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[RP] Si près et pourtant...

Lisbelle
Et dire qu'elle voulait seulement retrouver sa sœur...
Il y a des moments où tout vous tombe dessus sans que vous n'ayez rien demandé. Et toutes les pires choses du monde arrivent en même temps, bien entendu.
La petite blonde en faisait les frais en ce moment même.
Une vie basculée, un ami cher perdu, un amour caché pendant de nombreux mois mis à mal, et cette fois, des blessures physiques qui causeraient peut-être la fin d'un être.

Seule, entre Fougères et Avranches, le corps quasiment privé de vie, étendu sur le bord d'un chemin. L'aube naissait, et la jeune fille mourait.
Qu'avait-elle fait pour en arriver là?


Petit flashback

Après avoir marché pendant des jours, sans vraiment prendre le temps de s'arrêter, juste pour se réapprovisionner, Lisbelle repensait à la lettre de sa sœur. Elle était à Bayeux. Et elle était impatiente de la revoir. La petite blonde aussi, voilà pourquoi elle cherchait à parcourir la distance entre elle et le village normand en moins de temps possible. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas vu Sorianne, que le temps lui paraissait une éternité.
Seulement accompagnée de son fidèle ami à quatre pattes, le célèbre chien Croktou, elle parcourait les routes, comptant les jours qui la séparerait de sa famille. Et en avait oublié les recommandations de la jolie brune. "La Normandie est sur les dents, n'oublies pas de demander un laisser passer". Mais Lisbelle était déjà une tête de linotte en temps normal, alors quand en plus elle a autre chose à penser, il n'est pas étonnant de la voir mettre de côté certaines informations.
Et donc en arrivant dans le premier village de Bretagne, Fougères, elle avait reçu une missive lui faisant part de la fermeture des frontières. Elle avait alors pris la plume et répondu qu'elle ne faisait que passer, et en avait profité pour envoyer un deuxième pigeon, cette fois au prévôt de Normandie dont Sorianne lui avait parlé, afin de demander à pouvoir entrer dans le duché. Mais la petite blonde ne pensait pas avoir à risquer sa vie en franchissant la frontière Bretagne-Normandie.
Donc elle avait fait ce qu'elle avait dit au douanier breton, elle avait quitté Fougères.
Heureuse de n'être plus qu'à seulement deux jours de sa famille, elle ne s'attendait vraiment pas à ce qui allait suivre.

Marchant d'un pas ni lent, ni rapide, regardant amusée son chien courir au devant, elle dut s'arrêter lorsqu'elle entendit le bruit curieux de plusieurs cavaliers. Croktou se rendit auprès de sa maîtresse, et tous deux se retournèrent pour regarder en direction du bruit. Et quelques secondes plus tard, ce fut l'horreur. Une armée. Les coups pleuvaient de partout. La hache qu'elle portait, avec difficulté, fut brisée en mille morceaux, et la petite blonde se vit frappée par plusieurs personnes. Trois pour être exact. Le chien essaya de protéger la jeune fille, mais fut rapidement sonné par le coup venant du plat de l'épée d'un des soldats.
Les lames entraient dans la chair de Lisbelle, qui voyait la conscience la quitter peu à peu. Et c'était ce qu'elle voulait. Oublier la douleur, oublier la morsure des armes, sombrer dans le néant...


Fin du flashback

Croktou, après un moment d'inconscience, finit par se relever. Doucement il s'approcha de sa maîtresse, poussant de petits gémissements tout en cognant doucement la jeune fille du bout de sa truffe, cherchant à la réveiller. Mais elle ne bougeait pas. Elle restait inerte, face contre le sol, le visage ensanglanté caché par la masse de ses cheveux blonds.
Il fallait qu'il trouve de l'aide.
Tout seul il n'arriverait à rien, alors il devait trouver des gens pour la secourir. Et c'est pourquoi il partit en courant, revenant sur ses pas, reconnaissant le chemin jusqu'à Fougères. Il fallait qu'il sauve sa maîtresse.

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Alwyn était sur les rives du lac, se promenant comme a son habitude. Il avait finit par decider de rester ici, la vie était plus douce, la halle plus animée... Il en était las de ses réfléxions lorsqu'un chien arriva a toute allure. D'arretant quelque instant pour voir d'où il venait, Alwyn fut surpris de le voir foncer vers lui en aboyant a tue-tête.

