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[RP plus qu'ouvert] La Maison de la Tolérance

--Catine_la_catin
Le froissement des vêtements tombant sur le sol, l’ouverture délicate des rideaux qui enveloppaient le lit des deux amants, la respiration de l’un et de l’autre, prêts à s’emmêler dans la nuit pour goûter aux joies les plus subtiles.

Sa voix, douce et posée ; ses exigences, étranges. Comme pour se rassurer. Elle ne dit rien et laissa l’inconnu poser sa main sur son dos potelé. Une main chaude, on y sentait le cœur battre un rythme passionné. Un soupir. Comme pour se décharger du poids du monde extérieur, comme pour s’abandonner. Et enfin, l’homme obéit. Il s’installa dans le lit. C’est alors que Catine commença à se mouvoir dans les draps légers et doux.

Elle ne fit bouger que ses pieds dans un premier temps. Elle s’en alla les déposer contre les mollets de l’homme. Etablir un premier contact, chaud, délicat. Elle enlaça ses jambes dans les siennes et commença la rotation qui s’imposait.

Il avait encore sa chemise. Elle commença d’une main à déboutonner l’habit, commençant par le haut. A mesure qu’elle descendait, elle balayait le corps de l’homme d’un léger souffle, faisant naître un mouvement dans la fine toison qui recouvrait le torse.

Sa main était arrivée en bas du vêtement et déjà, elle était remontée caresser la poitrine virile de l’inconnu.

Se relevant un peu, elle posa délicatement sa bouche sur celle de l’homme, fit de même sur le front et sur le bout du nez.

Ses mains se baladaient de plus en plus sur le corps du bel amant…


La main passe LJD Guillaumin ! Dans la mesure où Catine est un pnj, je te laisse imaginer ce qu'elle peut faire et ce que Guillaumin peut faire lui aussi. Je reprendrai la main quand tu me la passeras
Scourge


La Maison de la Tolérance.


Voilà un charmant nom qui valait sans doute un coup d'oeil.
James Scourge en avait entendu parlé en vérité, mais les affaires et l'alcool l'avaient tenu bien loin de la recherche d'une toute autre forme de plaisir. Habituellement, il ne payait pas pour cela, les femmes lui tombaient dans les bras comme des mouches.
Ce fut notamment le cas en Espagne où les brunettes à la peau marmoréenne adoraient trifouiller sa moustache s'abandonnant complètement dans ses bras à son affaire.
Le Sud du Royaume n'était pas mal non plus. Il semblait que la température du climat était proportionnel à celui des femmes.

Inutile de parler des Bourguignonnes... Des coincés du balai! A moins que le problème ne soit James et son hygiène qui laissait quelque peu à désirer mais bref!

Le voici, le voilà devant la Maison de la Tolérance, prêt à tolérer toute sorte de tolérances intolérables avec une pointe d'espoir pour trouver dans ce Bordel, ou ce Bazar, une sauvage intolérante qui lui montrerait la vie en 3D.

Y a-t-il quelqu'un?

_________________
Guillaumin
Les mouvements de Catine n’étaient que délicatesse. Guillaumin ne savait si la tenancière lui avait donné quelques instructions ou si cette douceur lui était naturelle mais elle se mouvait et le touchait avec une finesse qui le ravissait.

Les yeux de Guillaumin étaient toujours fermés lorsqu’il sentit qu’elle lui ôtait sa chemise. Ses doigts parcoururent son corps lentement, lui provoquant des frissons de plaisir. Et lorsque ses lèvres se firent plus câlines, le corps de l’homme trop longtemps privé de chaleur intime s’embrasa…

D’un mouvement de rein agile, il se redressa et fit basculer Catine sur le dos. Enfin, il se laissa le temps de voir son visage et plongea son regard dans le sien. Son regard qu’on trouvait souvent sombre voire inquiétant, et pourtant… Dans celui de Catine, rien ne transparaissait. Elle semblait offerte, résignée, et pourtant il n’y avait aucune animosité. Les choses semblaient claires.

