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[RP plus qu'ouvert] La Maison de la Tolérance

--Desiree


Elle accepta le contact dans son cou sans broncher. Elle était payée pour. Elle arqua joliment le cou, pour éviter que le noble n’ait une mèche blonde qui lui tombe dans les yeux.
Car c’était un noble, elle en était certaine à présent. Il n’y avait que les nobles pour avoir des idées tordues. Et pour être tordu celui-ci, il s’annonçait bien ! Pestant intérieurement, elle s’en alla chercher une chaise, pourtant presque à portée de bras de l’homme déjà, et l’avança vers lui, jusqu’à ce qu’il s’asseye. Elle déposa les verres sur le petit guéridon.
Une chanson, dans l’entrée ! Pourquoi c’est toujours sur elle que ça tombait, les cinglés ? Il ne pouvait pas bouffer, tirer son coup et se mettre à ronfler comme tous les clampins de base celui là ? Hein ? Qu’elle ait la nuit pour se reposer elle aussi ? Non, il fallait qu’elle lui chante des berceuses avant.

De toutes façons, Désirée, elle n’avait jamais eu de chance. A commencer par sa naissance. Son nom. Si bien choisie. Sure qu’elle devait être désirée, si elle avait été vendue comme servante dans un bordel à l’âge de huit ans. Sur qu’elle était désirée, maintenant qu’on la vendait à des hommes depuis ses premiers saignements.
Une chanson donc. Et où croyait-il qu’elle allait trouver une chanson le noble ?! Elle vivait au milieu des putains depuis des années maintenant. Combien ? Sept ans? Huit ? Une chanson ! Et voilà. Comme à chaque fois, comme à chaque client, l’angoisse l’assaillait à la gorge, l’étouffant un instant. Que voudrait-il, après la chanson ? Lui ferait-il mal ? Serait-elle battue ? Que dirait Dame Soizic ? Que ferait-elle ?
Une chanson, vite, avant que le client ne s’impatiente et ne se fâche. Où devait-elle se mettre ? Face à lui ? Derrière lui ? Debout ? Assise ? A ses pieds?

Derrière. Elle emplit à nouveau les coupes d’hypocras, et passa derrière l’homme, posant les mains sur ses épaules, machinalement. Masser la détendait en général plus que le client lui-même. Alors que ça lui plaise ou non au nobliau, il allait y avoir droit.
Pétrissant du bout des doigts la nuque de l’homme, elle entonna, la voix encore mal assurée :

Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'as l'ame ravie
D'un souris gracieux,
Viens tot me secourir
Ou me faudra mourir


Elle fit une pause, murmurant légèrement, penchée vers son client :


Dois-je continuer cette pavane messire, ou bien souhaitez vous que je chante une paillarde ? Et, s’empourprant légèrement, Je ne connais que ça, mon seigneur.

Bien sur qu’elle ne connaissait que ça ! Elle ne connaissait que ça, parce qu’elle n’était rien qu’une putain !
Regard baissé, décolleté penché au dessus de l’homme, elle attendait. Une réponse, un geste, une gifle. Peu importait du moment qu’elle oubliait son ignorance et sa honte.

_______________
Mistgar
Le malaise s’amplifia. Noble de coeur, est ce Mistgar. Il fronça les sourcils lorsqu'il entendit la réplique de Johann. Des ordres ! Il donnait des ordres à la charmante jeune femme comme s'il s'adressait à une.... une... Un doute surgit dans l'esprit du blond. Confirmé lorsqu'il vit - à son grand ébahissement - la damoiselle s'exécuter face aux commandes pourtant si exécrables du noble personnage.

Un bordel ! Dans quelle galère le beau blond venait-il de mettre pied ?! Un repli stratégique ? Non, cela ne ferait que le ridiculiser davantage ! Mieux valait rester planté là dans l'entrée. Ah ! la catin aux allures si pures et innocentes qui commence à faire jouer de ses charmes ! Le rouge monta aux joues de Mistgar. Un rouge de gêne, certes, mais aussi d'indignation.

Ses yeux se plantèrent pour la première fois sur le visage de Johann. Le mépris l'envahit. Visiblement, la jeune femme ne prenait aucun plaisir à le servir, mais pourtant, elle le faisait. Cela semblait, pour l'heure, contenter son client. Mistgar se racla bruyamment la gorge, signalant sa présence. Peu après que la prostituée ait cessé sa brève mélodie.


-C'est donc dans cela que je suis tombé ? La maison de la Tolérance. J'eus cru à un lieu aux moeurs un peu plus nobles... Et à la clientèle plus courtoise !

Ses nobles principes dictaient à Mistgar de détaler. Pourtant, il demeurait là, cloué sur place. Pourquoi ne partait-il pas ? Une honte palpable surgit en lui. Il comprit. Il comprit que lui-aussi, avait bien envie que l'on s'occupe de lui. Qu'on lui fasse oublier sa souffrance. Mais où étaient donc passées ses manières chevaleresques ? Le trouble gagna son être. Pourquoi n'ajoutait-il rien ? Pourquoi ne disait-il pas à cet homme que ce n'est pas ainsi que l'on traite une femme ? Pourquoi ne le traitait-il pas de "gros porc"?