Comprenant rapidment ce que voulait le chien, il se mit a courir a perdre haleine pour suivre ce chien qui ne l'attendait que vaguement. Sortant de Felger, il se demanda s'il pourrait se retrouver, s'il ne s'était pas fait betement avoir par un groupe de francois....

Finallement il arriva près d'une femme étendue au sol, le sang coulant coulait abodamment dans la mare qui s'étandait déjà autour d'elle. Toujours courant il ouvrit son sac et finit par en sortir sa trousse medicinale. Arrivé près de la femme, il marqua un léger temps, les blessures semblait profondes et la chemise de l'inconnue le génait pour bien voir.

Au diable la pudeur... Désolé, dame, mais il faut survivre...

Arrachant la chemise, il se rendit compte que les blessures était légèremment moins profonde qu'il l'avait cru d'abords, mais elles restaient graves, très graves...

Vous m'entendez? Ca risque de piquer...

Versant de l'huile de lavande sur les plaies, la femme grimaca. Il sortit sa vieille aiguille de tisserand et un bout de fil, c'était pas ideal, mais il fallait bien que ca tienne pour l'instant... Il recousit avec autant de soin que possible les plaies et, déchirantla chemise de la dame en lanières, il lui fit un bandage sommaire.

Retirant sa propre chemise, il couvrit l'inconnue, recupera tout ce qu'il pouvait récupérer et se mit a courir vers la ville, le chien sur ses talons.
Lisbelle
Le chien ayant enfin trouvé quelqu'un pour le suivre, il fit demi tour et reprit le chemin qui menait à sa maîtresse. Il n'avait pas mis trop longtemps avant de trouver cet homme, aussi il espérait dans sa tête de canidé que tout allait rentrer dans l'ordre, que la petite blonde reprendrait ses esprits et qu'à nouveau ils pourraient parcourir les routes comme ils le faisaient depuis déjà de nombreuses années.

Et il courrait le chien, il courrait, prenant à peine le temps de se retourner pour voir si l'homme le suivait, et ralentissant le pas lorsqu'il ne le voyait plus dans son champs de vision.
"Vite vite, elle va mourir..." Quel chien de garde il faisait... Il n'avait même pas pu la protéger contre ces trois humains. Comme la dernière fois avec les deux bandits... Vite vite...

Et enfin, il retrouva l'endroit où gisait la petite blonde, qui restait étendue sur le sol, dans la même position où il l'avait laissée, baignant dans son sang.
Croktou s'installa tout près d'elle, et leva sa tête, pour regarder l'homme qui venait de s'accroupir auprès d'elle. Il allait la sauver, il le fallait...


Noir. Tout était noir. Si sombre... Si froid... Était-elle morte? Elle ne ressentait rien, ne voyait rien, que l'obscurité autour d'elle. Était-ce cela la vie après la mort? Le vide absolu? Elle qui pensait pouvoir retrouver ses proches, son cher Jean, ou Marraine Royale une fois sa vie sur terre terminée, la voilà confrontée à la dure réalité. Rien. Absolument rien.
A moins que... Était-elle en enfer? Ce serait cela l'enfer lunaire? Mais qu'aurait-elle fait qui mérite telle punition? Son comportement avec Melar?
Et le désespoir survint. Allait-elle passer l'éternité dans ce monde noir de silence? Voilà son avenir?
Et la panique commença à la gagner. Elle croisa les bras sur sa poitrine, se repliant sur elle-même, cherchant à ne pas céder à ce sentiment. Non, il allait se passer quelque chose, c'était obligé...
Et comme pour lui donner raison, une voix s'éleva de nul part, lointaine, mais compréhensible. Une voix qu'elle ne connaissait pas.
Et s'ensuivit une douleur atroce, comme si on venait de passer son corps dans les flammes d'un brasier, qui léchaient les plaies mises à nu. Et si dans son subconscient elle hurla le martyr, seule une expression de douleur se dessina sur les traits de son visage.

Mais alors l'espoir revint. La douleur... si elle la ressentait, c'était bien qu'elle était... vivante... Et à présent qu'elle en était convaincue, elle était bien décidée à ne pas se laisser mourir. Même s'il fallait qu'elle subisse les pires tortures, elle ne se laisserait pas aller. Elle lutterait. La Mort ne la prendra pas. Pas encore. Pas maintenant. L'Ankou pouvait ranger sa faux.

