[RP] Bal masqué de Mâcon

Mallory arriva en trombe à la salle des fêtes des Mâcon, qui avait été aménagée en salle de bal dans la matinée. Elle ajusta certains petits détails puis s'assit sur une chaise, non loin de l'entrée qui avait été fleurit pour l'occasion ; les roses bleues et blanches étaient en parfaite harmonie avec le décor....



Un large choix de boissons ; vin, hypocras, cervoise, avaient été disposés sur les tables en grande quantité, car c'est bien connu, la danse, ça donne soif !

La Mairesse avait fait installer une estrade, pour que les ménestrels puissent s'y installer et jouer à leurs aises toute la soirée.

Tout était en place, il ne fallait pas trainer les mâconnais n'allaient pas tarder à rappliquer. Elle s'éclipsa quelques instants pour aller enfiler son costume. Elle serait peu reconnaissable sous son masque et avait hâte que les villageois arrivent, afin de découvrir leurs costumes et de tenter de deviner qui se cachait derrière les masques...
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Montmeyeur se rendit au bal tant attendu par les Mâconnais. Il eu beaucoup de mal à trouver un joli masque, finalement, il se rendit dans une petite boutique près de chez-lui qui vendait quelques accessoires de déguisements, il acheta également un petit bouquet de fleur chez la fleuriste de Mâcon, avant de se rendre au bal, il se fit une petite toilette dans la rivière proche de chez lui.
Montmeyeur ne s'était jamais rendu dans la salle des fêtes, il mit alors un bon moment avant de trouver la salle, il aperçut depuis l'extérieur, à travers de grandes fenêtres, des murs entièrement peint avec un fort penchant vers le rose, une fois arrivé dans la salle, il regarda chaque coin de la pièce qu'il trouva fort jolie, la pièce était très bien fleurie, il se dirigea ensuite vers la table où se trouvait les boissons et se servit un verre d'hypocras en attendant les autres habitants de Mâcon.

Bonsoir Dame Mallory, vous avez fait du très bon travail, la salle est vraiment jolie, j'espère que nous allons bien nous amuser.

Montmeyeur qui vit une Dame vêtu en marron s'approcha d'elle pour essayer de deviner de qui il s'agissait, il lui proposa un verre d'hypocras pour pouvoir essayer de la démasquer grâce à sa voix...

Bien le bonjour à vous et je prendrais volontier un verre, merci. Elle l'avait reconnu, et ne pensait pas encore être démasquée pour sa part, elle avait eu du mal à se parer ainsi et prenait garde à ne point se trahir. Voici qu'une autre dame arrivait, une brune, cela pouvait être beaucoup de mâconnaise. La dame s'arrangerait pour s'approcher un peu plus et tenter de deviner.

A pas de velours la_Féline pénétra dans la salle de bal où un des musiciens avait commencé à entonner un chant en s’accompagnant d’une harpe rudimentaire afin de distraire les premiers arrivants.

Derrière son masque, elle étudiait les costumes des uns et des autres et reconnut une silhouette qui lui était familière. Elle resta en retrait, au risque de paraître sauvage. Le personnage qu'elle incarnait était farouche et malheur à qui tenterait de l'apprivoiser... Elle se dirigea vers la table où se trouvait les bouteilles d'alcool, et servit un verre de vin. Elle dégusta son verra non loin de Montmeyeur qu'elle n'avait pas eu de mal à reconnaître et lui fit un signe de tête en guise de bonsoir.

Le douanier était resté dehors : il ne pouvait s'empêcher de surveiller les entrées au bal, voir si quelque inconnu ne pénétrait point sans y être invité.

Il écoutait d'une oreille distraite les quelques troubadours qui accueillaient les visiteurs devant le porche.

Le fard qui peinturlurait ses lèvres purpurines avait laissé quelques traces sur la chope de vin. Un claquement de langue signe de plaisir des papilles et les paupières mi closes. La brunette releva la tête et balaya la salle de son beau regard noisette qui tendait à s'embrumer sous l'action de l'alcool.