Les voluptés de la fumée parfumée et du désir le gagnaient petit à petit...

PS : Une joueuse extérieure incarnera un pnj pour s'occuper de Mistgar. Prière de ne pas lui assigner une fille de joie tout de suite ^^
Ellya
Au passage, Ellya est sur une banquette, au sens de... petit banc! La joueuse que je suis l'interprète ainsi car sa marionnette ne se serait jamais rendue dans le lit d'un homme donc... Ils sont sagement assis.


[Avec le Diego]

Pourpre, elle n'aurait pas eu besoin de l'ordre pour cesser de parler. La caresse sur la joue avait suffit. Immobile comme la proie qui fait le mort pour espérer désintéresser l'ennemi, elle se demanda ce qu'un si honorable prêtre trafiquait.

Le baiser sur le front la troubla moins. C'était plus dans l'usage, en effet. Mais il était bien trop près à son goût, et tout saint qu'il pouvait être, cela ne la mettait pas à l'aise. Acculée au bout de la banquette, elle ne pouvait cependant pas s'écarter davantage. Elle se contenta donc de déglutir péniblement, le regard à l'opposé de l'homme.

C...Ce dont Ari...doté?

Et voilà qu'elle recommençait à bégayer... Prenant une grande respiration, elle adressa un sourire gêné à l'homme qui ne prêchait en réalité pas dans la même église qu'elle...

Je... ne comprends pas...

Et il se chargea bien de le lui faire comprendre.

Une main mal placée.

Un cri de surprise, de dégoût et d'indignation.

Et quelques secondes plus tard, on pouvait voir la nonnette débouler de nouveau dans le couloir. Si elle croisait la tenancière, pour sûr, elle lui en toucherait deux mots de son prêtre! Un monstre de noirceur! Point de vertu dans de tels désirs, c'était certain à ses yeux.

Remontée comme une pendule - c'est-à-dire à fleur de peau, sur les nerfs, etc - elle arriva dans le vestibule où s'entassaient maintenant plusieurs hommes et femmes.

Et comme toute Candide, il fallait qu'elle raconte son malheur à quelqu'un. Une femme, évidemment. Elle saisit la première qu'elle vit, nonobstant que cette dernière était en pleine discussion.


Ohlala, damisèla! Je ne vous conseille sur-tout pas le confesseur du fond à gauche.

Et se penchant à son oreille,

Il a des gestes totalement... inappropriés!


Elle se recula, tout en secouant la tête pour affirmer ses propos. En même temps, se passaient plusieurs choses dans son innocente petite cervelle: "Quelle tenue étrange... Elle ne devrait pas montrer sa gorge ainsi!", en regardant Désirée. Puis "Dis-donc, lui, je le connais?" Regard posé sur l'homme assis. "Non... Jamais vu... Si?" Regard qui vagabonde encore un peu avant de se poser sur celui qui avait fait son malheur quelques semaines plus tôt: le pirate.

Vous! Par tous les Saints! Vous avez tant que cela de choses à vous faire pardonner que l'Eglise ne vous suffit plus?
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--Yleane




La pièce regorgeait de coins sombres, de banquettes et autres meubles… La brunette était lascivement allongée et regardait la valse des entrées dans l’établissement, un sourire qu’on aurait pu penser innocent aux lèvres. Mais l’arrivée d’un beau brun ne la laissa pas indifférente et elle releva son buste pour mieux l’observer. Ses prunelles grises ne le quittait pas des yeux, mais déjà un corps féminin le rejoignait, le matou avait perdu pour la jeune fille son charme et elle le délaissa, préférant jouer avec ses cheveux qu’elle enroulait autour de ses doigts en attendant qu’un autre bellâtre fasse son entrée…

Yléane avait été ramassée un jour de printemps par la tenancière dans une rue de la capitale, elle lui avait proposé de faire la même chose mais, avec des avantages qu’elle n’avait pas tous les jours en trainant devant les vitrines des commerces de la ville. Un toit, de la nourriture tous les jours, de la chaleur et ce qu’elle aurait pu appeler une famille, oui, presque une famille. L’orpheline l’avait jaugée et s’était dit pourquoi pas.

La porte s’ouvrit à nouveau… La brunette suivit le mouvement et resta étonnée de voir la mise de l’entrant, elle haussa un sourcil et pencha doucement la tête tout en le détaillant. La bourgeoisie faisait son entrée, attention mesdames, il avait l’air d’être perdu, pas au courant de ce qu’il se passait dans ces murs. Elle eût un rictus et s’assit sur le sofa où elle se prélassait. Elle faisait jeune, innocente… Mais nous savions tous, que les apparences pouvaient être trompeuses. Mais pour mettre cet homme en confiance, qui mieux qu’elle ? Elle se leva lentement, laissant apparaitre sa longue chevelure qui vint en cascade dans son dos, frôler ses fesses. Son corps se déplia, laissant voir une fine silhouette, taille de guêpe, des petites hanches rondes, un postérieur bien dessiné et en remontant le regard sur sa gorge on faisait plus que deviner sous le bustier trop petit, une poitrine généreuse.