Lentement, difficilement, elle parvint à rouvrir les yeux. Elle vit alors son chien non loin d'elle, et un homme affairé à ranger ses affaires à ses côtés. Donc c'était lui qui l'avait plongée dans ce brasier. Elle bougea légèrement la tête et voulut souffler quelques mots, mais de nouveau l'inconscience la rattrapa. Ses yeux se refermèrent, et elle plongea de nouveau. Mais cette fois, elle se savait bien vivante. Et le vide alors n'était plus.

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Alwyn allait repartir chercher de l'aide lorsque la femme ouvrit les yeux, leurs regard se croisèrent un instant, elle sembla s'animer, tentr de parler, mais l'inconscience la rattrapa.

Il repartit donc vers la ville, chercher quelqu'un, pas trop loin, qui pourrait la connaitre, où meme l'acceuillir... Ne trouvant personne et ne souhaitant s'éloigner plus, il revint sur ses pas. Il regarda quelque instant le corps de la femme et, ne trouvant aucune solution, il prit la décision de l'emmener chez lui. Ca serait peut etre pas l'ideal, mais au moins il savait a quoi s'en tenir.... Se penchant vers elle, Alwyn dit:


Vous pouvez m'entendre? Vos blessures sont assez graves, vous aurez besoin de repos, je vais vous emmenez chez moi, une fois là-bas, he ben... Bof, pas la peine, et puis de toute façon elle est dans les vappes.... Peut importe ce que je ais faire...

Alors il souleva doucement la jeune femme et, se tournant vers le chien, il dit:

Allez viens toi aussi, y'a de la place pour deux, y'en aura bien pour trois...

L'homme prit le chemin de chez lui. Arrivé là-bas, il installa la femme sur son lit, tira une chaise, attrapa un livre et attendit patiemment qu'elle se réveille. Se souvenant du chien, il attrapa un bol, sortit des bouts de viandes de son garde manger et les donnas au chien. Considérant que le soleil était assez bas, il soupira, abandonant l'idée de veiller tranquillement pour celle de cuisiner. Alwyn se mit donc à preparer un ragout, en se retournant régulièremment vers l'inconnu qu'il pouvait voir par dessus ses maigres possessions.
Lisbelle
Voyant que la jeune blonde ouvrait les yeux, le chien se mit à gémir doucement, voulant attirer l'attention de sa maîtresse. Il avait bien fait d'aller chercher cet humain-là, il semblait savoir comment s'y prendre pour ramener la jeune fille à la vie.
Mais alors qu'elle venait de retomber dans l'inconscience, l'inconnu se leva et fit demi tour. Croktou ne savait alors que faire. Devait-il laisser la petite blonde seule et le suivre? Ou devait-il rester au côté de sa maîtresse.
Il se leva à son tour, et regarda à tour de rôle l'homme et la blessée. Et il se décida à rester auprès d'elle. Il devait la protéger au cas où un nouveau danger ne survienne, comme un animal sauvage, ou une nouvelle armée décidée à tout raser sur son chemin, comme ce qu'ils venaient de vivre.
Il se réinstalla alors à ses côtés, et posa sa tête entre ses pattes de devant. Si l'humain ne revenait pas, il repartirait chercher de l'aide. Sa maîtresse n'allait quand même pas rester couchée ici durant des lustres.

Il attendit donc. Pendant de longues minutes, levant le museau à chaque bruit suspect. Et lorsque l'homme revint, il gémit de nouveau, soulagé de le revoir. Il le regarda s'occuper de la petite blonde, et sans attendre son autorisation, le suivit. Il ne croyait quand même pas qu'il allait laisser la jeune fille à cet énergumène parce qu'il lui avait sauvé la vie. Il était son chien de garde tout de même!


Elle se sentit soulevée, comme si on la portait. Les blessures la faisait souffrir, et l'obligèrent momentanément à reprendre conscience. De nouveau Lisbelle ouvrit les yeux, pour voir le ciel bleu pâle couvert de nuages défiler dans son champs de vision. En tournant légèrement la tête, dans laquelle semblaient sonner un nombre incalculable de cloches, elle aperçut les arbres qui bordaient la route qu'elle suivait avant de rencontrer cette fameuse armée.
La blessure sur son ventre la tirait atrocement, comme si les chairs voulaient se séparer, sans compter les autres plaies qui ne lui rappelaient que trop bien ce qu'il venait de se passer. Aussi elle préféra refermer les paupières, et retourner dans ce monde d'ombres, où elle ne ressentait plus rien.