Quelques notes de musiques s'élevaient dans l'air et le pied de la damoiselle battait la mesure sans fausses notes. Montmeyer s'était approché de la dame à l'éventail sans doute pour lui offrir un verre. Wilh se tenait près d'iceux mais ne prêtait attention à leur conversation. La mâconnaise fixait la porte d'un air tendu maschouillant sa lèvre inférieure. Ses joues s'étaient colorées et la teste commençait à lui tourner. Les conséquences de l'alcool dans un estomac vide.

Je ne vais tout de même pas me jeter sur le buffet la première !

Reposant posément sa chopine, la jeune femme trempa discrètement ses doigts dans un peu d'eau pour se rafraischir le visage. Les invités tardaient à arriver. Et puis finalement deux damoiselles firent leur apparition. Quelques hochement du chef en guise de salutation. L'une d'elles se dirigeait déjà dans sa direction. De bien jolis masques de bien jolies robes. Sentir quelques regards pesés sur sa personne. Lever les yeux; une lueur amusée traversèrent les prunelles noisette.

Quelques pas chassés et voici la jolie Wilhelmine qui prend quelques distances, tourne le dos à la porte d'entrée et affiche un minois contrarié. La brunette venait de sentir une présence derrière elle sans doute la dame à l'éventail qui cherchait à deviner son identité. Respirer profondément et faire volte face.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Surprise, elle l'avait été. Un homme se tenait devant elle. Coiffé d'un casque plastronné de bronze.

Reprenant un semblait de maistrise de soi la brunette se composa un visage lisse, cherchant à modifier le timbre de sa voix.

Un verre en ma compagnie ?

Est ce que cet homme s'adressait bien à elle ? En d'autres circonstances la bourguignonne se serait demander qui avait l'outrecuidance d'une telle invitation. Mais icelieu avait lieu un bal masqué et elle se devait de jouer le jeu.

Si fait ! Il me plairait monsieur que vous m'offrissiez un verre; je vous laisse le choix de la boisson...

Devant tant d'amabilités et comme il trouvait la demoiselle attrayante, Emmich ne se fit pas prier pour entrer dans la salle.

Il ne reconnut pas beaucoup d'invités.
Faut dire qu'il ne fréquentait pas beaucoup le monde : il passait plus de temps sur le lac ou à la douane....


Voue êtes sûr que ce breuvage ne va pas vous monter à la tête, dit-il en se tournant vers la demoiselle.

Ah elle avait réussi son coup la dame costumée, il était rentré dans la salle. Il semblait lui aussi rechercher les différentes identités, en tout cas elle en était sûre, il ne l'avait pas reconnue. Pourtant elle craignait de se dévoiler par sa voix. Elle ne le connaissait pas beaucoup le douanier, il est souvent secret et à l'écart, mais elle avait l'occasion de le cotôyer à Mâcon, parfois même venait-il en taverne. Il la connaissait, mais de là à la reconnaitre...

S'approchant du buffet pour partager le breuvage, elle remarqua la brunette en compagnie du nouveau venu, cela la renforçait dans ses présages d'identités, elle voyait bien en eux Sebelia et Hephaistos, mais rien n'était certain.

Et voila que le sergent se tournait vers Caramella, hum il essayait surement de la démasquer, mais on ne voyait que poindre son regard vert amusé par la situation. La dame jouait sous son masque, ce soir il fallait prendre rôle et s'y tenir pour ne pas être reconnue.

Ne vous inquiétez pas, sergent, qui ne boit pas n'est pas Mâconnais. C'est qu'elle avait le sang mâconnais la dame et qu'elle était plutôt entrainée c'était pas un verre ou deux d'hypocras qui allaient la noyer. Douce est l'ivresse en soirée, nous avons ce bal masqué à fêter, il faut bien en profiter.