Elle avança lentement, démarche féline, des voiles flottant autour d’elle, ne laissant que deviner la volupté de ses courbes… Elle ne le quittait pas des yeux, espérant l’espace d’un instant, attirer son regard sur elle. L’envoûter… L’hypnotiser.
Mistgar
Le beau blond se calma petit à petit. En ce lieu d'ivresse, tous étaient trop occupés à échanger une marchandise qui se paie en espèces pesantes : le plaisir. Face à l'absence de réaction, il ne put que mettre de côté l'une de ses nombreuses crises aristocratiques. Il se retourna, vit une damoiselle visiblement aussi égarée qu'il l'était à son entrée. Elle l'ignorait. Il en fit donc de même et continua à regarder ailleurs. Il se demandait quoi faire. Que faire. L'option de la retraite est déjà écartée. Il ne reste plus qu'à passer la nuit en cet établissement. Peut-être que s'il le demande gentiment, on lui donnera une chambre en échange d'une bonne poignée d'écus, le laissant dormir en toute quiétude et reprendre sa route au soleil levant ?

Il se remit à son examen de la pièce, cherchant du regard la tenancière. Quand soudainement... Son coeur fit un saut périlleux dans sa poitrine. La chasseuse. Dès l'instant où ses yeux croisèrent les siens, il sut qu'il lui ouvrirait ses draps. Vérité aussi inéluctable que la mortalité de l'homme. La chasseuse. Tel sera son titre. Mistgar son appât. La future victime de ses charmes. Son oeil se délectait du spectacle voluptueux de son approche langoureuse. Sa démarche était lente et transpirait la confiance. La belle ne se pressait point, car elle savait : l'espace d'une nuit, l'homme lui sera l'amant le plus dévoué que femme puisse avoir.

Un petit air innocent, enfantin flottait sur son visage fin. Sa pupille pétillante ne quittait pas celle de Mistgar. Ces yeux bleu-ciel, envoutant. Un regard hypnotique ; irrésistible. Celui que tout homme voit dans ses rêves les plus intimes. Un regard rempli de promesses et de désir enflammé.

La chasseuse se planta face à lui. Silence. Les mots n'étaient que futilité. Tous deux se dévoraient des yeux. La main moite de Mistgar descendit à la rencontre de la sienne. Il dût quitter l'emprise palpable de son regard l'ombre d'un instant, baissant les yeux... Pour ensuite s'émerveiller de la perfection de ses courbes voilées. Il était subjugué, la main tremblante. Il saisit la sienne et osa croiser à nouveau son regard. Un sourire sembla se dessiner sur le visage de sa déesse d'une nuit. Sa muse d'une vie. L'homme déposa délicatement ses lèvres sur sa peau douce. Elle sentait la rose.

À ce stade, même l'Apocalypse ne pourrait freiner l'enchaînement logique et inévitable des événements...

Il n'osa rompre le mur du silence, désireux de laisser l'initiative à la Belle Enjôleuse. Qu'elle savoure pleinement sa chasse. Déguste chaque instant sans qu'il ne la précipite. Un sourire timide se mit à flotter sur le visage de l'homme.
--Yleane




Elle avançait doucement, mais surement ses pieds ne semblaient pas toucher le sol… Ses hanches roulaient doucement à chaque mouvement de jambes… Tout homme était un chasseur ... Et elle allait chasser l'animal le plus intelligent et le plus dangereux que la terre pouvait connaitre : L'Homme. Elle s’autorisait un scénario plus élaboré, kidnapper d'abord sa proie qui pouvait à tout moment lui échapper. L’envoûter pour éviter cette fuite. Elle allait devenir son pire cauchemar ou son plus beau rêve. Son premier défi, parvenir à effacer la distance, l’enjôler de son regard afin qu’il prenne feu avant même de pouvoir l’approcher, la toucher… Se faire mystérieuse et en même temps provocatrice avec ce soupçon d’innocence qui était sien et sur lequel elle savait si bien jouer. Se faire intouchable et en même temps répandre ce feu intérieur que tout homme possédait mais, savait faire taire quand le savoir-vivre prenait le pas sur l’envie, le désir…


