Beths
[Chez les soeurs quelque part quelque temps plus tôt]
Elle avait du partir, elle n'avait pas eu le choix. Ces maudites soeurs ... elles étaient si ... étonnantes parfois.
Qu'importe, elle était aller les rejoindre le coeur lourd. Juste avant de partir elle s'était rendue à Moulins l'esprit joyeux. Elle voulait faire une surprise à Bettym la saluer, voir aussi peut être Any qui sait et puis d'autres amis ou connaissance sur Moulins.
Et la en taverne ... sombres nouvelles. Grid, Thelilou l'avaient prévenue. Elle ne pouvait y croire. Elle ne voulait y croire. Et pourtant.
Elle était donc partie, mais ne pouvait s'empêcher de penser, repenser, re re penser à ce qui avait été dit, au passé, à une branche basse, à des mots aussi ...
Un messager lui avait appris où se déroulerait la cérémonie. Elle irait. Il ne pouvait en être autrement. Mativa, qu'elle avait appréciée, les jumeaux qu'elle avait vu naitre. Elle irait ...
[Eglise de Saint Xavier]
Il y a des moments où la parole est difficile, et cet instant était là. Elle avait une boule au fond de la gorge.
Et plus elle se dirigeait vers l'église, plus elle savait que l'exercice serait difficile. Au loin elle vit les trois cercueils. Elle vit aussi qu'il y avait foule, mais elle évitait de croiser les regard.
Elle cherchait un visage. Un seul. Le vit au loin. Seul et entouré. Une antinomie.
Quand elle put s'approcher, elle eut des difficultés a parler, mais se fit violence. Elle n'était vraiment pas douée pour ce genre d'expression
Marty ... mes condoléances ... je suis désolée
Que dire de plus ? Que dire en fait ?
Ce qu'elle pourrait dire était d'une banalité navrante.
Et pourquoi avait elle dit 'je suis désolée' ??
Inconsciemment elle s'excusait de la dernière fois où ils s'étaient vus ? Dans une forêt ? Les mots étaient sortis violemment cette fois la. Qu'importe.
D'autres personnes cherchaient à venir saluer Marty, elle se recula donc et laissa place.
Dans son coin, et à sa manière, elle se recueillait.
Naluria
Une colombe arriva, signe de pureté et d'enterrement.
Citation:Cher Marty,
Je me joins à ta douleur de perdre l'estre aimé et qui plus est de tes deux beaux enfants. Nulle personne doit connaistre la douleur de perdre la personne que l'on veux le moins quitter du monde.
Je n'ai malheureusement pas eu la chance de connaistre ceux qui faisait vibrer ton coeur, mais espère me rattraper lorsque ton coeur aimera de nouveau.
Si je puis t'apporter du réconfort fais le moi savoir.
Nalu.
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Martymcfly
[Parvis de l'église Saint-Xavier... toujours pas de curé ! Grrrr !! ]
Ballet incessant de condoléances. Toujours des signes de têtes en guise de remerciements d'être venus. De plus en las il devenait. Des têtes connues venaient d'arriver à nouveau. De vieilles connaissances...
Il aperçut Arwen, elle avait fait le déplacement. Cela le réconfortait. Elle aurait pu être Duchesse à la place de Mativa. Marty chassa cette idée de son esprit. Il lui sourit de loin alors qu'elle entrait dans la petite église, accompagnée de sa filleule. Il ne manquait plus qu'Ina et Sheki et toutes ses filleules seraient là. Le Duc de Billy eut une pensée pour ces deux jeunes femmes.
L'on commençait à s'impatienter à l'intérieur de l'église, et certains soupiraient de l'attente... C'est qu'il commençait à faire froid. D'ailleurs, sur le parvis, on se gelait un peu. Le vent s'était mis à souffler, comme pour balayer l'esprit de mort qui flottait sur Moulins.
Il gardait les yeux dans le vague, cherchant quelque réponse dans les formes des nuages qui défilaient dans le ciel. Léger soupir. Il sortit de sa rêverie par une petite voix... la voix d'un ancien.
Mes condoléances Marty...
Je suis peiné de ce qui t'arrive et t'adresse mes condoléances une nouvelle fois.
Puisse t'elle trouvé le repos et veiller sur toi a jamais.
Le Doyen avait réussi à venir malgré sa sciatique douloureuse. Quel honneur.
Mon cher Juge, je suis content que tu sois là. Mon épouse t'appréciais tu sais. Je crois que ma fille aussi. Petit sourire. Merci d'avoir pris le temps d'être présent.
Il vit passer Opheliane derrière lui et en fut étonné. Il savait que sa présence en ces lieux de culte n'était guère son fort, mais il fut touché qu'elle soit là elle aussi. Il pensa alors à son berger, perdu dans ses voyages identitaires et espérait revoir le Joh' un jour...
Les funérailles avaient réunis beaucoup de monde, tout le Duché était venu. Des gens de tous les villages. Le Duc réfléchit un instant. Manquait plus que des gens de Montluçon. Triste pensée pour le défunt Sallaberry qui aurait été présent comme il l'avait été à son mariage... Nouveau soupir.
Le Père Minlawa se faisait attendre plus que raison. Aussi quand le Diacre de Clermont se présenta, un sourire un peu plus large se fit.
Bonjour votre grâce, veuillez accepter toutes mes condoléances pour votre épouse et vos enfants. J'en ai été fort attristé connaissant votre épouse. Sachez que j'ai prié pour eux le Très Haut.
Marty se rendit compte que son épouse était connue de beaucoup, il répondit à Lanfeust.