Elle avait envie de s'amuser la dame, ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu telle soirée. Elle revivait depuis quelques jours et ce bal masqué tombait à point nommer. Elle était curieuse de savoir qui viendrait encore et sous quels traits.

Reconnaissant soudain Mallory, il ne put s'empêcher de la fixer. C'était la seule dame qu'il connaissait. Il pourrait tenter quelque chose... Simplement, elle semblait venir d'un monde de luxure et d'importance, monde auquel Lanceval n'appartenait pas encore. Mais tant pis, se dit-il !

Dame Mallory ? Est-ce bien vous ?

La soirée commençait à peine, les couples n'étaient pas encore formés, la musique arrivait aux oreilles de La_Feline envoutante et entrainante..
La soirée semblait fort prometteuse et pleine de surprises. Elle était à présent décider à engager la discussion avec quelqu'un. Elle regarda autour d'elle et se rapprocha finalement de Montmeyeur son verre à la main.

Alors Messire quel personnage incarnez vous ce soir? Vous avez troqué votre tenue de soldat contre celle d'un gentil damoiseau ou celle d'un vil scélérat peut être?

Bonsoir à tous

Caramella finissait son verre d'hypocras, déjà de nouvelles personnes entraient, ce n'était que le début de la soirée. Il y avait le jeune messire Lanceval, bien habillé mais à découvert, qu'elle avait croisé hier en ville, Zarbon qui avait gagné la lotterie il y a peu, lui aussi très reconnaissable, et un étrange messire. Celui-ci était caché sous un masque et un chapeau, ça ne laissait guère de marge pour le reconnaître. Elle tentait de ee rappeler quel mâconnais avait dit qu'il viendrait et encore si c'était un mâconnais...

La dame était intriguée, il fallait dire qu'elle était en général curieuse, alors lors d'un bal masqué... elle était à son comble, joueuse sous son masque mais en même temps à chercher à découvrir les autres. Elle en était sure, l'homme au casque devait être Hephaistos, mais celui-ci, qui était-ce alors? S'approcherait-elle piquée dans sa curiosité?

Plumange regardait discrètement Ambrose qui s'approchait du buffet, elle l'écouta tout en l'observant. Puis elle le salua et fît un sourire tout en rougissant, chose qu'il ne pu voir derrière son masque.

Plumange le regarda et lui dit " ces fruits sont très jolis, c'est vrai, se mélange de couleur, mais je pense qu'il doivent être encore meilleur qu'ils ne sont beaux. Vous devriez goûter. "


Elle le regardait discrètement, jouant avec un fruit qui se trouvait sur la table près d'elle.

Lanceval s'impatientait. Il désirait tant se faire connaître et partager quelques instants avec les gens du coin. Tout en observant le buffet, ses yeux tombèrent dans un piège. Il croisa le regard bleu-azur d'une inconnue envoûtante par son air secret. Il replaça correctement son masque, prit son courage à deux mains, et se leva. Il manqua de tomber lorsqu'un serveur passait avec un grand plateau, mais l'évita et s'excusa, toujours catalyseur de regard moqueur. Il se dirigea donc vers le buffet, et se plaça à côté de l'inconnue.

Hum hum... Eu... Bonsoir, je suis Lanceval

Sa voix était craintive, mais on sentait qu'il faisait ce qu'il pouvait. Il termina sa phrase face à l'inconnue aux yeux bleu-azur

Plumange lui souriait mais il ne pouvait le voir. Elle posa son verre, laissa le fruit avec lequel elle jouait puis lui dit " oui je veux bien dansez avec vous,avec plaisir, je suis là pour m'amuser, danser, donc allons-y !! "

Plumange dansait avec son inconnu, il ne pouvait pas voir son visage s'illuminer, ce sourire qu'elle portait, elle laissait seulement apparaître la brillance de ces yeux.