Guillaumin se laissa donc totalement aller. Il plongea son visage au creux de son cou pour y sentir son odeur, sa moiteur pendant que ses mains expertes exploraient son corps généreusement offert. Ses lèvres semblaient ne plus pouvoir se rassasier d’une faim trop longtemps contenue. Pendant un temps, impossible à compter, il explora, caressa se fit à la fois tendre et sauvage et la posséda tout en se donnant totalement.
Catine, en femme d’expérience, ne fut pas en reste et déploya à son tour des trésors d’ingéniosité pour le satisfaire et décupler son plaisir. L’envie du jeune homme n’en fut que plus puissante.
Il lui était déjà arrivé de croiser des femmes au corps inerte et pour lui rien n’était plus frustrant…. Mais avec Catine, tout semblait naturel, limpide et ce fut avec un soupire intense qu’il se laissa enfin aller contre elle, repus et serein.

Ravi, il lui fit un tendre baiser sur l’épaule, les lèvres et le front, lui fit un tendre sourire… et servit deux verres d’hypocras !


@ ljd Soizic. Je te renvoie la politesse et te laisse la main ! Ceci n’est bien sûr qu’un résumé, la situation étant ce qu’elle étant et le contenu de ce rp étant grand public ! A ton tour de lui faire prendre de bonnes initiatives !
Ellya
Toute une nuit! Elle jura intérieurement un Aristote n'ayant pas cru qu'elle devrait rester éveillée toute la nuit pour prier. Malgré toute sa dévotion, elle n'en était pas moins fatiguée. Mais peut-on refuser une telle proposition?

Hésitante, la nonnette se contenta d'un demi-sourire, légèrement crispée par le "jolie demoiselle". Il n'avait pas besoin d'en rajouter, un "ma soeur" aurait largement suffit. D'autant que la tendresse qu'on lui avait proposé ne sous-entendait pas à ses yeux l'intimité. Et ce sobriquet valait à lui seul toute l'intimité qu'elle donnait à ses plus proches amis, c'est pour dire.


Que désirez-vous alors ? Je vous laisse agir seule ? Dois-je commencer la chose ?


Non, quitte à prier tout la nuit, elle ne le ferait certainement pas seule... Non, non! Elle connaissait ce genre de moinillon qui en profitait pour piquer du nez dès que la Candide était absorbée dans ses prières et ne tomberait pas dans le panneau!


Je veux bien commencer, Monseigneur. Mais je vous inviterai à poursuivre. A deux, cela sera plus amusant, vous ne croyez pas?

Oui, amusant était le mot. Tout le monde ne prend pas son pied en prière mais les convaincus, si. Les doigts cérémonieusement enlacés, elle commença. Pour l'occasion, et en honneur avec la taverne dans laquelle elle passerait la nuit, elle avait choisi un texte sur la tolérance, tiré des paroles de l'apôtre Kyrène. Peu de fois elle utilisait ses propos, puisque d'une certaine façon ils admettaient la violence. Mais l'occasion était bonne!

"Depuis la destruction de la grande cité d’Onalyone, les communautés humaines s’étaient organisées à l’origine autour de règles morales envisageant leur propre survie.
Les règles morales existent parce que les êtres humains sont libres de leurs propres choix, et qu’une part en eux écoute encore le message des violents.

Car l’humain doit tendre vers Dieu, mais est encore rempli d’ombre. Comme il tend vers la perfection, il sait naturellement en tant qu’enfant de Dieu, être raisonnable et capable de choisir la raison, mais il doit encore être guidé.
Nous devons tendre vers une communauté suivant des lois universelles, et la route la plus longue est faite de paroles et d’amour.