Et ce n'est que bien plus tard qu'elle se réveilla complètement. La première chose qu'elle vit, c'est le plafond. Ou du moins le fil d'une toile d'araignée qui pendait au-dessus de sa tête. Curieusement, la première chose qui lui vint en tête, c'était "où se trouvait la propriétaire de cette toile". On réagit quand même bizarrement parfois.
Lisbelle cligna des yeux, et tourna la tête sur le côté, se demandant où elle se trouvait. Elle vit alors un homme, qu'elle ne connaissait absolument pas, occupé à... Hum, vu que Croktou se tenait tout près de lui, assis sur le derrière le museau levé en l'air, sniffant quelques odeurs probable, la petite blonde sut de suite qu'il cuisinait. Même pas besoin de le voir avec ses ustensiles de cuisine à la main.
Elle voulut se redresser, mais la blessure située à l'abdomen, la plus sérieuse, la rappela à l'ordre. Elle poussa une petite exclamation et reposa sa tête sur la paillasse, s'obligeant à rester allongée.
Elle réussit à lever son bras droit, et vit qu'il n'avait pas été épargné non plus. Une longue estafilade courait sur tout l'avant bras, mais la blessure semblait peu profonde, et avait été nettoyée. Mais ils ne l'avaient pas loupée, ces soldats...

Et alors que Croktou embêtait le sauveur de la petite blonde cherchant à avoir la nourriture en plus de ce qu'il lui avait déjà donné, Lisbelle croisa enfin le regard de l'homme. Elle voulut lui parler, savoir où elle était, si sa sœur était au courant, bien qu'elle ne voyait pas comment elle aurait pu l'être, et surtout le remercier, mais les mots n'arrivaient pas encore à franchir la barrière de ses lèvres. Elle referma alors les yeux, pour les rouvrir deux secondes plus tard. Elle parvint enfin à dire une chose, même si la voix restait faible.


Bonjour...

Bon ben voilà, un bon début quand même.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Alwyn finissait tranquillement son ragoùt, avec le chien qui jettait un regard évocateur à tous ce qui était répandu sur le plan de travail. Finallement il entendit un mouvement il tourna la tête vers l'inconnue et put voir qu'elle avait les yeux ouverts. Si elle était déjà réveillée, c'était bon signe. Se détournant quelques instant, Il jetta la preparation dans une marmite et mit le tout sur le feux dans la petite cheminée.

Puis, se retournant vers la femme, leur regards se croisèrent. Il vut qu'elle faisait des efforts formidable pour bouger ou parler. Il rit doucement, jaune. Tout celà lui rappelait ses propres mésaventures. l'attaque, l'incendie... Il s'approcha et s'assit sur la chaise qu'il avait tiré. Alors, elle ferma les yeux un instant, il pensa qu'elle allait se rendormir, mais non. La femme rouvrit les yeux et persevera dans ses efforts pour parler. Elle réussit a articuler un mot.


Bonjour

Il sourit à l'inconnue et dit:

Bonjour, je me nomme Alwyn. N'hésitez pas à vous reposez, le diner ne sera pas prêt avant une bonne heure, de plus vous en avez rudement besoin....

Se levant, il caressa doucement le chien, qui avait du beaucoup s'inquieter... Se retournant vers cette femme étendue, il se permit quelques recommandations.

Ah et évitez d'essayer de vous lever, ou meme de trop bouger, sinon les fils vont casser. Je m'occuperai de refaire tout ca en temps voulu.

Alwyn se leva et parti touiller son ragout, en songeant qu'elle avait eu beaucoup de chance, une lames moins aiguisée et moins nettoyée aurait peut etre frappée moins profond, mais aurait pu provoquer une infection fatale... comme quoi on a toujours de la chance dans son malheur...
Lisbelle
Depuis combien de temps était-elle allongée dans ce lit? Quand l'attaque avait-elle eu lieu? Sorianne s'inquiétait-elle de ne pas la voir venir? Ou alors ce ne faisait que quelques heures qu'elle avait perdu connaissance?
Chaque chose en son temps. Elle le saurait bien assez vite. Pour le moment, il fallait penser à calmer les douleurs. Seigneur que ça faisait mal. Sur le coup, elle repensa à son ami Tad qui avait perdu la vie suite à une rencontre avec l'armée de son propre duché. Et elle eut alors un aperçu de ce qu'il avait enduré. Comme quoi le diction "on ne peut pas savoir avant que ça ne nous arrive" est on ne peut plus vrai. La petite blonde l'avait découvert à ses dépends.