On aurait pu la croire candide. Elle avait plus l’apparence d’une lolita, aux grands yeux innocents, enfin au début, car l'innocence chez elle était fausse. Au bout de quelques minutes, c'était malaise et violence qui dominait le corps des hommes qui osaient poser les yeux sur elle. Le charme ou ses charmes opéraient et ils ne pouvaient lui résister. Et elle se rendit vite compte que le blond qui lui faisait face était en train de perdre pied quand enfin elle se planta face à lui. Pas un mot, pas un seul papillonnement de cils, elle scrutait ses traits, provoquait son regard ne le quittant pas un seul instant afin de peaufiner l’emprise qu’elle voulait avoir sur lui. Un frôlement : sa main. Il baissait enfin les yeux, elle avait gagné une victoire, mais pas la guerre. Ne pas faiblir et garder cet instinct de chasseuse naïve, ne rien laisser paraitre de son jeu de femme, sûre d’elle qui prend son temps pour s’assurer que la proie choisie ne lui échapperait plus. Lui laisser l’impression qu’elle était sous son charme, subjuguée comme lui pouvait l’être… Mais ne jamais oublier que tout cela n’était qu’un jeu ! Elle était payée pour ce qu’elle avait commencé à lui offrir, dès que son regard s’était posé sur elle et qu’elle avait su que cette nuit elle ne serait pas seule et lui non plus.


Un rictus à cette pensée se dessina sur ses lèvres. Il penserait qu’elle lui souriait, que les hommes pouvaient être crédules quand la raison les abandonnait. Et ses lèvres vinrent caresser sa peau… Elle fit un léger battement de cil, jouant les ingénues… Elle se plaisait à lui laisser croire ce qu’il voulait, après tout il venait rechercher sans doute un idéal ? Alors, pourquoi ne pas lui offrir ? Puis petit à petit s’affirmer pour finalement le posséder comme toutes bonnes chasseuses qui se respectent ! Elle allait le dévorer, n’en faire qu’une bouchée, le rendre fou le temps de quelques heures de ses atouts féminin et de ses connaissances dans la science du plaisir charnel.


Lentement très lentement, elle se mit à contourner l’homme en se faisant glisser sur son corps si richement vêtu, ses voiles qui laissaient deviner ses formes, laissant planer les fragrances de son parfum. Tantôt elle frôlait, tantôt elle touchait ou encore caressait, elle voulait éveiller ses sens, les mettre en alerte, jouer sur les capteurs purement masculin. Mais tout en restant sensuelle, ne pas aller trop vite, ne pas l’affoler, mais plutôt le subjuguer et le faire saliver. Elle avait tout son temps, une nuit complète et elle comptait bien sur cette dernière pour faire tourner la tête de cet inconnu, qui elle le pensait, était rentré là par le plus grand des hasards… Sans savoir qu’il courait maintenant à sa perte.
Don_Diego, incarné par Soizic
[Avec Ellya, sur une banquette plutôt que sur une couchette]

Oh, la none avait rosi d’un coup, comme si une vague de chaleur l’avait brusquement réchauffée. Visiblement, elle était encore plus prude qu’il ne l’avait pensé, et ses fantasmes religieux ne semblaient qu’un lointain souvenir.

Toute énervée comme une puce, elle sauta du siège improvisé en vociférant avec sa voix de midinette. Mais qu’avait-elle donc ? N’était-elle pas au courant qu’ici, on vendait le plaisir comme l’église vend sa bonne parole ? Si elle voulait un cureton, un vrai, il aurait fallu qu’elle se rende dans l’église la plus proche plutôt qu’ici.

Et elle s’époumona encore et encore, le traitant de tous les noms, priant en même temps tous les saints… Diego, lui, ne voyait que par les seins qu’il préférait généreux. Avec l’Eve qui s’était présentée à lui, il avait été servi et était un peu dégoûté comme on dit, de n’avoir pas été plus loin avec elle. Ca ne lui était que très rarement arrivé.

Il fallait que la tenancière arrive maintenant, qu’elle explique à la petite les bonnes manières dans un tel lieu. Elle avait tout de même pris de longues minutes à Diego, il fallait qu’elle paye, c’était la règle.
Ulrich, incarné par Breiz24
[Mon Dieu, qu'une vertu naissante
Parmi tant de périls marche à pas incertains!
Qu'une âme qui te cherche et veut être innocente
Trouve d'obstacle à ses desseins!*]






C'était plus agréable, elle connaissait son affaire, et semblait spontanée, le bâtard n'avait plus la sensation d'être dans une maison de passes. Agréable n'était pas le bon terme. Il ne redoutait nullement le lieu, qu'il assimilait depuis son drame au seul pont conduisant à l'extase. Juste que ça n'élevait pas spécialement l'âme. Il ferma les yeux...