Vous êtes plutôt bon danseur

Surprise par le délicat baiser sur sa main, la brunette baissa timidement les yeux laissant ses longs cils noirs lui chatouiller la joue. Les battements de son cœur s’étaient accélérés et résonnaient dans sa teste comme de lourds coups de marteau. La voix de l’homme avait des intonations chaudes et caressantes comme une bonne flambée et le charmement de la jeune femme allait grandissant.

Les doigts fins de la mâconnaise se refermèrent sur le verre tendu, effleurant subrepticement la main de l’homme casqué. Le délicat menton s’était relevé et les prunelles noisette avaient plongé dans le regard de l’inconnu. Qui était cet homme mystérieux aux bien jolies manières ? Wilhelmine porta la chope à ses lèvres s’enivrant du parfum épicé du vin chaud.

Nous n’avons pas été présentés il me semble… Je me nomme Wilhelmine mais vous pouvez m’appeler Wilh.

Que ne ferait-elle pas pour ensorceler le joli damelot bien membru (chers lecteurs je précise qu’il s’agit de ses mains vigoureuses)… Peut être lancer quelques œillades, jouer avec une boucle de ses cheveux couleur de nuit ou effectuer quelques battements de cils aguicheur… La brunette ne voulait pas paraistre gourdasse et l’ennuyer en fatrouillant.

A ce petit jeu la nuitée promettait d’être courte. Un regard lancinant vers la souplette. La bonne pitance pouvait attendre. L’inconnu allait-il déconfier son identité ?

Il me plairait de vous accorder cette danse mon sieur. Auriez vous l'amabilité de bien vouloir m'aider à enlever ma cape je vous suivrai ainsy d'un pas léger.

Malgré le changement de discussion, Lanceval restait figé, glacé par, encore une fois, le blizzard de la honte. Un bal masqué, c'était pourtant évident ! Et il donnait son nom à tout va ! Un chapelet d'injure lui traversa l'esprit, mais ce n'était pas le moment de flancher. Le chevalier tombe, mais se relève. Il devait apprendre à être chevalier.

Eu... Ce que je vous conseille...

Quelques secondes s'écoulèrent. Lanceval regardait les fruits comme si sa réponse allait être déterminante. Quel fruit pouvait être conseillé ? Il n'en avait goûté aucun ! Une pomme, une orange, un de ses fruits exotiques ? Des tas de questions noyaient petit à petit le pauvre nageur maladroit qu'était sa volonté de plaire. Alors, il attrapa une réponse au vol, et parla :

Ces poires sont exquises ! Hallucinament bonne !

Hallucinament... Ce mot résonnait dans sa tête comme si on tapait dessus... Un mot qui n'existe pas, il ne manquait plus que ca !

Lorsqu'elle posa sa main sur l'avant bras, il crut que ça aurait un impact trop fort et qu'il sursauterait peut être, et pourtant... Au premier instant, il crut que son bras ne lui appartenait plus. Puis, il se sentit plus à l'aise, comme s'il était enfin sortit du sable mouvant de ses erreurs. Lorsqu'elle lui tendit le couteau, il se sentit comme porteur d'une mission de la plus haute importance ! Couper cette poire insignifiante devenait comme pourfendre un dragon. Alors Lanceval s'exécutait comme le chevalier combat. Tout en la coupant en deux, d'un seul geste, il se dit qu'il était fou de penser à ce genre de chose, que ce n'était qu'une poire, qu'un acte normal, que tout cela n'était qu'un bal et qu'il n'y avait rien de chevaleresque... Mais peu importe, c'était ses rêves, et ils lui appartenaient.

C'est alors qu'elle revint avec une assiette de fruits confits, et qu'elle lui reposa une question. Peu importe s'il aimait ou pas, de toute façon, il répondrait affirmativement. Il apprécia la petite plaisanterie, la personnification des friandises était bien placée. Il fallait faire de même.

Ils vous faisaient de l'œil à vous ? Pardi, je pensais pourtant qu'ils n'aimaient que moi !

Un sourire se forma sur ses lèvres. