonne action et de passer le temps. Pis surtout d'pouvoir s'dorer le bout des doigts le soir devant un bon feu. Pourquoi pas un bûcher tant qu'on y'est. C'est festif, c'est chouette. Oui, une fête ça serait bien pour embaumer le coeur. Mais y'a personne à cramer, c'est bête. Alors, elle abandonne aussi l'idée et se concentre à aligner en rang d'oignon le bois près du foyer, songeuse.
Plus tard le temps passe et trépasse, pas d'ange à l'horizon juste le pioupiou excessif des piafs, toujours affairée à faire des allés retours forêt-foyer.
En parlant de piaf lors d'un énième passage entre les broussailles , elle trébuche sur un corps mou et manque de se manger le pigeon plus ou moins en vie qu'elle a envoyé valdinguer le matin même dans les buissons. Quelques voix connues et le gargouillement de son ventre la pousse à ramasser la pauvre bête souffreteuse sans ménagement, et de se diriger d'un pas rapide vers le camps.
La vision de Sad', Cerd' et Aly lui arrache un léger sourire en coin qui s'étire de plus belle à la vue des sacs bien remplis. Déjà en train de préparer la pitance de la journée, elles semblent chacune plutôt contente de leur butin.
La blonde glisse un oeil sur son pigeon mourant tandis qu'elle met le cap vers les filles. Elle se demandait qui voudrait bien bouffer de ce truc ignoble pleine de tiques et autres bestioles. Mais bon hein, suffit d'le déplumer et il a l'air tout de suite frais.
Alors, à hauteur des donzelles elle lâche le pigeon à leurs pieds, l'oeil droit dérivant dangereusement sur les sacs.
La pêche a été bonne à c'que j'vois... J'ai apporté un p'tit truc, pas d'première qualité certes mais ça remplit toujours un peu l'ventre... J'vous l'laisse l'cuir, si vous tenez pas à mourir d'indigestion dans les prochaine jours...
La lettre avait été fourrée dans le fond de sa poche. En fait, elle avait franchement la flemme de répondre. L'idée que sa Saturne traversait une mauvaise pente la rendait soucieuse. Mais surtout, le vent d'Artois soufflait toujours à ses oreilles.
Un plan diabolique avait germé dans le coin de sa tête suite aux nouvelles. Les idées fusaient vitesse grand V, les possibilités de taper un gros coup s'offraient à elle sur un plateau d'argent. Idées de blonde toutes aussi tordues les une que les autres.
Ça s'retourne les méninges, ça réfléchit, ça mijote un scénario, ça prévoit les phrases dictées, les gestes esquissés, pour au final en conclure que c'était de la bouse.
Y'a des jours comme ça où on arrive pas à réfléchir, des jours où l'entrain se transforme aisément en flemmardise aigüe.
Le corps lui réclamait de se dégourdir, surtout le fessier qui appréciait de moins en moins l'inconfort de la surface dure du rocher. Au contraire là-haut on réclamait le calme, le silence et l'apaisement.
Et elle au finale, elle en pensait quoi ?
Juste envie de s'occuper, de faire n'importe quoi pourvu que l'ennui se tire de là.
Il ne fallu pas longtemps pour qu'elle se décide à se manier le bulbe.
Debout sur ses deux guibolles, dos vouté elle ramassait du bois à l'orée du camps. Activité simple, pas vraiment dangereuse à moins de se faire piquer par une écharde, rien de très excitant. Juste histoire de faire une bonne action et de passer le temps. Pis surtout d'pouvoir s'dorer le bout des doigts le soir devant un bon feu. Pourquoi pas un bûcher tant qu'on y'est. C'est festif, c'est chouette. Oui, une fête ça serait bien pour embaumer le coeur. Mais y'a personne à cramer, c'est bête. Alors, elle abandonne aussi l'idée et se concentre à aligner en rang d'oignon le bois près du foyer, songeuse.
Plus tard le temps passe et trépasse, pas d'ange à l'horizon juste le pioupiou excessif des piafs, toujours affairée à faire des allés retours forêt-foyer.
En parlant de piaf lors d'un énième passage entre les broussailles , elle trébuche sur un corps mou et manque de se manger le pigeon plus ou moins en vie qu'elle a envoyé valdinguer le matin même dans les buissons. Quelques voix connues et le gargouillement de son ventre la pousse à ramasser la pauvre bête souffreteuse sans ménagement, et de se diriger d'un pas rapide vers le camps.
La vision de Sad', Cerd' et Aly lui arrache un léger sourire en coin qui s'étire de plus belle à la vue des sacs bien remplis. Déjà en train de préparer la pitance de la journée, elles semblent chacune plutôt contente de leur butin.
La blonde glisse un oeil sur son pigeon mourant tandis qu'elle met le cap vers les filles. Elle se demandait qui voudrait bien bouffer de ce truc ignoble pleine de tiques et autres bestioles. Mais bon hein, suffit d'le déplumer et il a l'air tout de suite frais.
Alors, à hauteur des donzelles elle lâche le pigeon à leurs pieds, l'oeil droit dérivant dangereusement sur les sacs.
La pêche a été bonne à c'que j'vois... J'ai apporté un p'tit truc, pas d'première qualité certes mais ça remplit toujours un peu l'ventre... J'vous l'laisse l'cuir, si vous tenez pas à mourir d'indigestion dans les prochaine jours...