Se faire masser après un long voyage en écoutant quelque extrait d'une chanson de geste dont il ne parvenait jamais à déceler les paroles tant il était concentré sur l'exaltation-pourtant moindre pour l'heure- de ses sens l'avait ramené à Fécamp, pieds nus, dans un ru... Derrière lui, la petite Alicia qui acceptait de quitter quelques instants les moutons confiés par son père, pour l'entourer de mille attentions. Ulrich savait que cela ne durerait pas aussi, essayait-il de la retenir par des artifices grossiers, inventant un serpent qu'il aurait vu bouger un peu plus loin, ou prétextant avoir senti une bête dans son cou, que la gamine, effrayée, tenterait de lui ôter en lui caressant la nuque avec un brin d'herbe, qu'elle glisserait finalement (en toute innocence) dans la chemise du fils de la baronne, pour tenter à l'aveuglette de chasser l'insecte... Lorsqu'il en avait le courage, le bâtard la contraignait à s'allonger à ses côtés dans l'herbe, toujours verte en Normandie, main dans la main (toujours en toute innocence), et cherchant le soleil, derrière les nuages. Mais bientôt, Mathieu (son père) l'appellerait, et il la verrait courir, à travers les hautes herbes, craignant sincèrement d'avoir perdu un agneau, ou peut-être simplement les coups du paternel... Alors, il se levait à son tour, et d'un pas lent, la suivait de loin, pour finir par l'épier parler à ses moutons... Ha, qu'il eut aimé être l'un d'eux pour être pris dans ses bras, et qu'on lui chuchote des mots doux! Il eut accepté de coucher dans la paille, et qu'en hiver, elle se serve de la chaleur dégagée par lui, et le reste du troupeau pour économiser les forces de Mathieu, dont le bras le faisait souffrir lorsqu'il maniait sa cognée... Il aurait pu veiller sur son sommeil, demeurant sur ses quatre pattes pour entrevoir le visage de la belle endormie à travers la barrière en bois qui l'aurait séparé de la pièce où reposait la belle!

Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt, laissons-les tranquilles.
Ulrich ouvrit les yeux. Elle lui plaisait vraiment, Désirée, qu'il jugea bien nommée. Il lui laisserait quelques écus en plus, si la tenancière ne lui prenait pas tout...


C'était ravissant! Tu ne vas pas tout gâcher avec tes insanités?

Il allait tout de même applaudir, quand une rousse sortie d'il ne savait où s'approcha de SA Désirée. Le jeune homme ne perçut pas sur le visage de la nouvelle arrivante son indignation, et pour cause, c'était lui qui était indigné: les filles de joie ne devaient être à son sens Gomorrhéennes que si on le leur demandait, et ce soir, il n'avait pas envie de payer pour cela...
Alors qu'il maudissait intérieurement la tenancière pour ses méthodes commerciales agressives qui allaient lui coûter au moins vingt écus de plus, il se prit à la dévisager...

Elle avait l'air d'une débutante dans la profession, comme l'autre, dans le coin. De toutes manières, les meilleures avaient toujours cet air candide, qu'elles perdaient dans l'alcôve. Le bâtard songea qu'elles parvenaient à cette candeur apparente sans perdre pour autant leurs attraits... Il détailla quelques instants la fille, dans le coin... Malgré son regard innocent, il trouva qu'elle restait très désirable, contrairement aux nones...
Herminval aurait aimé réfléchir à où résidait cette différence, mais il s'arrêta net:
La pensée des bonnes sœurs avait ramené son subconscient à Noirlac, abbaye où il avait déjà vu la rousse...
Toutefois, son cerveau ne fit pas remonter la totalité de l'information: seulement que le visage lui était familier, sans plus.
Il en déduisit qu'il lui était déjà passé dessus, probablement en Auvergne.
Il agrippa le bras de l'ex-professeur du séminaire Saint-Benoît...


Je te connais, toi!


*Racine, Athalie


--Desiree

[Well you can't get what you want
But you can get me
So let's set up and see*]


Qu’est-ce qu’elle lui voulait, la radasse? Le client, il était à elle, pour la nuit, non mais alors ! Elle croyait quoi, qu’elle pouvait l’interrompre et essayer de le lui piquer ? Un bien plein de fric comme ça ? Un seul pour toute la nuit en plus ? Hors de question !
Elle s’interposa légèrement entre la femme et l’homme, Johann, une main toujours posée sur sa nuque, les doigts plongés dans ses cheveux. Possessive. Jusqu’à ce que la femme se penche pour chuchoter à son oreille, lui arrachant un sourire.


Evidement qu’il a des gestes inappropriés, espèce de dinde, c’est son métier ! Vous êtes dans un bordel ici !

Blasée, elle se détourna, reportant son attention sur le client. Il semblait se détendre sous ses doigts, et elle ne voulait pas, vraiment pas, qu’il se désintéresse d’elle pour une autre fille. Surtout pas pour la brune, sa rivale – et néanmoins totale opposée – la brune qui roulait des hanches sous le nez du blond coincé.

Elle s’apprêtait à entonner la suite de la
pavane** lorsque le nobliau saisit la bigote par le bras. La blondinette se retint de dire à l’homme qu’il commettait peut-être un impair, après tout, la noblesse hors de son carcan se débridait, c’était bien connu. Surtout par les filles de joie.
Elle resta donc dans le dos de l’homme, une main perdue dans ses cheveux et l’autre dans son cou, marquant son territoire ouvertement. Et cherchant du regard dame Soizic. La bigote, il allait falloir la mettre dans un coche direction son castel, et fissa, avant que les vrais ennuis ne commencent, pour tout le monde.