C’est à cette fin que l’humain a reçu le verbe et l’écriture. Mais parfois l’humanité prendra le raccourci d’utiliser le fer, car lui aussi fut donné à l’homme par Dieu.
Et pourtant, le fer a été donné à l’homme comme la créature sans nom a été laissée parmi nous, dans le but de nous tenter, et pour que nous l’oubliions en tant qu’arme.
Un jour je vous le dis, nous vivrons dans un monde d’amour où seul nous importera ce que le Très Haut voit en nous, et non plus ce que notre voisin y voit, et ce jour uniquement les armes ne seront plus sorties de leur fourreau.

Mais pour que ce jour arrive, nous devrons séparer le fer et le verbe, ........ "

_________________
--Sunoussia_fille_de_joie
Il y a toujours quelqu'un pour répondre à vos désirs ici, garçon...

La brune à la démarche plus qu'aguicheuse sortit de l'ombre.
Quand la patronne était occupée ailleurs, et qu'elle, elle ne l'était pas, alors elle accueillait les clients comme il se devait.

Ses lèvres offertes, son regard perçant, son décolleté profond... tout laissait à penser qu'elle serait une bonne compagnie pour la nuit.

Elle frôla l'homme avant de se diriger vers le plateau où attendaient quelques verres d'hypocras spécialement préparés pour les arrivants.


C'est cadeau de la maison.

Offrant le divin liquide non sans laisser ses doigts glisser au passage sur la peau mate de la main du client, elle continua, d'une voix suave,

Qu'est-ce qu'il aimerait, ce soir, le garçon?
Don_Diego, incarné par Soizic
Que de bla-bla ! Don Diego n'avait pas écouté la moitié de ce qui ressemblait à une prière, le regard baissé sur les formes désirables de la jeune dame qui se trouvait dans son lit.

Las d'écouter les phrases qui parlaient de curetons et d'amour... du moins c'est ce qu'il avait retenu des quelques mots entendus, il s'approcha un peu plus d'elle. Sa main gauche alla se poser sur la joue de la dévote. Il caressa délicatement sa peau douce et s'approcha alors d'elle, un peu plus, pour déposer un baiser sur son front.

Après tout, elle voulait un cureton, il ne fallait pas qu'il passe tout de suite aux choses sérieuses...


Cessez de parler ma... fille.

Outch, lui qui n'avait jamais été à l'église, il se devait d'improviser dans le domaine ce soir. Opération délicate !

Montrez moi plutôt ce dont Aristote vous a doté !
--Catine_la_catin
Juste pour rappel :

- Catine est avec Guillaumain
- Don_Diego est avec Ellya
- Sunoussia se tient devant Scourge
- Soizic... ah beh où elle est Soizic ? On va dire qu'elle prépare de bons plats pour rassasier les clients après une nuit d'ivresse



Catine donc, dans le lit avec Guillaumin le coquin.


Ses mains se baladaient de plus en plus sur le corps du bel amant… et là, revirement de situation. Le mâle se réveillait dans son orgueil tout puissant, et reprenait la position du dessus. Les yeux dans les yeux, les yeux révolvers, il la scruta longuement.

Catine ne broncha pas et détendit son corps. Elle était sienne, il avait payé pour cela. D'un coup d'un seul, l'homme se démena sur le corps de la catin. Elle échangea avec lui ce moment précieux qui faisait monter le plaisir peu à peu.

Un verre d'hyprocras plus tard, car il fallait consommer, c'était cela qui faisait essentiellement le salaire des filles, Catine reporta son attention sur le sujet du jour.

Les caresses corporelles reprirent peu à peu. Les baisers sur le corps de l'amant nocturne se firent de plus en plus langoureux, et un brin plus sauvages.
Depuis le début, ils tournaient autour de la chose. Enfin, elle prit en main la situation et dévora avec passion le corps de l'homme.

Aristote l'avait doté d'une poitrine opulente, mais qui ne donnerait jamais de lait nourricier. Elle s'en servit pour nourrir Guillaumin, le nourrir d'un amour éphémère mais tendre.

Serait-il prêt pour la chevauchée d'une Walkyrie déflorée ?
ulrich, incarné par Soizic


[Le même jour...]

