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[RP] Si près et pourtant...

Lisbelle
Alors qu'Alwyn se dirigeait vers son champs, Lisbelle essayait de sortir son matériel d'écriture de sa besace. Tenant le sac de sa main au bras bandé, elle chercha vélin, plume et encrier de l'autre, puis posa le tout sur le sol. Et elle commença l'écriture de la première missive, gauchement, de la main qu'elle n'utilisait jamais. Les lettres étaient grossières, presque illisibles, et la blondinette grimaça en déchirant la feuille de parchemin. Et on recommence. Deuxième fois qu'elle écrivit à Angel, dont elle avait découvert la lettre à son chevet quelques jours auparavant. Elle faisait des efforts pour qu'au moins ce qu'elle écrivait soit lisible, et après le troisième essai, abandonna. Elle souffla sur l'encre et se relut, espérant que la jeune femme arriverait à la comprendre.
Elle se demandait combien de temps elle avait bien pu mettre pour faire une seule lettre. Un bon petit moment en tout cas. Et dire qu'elle en écrivait généralement des dizaines parfois en une seule journée!
Bon, hop, la missive, mise dans la besace, et se retrouver face à une feuille de parchemin vierge. Elle avait décidé d'écrire à Arya cette fois. Qu'au moins elle sache ce qu'elle était devenue.
Elle s'appliqua donc à commencer la lettre, et releva le museau en sentant une ombre la couvrir. Voyant Alwyn elle lui sourit, puis posa la plume qu'elle tenait toujours en main dans l'herbe, pour prendre la missive qu'il lui tendait, perplexe. Messire Col qui lui écrivait? Pourquoi n'était-ce pas sa sœur? Elle remercia le jeune homme et entreprit la lecture, pour voir son visage blêmir de plus en plus à mesure que les secondes passaient. Une funeste... nouvelle?


Qu'est-il arrivé à Sorianne... fit-elle d'une voix blanche. Pourquoi vient-il seul...

La petite blonde se releva brutalement, comme si elle voulait rejoindre Bayeux dès à présent, et manqua de tomber à la renverse sous la violence du mouvement. La douleur à sa jambe s'était vivement réveillée, de même que pour la plaie de son abdomen qui commençait pourtant à cicatriser.
Elle se rattrapa au tronc de l'arbre avant de se retrouver de nouveau sur le sol.


Bayeux... Je dois aller à Bayeux...

Décidément, le sort s'acharnait sur elle. Qu'était-il donc arrivé à Sorianne? Car c'était bien d'elle qu'il s'agissait, la petite blonde en était certaine.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Qu'est-il arrivé à Sorianne... Pourquoi vient-il seul...

Lisbelle se releva brutalement, chancela un peu en affichant un rictus de douleur qui se méla a celui de l'inquietude. Alwyn fit un pas en avant pour la rattraper au cas où, mais elle s'appuya sur l'arbre.

Bayeux... Je dois aller à Bayeux...

Ca ne serait pas prudent d'y aller dans votre état. Vous vous rendez compte, marcher une journée entière? Non, ce qu'il faut c'est attendre votre ami. Une fois lui ici, vous en saurez plus sur cette nouvelle...

Alwyn s'assit a coté de La jeune femme et passa doucement un bras autour de ses épaules.

Je suis sur que c'est moins que ce que vous pensez.
Lisbelle
Il avait raison. Bien sûr qu'il avait raison.Une demi heure de marche et déjà elle était épuisée, alors une journée entière, voire deux... Et le chemin n'était pas tout plat. Non, elle n'arriverait jamais à Bayeux en un seul morceau...
Donc ne lui restait-il que l'option attente? Patienter jusqu'à ce que Colhomban arrive? Allait-elle y parvenir?
Lisbelle s'adossa au tronc de l'arbre tout en se tenant le ventre d'une main.


Je n'ai guère le choix... J'espère que vous êtes dans le vrai, Alwyn...

Dans le vrai... Elle n'y croyait guère. Col venait seul, d'après ses dires, et amenait une funeste nouvelle. Cela ne pouvait que toucher Sorianne. Ou les enfants. Personne d'autre. Peut-être avaient-ils croisé la route des soldats qu'elle-même avait rencontrés. Peut-être étaient-ils blessés quelque part également...