Attendant, sans s’impliquer plus avant, que les choses se dénouent, elle se surprit à fredonner la chanson entonnée plus tôt, massant délicatement le cou du client, à moitié ailleurs. Désirée avait un monde bien à elle, et elle savait s’y perdre totalement, pour ne plus voir la réalité de son quotidien. Face à un homme que la besognait sans prêter attention à ses gestes, elle s’absentait, vivait des aventures extraordinaires où un prince finissait par l’emporter, loin, sur son cheval blanc. Elle oubliait le temps.
Elle était très proche de cet état, à présent. Fermer les yeux, et dans ses rêves, partir. Jolie petite histoire*…

Elle attendait, à nouveau, que le client repousse ses attentions, pour s’occuper de la bigote, ou bien se désintéresse de cette dernière et lui demande de reprendre sa chansonnette. Ou tout autre chose.
Elle fredonnait tout bas, un sourire étrange plaqué sur le visage, car son chaton s’était glissé entre ses chevilles, et couché sur son pied, ronronnant.


* On melancholy hill, Gorillaz
** pavane "Belle qui tient ma vie", Jehan Tabourot
*Librement inspiré de Cendrillon, Téléphone

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Mistgar
Des gens discutaient autour. Sans en comprendre les mots, les propos raisonnaient comme le battement lointain des ailes d'une mouche. Trop faible pour frelater l'Art de l'Enjôleuse. Le chant de sirène qui emplissait à présent Mistgar dans tout son être. Elle le gratifia d'un délicat battement de cils. Adorable. L'homme tombait, chutait dans l'Abîme des Charmes de la blanche Rose. Elle rayonnait d'un doux éclat de pureté. Comment Mistgar pourrait-il suspecter ne serait-ce qu'un infime voile de malice sur un tel visage de candeur ?

La Chasseuse se pressa délicatement contre lui, sa gorge opulente rencontrant brièvement - trop brièvement - son torse. Ce dernier se tendit doucement vers elle, désireux de l'étreindre, de prolonger ce doux contact. Mais la belle intouchable était bien décidée à le faire languir, le faire chuter pleinement sous son emprise affriolante. Elle se déroba de son étreinte précaire, lui tourna autour, caressant, frôlant sa peau sensible. Il sentit sa respiration saccadée sur sa nuque. Frissons de délice.

L'homme aux mœurs pourtant si conventionnelles se laissa aller à quelques petits soupirs, gémissements de délice. Les yeux clos, comme s'il était seul. Seul avec son Ève, dans leur jardin d'Éden. Son cou se tendit vers elle, l'invitant à le posséder de ses lèvres pulpeuses.

L'appétit bouillonnait. Sa bouche s'entre-ouvrait, assoiffée de la sienne. Lorsque l'Enjôleuse se tint à nouveau devant lui, Mistgar fut pris de fougue. D'un feu dicté par le désir, par la déraison. Il lui saisit la nuque d'une poigne habile, légère, mais bien assez ferme. Ses lèvres gorgées de désir rencontrèrent les siennes, tendrement. Longuement. Le temps sembla s'arrêter, la magie du moment vibrant de façon palpable. Il se crut aux anges ; aux portes du Paradis. Leurs lèvres s'unirent si merveilleusement qu'on les aurait cru conçues pour s'étreindre. Comme si quelque divine volonté les avaient prédisposées à ce contact intime. Une éternité pourtant trop brève s'écoula. Ce fut Mistgar qui mit fin au baiser ; la Chasseuse étant l'heureuse prisonnière de son étreinte virile. Douce délectation.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, l'homme vit - non sans amusement - une lueur de surprise dans le regard de son Ève. Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Son regard se perdit dans le sien. Une voix grave, musicale émana de sa bouche, tel le chuchotement des feuilles, le murmure des vagues, la mélodie d'un violon...


-J'ai vu un jardin dans la cour arrière. Que diriez-vous, mignonne, si nous allions voir la Rose* ?





* Allusion au poème Mignonne, allons voir si la rose... (Ronsard)
Soizic
Alors qu'elle avait un temps disparu encore dans les cuisines, Soizic réapparut dans le hall de la bâtisse. Ce soir, la maison faisait le plein, cela faisait plaisir à voir !

Catine était encore avec le mâle à la belle allure, Sunoussia devait s'occuper de l'homme à l'odeur douteuse, Désirée était visiblement en train de masser le noble et Yleane venait de disparaître avec un homme que Soizic n'avait même pas eu le temps d'accueillir.
Restait Don Diego et la prude demoiselle qui semblait bien fâchée. Que c'était-il passé ? D'ordinaire, les femmes qui avaient recours à ses services sortaient plutôt avec un immense sourire, le coeur léger et le corps encore engourdi de ses multiples caresses.
Cette situation était étrange, et Soizic ne voulait pas que la pucelle ne mette le bazar dans son hôtel.


Damoiselle, Diego ? Venez par ici je vous prie. La maison vous offre le repas ce soir.

L'estomac plein, Soizic espérait que la demoiselle se calmerait un peu.

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Aimbaud
[Dehors les mioches]

Conversation philosophique.

Vois-tu, cher écuyer, la vraie connaissance n'est pas offerte sur un plateau. Il y a des choses que les livres ne peuvent nous apprendre ! Cestelles, il faut les voir par soit-même. Mets ton pied là.

Aimbaud tint fermement l'épaule de son compagnon et engagea sa poulaine sur le genou de celui-ci. Tout en parlant d'un ton savant, le jeune Josselinière se hissait sur son escabeau de fortune : un garçon d'environs son âge, aussi blond que lui était brun.
Les deux enfants portaient des tenues de voyage de riche facture, maculées de poussière et de boue, leurs coupes au bol étaient hirsutes et leurs figures au noble profil, ordinairement frottées à grande eau et parfumées, étaient maintenant semblables à celles de sauvageons, les joues rouges et le front griffé, sales, mais follement joyeux.

Ils arrivaient tout droit d'Anjou.


Sache que sous peu, nous serons des hommes, Elim. Sa grasce ma mère a déjà conclu mes fiançailles ! Alors le sujet des femmes va nous toucher de près. Allez rah cesse de grogner... Croise tes mains et hisse-moi !

Le petit métisse faisait preuve d'une autorité difficilement contestable. Il s'assura un appui solide dans les pognes du blondinet, et s'éleva à l'aide des bras jusqu'au linteau de la fenêtre auquel il s'agrippa. Son pied chercha un accroc dans le mur.

Nom d'un spinoziste empalé, on y voit comme à travers une pelle. Tiens bon, l'écuyer ! Je ne partirai pas sans savoir.

Grognant à cause de l'inconfort, Aimbaud se mit à frotter le carreau à l'aide de sa manche, dont la dentelle ressemblait à la frange d'une serpillière. Puis il colla son front contre le verre teinté, scrutant l'intérieur avec avidité. Il chuchota avec précipitation :

Elim ! J'en vois ! Mais elles sont habillées ...
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--Yleane



Il avança ses mains qui exhalaient l’opprobre, artiste discret, imprégna ses longs cils d’une étincelle sobre, et embrassa sa conquête. Il partit alors à l’abandon de lui-même, tout et rien à la fois, une prison d’acier, où l’éclair d’isolement d’une âme qui aime, allume d’une grâce et de grandeurs noyées, l’homme vaincu. Leurs regards s’étaient croisés. Il en avait reçu un choc, une décharge délicieuse. Son cœur s’était emballé, ses mains étaient devenues moites, sa respiration s’était coupée. Elle-même avait eu du mal à retrouver ses esprits, comme un fluide, une onde qui passait entre eux. Elle était surprise et apparemment cela amusait son partenaire.

-J'ai vu un jardin dans la cour arrière. Que diriez-vous, mignonne, si nous allions voir la Rose ?


[Préambules au jardin]


Dans les profondeurs de la nuit, une musique au loin. Elle se mit à danser tout autour de lui, alors que ses mains lui frôlaient la croupe, soulevaient son jupon de voile aux couleurs de l'arc-en-ciel. Sa poitrine retenue par un corset de couleur rouge, bougeait à chaque mouvement de danse, ses bras survolaient sa tête au son des notes, ses pieds menus tapaient le rythme, elle était belle, ses yeux brillants comme les étoiles l’invitait à la suivre dans son repère, et elle ne voulait que ça : plaire. Pour un peu de bonheur et de plaisir. Yléane avait trouvé son poulain pour la nuit, elle allait être chaude, cette chevauchée ! Elle lui passa une main dans les cheveux, reprit sa danse endiablée, en lui faisant sentir dans le tumulte de sa robe, l'odeur de son jupon dévoilant ses formes, ombres pleines de secrets.

Perdu dans un palais d'encre et de brouillard, l'histoire se narrait aux couleurs mauves. Il susurrait des petits mots. Lovés comme deux statues où les corps s’épousaient parfaitement. Elle ouvrait ses portes, inconnue voilée de dômes, de parades criardes, d'élans introvertis. Et il l'attendait sans espérer l'impossible. Les gestes faisaient des lézardes, des vides entiers, des césures pleines de sourires pétrifiés que le désir chantonnait. L'ode à l’amour s'ébauchait lentement, si douce et si profonde que des bateaux s'y perdraient, si douce et si profonde que des doigts pleins d'espoir s'y entaillaient sans comprendre, si douce et si profonde que ses mains aux paumes remplies d'or s'y élançaient sans remords. Les susurrements continuaient, se brisaient et s'entrelaçaient.

