Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

[RP plus qu'ouvert] La Maison de la Tolérance

Aimbaud
La chute niagaréenne d'Aimbaud manqua de lui mettre le coccyx en miettes. Fortuitement, le jeune héritier avait le séant rondement tourné. Lequel amortit le contact brutal avec les cailloux, entaillant au passage les braies de velours. Une fenêtre bâillante s'ouvrit, laissant paraître à l'air libre un beau morceau de caleçon de laine, avec en broderie : un petit bateau.

Les fesses délicates, au passage, furent légèrement rayées.



AAAAaaaAAAaaaahouuuuaaaahhhhIIiiiiiiiah !... Ggrrrzmprttfflmhhf ! GGGNHHrrrggrr...

Quelques onomatopées — dont nous ne retranscrivons qu'un court extrait — retentirent dans la ruelle, tandis que le Josselinière gigotait à terre en se frottant vigoureusement le bas du dos. Puis, reprenant contenance, le blessé grave se releva avec la dignité d'un Vercingétorix, grave mais magistral.
Il écouta son confrère d'une oreille tout en avisant la fenêtre de la bâtisse, un oeil de boeuf particulièrement... culminant.


Hum ! Ta logique se tient. Mais le lierre tiendra-t'il, lui...

Et d'un geste sec, il secoua la branche grimpante, espérant la déraciner et se donner ainsi une bonne raison de refuser d'emprunter un chemin si accidenté. Contre toute attente, le tronc du lierre n'eut pas même un frisson.

Ah ! Bon bon. Il semblerait que la voie soit praticable. Euh. Allons-y de concert, l'ami !

Il poussa Elim vers l'échelle de fortune puis s'engagea lui même dans la montée, gravissant avec une infinie prudence les échelons touffus de la plante. A plusieurs reprises, il crut mettre le nez dans une toile d'araignée et poussa des bordées de jurons en secouant le nez.
_________________
Ulrich, incarné par Asdrubaelvect
[Ne regarde pas la poutre dans ton oeil...]




Sourire, son paon avait le verbe facile... C'était amusant de la voir changer ainsi de douce avec lui, et de cruelle avec autrui qui n'était pas aussi bien fait que lui -pensait-il, l'idée que c'était une question de qui paie, et qui ne paie pas ne lui était pas venue à l'esprit-...

Clin d'oeil en direction de la catin, le bâtard se leva... Il tourna la tête, pensant avoir entendu un bruit de chute, mais il avait plus important à faire que des galanteries... Il avait du fiel à déverser, des mois de frustration devaient sortir, et contre quelqu'un en apparence faible si possible, afin d'éviter toute conséquence fâcheuse...


J'te tutoie, car t'es qu'une hypocrite! j'tai vue un jour dans une église! Tu viens t'accoquiner ici, et là bas, tu f'sais la dévote, à g'noux, l'regard béat!
Alors viens pas nous blablater ta morale! Tu t'roule dans la fange! tu d'vrais avoir honte, pauvre pécheuse! T'crèv'ras seule!



Ca ne suffisait pas pour le faux dévôt...

Récite cent credos c'soir, et t'u f'ras pénitence! j'veux t'voir porter ces trois prochains jours une pancarte humiliante, et t'iras à confesse, disciple d'Asmodée!


Le bâtard cracha, ça lui semblait bien pour décliner poliment l'invitation à dîner.


Allez, dégage!

Ça faisait du bien, le Normand se sentit en paix avec lui même, il retourna la tête en direction de sa fleur éphémère, plein de bons sentiments...

T'as un lieu confortable où on peut être tranquilles?

Desiree, incarné par Ellya

[T’es bien plus mâle comme ça...]

La blondinette avait suivi la réplique véhémente du nobliau avec un intérêt non dénué d’effroi. S’il était si violent avec les gens de son milieu, alors qui savait ce qui l’attendait, elle ?
Elle avait saisi le plus discrètement possible son chaton durant la tirade de son client, étouffant vivement son miaulement de protestation. L’animal fut fourré dans une poche de sa robe, et caressé avec mille précautions, pour se rassurer.