Alors que Croktou restait surveiller la marmite qui n'allait pas tarder à dégager un fumet appétissant, Lisbelle regarda l'homme s'approcher du lit sur lequel elle reposait. Elle tenta de répondre à son sourire, mais ne fut pas certaine d'y être arrivée. Mais qu'au moins elle puisse lui parler, ne serrait-ce qu'un peu. Elle inspira profondément, grimaça suite à la blessure de l'abdomen qui la tirailla, et essaya de parler.


Je suis... Lisbelle... Me rendais à... Bayeux... Ma sœur, Sorianne, la... prévenir...

Elle d'ordinaire si pipelette, voilà qu'elle avait du mal à aligner deux mots.
Elle tourna légèrement la tête en sentant un souffle sur sa main, et vit que son chien les avait rejoints. Elle grimaça un sourire et écarta les doigts tout en approchant sa paume vers la truffe de l'animal. Au moins son bras gauche n'avait rien subi.


Ah et évitez d'essayer de vous lever, ou même de trop bouger, sinon les fils vont casser. Je m'occuperai de refaire tout ca en temps voulu.

Elle reposa alors son regard bleu sur l'homme et hocha très légèrement la tête. Elle était trop faible pour vouloir se lever, et même de seulement bouger le bras la faisait souffrir atrocement. Donc aucun souci à se faire de ce côté-là, elle allait rester bien sagement allongée. Puis alors qu'elle refermait les yeux pour essayer de retourner dans le monde des songes, elle percuta aux mots de l'homme. Les fils? Il l'avait... recousue?
La petite blonde voulut voir ce qu'il en était et redressa la tête en grimaçant, pour s'apercevoir qu'elle portait une chemise qui n'était certainement pas la sienne. Alors non seulement il l'avait ramenée chez lui mais il l'avait soignée en plus. Elle lui devait une fière chandelle...
Elle murmura alors un faible:
Merci pour tout..., avant qu'il ne retourne près de sa marmite. Marmite qui commençait vraiment à dégager un fumet délicieux, qui rappela à la petite blonde qu'elle n'avait pas mangé depuis un moment.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Merci pour tout...

Au départ, Alwyn cru avoir révé ces mots, tant ils étaient faibles... Se tournant vers... comment-était ce déja.... Lisbelle! Se tournant vers Lisbelle, il dit:

c'est normal, je n'allais pas vous laisser mourir au milieu du chemin...

Se plongeant dans ses pensées et sa marmite, il s'apercut qu'il se prenait d'affection pour elle... Eludant la question pour l'instant, il attrapa une plume et un parchemin. Lisbelle avait parlé de sa soeur, a Bayeux. Il rédigea donc la missive en ésperant qu'elle ariverait a bon port. Il ouvrit la cage de son pigeon et attacha rapidement le message a sa patte. Puis ouvrant la fenetre il s'adressa au pigeon.

Allez, point de croix, emmène ça a Bayeux et reviens.

Se perdant dans la comtemplation du pigeon qui prenait son envol, il soupira. Alwyn retourna a sa marmite, qui cuisait lentement, certes, mais plus vite que prévu. Se souvenant qu'il avait du utiliser la chemise de la dame, il attrapa une de ses propres chemise dans un placard, nettoya rapidement l'aiguille couverte de sang et évalua au jugé la taille de sa protégée. S'installant sur la chaise il se mit a travailler tout en parlant.

J'ai envoyé une lettre a votre soeur, vous n'êtes plus perdue...

L'aiguille tracait tranquillement les retouches, lentement, avec soin. Alwyn se raconta, puisque la jeune malchanceuse était trop faible pour parler. Il raconta sa vie a vannes, savante14, Son démmenagement a Fougères, il raconta Titca, Lyes, la séparation, le tour de france a sa poursuite, Il raconta Alrune, la Savoie, il raconta comment ils avaient failli vivre tous ensemble, Titca, Lyes, Jacouillet et Alrune, il raconta l'attaque sur la route, il raconta l'incendie de l'auberge où il avait trouvé refuge, il raconta sa proximité avec la mort, il raconta comment on l'avait ramené ici, moitié mort, moitié vivant, il racontale medecin qui avait pris soin de lui de long mois durant, il raconta ses regrets, ses joies et ses peines, il se livra entièremment a cette inconnue au présent tellement semblable au sien. Puis tout s'arreta, il avait fini de travailler, et la chemise devrait être bien ajustée pour la dame, le repas était cuit, il avait dit tout ce qu'il avait a dire.
Lisbelle
Il raconta, et elle écoutait. Les yeux clos, cherchant à faire abstraction de la douleur. Elle l'écoutait parler, raconter ce qui avait été sa vie, sa voix empreinte d'émotions différentes selon les histoires qu'il lui narrait. Curieusement, de l'écouter l'apaisait. Elle s'imaginait les personnes qu'il lui décrivait, traçant dans son esprit les scènes qu'il narrait, partageant presque les émotions qu'il devait ressentir en ces instants précis.