La Provence... puis la Confédération Helvétique... et surtout la lassitude... Pourtant, aucun arrêt n'était tolérable, au 28 juin, il fallait être à Rouen pour le mariage de Juliette, et... d'il ne savait plus qui... un type, un rouquin, croyait se souvenir notre voyageur...
Puis cavaler jusqu'à Noirlac, Toulouse, et peut-être la Gascogne...

Le bâtard songea à Fécamp et son enfance: c'était simple, papa, maman, les copains, puis la Gascogne et l'adolescence, les copains, la bière, et un peu les filles... Et maintenant?
Son père était quatorze pieds sous terre, à Eymoutiers... Et sa mère?
Ulrich l'ignorait, et c'était probablement mieux ainsi, non point qu'il ne l'aimât pas, juste que parfois, il vaut mieux qu'un fils ignore les projets, et les réalisations de sa génitrice...

Grande lassitude, donc, aucun arrêt dans sa cavalcade effrénée vers ses devoirs, puis sa famille... Pas même les deux brigandages (dans une moindre mesure pour le second, puisque ce dernier ne lui avait ôté qu'un écu)...

Ça suffisait, le seigneur d'Herminval avait besoin de repos, qu'on se le dise! La campagne Bourguignonne y était propice. Ulrich descendit de sa pauvre monture, qui ne finirait probablement pas le trajet... Il la prit par la bride. Il n'avait jamais aimé cette terre, qui lui semblait profondément hostile. Mais quelque chose était changé, peut être l'âge?

Il l'ignorait.
Toujours était-il que marcher lui remit les idées en place. Cette nuit, il ferait bombance, gaspillerait son temps, et goûterait les délices de Padoue, ou d'Autun, s'il tombait dessus... ou ailleurs, puisqu'il ne savait pas trop où il était... Par chance, une bâtisse se profilait dans le soir tombant, il y demanderait asile, ce serait tout de même mieux que la compagnie de l'herbe humide, et des cailloux...

Parvenu au pied de la maison, le bâtard sourit... Son instinct, et l'atmosphère, ne le trompaient pas pour ce genre de choses... Ce serait bien mieux qu'Autun et ses filles faciles finalement... Il porta sa main à sa botte, et en sortit une bourse bien garnie...
Ce serait plus facile ici qu'au port d'Arles... En temps de guerre, impossible de trouver une fille, elles sont toutes prises, si on ne s'y prend pas tôt. Et les soldats les gardent longtemps, que ce soit dans une tente, ou à même les docks...

Lasteyrie entra, le sourire aux lèvres...
Il avait déjà fait ça de nombreuses fois, et il n'avait plus aucun complexe à ce sujet...


Le bonjour! C'est pour un p'tit moment! Qu'avez-vous à me proposer?


Et si je pouvais dîner et dormir céans, vous n'auriez pas affaire à un ingrat...


La seconde demande le gênait autrement plus que la première, il y a des choses qui ne se font pas... Mais le bâtard rêvait d'un vrai lit, et d'une vraie nuit...




Ulrich est un perso qui m'a demandé de poster ici pour lui, via mp
Soizic
Juste pour rappel :

- Catine est avec Guillaumain
- Don_Diego est avec Ellya
- Sunoussia se tient devant Scourge
- Soizic réapparait dans l'entrée, avec scourge, sunoussia, et ulrich !



Soizic s'affairait en cuisine donc, et n'avait pas entendu l'arrivée de l'homme qu'était Scourge. Elle s'affairait, s'affairait, et ça sentait bon la cominée (*). Ce soir encore, les ventres repus, les gosiers humides et les bourses vidées, les pensionnaires en sortiront satisfaits. C'était le crédo de la maison.

Pendant que la popote cuisait doucement, elle se décida à faire un tour pour voir si tout se passait bien partout. Ici un gémissement, là, ça parlait beaucoup, hum...et dans ce coin, les mouvements des draps laissaient imaginer d'intenses chevauchées.