A la demande de Johann, elle acquiesça, chercha du regard l’approbation de Dame Soizic, et sourit doucement au jeune homme. Du dos de la main, elle suivit le long de son bras, caressa discrètement le creux de sa main, pour finir par l’entrainer, légèrement, du bout des doigts, un souffle posé sur les siens.
Un voile rouge est repoussé, sur une volée de marches, qu’elle grimpe lentement, balançant légèrement ses hanches, juste assez pour que son jupon s’enroule délicatement autour de ses mollets lorsqu’elle gravissait un degré. Elle prend son temps, le temps de, elle l’espère, éveiller le désir du client. Qu’ils en finissent. Lui criera-t-il dessus comme il l’a fait pour la nobliote ? Sera-t-il doux comme l’était son sourire vers elle après sa tirade haineuse à la fille ? Allait il la prendre, pour ce qu’elle était, vulgaire déversoir à humeurs, ou prendrait-il son temps ?
Un bref instant, elle s’imagina adossée à la porte de bois brut, crucifiée de plaisir. Et l’image, fugace, s’envola aussi vite qu’elle était venue. Les princes charmants n’existaient que dans sa tête, et nul cheval blanc n’attendait ce noble aux écuries de l’établissement.

En haut des marches, elle bifurqua à gauche, et poussa la première porte, là encore sur sa gauche, invitant Johann a entrer, refermant la porte derrière lui, s’y adossant une seconde, le coeur battant. Allait-il lui faire mal, celui là ? Elle avait bien assez d’une cicatrice, et celle sur sa hanche n’était pas du genre discrète. Une autre lui ferait perdre de la valeur, et Dame Soizic la revendrait peut être ailleurs. Et elle ne voulait pas quitter cet endroit, non. Jamais.

Elle sourit au jeune noble, lui laissant le temps d’appréhender le décor, les tentures aux couleurs chaudes, la lumière dorée du feu et des lampes, le parquet luisant. Elle en profita pour sortir discrètement le chaton de sa poche, le glissant dans un coin, en espérant que l’homme ne le remarque pas.
Avisant la carafe et les verres sur le guéridon, elle murmura :


Désirez vous boire un autre verre mon seigneur ?

Et elle, savait-elle seulement ce qu’elle voulait ? Qu’il boive un verre, pour retarder le moment fatidique, ou en finir au plus vite ? Etait-il violent lorsqu’il buvait celui-ci, ou mou de la chique ?
Les joues délicatement rosées, presque intimidée par ses propres pensées, elle le détailla en douce, regard baissé, soumise.


[Merci à ljd Ellya de poster pour moi]
________________
Soizic
Outch ! Il se passait un truc que Soizic ne comprenait guère ! Elle savait que Désirée et Diego allaient gérer de leur mieux la situation. Servir de l'hypocras n'arrangerait pas les choses et visiblement, l'appétit ne leur tordait pas le ventre encore !

La nuit allait bientôt se terminer de toutes façons, et il faudrait que chacun rentre chez soi pour retrouver ses habitudes diurnes, des habitudes plus conformes aux règles imposées de-ci, de-là.

Alors que la tenancière allait faire demi-tour, elle entendit un chahut dehors. Etrange, à cette heure là, on n'entendait généralement que quelques oiseaux bien trop matinaux.

Discrètement alors, elle s'approcha de la porte principale, l'ouvrit délicatement, et se glissa dans l'entrebâillement ainsi créé. Des voleurs ? Sa main s'était portée sur la dague qu'elle ne quittait jamais maintenant. Si voleur il y avait, elle les épinglerait sans pitié !

S'approchant doucement du coin de la bâtisse, elle entendit de plus en plus proche les murmures de deux personnes. Enfin les murmures... c'était vite dit : pour des voleurs, ils n'étaient pas discrets !

Elle se mit donc à jour, et aperçut enfin les deux gamins à l'apparence douteuse. Quoique.. à bien y regarder, le tissu de leurs vêtements semblait plus noble que la boue qui les recouvrait. Les deux loustics étaient en train d'escalader le lierre qui menait tout droit aux chambres occupées par ses filles. Les deux coquins allaient passer un sale quart d'heure !