Eh bien elle attendrait qu'il vienne. Et durant tout le temps qui passerait jusqu'à ce qu'il arrive, elle s'imaginerait des scénarios tous plus glauques les uns que les autres. Elle allait passer les journées les plus longues de son existence...

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Alwyn sourit à Lisbelle. Il epérait aussi être dans le vrai, mais tout cela ne pouvait être que suppositions. Il jeta un dernier coup d'oeil au champ, où le blé poussait tranquillement.

J'ai fini ici, nous pouvons rentrer.

Il aida la blonde à se relever. Il cherchait un moyen de lui changer les idées. Rapidement il arriva une idée. Pas forcement bonne mais utile et qui prendrait un peu de temps. Il se mit à marcher, ralentissant pour se calquer sur le rythme de la jeune femme.

Il m'est venu une idée. Que diriez vous d'apprendre a vous défendre pour éviter ce genre de désagrément ?

Alwyn regarda Lisbelle une lueur malicieuse dans les yeux.

Mais avant nous pouvons nous arreter au lac, j'ai cru comprendre que vous vouliez y faire un tour.
Lisbelle
Le regard perdu au loin, Lisbelle repensait à sa sœur. Elle avait mis tant d'années à la rechercher, tant de villages passés au peigne fins pour retrouver sa trace, et peut-être la perdre sans pouvoir la revoir une dernière fois... Non, le Très Haut ne pouvait être aussi cruel... Il pouvait s'agir de tout à fait autre chose. Sorianne était saine et sauve, il fallait qu'elle s'en convainque... Sorianne et les enfants allaient bien...
Instinctivement, elle avait porté la main à l'anneau en bois noir, et le serrait entre ses doigts. Alwyn avait raison, elle s'inquiétait pour rien...


J'ai fini ici, nous pouvons rentrer.


La voix du jeune homme la ramena à la réalité, et la petite blonde cligna des yeux, pour les poser sur lui. Elle hocha la tête sans un mot, et se pencha pour ramasser toutes ses affaires. Une fois le tout remis dans sa besace, elle accepta l'aide pour se relever, et lui fit face.
Croktou, comme si il avait senti qu'il était l'heure de repartir, vint les retrouver, et les voilà qui reprirent le chemin du retour.

Lisbelle demeurait silencieuse durant le trajet. Même si elle voulait croire que la "funeste nouvelle" n'était pas ce qu'elle imaginait, elle n'arrivait tout de même pas à chasser de son esprit sa sœur en proie à un grand danger. Que ferait-elle si elle perdait également son aînée? La seule famille qui lui restait... Son destin était-il vraiment de perdre tous ceux qu'elle aimait? Ne lui épargnerait-on rien?
Non... Alwyn avait raison... Elle ne devait pas émettre des conclusions avant de savoir ce qu'il en était vraiment. Il ne fallait pas qu'elle y songe. Ce n'était rien... Ou peut-être était-ce un proche de Colhomban qu'elle-même ne connaissait pas, et Sorianne était restée à son chevet... Peut-être... La jeune blonde ne voulait plus penser à cette partie de la lettre disant que la nouvelle pourrait attenter à sa vie. Non, ne pas penser à cela... Trouver une raison à ce silence dans lequel Sorianne l'avait plongée en ne répondant pas à la missive, si elle ne voulait pas atteindre la folie...

De nouveau la voix d'Alwyn la tira de ses pensées, et la petite blonde releva ses yeux bleus sur lui.


Veuillez m'excuser... Vous disiez?

Il lui parla alors d'entraînement. Lisbelle arqua les sourcils, une expression de surprise se dessinant sur son visage. Elle, apprendre à se battre?

Vous croyez vraiment que j'y arriverai?

Après tout... pourquoi pas. Au moins elle n'aurait pas le temps de voir les jours passer, et ce ne pouvait qu'être profitable pour elle.

Je veux bien essayer, mais je vous préviens de suite, il vous faudra vous armer de patience, je suis une bien piètre combattante.