Bonjour messire, c'est une vive douleur qui déchire mon coeur en ce moment, mais grâce au Très Haut je surmonte cette épreuve. Il le prit par le bras. Pensez vous que vous pourriez officier ? Je crois que mon Père doit un avoir un ennui, je redoute le pire. Marty se signa rapidement. Je crains qu'il ne puisse venir célébrer les funérailles de sa bru.
Sourire implorant du Duc. Acquiescement du Diacre de Clermont. Rassuré, Marty lui indiqua la sacristie et le laissa préparer ce qu'il fallait pour la cérémonie, qui allait bientôt pouvoir commencer... enfin...
Des amis de toujours arrivaient... La marraine de sa fille. Toute la famille était là maintenant. Mains qui se posent sur l'épaule, sur le bras. Echanges de sourires.
Marty... Je pense deviner à quel point toutes paroles, si aimables soient-elles, sont inutiles en pareil moment... Mais sache que moi et Lilou, sommes là pour te soutenir...
Il avait raison. Hochement de tête et s'adressant au jeune couple.
Merci mes amis d'être là. Si j'arrive à tenir c'est un peu grâce à vous...
Ils se laissèrent et allèrent s'installer. Et Beths passa sur le parvis, s'approchant du Duc...
Marty ... mes condoléances ... je suis désolée
Comment ne pas se souvenir de l'aide fournie par l'ancienne Prévôt à sa femme lors de l'accouchement. Elle avait été présente dès le début... Elle est là pour la fin... Trop courte vie.
Ne sois pas désolée, t'y es pour rien... Merci d'être venue en tout cas.
Elle se recula laissant d'autres nouvelles personnes saluer le Duc de Billy. Un page vint remettre un pli. Ca venait de Naluria... Le Duc sourit en coin, repensant à la remise de son fief, à la fin de son mandat de régnant. Il parcourut la missive et se prépara à y répondre, l'écritoire ayant servi il y a peu se trouvant dans les parages.
Citation:Cher Nalu,
Mon coeur souffre et les brisures qui le déchirent ne sont pas prêtes de se refermer. J'espère pouvoir aimer à nouveau, trouver femme aimante lorsque le moment sera venu, trouver des lèvres qui me feront oublier celles de ma défunte épouse.
Tout réconfort est plaisant à recevoir et le tien me serait agréable.
Il scella son courrier et pria le valet de courir la campagne à la recherche du Héraut qui devait préparer quelque anoblissement à venir ou chercher quelques menus travaux à faire exécuter à son souffre douleur de Poursuivant. Il sourit en coin, espérant devenir cette personne.
Les cloches avaient cessé de sonner... Marty pénétra dans l'église et traversa l'allée centrale sous les regards compatissants des personnes venues. Il alla s'asseoir au premier rang attendant l'arrivée imminente de Lanfeust._________________
Laplubeltulipe
Tulipe sourit a son parrain qui l'avait remarquer. Elle attrapa le bras de son amie Arwen pour aller chercher une place, elle n'aimait pas les enterrements mais était là pour Marty.
Elle dit tout bas :
Allons nous assoir la bas, je n'aime pas rester au milieu.
Elle entrena alors son amie là où elle l'avait décidée, attendant que la cérémonie commence.
Laplubeltulipe
Tulipe assise écouta le sermont avec attention au moment du credo elle essuya une larme qui courait sur sa joue et joignit ses mains et le récita a voix basse.
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Celui qui juge notre âme à notre mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés de Dieu.
Je crois aussi en Christos,
né de Maria et de Giosep.
Il est venu pour nous enseigner comment rejoindre les élus.
C'est ainsi quaprès avoir souffert sous Pierre Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il est monté aux Cieux rejoindre Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
en la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
en la communion des Saints;
en la rémission des péché
en la Vie Eternelle.
Amen
Themisladouce
Le coursier qui était parti de Mauriac était enfin arrivé à Moulins et apportait missive au duc veuf. Le jeune homme se tenait au fond de l'Eglise et attendit le moment opportun pour renontrer le duc et remettre son pli.
Citation:Cher Marty,
Mes pensées et mon amitié vous accompagnent ce jour. Cette épreuve est très difficile, je le sais bien et vous soutiens.
Vous êtes le bienvenu à Mauriac si vous avez besoin de vous reposer et d'une épaule pour parler.
Bien à vous,
Themis.
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Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
Arthurdayne
Arthur était arrivé sur le parvis alors que tout le monde entrait dans l'église. Les cloches avaient cessé de sonner, et la foule pénétrait dans le lieu saint. Il reconnaissait quelques têtes, un certain nombre en fait, mais il y avait aussi beaucoup de personnes inconnues de lui, certaines dont il pouvait supposer qu'elles tenaient un rang important au niveau ducal, au vu de leur habillement. Le flot décrut peu à peu. Tout le monde était dans l'église, à présent, et Arthur s'avança silencieusement sur le parvis mais resta au dehors. Il s'assit, adossé contre un mur, non loin de la grande porte.
Bientôt lui parvinrent les échos des prières. C'était la deuxième fois qu'il venait ici, se poser sur le parvis. La première, il l'avait promis à un évêque. Cette fois-ci, il s'était fait la promesse à lui-même quand il avait appris la terrible nouvelle. Assis sur le parvis, face au soleil qui peinait, en cette fin d'été et peut-être au vu des circonstances, à réchauffer la pierre froide, Arthur repensa bien humblement aux quelques soirées où il avait eu la chance de croiser la duchesse en taverne. Il avait peu connu les deux enfants, mais gardait un agréable souvenir des discussions partagées avec leur mère. Avec l'épouse du duc Marty, qu'il ne connaissait que trop peu lui aussi. Alors qu'à l'intérieur, les fidèles reprenaient en choeur le credo, Arthur leva les yeux au ciel et murmura:
"Au revoir, votre Grâce."