Un petit tour par l'entrée... ah ! Deux nouveaux arrivants, dont un avait déjà été pris en main par Sunoussia. Cet homme avait d'ailleurs un air douteux. Il serait à surveiller, son allure ne lui plaisait guère et elle adressa à la fille de joie un signe lui indiquant la prudence.
Ses filles étaient saines, et cet homme ne respirait pas la propreté. Hors de question qu'il ramène avec lui on ne savait quelle étrange maladie !

Le second homme, un noble vu sa parure et la délicatesse de ses traits, demanda directement une coucherie pour la nuit, suivie d'une couche et d'une ripaille. Parfait ! Les écus allaient tomber cette nuit, Soizic était aux anges.


Bonjour messieurs, voici pour le moment un premier verre d'hypocras offert par la maison !

Messire
- dit-elle en s'adressant au premier homme - je vous laisse avec Sunoussia. Elle vous semble toute dévouée.

Quand à vous sieur, hum... laissez moi le temps de vous trouver une amante libre pour la nuit. Et n'ayez pas de doute, vous pourrez rester ici jusqu'au levé du jour. Le repas est en train de cuire, vous n'aurez qu'à sonner quand vous aurez faim.


Et la voilà repartie à la recherche d'une fille...


Qqn s'est proposé pour incarner un pnj pour satisfaire ulrich. Quand le pnj sera créé, fais lui croiser soizic qui devra lui indiquer qu'un homme l'attend à l'entrée. Ensuite beh, amusez vous bien !



(*) Cominée : Spécialité capétienne : poule, vin blanc sec, jaunes d'oeufs, sel et cumin !

_________________
Ulrich, incarné par Soizic


Pourquoi l'homme au bandeau passait-il avant lui? Un habitué sans doute... Dans ces endroits, la hiérarchie change, les nababs redevenaient ce que leur appellation était à l'origine: les nawaab, des princes... Les autres qui ne comptaient que faire leur affaire, quelles que soient les conditions - il y a certaines choses pour lesquelles la propreté de la couche, le prix, et l'intimité ne comptent pas (pour un homme), quand ladite chose se fait pressante- puis repartir n'étaient pas traités selon leur extraction sociale, ou la taille de la couronne qu'ils arboraient fièrement, et leur ouvrait une quantité de passe droit...

Dans ces bas fonds, c'était l'argent, et le mérite qui faisaient foi, pas le reste... Cette idée de micro société égalitaire fit déglutir le bâtard...

Il fût bien accueilli pourtant, même s'il allait devoir attendre. La gargote semblait bien tenue, et il n'avait encore entendu aucun fracas, ni cri... Ca s'annonçait pas trop lugubre, cette affaire. A l'entrée, on ne sentait pas non plus le relent de transpiration qui n'a besoin que d'une ouverture de porte d'une chambre qui vient d'être utilisée pour emplir les couloirs...

Non, ça sentait... le vin chaud! Et un bon repas en perspective!
Ulrich était partagé, il aurait bien voulu s'enfoncer dans les abîmes de la fornication, et tout ce qu'il y a de sordide qui l'accompagne: la crasse, les odeurs qui vous prennent au nez, les corps s'entremêlant, le contact de la transpiration d'un autre être... Mais il songea qu' "on the other hand" (terme qu'il tenait d'un anglois, qui essayait un jour de lui démontrer pourquoi il ne fallait pas qu'il lui tranche la tête: à l'époque, Lasteyrie avait cru que l'homme acceptait qu'on lui coupe la main, requête qu'il s'était empressé de satisfaire; par la suite, l'anglois, beau joueur, avait accepté de lui expliquer courtoisement ce que cela signifiait), l'idée d'un repas copieux, et d'un sommeil dans de bonnes conditions le ravissait...


Fort bien, je vais attendre.

Le fils Cénorel pensa à aller faire quelques pas dans l'entrée, mais craignant de se faire ravir son tour, il opta pour demeurer où il se tenait...

Guillaumin
Ah quel bonheur... Guillaumin ne regrettait pas sa venue, et faisait contre mauvaise fortune bon cœur rapport à la belle bourse d'écus qu'il allait y laisser !
Les verres d'hypocras s'enchainaient, mais l'homme savait que cela faisait partie du jeu et il avait trop l'habitude de ce genre d'endroit pour être dupe.

Seulement il était si content ce soir... depuis des mois il n'avait pu vivre une soirée où il pouvait se lâcher totalement, laisser libre cours à ses envies, ne pas réfléchir, penser à l'avenir, à ce qu'il deviendrait... Ce soir, il oubliait tout !
Catine lui offrait exactement ce dont il avait besoin... de la chaleur, de la douceur et de la passion... tout cela sans conséquence...

Guillaumin se sentait bien, comblé. L'alcool le grisait et le corps de Catine l'enivrait encore bien plus... Ah on pouvait dire qu'elle était douée !
Elle avait le talent idéal pour se servir de tout ce que la nature lui avait offert afin de combler un homme. Elle se donnait passionnément, sans lassitude et le jeune homme espérait bien qu'elle ressentait également cette folie qui les possédait.

Presque sans échanger un mot, les deux amants d'une nuit s'aimèrent ardemment, déployant des trésors de subtilité pour s'étonner mutuellement.

Mais le temps passait si vite, l'heure du départ approchait, même si pour l'instant Guillaumin repoussait l'échéance...
--Fridot_le_soldat
L'homme revenait d'une des diverses campagnes qui troublait le royaume.
Le Bourguignon voulait un peu de détente après tout ces efforts donnés.
Il entra dans la maison qu'on avait dit "de Tolérance"....
Tolérance en fonction de la bourse que l'on peut fournir sûrement.
Il en était bien Aise Fridot, car la boisson avait entamé une bonne partie de sa fortune.

Il se présenta alors à celle qui semblait être la tenancière.


Fridot d'moiselle.

J'cherche une bonne chère à prendre pour satisfaire mes diverses envies et alléger ma bourse de quelques écus bien gagnés.
Une bien faîtes et pas trop contraignante.

Auriez-vous une donzelle dans c'genre?
--Desiree


Elle trainait à l’arrière, comme souvent. Jamais la première pour accueillir les clients. Elle guettait, plus ou moins. Elle ne remercierait jamais assez Dame Soizic de l’avoir sortie du bouge où elle avait été vendue à l’âge de huit ans. Les bains, elle avait donné. Enchainer les clients aussi.
Elle devait faire partie des rares filles de l’établissement qui n’aimait pas son métier. Pourquoi Dame Soizic l’avait tirée du caniveau pour faire d’elle une travailleuse de son établissement tout de même assez chic et propre, elle ne le saurait surement jamais. Et puis elle donnait si facilement le change que jamais un client ne s’était plaint qu’elle ne mette pas assez de cœur à l’ouvrage.
Elle restait discrètement dans le fond, elle jouait avec son chat, l’espèce de rat mouillé qu’elle avait eu le droit d’embarquer, à attendre que dame Soizic l’envoie vers un client. Elle n’avait jamais eu de remarques de sa part, et jamais eu à se plaindre des clients. Ici elle mangeait bien, elle n’était pas battue. Elle faisait donc de son mieux pour satisfaire les clients, et par ricochet Dame Soizic, à qui elle devait beaucoup.

D’ailleurs, la dame arrivait, l’envoyant vers un client qui attendait dans l’entrée. Elle se leva d’un bond, laissant choir le chaton qui s’éloigna avec un miaulement indigné, et frotta ses jupes, puis pinça légèrement ses joues pour les rosir, avant de s’empresser vers le client.
Pour toute la nuit, avait dit Soizic. La jeune fille en était ravie. Toute la nuit, ça voulait dire un riche. Qui disait riche disait potentiellement assez propre. Et surtout, disait quelques heures de sommeil pour elle aussi. Un seul client.
Le sourire qui s’afficha sur son visage habituellement boudeur était sincère : en plus, l’homme n’était pas vieux. Elle essayait de la jauger du regard, alors qu’elle s’avançait vers lui, pour choisir son approche. Que voulait-il ? Une fille délurée et gouailleuse ? Hautaine et dominante ? S’il voulait ça, elle allait devoir se forcer, la douce Désirée.