Lorsqu'il eut terminé de narrer sa vie, elle rouvrit les yeux et tourna le visage sur le côté, pour le regarder. C'est alors qu'elle vit la chemise qu'il tenait entre ses mains. Elle porta aussitôt la main du bras valide à celle qu'elle portait sur elle, et posa de nouveau son regard dessus.
Non seulement il lui avait sauvé la vie, mais en plus il lui avait fabriqué un autre vêtement. Cet... Alwyn était vraiment réel? N'était-ce pas son imagination qui lui jouait des tours? En tous les cas, il lui sembla d'un coup bien aimable. Et dire qu'elle n'avait entendu dire que du mal des Bretons. Comme quoi, ne jamais se fier aux rumeurs, mais plutôt se faire sa propre opinion.
Il avait en plus de cela prévenu sa sœur.


Merci pour... la lettre. Sûrement viendra-t-elle... icelieu.

Oui, comment Sorianne allait-elle prendre la nouvelle? Pourvu qu'elle ne s'inquiète pas de trop. Mais il fallait bien la prévenir que sa sœur ne pourrait la rejoindre avant un moment. Comment allait-elle réagir en apprenant que la jeune blonde était tellement tête en l'air qu'elle avait oublié de demander un laisser passer? Quelle serait sa réaction en lisant qu'une armée lui était donc passée dessus... Pour sûr que si Sorianne venait ici, Lisbelle entendrait parler du pays. Euh tient au fait, c'est où ici? Avranches? Fougères?

Dites-moi... Où sommes... nous?

Pas que la réponse ait grande importance, mais il est toujours plus agréable de savoir dans quelle village on se trouve.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Dites-moi... Où sommes... nous?

Nous sommes a Fougères ici. D'ailleurs le repas est près, je vais chercher tout ca.

Se levant, il posa la chemise sur une chaise, remplit deux assiette de ragout et revint. Il les posa sur une table proche proche et redressa doucement Lisbelle, essaynt de ne pas ajouter à ses tourments. Alwyn attrapa une assiette et une cuillère.

Je vais vous faire manger si ca ne vous dérange pas.

Il fit donc ce qu'il as dit et portait des cuillerés de nourriture a la bouche de la dame. Il la supposait trop faible pour pouvoir se nourrir seule, le moindre efforts pouvait rouvrir la plaie et il ne souhaitait pas prendre de risque.
Lisbelle
Fougères donc, à deux jours de Bayeux. Si près et pourtant... si loin... Et dire qu'elle voyageait depuis ses huit ans, et jamais rencontré le moindre problème... Jusqu'à présent. Tout ça pour un oubli. Quand on lui disait qu'un jour elle finirait vraiment par perdre sa tête, on peut dire que ce n'est pas passé loin cette fois.

Croktou avait abandonné sa maîtresse pour aller se sustenter, et l'estomac de Lisbelle criait famine, surtout depuis que l'odeur du ragout avait empli la pièce. Aussi elle prit la nouvelle du repas prêt avec grand bonheur. Mais alors que l'homme se dirigeait vers sa marmite, la petite blonde se demandait comment elle allait pouvoir combler sa faim, vu qu'elle ne pouvait même pas s'assoir.

Et comme lisant ses pensées, Alwyn revint avec les assiettes, pour lui apprendre qu'il allait la faire... manger. Virage au rouge des joues de la blondinette, qui jamais ô grand jamais n'aurait cru voir un jour un homme lui donner le repas à la cuillère... Question fierté, on pouvait faire mieux tout de même... Mais avait-elle vraiment le choix?
Elle essaya de ne pas trop montrer la souffrance que cela occasionna lorsqu'il la redressa, pensant aussitôt à la nourriture qui pourrait ressortir par la plaie de son ventre... Beurk, drôles de pensées qu'elle a, la petite blonde, et s'adossa contre le mur contre lequel était appuyé le lit, pour prendre une position la plus confortable que possible.
Elle ouvrit donc la bouche, les joues cramoisies, priant pour qu'il ne raconte cela à personne. Et ajoutant à sa prière un petit morceau pour demander à ce que le repas se termine bien vite. La gêne de se voir réduite à l'état d'enfançon que l'on doit nourrir à la cuillère, sans compter les efforts qu'elle devait fournir pour ne pas céder à la douleur de ses plaies, elle ne supporterait pas cela bien longtemps.

