---fromFRAnonymous
[Quelque part, en vue du repère de Nauzhor.]
Une silhouette, un cavalier et sa monture, se dessine dans l'ombre de la lune déchirant les nuages d'un ciel encore lourd de l'hiver qui s'efface.
Le cheval redresse la tête, nasaux ouverts. Il y a du mouvement, là, dans les buissons.
La cavalière redresse la tête, oreilles aux aguets. Il y a du mouvement, là, dans les buissons.
Animal ? Homme ? Il faut attendre, quelques instants, rester à couvert, ne pas bouger, faire silence.
Le cheval le sait, il a été dressé au silence.
Les secondes filent et des bruissements se font entendre, encore, plus proches, cette fois.
La main de la femme se pose sur la garde de l'épée, chèrement conservée depuis la mort de son époux, le regard se fait chercheur, malgré la demi-obscurité, les yeux fouillent, les paupières mi-closes, laissant filtrer la lumière.
L'épée est sortie de son fourreau, doucement, lentement, elle glisse sur la fourrure sans bruit. Toujours le silence, obligatoire. La lame jette un éclat lorsqu'elle est au clair...de lune !
Le cheval reste en place tandis que la femme descend de son dos pour mettre pied à terre.
Ce n'est pas un animal, elle le sent, elle le sait.
Il faut attendre que l'homme sorte !
Un sourire anime les traits réguliers et fins d'un visage a contrario de ce qu'elle est...devenue.
Un sourire sanguinaire, de plaisir véritable. Plaisir de la chasse à l'homme, de la traque et de la mise à mort.
Plaisir de faire couler le sang, plaisir de voir la rivière de la mort couler le long des membres qui se raidissent dans un dernier soubresaut. Plaisir de la rencontre avec la Faucheuse et jouer son rôle.
Là, il y a un homme qui va perdre la vie, pour son seul plaisir !
[A Nauzhor, deux heures plus tard.]
Cali, la jument noire, frappe le sol de la cour du repère.
Mathie lui caresse l'encolure, se penche vers son oreille et lui glisse :
On est arrivées, ma belle. Tu vois, il existe encore ce repère. Rien à voir avec Tulberg, dommage !
La cour semble vide.
N'y a-t-il donc plus personne, ici non plus ?
Faut-il, après avoir perdu Tulberg, perdre encore Nauzhor ?
Rha ! Si seulement le Maître lui avait laissé des ordres !
Il fallait l'oublier, Sombrespoir devait être mort depuis longtemps et son corps dévoré par les charognards, quelque part dans une lande !
Elle avait aimé le Maître.
Pas d'un amour amoureux, non ! D'un amour respectueux.
Il lui avait appris tout ce qu'elle savait, aujourd'hui.
Il lui avait montrer l'autre côté, celui de la Mort, celui des Ténèbres, celui où elle avait retrouvé l'envie de vivre.
Mais son départ avait signé la perte de Tulberg et Nauzhor ne serait jamais comme la Citadelle si personne ne prenait la Horde en main.
Non, ils n'étaient pas morts.
Ils revenaient...petit à petit, ils seraient bientôt là, elle le savait.
Une silhouette, un cavalier et sa monture, se dessine dans l'ombre de la lune déchirant les nuages d'un ciel encore lourd de l'hiver qui s'efface.
Le cheval redresse la tête, nasaux ouverts. Il y a du mouvement, là, dans les buissons.
La cavalière redresse la tête, oreilles aux aguets. Il y a du mouvement, là, dans les buissons.
Animal ? Homme ? Il faut attendre, quelques instants, rester à couvert, ne pas bouger, faire silence.
Le cheval le sait, il a été dressé au silence.
Les secondes filent et des bruissements se font entendre, encore, plus proches, cette fois.
La main de la femme se pose sur la garde de l'épée, chèrement conservée depuis la mort de son époux, le regard se fait chercheur, malgré la demi-obscurité, les yeux fouillent, les paupières mi-closes, laissant filtrer la lumière.
L'épée est sortie de son fourreau, doucement, lentement, elle glisse sur la fourrure sans bruit. Toujours le silence, obligatoire. La lame jette un éclat lorsqu'elle est au clair...de lune !
Le cheval reste en place tandis que la femme descend de son dos pour mettre pied à terre.
Ce n'est pas un animal, elle le sent, elle le sait.
Il faut attendre que l'homme sorte !
Un sourire anime les traits réguliers et fins d'un visage a contrario de ce qu'elle est...devenue.
Un sourire sanguinaire, de plaisir véritable. Plaisir de la chasse à l'homme, de la traque et de la mise à mort.
Plaisir de faire couler le sang, plaisir de voir la rivière de la mort couler le long des membres qui se raidissent dans un dernier soubresaut. Plaisir de la rencontre avec la Faucheuse et jouer son rôle.
Là, il y a un homme qui va perdre la vie, pour son seul plaisir !
[A Nauzhor, deux heures plus tard.]
Cali, la jument noire, frappe le sol de la cour du repère.
Mathie lui caresse l'encolure, se penche vers son oreille et lui glisse :
On est arrivées, ma belle. Tu vois, il existe encore ce repère. Rien à voir avec Tulberg, dommage !
La cour semble vide.
N'y a-t-il donc plus personne, ici non plus ?
Faut-il, après avoir perdu Tulberg, perdre encore Nauzhor ?
Rha ! Si seulement le Maître lui avait laissé des ordres !
Il fallait l'oublier, Sombrespoir devait être mort depuis longtemps et son corps dévoré par les charognards, quelque part dans une lande !
Elle avait aimé le Maître.
Pas d'un amour amoureux, non ! D'un amour respectueux.
Il lui avait appris tout ce qu'elle savait, aujourd'hui.
Il lui avait montrer l'autre côté, celui de la Mort, celui des Ténèbres, celui où elle avait retrouvé l'envie de vivre.
Mais son départ avait signé la perte de Tulberg et Nauzhor ne serait jamais comme la Citadelle si personne ne prenait la Horde en main.
Non, ils n'étaient pas morts.
Ils revenaient...petit à petit, ils seraient bientôt là, elle le savait.