Elle sourit légèrement à ses mots, se remémorant le duel avec Melou. Duel qui aurait plus eu pour nom mascarade. Mais elle s'était bien amusée ce jour-là. Et Zorin qui s'était inquiété durant des journées entières pour la vie de la petite blonde.
Melou et Zorin... Ses deux meilleurs amis qu'elle avait perdus...
De nouveau la morosité enserra son cœur, mais elle tenta de la chasser pour répondre à la deuxième proposition du jeune homme.


Le lac... Oui, j'aimerais vraiment y aller... Si cela ne vous dérange pas, bien entendu.

Et ils continuèrent le chemin, l'un calquant son pas sur celui de l'autre. Et bientôt, ce fut la grande étendue d'eau qui se dessina devant eux...
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Veuillez m'excuser... Vous disiez?

Je parlais de vous apprendre a vous defendre, pour éviter que vous fassiez de nouveau aggréssée.

Lisbelle afficha une expression dubitative.

Vous croyez vraiment que j'y arriverai?

Ce fut au tour d'Alwyn d'être surpris.

Il n'y a aucune raison que vous n'y arriviez pas, il existe differente façon de se battre, je surpris qu'aucune ne vous corresponde...

Je veux bien essayer, mais je vous préviens de suite, il vous faudra vous armer de patience, je suis une bien piètre combattante.

Rassurez vous, j'ai encore beaucoup de patience a disposition.

Alwyn rit doucement, et ils se mirent en route vers le lac.

Le lac... Oui, j'aimerais vraiment y aller... Si cela ne vous dérange pas, bien entendu.

Pas de problèmes, un piq... tour au lac est toujours agreable...

Alwyn sourit malicieusement, toussote puis les deux personnes arrivèrent au lac. L'homme lui laissa un peu de temps pour prendre la mesure du lieu puis rapidement son estomac le rappela à l'ordre.

Bien, je vous propose de nous installer la-bas, au bord de l'eau, sous le saule. J'ai de quoi manger avec moi.

L'ex-tisserand sourit largement à la perspective de manger dans ce cadre et en si bonne compagnie.
Lisbelle
Une promenade au lac, voilà qui devrait plaire à la jeune blondinette. Si elle savait mettre ses soucis de côté. Mais peut-on réellement faire comme si tout va bien alors qu'on est sur le point de défaillir?

"Colhomban... Vous n'auriez jamais du écrire au sujet de cette nouvelle... Comment pouvez-vous croire que je vais me remettre alors que j'ai le sentiment que ma sœur est en danger? Pourquoi ne pas avoir simplement annoncé votre arrivée prochaine à Fougères?"

Lisbelle marchait toujours plongée dans le mutisme, jusqu'au moment où elle leva les yeux vers Alwyn. Sa compagnie ne devait être guère agréable... Le pauvre... Alors qu'il faisait en sorte qu'elle se change les idées, elle, elle ne songeait qu'à s'enfermer dans un monde de dépression. Il fallait qu'elle redresse la tête, ne serait-ce que pour lui. Retrouver le sourire, même si ce n'était qu'une façade. N'avait-elle d'ailleurs jamais fait cela? Garder un visage souriant même lorsque les jours les plus noirs étaient présents pour elle? Il lui suffisait de faire comme elle avait toujours fait. Oui, sourire, et montrer qu'on ne pense plus aux mauvaises choses...

Et c'est ce qu'elle fit. Le lac se présentait à eux, et elle sourit. Véritablement. Les souvenirs revenaient. Le lac d'Angoulême, près de la petite maison. Cet endroit lui semblait si familier...
Croktou courut en avant, pour tremper ses pattes puis le reste de son corps dans l'eau. Lisbelle sourit en le regardant faire, et se tourna ensuite vers Alwyn. Celui-ci proposait un repas sous le saule, et la petite blonde se rendit compte qu'elle était affamée. Elle posa les mains sur son estomac qui grondait sa faim, et hocha la tête avec enthousiasme.


Oui, il est encore bien trop tôt pour rentrer! Mais vous aviez prévu de prendre quelque chose pour le déjeuner? Vous êtes prévoyant, fit-elle en riant doucement.