Et après un temps qui lui parut incroyablement long, elle put de nouveau se rallonger, l'estomac repu. Pourvu qu'elle guérisse vite...


Messire Alwyn? Ne connaîtriez-vous pas... un remède miracle... pour me soigner... en une seule soirée?

Bien entendu, elle connaissait déjà la réponse, et cela restait une mini plaisanterie, bien que si ce genre de remède existait, elle ferait tout pour le trouver. Ou le faire trouver. Vivement qu'elle soit rétablie...

Roulant la tête sur le côté, elle repensa aux plaies recousues en posant son regard sur le jeune homme.


Êtes-vous... médicastre?
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Sachant la honte que l'on ressent de ne pas pouvoir se nourrir, Alwyn avait abrégé au maximum ce passage désagréable. Il attrapa sa propre assiette et se mis lui même à manger, les yeux posé sur Lisbelle, essayant de savoir d'où elle venait. Elle n'avait pas l'air d'être bretonne en tout cas. Il pensa a un temps où il aurait pu, sinon l'achever, au moins la laisser agoniser.

Vous avez eu de la chance...

Messire Alwyn? Ne connaîtriez-vous pas... un remède miracle... pour me soigner... en une seule soirée?

Alwyn sourit légèremment.

En une soirée ? Je ne connais qu'une chose qui pourrait vous libérer mais je doutes que ce soit ce que vous souhaitiez... surtout après en être passé si près. En revanche je pourrait peut être accélérer un peu votre guérison en commençant de suite la partie désagréable...

Alwyn se leva et mis de l'eau a chauffer. Puis il sortit quelques morceaux d'ecorce d'un placard.

Êtes-vous... médicastre?

Pas officiellement, je n'ai aucun diplomes. Mais j'ai appris l'herboristerie et la madecine auprès d'amis qui eux les possèdent...

Alwyn sourit à Lisbelle, se leva et mis l'écorce dans l'eau ainsi que plusieurs longues boucles de fil. Il ouvrit un placard et sortit des bandages qu'il entreprit de laver. Puis il se souvient des du collier qu'il avait du retiré du cou de Lisbelle pour ne pas qu'il se tache de sang et de l'autre qu'il avait récupéré par terre. Il les nettoya apidement et les posa sur la table. Il s'en occuperait dès qu'il aurait fini les bandages. Quelques minutes plus tard, il mis les bandage a sécher dans un petit coin propre, suivit bientot le fil. Puis il nettoya la poussière et le sang des deux colliers. Deux anneaux et une figure de loup. Alwyn s'interrogea sur la signification de ces pendentifs, mais il fait taire sa curiosité, persuadé que ce n'atait que partie remise.

Il remplit donc un bol d'infusion et sortit une bouteille de chouchenn avant de retourner près de Lisbelle.


Voilà, le bol est une infusion d'écorce de saule, contre la fièvre et la douleur. L'alcool... c'est... heum... bien... disons pour ce qui vas suivre....
Lisbelle
Un faible sourire se dessina sur les lèvres de la blondinette à l'écoute de la réponse donnée.

En effet, et l'on dirait que la... Mort ne veut pas encore de moi, alors... autant ne pas lui faire subir ma présence... trop rapidement.

Elle lâcha un petit rire, qu'elle regretta aussitôt. L'intensité de la douleur avait alors triplé, et Lisbelle ferma les yeux en serrant les mâchoires, dans l'attente qu'elle s'estompe. A cet instant, elle se jura de ne jamais plus oublier de demander un laisser passer, ou du moins de ne pas le demander à la dernière minute...

Une fois la douleur revenue à la normale, elle rouvrit les paupières, pour voir que l'homme s'était éloigné, afin de préparer quelques solutions miracles. Croktou avait rejoint sa maîtresse, et s'était allongé sur le sol, à sa gauche.
La petite blonde tourna doucement le visage dans la direction du médicastre inofficiel, cherchant à voir ce qu'il avait en tête, mais abandonna bien vite. Elle sentait de nouveau la fatigue venir au galop, et profita d'être seule pour se reposer ne serait-ce qu'un petit peu.
Et alors qu'elle se sentait partir pour le pays des songes, elle fut rappelée à la réalité par une voix qu'elle commençait à connaître. Rouvrant les paupières brutalement, comme si elle venait d'être réveillée en sursaut, elle reporta son attention sur Alwyn.