Et oui, tellement occupés à leur bêtise, ils n'avaient pas remarqué Soizic. Qu'allait-elle bien pouvoir faire pour leur faire peur ? Elle ne voulait pas qu'ils se blessent... il fallait donc être plus maligne qu'eux.

Elle se retourna, rentra dans la maison, et demanda à l'une de ses filles d'aller se mettre, nue et de dos par rapport à la fenêtre, dans le lit de la chambre visée par les bambins. Pendant ce temps, Soizic retourna dehors, et se plaça sous le lierre que les deux zouaves escaladaient avec pas mal d'aisance. Elle attendit là, patiemment.

_________________
Guillaumin
La nuit était déjà très bien avancée quand Guillaumin s'éveilla. Sans y prendre garde, il avait fini par s'endormir dans les bras de Catine.
Etonné, il la regarda un moment puis sortit du lit afin de s'habiller.
Passer un bon moment dans ce genre de maison c'était normal... Y passer toute une nuit devenait étrange... même si l'habileté de la fille n'était plus à prouver... Catine quelle experte !

S'il avait pu, Guillaumin y serait resté encore, mais hélas il devait travailler, encore travailler pour se faire la situation dont il avait toujours rêvé.
Le champs fertile, la propriété cossue, l'armée qui lui tendait les bras... Tout pour réussir !
Et pour cela, il ne devait pas s'attendrir, laisser ses sentiments de côté et ne viser que son objectif !

Après une dernière caresse sur l'épaule rebondie de Catine, il posa la bourse bien remplie sur la tablette attenant au doux lit moelleux qui avait accueilli les assauts aussi passionnés qu'illusoires des deux amants et atteignit la porte de la chambre.

Catine, en entendant du bruit, ouvrit les yeux et s'étira paresseusement. Avoir une activité qui ne se faisait qu'au lit avait parfois des avantages... Au moins, elle parvenait à piquer un somme de temps en temps sans que trop de monde ne s'en aperçoive !
Là, étant avec un client, elle aurait du s'en abstenir, mais celui-là ne lui semblait pas un mauvais bougre. De plus, elle lui avait vraiment donné tout ce qu'il voulait !
Cependant, lorsqu'elle le vit ouvrit la porte, elle s'éveilla tout à fait !

Tout d'abord, elle jeta vite un regard autour d'elle... hum la bourse était là, en évidence, tout était donc pour le mieux, même si généralement les hommes payaient directement à la tenancière ! Il avait une fois encore des habitudes étranges celui là !

Elle se leva néanmoins, puis après avoir pioché une chemisette légère s'arrêta au chambranle de la porte et l'interpella alors qu'il parvenait au bout du couloir


" Alors mon beau, tu t'en vas déjà ? Et tu ne me dis pas au revoir en plus !"

Guillaumin, en entendant la voix maintenant connue de Catine sourit avant de se retourner.

"Tu dormais trop bien ma jolie ! Après cette soirée, tu méritais bien un peu de repos ! Mais ne t'inquiète pas, je reviendrai vite !"

"J'espère bien," rétorqua Catine, goguenarde les mains sur les hanches... "De toute façon, avec moi, les hommes reviennent toujours ! Allez au revoir et à bientôt !"

Sur ces mots, elle retourna dans sa chambre, alors que Guillaumin, hilare, repartit affronter cette fin de nuit glaciale en sifflotant. Y'avait pas à dire, cela avait vraiment été une belle soirée, il avait hâte d'y revenir !
Ellya
Son visage se décomposa peu à peu.

D'abord, elle tourna vers le noble un regard intrigué. La nonnette se demanda s'il plaisantait et, n'ayant pas encore aperçu tous les us de Bourgogne, ne comprenait donc pas l'humour caché derrières ces mots cinglants. Humiliation cuisante peu à peu déversée sur le visage penaud de la Candide qui, bouche ouverte, ne trouvait rien à rétorquer. Nulle plaisanterie là-dedans.