Il s’enivrait de ses jardins intimes où glissait l’odeur de rose, faisant cambrer ses courbes, sous les pierres enflées où les mots jamais n’osaient se répandre. Ils étaient au centre d’un ballet d’épines ingénues. Les pensées malmenées par les doux bruits du soir, les êtres flanchaient : il regardait ses couleurs, achetait sa beauté. Chavirant, dans une mare silencieuse où se gondolaient ses sens, le bourgeois, les paupières fermées, brûlait ses lendemains. Vibrant, épuisant le drap maculé de sa moralité, la passion égorgeait ses conventions. La fille de joie à coups de lampées sensorielles, faisait germer dans son esprit la nuit à venir. Un cri ricocha contre les ornements de l'ombre : c'était le glapissement de grâce de l’homme.
Ellya
[Quand la rousse se révèle être châtain.. ou châtaigne?]


Perturbée par la présence du pirate, elle n'entendit que d'une oreille la remarque de la Désirée. Son esprit se contenta de l'analyser en un " Pour un bordel, c'est un sacré bordel! Moi qui ne voulait plus jamais le revoir..." qui ne s'échappa évidemment guère des chastes lèvres.


Je te connais, toi!

Le clair regard se posa sur lui. Loin d'être intriguée, elle était en peine à d'autres interrogations: "Où vais-je donc dormir si je quitte ce lieu?" "Y'a des bandits la nuit, dehors, non?" "Brr" "J'ferais mieux de rester." "Une bonne nuit de sommeil me fera oublier les façons du rustre curé." "Excellente idée très chère." "Faisons cela."

Après s'être ainsi auto-féliciter, elle sortit donc de sa bulle de questions/réponses pour considérer celui qui lui avait adressé la parole et qui avait attiré son regard quelques instants plus tôt. Un noble, à en juger par la tenue. Non, elle ne le connaissait pas, finalement. Ou bien cela datait d'avant, bien avant? Un qu'elle avait confessé, jadis? Pas de tu, en ce cas.


Je ne VOUS connais pas tout comme VOUS ne me connaissez pas, messer. Mais peut-être avons-nous eu quelques relations. VOUS devez être ici pour cela, d'ailleurs?


Et la nonnette de se conforter dans cette histoire. Une pauvre brebis qu'elle confesserait, oui! Il valait d'ailleurs mieux pour lui de tomber sur la sainte qu'elle était que sur le Diego corrompu! Tout sourire, elle reprit,

Je vous y aiderais, si vous le souhaitez!

Aussi, ne tarda-t-elle pas à répondre à la tenancière un " Comme c'est gentil! Mais cet homme doit avoir d'autres occupations et je convierai bien celui-ci à ma table, si messer le désire! " avec toute la candeur de son âme, désignant d'abord l'amant puis le nobliau.
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Elim
[Dehors les mioches, suite]

Habillées? Ha non hein ce n'était pas l'objectif du plan génial conçu par Aimbaud. Normalement ce lieu devait selon son compagnon regorger de femmes jeunes et moins jeunes en petites tenues. Voir toutes nues. Et dans des positions bonnes à étoffer leur apprentissage d'homme.

Si Aimbaud était pressé d'en savoir un peu plus sur la bagatelle, en raison de ses fiançailles annonçant un mariage prochain, Elim lui, en était encore à tenter d'amadouer la pucelle de son âge par des bécots sonores mais de mieux en mieux placés. Comme lui disait son fameux expert de père : "mon fils, expérimente, touche, caresse, prend toi des gifles, ça vaut toujours le coup".
Il n'avait pas tort. Sauf pour les gifles peut-être.

Les mains liées tenant fermement la poulaine crasseuse d'Aimbaud, Elim grommelle.


"Pas habillées?"

Le jeune garçon retient un juron, il faut rester discret...

"Ben qu'elles se déshabillent vite avant que mes mains ne cè..."

Et là, c'est le drame. La crampe. La foulure. La tendinite. La douleur fulgurante aigüe qui lui traverse le bras et fait se relâcher ses mains. Patatra.
Elim, déjà plein de poussière, ses vêtements nobles totalement recouverts de crasse, entretient dans sa chute avec soin son état de malpropreté en tombant avec Aimbaud.

Il se relève, se frotte les lombaires, sourcils froncés.


"Gast! On a pourtant fait vache maigre en chemin, mais tu sembles devenir de plus en plus lourd!"

Il s'époussette en un geste aussi inutile que ridicule.

"Bon, si elles étaient habillées, c'est qu'on ne regardait pas à la bonne fenêtre. Il faut trouver celle d'une chambre..."

Le blondinet lève légèrement la tête et avise le lierre qui pousse le long du mur, hissant un doigt, il montre à son compagnon d'aventure une fenêtre plus en hauteur.

"Pour admirer l'objet de notre recherche et en apprendre un peu plus sur les femmes il faut grimper, m'est avis. Là-haut. J'ai souvent entendu mon père dire qu'il envoyait ma mère au septième ciel. Donc en hauteur. CQFD."

Les enfants et leur interprétation personnelle quoi...

[édit pour lapsus qui rendait complètement incohérent le sens du rp ^^]
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