Elle s'installa alors sous le saule, s'adossant à l'arbre, ses jambes tendues devant elle. Elle parcourut le lieu du regard, et afficha un petit sourire nostalgique.


Cet endroit ressemble à Angoulême. J'imagine que tous les lacs se ressemblent un peu. Ma maison... enfin, celle de ma sœur, se trouve au bord de la Charentes. Du coup chaque matin, je venais me rafraichir là bas. Et chaque soir aussi, Croktou adorait se baigner, surtout quand il fait un temps comme celui-ci.

Elle tourna alors ses yeux bleus sur Alwyn, pour lui demander en souriant :

Alors, qu'avez-vous prévu pour le déjeuner? J'ai une faim de loup!
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Alwyn
Alors, qu'avez-vous prévu pour le déjeuner? J'ai une faim de loup!

Ben j'ai un peu de bidoche, du pain, du beurre... rien de bien faramineux.

Alwyn s'assit à coté de Lisbelle profitant du moment et du sourire de la jeune blondinette. Il soupira et fit quelques sandwich, mangeant tranquillement avec le soleil et les oiseaux et une douce brise qui prit part a la partie.
Lisbelle
Lisbelle prit en main le... repas que lui tendait Alwyn. C'était bien la première fois qu'elle voyait telle nourriture! De la viande entre deux tranches de pain? Quelle idée étonnante! Ces bretons avaient vraiment des concepts intéressants! Mais est-ce qu'au moins c'était bon?
Elle goûta alors et fut surprise par le mélange des saveurs. Facile à manger, sans se salir les mains, oui, pour sûr, ce pourrait avoir du succès dans les années à venir!
Elle dévora alors le plat, tout en regardant Croktou gambader sur la rive.


Je n'avais jamais vu tel repas! Comment l'appelez-vous? Est-ce un plat typiquement breton, comme les crêpes? Oh en parlant de cela, pourrons-nous en faire demain? J'irai au marché acheter ce qu'il faut! Dites ouiiiiii!^^

Elle attendit la réponse tout en se léchant les doigts, puis après quelques minutes à observer les alentours tout en discutant, elle eut envie de marcher un peu. Elle se releva alors en s'aidant du tronc de l'arbre.

Que diriez-vous de faire le tour du lac? Ou du moins une partie? Nous rentrerons après. Alors, qu'en pensez-vous?

Mais avant d'avoir une réponse, elle aperçut alors son chien qui se tenait face à un petit buisson, juste au bord du lac, grognant comme s'il se trouvait dans les arbustes quelque danger. Curieuse, elle voulut savoir ce qui lui valait cette peur-là.

Attendez moi un instant je vous prie, il semblerait que Croktou ait trouvé quelque chose...

Elle s'approcha alors à pas de loup de son chien et du buisson, cherchant à voir ce qui provoquait cette réaction. Elle avançait lentement, très lentement, s'attendant à voir un crapaud ou quelconque animal de cette sorte, qui avait toujours suscité une panique atroce chez le gros chien. Eh oui, même un canidé de la taille de ce gros fainéant avait ses faiblesses.
Quelle ne fut pas alors sa surprise en voyant l'énorme rat qui bondit hors des fourrés juste au moment où elle s'en approchait.
La jeune blonde fit un bond en arrière, s'approchant irrémédiablement de l'eau, et se rattrapa sur sa jambe douloureuse, qui ne supporta pas le poids et dont la force était réduite de moitié. La blondinette se sentit alors tomber en arrière, comme si une force invisible l'attirait vers le sol, et paniqua à l'idée de se retrouver les quatre fers en l'air, le dos et le fessier sur la terre. Mais ce ne fut pas le cas. Un grand SPLATSH retentit alors, et la jeune fille ferma les yeux en sentant l'eau arriver jusqu'à sa gorge, qu'elle recracha une fois la tête sortie à l'air libre.
Beau temps pour prendre un bain en plein air!
L'air hagard, les cheveux trempés collés sur son visage, elle regardait son chien qui la fixait de ses gros yeux, la langue tombant presque sur le sol. Elle aurait juré qu'il se moquait d'elle!

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