La douce jeune fille se retrouva à pleurer silencieusement, sans pour autant quitter les yeux froids de l'homme qui ne cessait de l'abreuver d'immondices. Jamais de toute sa sainte vie on n'avait osé lui parler ainsi, en des termes porteurs d'autant de cruauté. Qu'avait-elle fait, cette fois-ci, pour mériter tel châtiment? Larme qui rebondit sur la joue rougie, ricoche sur la lèvre tremblante avant de s'écraser mollement à ses pieds, rejoignant le crachat et s'y mêlant.

Pas assez fière pour gifler l'insolent, pas assez sure d'elle pour mettre en doute ses propos, pas assez tout. Trop rien. Trop soumise, surtout, ces derniers temps. La fatigue aidant, elle obéit donc le cœur lourd. Dégager, oui. Sans payer, cela va de soi. D'ailleurs, l'idée ne frôla même pas l'esprit tourmenté de la jeune femme...

...Qui sortit, muette, fantôme déboussolé dans une rue encore trop sombre.

_________________
Elim
[Le coin des mateurs]

Question escalade, les gosses s'y connaissaient. D'abord comme tous les mioches ils commencèrent très jeunes, par les arbres les plus faciles. Puis en grandissant, les chênes les plus compliqués n'avaient plus eu de secrets pour eux. Et désormais l'on pouvait dire avec certitude, qu'ils maitrisaient la grimpette à mont le lierre avec une déconcertante agilité.

CRAC!

Petit moment de frayeur! Elim retient un cri d'effroi, et grommelle simplement. Il rassure son compagnon d'aventure nocturne.

"T'inquiètes, je gère!"

Les mains sont écorchées, les pieds s'emmèlent, le lierre est d'un autre âge et encore bien robuste, il se détache parfois par endroit, manquant parfois de faire s'arrêter leur coeur de gamin d'effroi. Pourtant, c'est plus ou moins sans encombre, que la fenêtre de leur recherche se dévoile, et sous leurs yeux, le spectacle est...

"Décevant!"

Une femme, de belle allure, aux hanches superbement découpées, se tient bien à la fenêtre. Mais de sa nudité, les gosses ne voient que... Le dos.

Elim, agrippé à côté de son camarade à la fenêtre comme il peut, une jambe dans le vide, l'autre enroulé autour du lierre comme un étrier, les coudes bien étalés sur le rebord en pierre, regarde son voisin, un peu perplexe.


"Dis, si on tapote juste un peu à la fenêtre, elle se retournera, et là..."
_________________
Aimbaud
[Deux Roméos pour une Juliette]

Aimbaud avait le nez au raz du linteau, les yeux au bord du carreau. Il n'avait pas encore saisit le côté "Décevant!" du spectacle, occupé qu'il était à analyser la singularité de la croupe féminine. Si son précepteur lui avait demandé un compte rendu oral en trois parties sous-chapitrées sur le thème de son escapade, son premier réflexe eut été de dire : C'était gros et blanc !

Un véritable petit poète dans l'âme.

Son écuyer le tira de sa méditation contemplative.


Hein ? Quoi ! T'es pas fêlé non ? Frapper ? Elle pourrait se retourner !

Mais après une minute de réflexion, ayant pesé le pour et le contre, au cours d'une rhétorique intérieure d'une grande faconde. Il en vint même à se répéter un thème de dissertation sur lequel il avait pleuré sa mère : Sans examen, la vie vaut-elle la peine d'être vécue ? Non évidement, ils devaient examiner.

Bon d'accord. Je tapote, et on se cache illico.

Il se campa sur son lierre (lequel émit un craquement de protestation) puis avec un manque évident de discrétion, se redressa de toute sa hauteur dans l'embrasure de la fenêtre et toqua un coup...

... qui n'eut pas l'effet escompté.

La fenêtre, par le plus grands des zazards, n'ayant point été fermée, s'ouvrit tout à fait. Et notre infortuné Aimbaud, de basculer en avant sans pouvoir être retenu par la vitre.


AAAaaaAah !

Le corps à moitié pendouillant contre le mur de la pièce, il pédala des pieds à l'extérieur en émiettant les feuilles du lierre, manqua d'assommer son compagnon au passage, et perdit une poulaine dans la débâcle.
_________________
Elim
[Mateurs... Amateurs!]

Ha, ça, ce n'était pas prévu. Ni cette fichue fenêtre qui était ouverte, ni ce pied qui vient écraser le nez d'Elim, comme on broie le raisin des pieds dans un pressoir. En somme, ça fait mal. Voir même crac.

Un autre crac, c'est celui du lierre. Crac végétal et non plus osseux, Elim dégringole d'un mètre, et se reçoit une poulaine qui rebondit sur son front avant de s'écraser les deux derniers mètres plus bas.

Le gosse s'accroche, se dit le temps de la courte chute que sa vie prend fin, mais non. Le lierre tient bon, il se rattrape, ses chausses s'agrippent, son coeur emballé lui est fortement accroché à sa cage thoracique!


"Gast Aimbaud! T'as failli me t..."

En levant les yeux, il voit la position de son ami devenu équilibriste. Il hausse un sourcil, les voila biens...
Elim pourrait descendre, et s'enfuir, pour ne pas subir la vilaine remontrance qui attendait sans doute les deux enfants...
Oui mais non. D'abord, Elim n'est pas un lâcheur, il assume ses bêtises, et ne laisse pas un copain seul dans la panade. Mais surtout, Aimbaud, de par sa position, à sans doute là sous ses yeux une vision recherchée...

Alors faisant fi de la douleur cuisante qui lui laboure son nez oedemacié, le blondinet grimpe de nouveau, s'accoude de nouveau au linteau, en poussant le fessier d'Aimbaud au passage, et là, sous ses yeux...

_________________
Ulrich, incarné par Akheane
[le coin de l'autre mateur]



Montée des marches intéressante, bien plus que si elle avait lieu en public... Une fois le rideau passé, le bâtard sentit son mépris contre la nonnette s'envoler: il ne pensait plus à son périple, ni à la faim qui lui tenaillait le ventre... Juste au derrière qui se dandinait (mais pas trop, comme les vieilles dondons, juste ce qu'il fallait...).
Et voilà le lieu... La porte se referma... Regard circulaire: atmosphère feutrée, ça allait être vraiment bien, elle pourrait gueuler son nom d'emprunt sans que le normand ne craigne qu'on tape à travers la cloison...
...Enfin... plutôt qu'on tape à la porte... Il aimait ça qu'on tape à la cloison, ça voulait dire que la personne ne se déplacerait pas, mais qu'elle avait pris bonne note de ses performances... Et quelles performances! Glisser un écu de plus pour que la fille hurle son nom! Question d'ego.

Le bâtard s'assit sur le lit, il fallait qu'il décide ce qu'il allait faire, comme il n'avait pas eu le temps de s'y préparer avant, et qu'il voulait en avoir pour son argent, il était hors de question qu'il laisse aller ses pulsions sans pour autant les rentabiliser... Il ne prit conscience qu'elle lui avait proposé à boire qu'à ce moment là...


Ta gueule, je réfléchis!


Oui, Môssieur réfléchissait, et ses pulsions semblaient l'avoir quitté, pendant qu'il élaborait son savant théorème... Les lieux n'étaient pas sordides, laisser les chandelles allumées était une possibilité assez rare pour qu'il ne s'en prive pas... d'un autre côté, elle découvrirait qu'il était loin d'être très bien membré, et il craignait qu'elle ne jase...


Vire tes atours, et tiens toi debout devant moi, que j'te voie un peu!

Il la prendrait par surprise...

Soizic
[Les mateurs finiront-ils matés ?]

Et bien, les deux zigotos de bas-âge faisaient des pieds et des mains, c'est le cas de le dire, pour ne pas tomber. En attendant, le lierre qui courrait sur le mur de la maison prenait assez cher ! Bien que les bambins ne soient pas lourdauds, les vieilles branches beh... elles étaient vieilles justement. Et du coup, ça faisait crac-crac de temps à autre.

Malgré toutes ces galipettes, les gamins ne regardaient jamais en bas, trop attirés par la beauté du galbe féminin qui les attendait là-haut.
D'expérience, Soizic savait que ce genre de choses tracassait les jeunes hommes, mais à cet âge tout de même... qu'ils étaient précoces les mômes aujourd'hui !