Elle chassa un dernier grain de poussière imaginaire de son corset mauve, et redressa la tête, prenant un air assuré face à l’homme.


Messire. Je suis Désirée, pour vous servir.

Joignant le geste à la parole, elle saisit deux coupes d’hypocras, et en tendit une à l’homme, avant de boire une gorgée, l’observant par-dessus le rebord de son verre. Difficile de se faire une idée d’un client d’un seul regard… Et elle n’avait pas l’expérience de Catine, elle, encore…
Souriant de plus belle, pour masquer son trouble, elle reprit :


Souhaitez vous me suivre jusqu’à un endroit plus tranquille ? Que l’on vous serve à manger ? Boire ? Un bain ?

Elle parlait trop. Aussi se tut-elle. A l’homme d’exprimer ses désirs.
_______________
Mistgar
Mistgar. Peu nombreux sont ceux qui connaissent ses origines exactes, l'île d'où il est natif étant encore inconnue de l'européen moyen. Évidemment, la localisation exacte de ladite île est un secret très, très jalousement gardé. Mistgar, donc, est en apparence un jeune nobliau de rang plutôt élevé ; bien vêtu, l'air quelque peu hautain, il est doté de manières reflétant un long passé à la cour de pays divers. En un mot : richissime. Homme plutôt conservateur, originaire d'une famille qui l'est plus encore, il vécut toute son adolescence sans pouvoir satisfaire ses appétits charnelles pourtant nombreuses. Arrivé en Bourgogne, il se libéralisa quelque peu ; une maîtresse, puis une fiancée. Une relation s'annonçant sérieuse. Mais hélas, hélas, leurs routes se séparèrent. Le coeur en peine aujourd'hui encore, attristé de découvrir que sa nouvelle amie venait de quitter la ville de Tonnerre sans lui laisser mot, Mistgar s'ennuyait. C'est le moins qu'on puisse dire !

Il déambula donc ici et là, parcourant les ruelles, à la recherche de quelque chose. Une idée floue. Même lui ignorait ce qu'il cherchait à ce moment-là. Fidèle à son habitude, son garde du corps - Brutus - le suivait à distance respectueuse. Rien ne l'intéressa. Un vent frais lui chatouillait le visage. Il désirait profiter de cette nuit à la température parfaite, invitante. Embrasser la Lune. Il quitta donc la ville, marchant vers la campagne, sur une petite route visiblement peu fréquentée. Au loin, il aperçut quelque lueur. Une lueur invitante, accueillante. Il s'approcha, attiré comme une abeille par le miel. "La maison de la Tolérance", lut Mistgar. Titre bien invitant, pour l'homme conservateur qu'il est. Il haussa les épaules après une brève hésitation, ignorant totalement où il mettait pied. Une auberge, sans doute. Une auberge d'où une odeur envoûtante ressortait. Les parfums d'Orient. Un lieu luxueux, convint l'homme en pénétrant les lieux – après avoir congédié Brutus.

Le blond personnage aperçu une bien charmante damoiselle. Vêtue d'une façon qui la mettait pour le moins en valeur. Il entendit ses mots, à l'adresse d'un homme à qui il n'accorda point le moindre regard. Quelle voix mélodieuse, invitante et prometteuse. Il vit les coupes. Les autres femmes en tenues tout aussi révélatrices. Mistgar se pinça la lèvre inférieure, sentant une chaleur gagner ses joues. Malaise.

D'une nature un tantinet innocente, l'homme ne réalisa point tout de suite dans quel lieu il se trouvait. Après tout, c'était la toute première fois qu'il mettait pied dans ce genre d'établissement...
Ulrich, incarné par Soizic
[C'est mon péché, ma drogue, mon gardénal* ...]