Mon remède... miracle? essaya-t-elle de plaisanter en louchant sur la bouteille de chouchenn. Elle ne savait pas vraiment ce que c'était, mais si ça lui permettait de souffrir un peu moins, pour sûr qu'elle en prendrait deux fois plutôt qu'une!

Elle s'empara du bol tout en essayant de se redresser un peu afin de pouvoir boire sans tout mettre à côté, et y parvint avec l'aide du jeune homme.


Voilà la partie... désagréable? C'est si mauvais que cela?

Elle porta le bol à ses lèvres après s'être assurée qu'elle ne se brûlerait pas la langue, et avala à petites gorgées le liquide qui devrait la calmer. Et elle redoutait la suite... Ce n'était sûrement pas l'infusion, la partie désagréable...

Vous allez m'enivrer pour la suite? Je vous... préviens, si je... chante à tue-tête, vous risquez... un mal de crâne pas... possible...
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Tandis que Lisbelle buvait l'infusion, Alwyn partit chercher les bandages, le fil et l'aiguille. De même il prit les deux colliers en main et retourna près de la femme.

Vous allez m'enivrer pour la suite? Je vous... préviens, si je... chante à tue-tête, vous risquez... un mal de crâne pas... possible...

Alwyn sourit gentiment.

Non, je ne compte pas vous enivrer a ce point la. Vous allez être assez alcoolisée pour sentir un peu moins la douleur, et bouger un peu moins... Ah et j'ai nettoyé vos pendentifs.

Disant cela l'homme les posa dans la main valide de Lisbelle. Il servit un verre de chouchenn et le fit boire à sa protégée. Puis il acccrocha l'aiguille et le fil ensemble avant de poser le tout a coté de lui.

Navré mais maintenant il vas falloir retirer la chemise... Si vous ne l'aviez toujours pas compris je vais refaire des sutures et des bandages correcte...

Il lui laissa un peu de temps pour se préparer à ce qui allait suivre suivre.
Lisbelle
Ah bah voilà, on y était. Lisbelle s'en doutait très fortement, mais elle aurait aimé qu'il lui dise qu'il voulait seulement fêter son arrivée à Fougères...
Elle blêmit en pensant à l'aiguille qui pénètrerait sa chair, ravivant des douleurs qui ne s'était d'ailleurs pas éteintes du tout.


Croyez-vous qu'il... faille vraiment le... faire?

Si la petite blonde pouvait parfois se montrer courageuse, comme vouloir fuir un homme quitte à se retrouver face à quatre bandits des grands chemins... la simple idée de devoir ne serait-ce que retoucher les plaies l'effrayait grandement.

Pourquoi ne pas vouloir... m'assommer... Au moins je ne sentirai pratiquement... rien...

L'homme sourit et lui remit alors ses pendentifs. Lisbelle les regarda au creux de sa main, et referma les doigts sur les deux anneaux. Elle repensa aux deux femmes qui lui étaient liées par ces bagues, et aux souffrances qu'elles-même avaient enduré.

Bon... S'il le faut vraiment... Jurez moi de faire... le plus vite... possible...

Elle accepta alors l'alcool, espérant qu'il soit assez fort pour la mettre dans un état second, et lui minimiser suffisamment la douleur. Sans compter le fait que la petite blonde ne supportait absolument pas l'alcool, et qu'elle s'enivrait très facilement. Elle commençait déjà à sentir les effets du chouchenn agir sur elle, et serrait les anneaux dans sa main comme pour y puiser du courage. Puis brusquement, elle réalisa.

Ma chemise?! fit-elle en se redressant, pour pousser ensuite un cri strident. Mince, elle avait déjà oublié qu'elle ne pouvait bouger ne serait-ce qu'un doigt de pied si elle ne voulait pas approfondir la souffrance. Elle se rallongea en se mordant la lèvre inférieur, se forçant à ne pas laisser les larmes couler.
Le chien, qui visiblement s'était inquiété de voir sa maîtresse réagir de la sorte, s'était levé, hésitant sur la façon d'agir. Devait-il la protéger de cet homme? La blondinette posa difficilement sa main valide après avoir relâché les anneaux sur la truffe du chien, lui faisant ainsi comprendre qu'elle ne risquait rien. L'animal se rallongea alors.

Elle devrait donc passer par tous les stades de la honte...

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
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