Que faire alors ? Les laisser contempler les formes délicates d'une femme de petite vertu, ou leur faire remarquer la présence d'une tiers personne ?

Soizic décida de s'approcher du lierre, discrètement, et commença à le secouer un peu, juste pour donner un peu de mouvement à l'histoire...

_________________
Désirée, incarné par Jenah


[Réfléchissement…]

Môssieur réfléchissait. Comme tous les autres, Môssieur ne savait pas faire deux choses en même temps. Comme tous les autres, Môssieur devait se concentrer fort pour réfléchir. Comme tous les autres, Môssieur ne réfléchissait que lorsqu’il voulait utiliser son membre. Comme tous les autres, Môssieur devait avoir uniquement deux choses qui fonctionnent, son estomac et ses bourses.
Elle se tut donc. Pas envie de se prendre un coup. Môssieur n’était ni si élégant que sa mise aurait pu le faire croire, ni si doux que son sourire plus tôt aurait pu le laisser entendre, mais Môssieur avait certainement la force de l’assommer d’une seule gifle.

Elle le laissa donc réfléchir à ce qu’il voulait, et ça avait l’air de lui prendre du temps. Mauvais signe. Un homme qui prend le temps de réfléchir quand il est face à une catin, c’est qu’il a des désirs particuliers, et souvent ceux-ci sont douloureux. Les nobles. Tous les mêmes. Tous tordus. SI leurs bonnes femmes étaient envoyées au bordel s’éduquer un peu avant leur mariage, les catins pourraient avoir des clients normaux parfois.

Se déshabiller et se tenir devant lui ? Jusqu’ici, ça allait. Elle hocha simplement la tête, silencieuse toujours, puisqu’il ne l’avait pas autorisée à parler, et entreprit de défaire les lacets de soie de son bustier, qui tomba au sol avec un bruit mat, bientôt suivi par le froufrou de son jupon, étalé en corolle autour de ses pieds. Elle s’avança d’un pas, pour faire face à l’homme, et se tint le plus droite qu’elle put, les yeux toujours baissés, regard tourné vers le sol, soumise. Son bras droit le long de son corps, vaine tentative pour cacher la fine ligne blanche partant de sa hanche pour mourir à l’intérieur de sa cuisse, était compulsivement serré par la main gauche, juste au dessus du coude. Passivement offerte au regard inquisiteur. Désirée n’était pas belle, du moins de son point de vue, mutilée par la cicatrice blanchie, mais elle était jolie.
Deux jambes fuselées, un ventre plat, et une poitrine petite, ronde et ferme. Elle n’avait jamais enfanté encore, et cela se voyait.

Elle resta immobile sous le regard de son client, muette, jusqu’à ce qu’un léger piaulement lui indique que sa bestiole s’était rapprochée. Du bout du pied gauche, elle le repoussa derrière elle, nerveusement, espérant que la chose s’endorme sur son jupon une bonne fois, et que l’homme ne la remarque pas. Puis elle ramena son pied à plat près du droit, silencieuse. Quand donc Môssieur finirait-il de réfléchir ?


merci à ljd Jenah de poster pour moi
_______________
Ulrich, incarné par Keltica


[Quand' faut y'aller...]

C'était agréable ce silence, juste interrompu par le bruit des frusques de la catin qui tombe... Le voilà, l'oeil torve, qui la contemple... Il sait qu'il ne s'est pas fait voler sur la marchandise, le bâtard. Il commence par les jambes, et remonte, sans ciller, malgré les cicatrices: probablement un autre qui lui a fait ça... La question qu'il se promit de résoudre plus tard était "comment", et si c'était agréable à faire... Mais pour l'heure, il continuait son inspection... Oui, c'était vraiment bien...

Le voilà au niveau du buste, quand il reporte son regard vers le bas... Lecteur, n'y vois pas quelconque fétichisme des pieds, juste qu'il lui a semblé voir quelque chose bouger... Fausse alerte, c'est elle qui bouge la jambe... Elle doit être engourdie...

Sourire sardonique... S'il lui demandait de nouveau de chanter? Et peut-être même de danser? Ce serait amusant pour lui, et humiliant pour elle, tout un programme... Mais le corps d'Herminval n'a pas envie de patienter plus qu'il ne faut, il est prêt, juste peut être le besoin d'être taquiné par l'excitation de la frustration simulée du "j'y vais, j'y vais pas"...

Le voilà qui se lève enfin, il a envie de cracher sur Désirée, ou de la baffer, juste pour voir si elle a un regard effarouché, et d'observer le contraste après qu'il l'ait possédée, si elle ferait tant la fière, souillée une fois encore... A moins que l'habitude ne chasse ces sentiments? Ce n'était pas la question pour l'heure, il revint à l'objet de ses... non, à son objet tout court...

Il se campe devant elle...sourire peu avenant... il lui passe la main derrière le dos et tente de lui agripper une fesse...
En même temps, il lui mord le lobe de l'oreille avec ses canines... Puis murmure...

Quand t' sens qu'j'viens, gueule mon nom de toutes tes entrailles, hétaïre!

Hétaïre... Le bâtard supposait inconsciemment qu'elle n'avait pas eu d'éducation religieuse, et qu'elle ne connaissait pas les plaisirs auxquels se livraient Aristote et ses disciples... Le but étant simplement de la rabaisser à sa condition: lui était le privilégié, et elle, le rat de cloaque. C'était important pour la mise en scène qu'elle garde bien cela en tête...

Le voilà qui passe derrière elle, et renifle fort, et bruyamment sa nuque... C'est la dernière fois qu'il sentira son parfum, il le sait... Puis il ôte sa chemise, lentement, pour donner le change... Le voilà, toujours derrière elle, qui la loge dans ses bras frêles... Il l'embrasse dans le cou, il veut la mordre, mais il sait que cela détruira tout son effet... Puis...

Le bâtard retire d'un coup ses bras du corps de Désirée, et la projette violemment contre le lit, de manière à ce qu'elle n'ait qu'une possibilité pour ne pas tomber: se courber, et se raccrocher au lit...
Il se rapproche à pas lents, car il sait qu'elle a compris, et va se mettre mieux en place...
Le voilà qui descend juste ce qu'il faut ses braies, et entame la besogne... Besogne ardue au départ, mais le bâtard s'en moque, il continue, les deux mains sur les hanches de la jeune fille...

...

Le voilà maintenant qui se crispe... Il est déçu... C'est bientôt terminé... Il n'aura eu qu'un quart d'heure de réel plaisir... La faute à son voyage, fait seul, sans femme qui lui eut permis de demeurer peu sensible... Pour se venger, il cherche avec ses doigts à attraper une mèche des cheveux de la jeune fille, pour la faire souffrir un peu, en guise de compensation du prix qu'il va devoir payer, la tenancière ne voudra rien savoir...



Désirée, incarné par Stephandra


[Fais moi mal...]

Elle frémit lorsqu’il la mord, surprise, puis hoche la tête, en silence, à sa requête. Il ne l’a toujours pas autorisée à parler. « Hétaïre », elle comprend le message oui. Elle ne connait pas ce mot, elle n’a reçu aucune éducation. Hormis celle d’écarter ses cuisses depuis qu’un gras bourgeois s’y est forcé un passage à prix d’or, peu de temps après son douzième anniversaire, quand elle avait saigné pour la première fois. Elle comprend le message donc, très bien. Tu n’es rien qu’une pute, je suis noble, éduqué et riche.

Elle comprend et elle s’inquiète, quand il passe dans son dos. Se rassure, lorsqu’il l’enlace de gestes presque tendres, restant aux aguets, persuadée que la suite ne sera pas dans les mêmes tons. Gagné, évidement. Ils étaient si faciles à percer à jour, parfois. Projetée, le souffle coupé, elle se raccroche aux montants du lit alors qu’il l’agrippe déjà par les hanches. Elle soupirerait presque de soulagement, tandis qu’il s’infiltre en elle. En voila au moins un qui ne lui laissera pas de polichinelle dans le tiroir. Un bougre inavoué, probablement, il ne s’était intéressé qu’à sa croupe, et pas une seule seconde aux petites pommes, qui auraient facilement pu se loger dans sa main, ni au fin duvet blond qui recelait son principal outil de travail. Comme quoi, même presque encore nubile, un bougre reste un bougre, et ses préoccupations sont portées sur l’envers.

La jeune fille se laissa aller aux mouvements imposés de son client, ses pensées glissant de la bougrerie à son petit monde peuplé de princes et de princesses. Ce soir elle était la fille du roi, et les mains sur ses hanches étaient celles du roi d’un pays ami, qu’elle... oui, elle venait de l’épouser. Elle était une pucelle pure et effrayée, et le nouveau mari... quel était son nom ? Johann ? Johann... avait du se montrer d’une patience et d’une douceur folle pour vaincre sa peur, peu à peu, et lui faire découvrir tous les plaisirs du corps, même les interdits, les interdits qu’ils étaient en train de braver à l’instant même, à l’issue de la nuit de noce, debout au pied du lit, elle cramponnée à ses montants et lui la matant dans une parodie de violence et de luxure et...

Une mèche blonde attrapée sans douceur lui fait rejeter la tête vers l’arrière, lui arrachant un cri de douleur, à la raucité teintée de plaisir. Plus perturbée par la signification de son propre cri que par le geste de son client, elle revient brusquement à la réalité de sa vie. Quelles sont ces sensations, quel est ce plaisir, réel, vrai, qu’elle est en train de prendre ? Déstabilisée, elle se débat un instant, essayant d’échapper à l’emprise de l’homme, avant de se laisser à nouveau aller contre lui, épousant ses mouvements. Est-ce parce que ses gestes sont si étroitement liés à l’histoire qu’elle vient de s’inventer, que le plaisir qu’elle prend dans les bras d’un homme devient, pour la première fois de sa vie, réel, surpassant le fictif ? Est-ce parce que l’homme la violente ?

Des clients qui essayent réellement de lui faire plaisir, elle en voit parfois, de ces hommes qui pensent posséder une femme en la faisant céder sous le plaisir. Elle ne ressent rien, mais elle est bonne actrice. Des hommes qui lui faisaient mal, elle en avait vu défiler beaucoup aussi. Elle ne ressentait rien d’autre que la peur et la douleur. Alors quoi ? Est-ce le vice qui émane de l’homme, ce subtil mélange de douceur et de violence, cette haine qui semble animer son désir ?

Sans en avoir conscience, elle émet ce cri qu’il lui a demandé, ce nom, teinté à la fois de peur, d’inquiétude et de plaisir, alors qu’elle lutte encore pour sortir de cette étreinte étrange qu’elle ne comprend pas et de son plaisir qu’elle veut fuir.


[Merci à LJD Stephandra de poster pour moi]
_______________
Ulrich, incarné par Stephandra



[Pour moi quand il me plaît!]

Le bâtard se retire, convaincu d'avoir fait monter aux cieux la belle, et que cette dernière ne mérite en somme pas le pourboire qu'il a pourtant décidé de lui donner...
Et, tout en remontant ses braies, il fouille sa poche, il y a souvent un écu qui traine dedans, ça fait prince de donner des pourboires...Enfin, là, le prince n'a que des petites pièces... Il continue donc à fouiller...


T'en as pas tout l'temps des bons comme moi hein? C'est des sagouins les aut'hein?

Bon, c'est officiel, il n'a que des deniers, cinq pièces de vingt pour être précis... Il lui donne une tape sur la croupe, puis dépose les pièces dessus... Révérence ironique...

Pour votre implication dans la renommée de votre établissement à travers le royaume, je vous verse 100 deniers.



Notre Apollon-prince s'étire, puis ôte ses bottes... La fatigue du voyage commence à se faire sentir de nouveau... Il se dirige vers le haut du lit, où il s'assoit, bien décidé à faire une bonne nuit. Comme il ne veut pas partager sa couche, et surtout ne pas se faire facturer une nuit pour un moment, il est nécessaire de se débarrasser de celle qui a un peu de lui en elle...


Allez, ramasse tes frusques, et dégage maintenant.



See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)