Un soldat, décidément, le prestige de l'uniforme n'existait plus! A moins que celui là ne soit en campagne... Regard de mépris... Il n'y avait aucune campagne d'importance en ce moment, il était donc issu d'un ost , qu'il écrivait -s'il savait écrire- "OST", ce qui avait le donc d'agacer le bâtard...
Troupiers, chair destinée à absorber les nuées mortelles de traits jetés en l'air, et au hasard par l'ennemi, avant que la cavalerie ne charge, galopant sur leurs corps encore chauds, et parfois non encore inertes... Le jeune homme ne le salua pas. L'idée de passer sur la même fille que lui l'écoeurait...

Aussi, se précipita-t-il lorsqu'une fleur du mal s'approcha... Normalement, avant d'aller en ces lieux, il planifiait soigneusement ce qu'il voulait, et comment il allait l'utiliser: il préférait de loin les jeunes nobliautes déchues, souvent bâtardes, comme lui -à ceci près qu'elles n'étaient pas reconnues -qu'il pouvait vouvoyer sans complexe, et qui avaient quelques manières... On eut pu parfois même croire qu'elle n'était pas fille de joie, si ce n'était qu'en partant, il fallait laisser le prix de l'amour... Il ne supportait pas les vieilles de même condition, systématiquement vulgaires...

Mais là, surpris de trouver un lieu de débauche en rase campagne, il n'avait pas eu le temps de laisser ses fantasmes l'envahir... Il adorait en cheminant pour se rendre dans une maison close planifier ce qu'il ferait, et comment, dans quel ordre, s'il serait tendre, ou insultant, s'il chercherait à lui faire mal, ou l'humilier, ou s'il lui donnerait un semblant de respect... Puis il imaginait la fille, les postures qu'elle prendrait pour lui, si ce serait une maigrichonne, une brunette, (sa préférence), ou une grosse blonde bien en chair (avec ces dernières, il ne s'attardait guère, trouvant qu'elles avaient l'air de truies stupides, sauf une germanique, une fois: il trouvait ses jurons dans la langue d'Alaric exotiques: il l'avait demandée plusieurs fois pour cette raison)...

Mais là, il ne savait que penser... Son imagination était prise de court, une blonde pâlotte, ni grasse, ni maigre... Il regretta d'ailleurs, il avait envie de sentir dans ses mains les côtes de sa déesse d'une nuit, cette emprise le faisait se sentir tout puissant sur le corps de celle, qui, finalement, n'était rien qu'une esclave en apparence, même si elle était sa muse dans ses pensées...

Bon, contact, elle faisait cela bien, le bâtard lui pardonna même la couleur de ses vêtements...


Je suis quand à moi Johann.


Aucune hésitation. Certains ne donnaient aucun nom. Lui trouvait cela détestable, sinon, comment pouvait-elle hurler son nom au moment fatidique?
Et Ulrich y tenait particulièrement. Il avait donc depuis sa troisième fois pris le nom de Johann pour ce genre d'affaire...

Pendant qu'elle le servait, il en profita pour jauger la marchandise un peu plus en détail, en se penchant par dessus son épaule...
Elle sentait bon.

C'était assez rare, et pas désagréable, il plongea son nez dans le cou de la catin et inspira fortement... Puis il lui mordilla le cou, se recula, prit son verre, et le leva, puis prit le parti de le déguster... Aucun toast, chacun savait ce que l'autre désirait de son cocontractant...
Lasteyrie n'était pas pressé, il avait la nuit avec son jouet, et s'il n'avait pas envie de l'étrenner toute suite, et d'attendre...
Il lui mordilla la lèvre inférieure...


On va s'asseoir dans l'entrée pour l'instant. Vas me chercher une chaise, puis tu me chanteras quelque chose.

Il avait envie de regarder si le soldat, ou le blondinet nabab auquel il n'avait pas prêté attention pour l'instant, auraient quelque chose de mieux que lui, envie de se vider la tête aussi...




*Serge Lama: les p'tites femmes de Pigalle
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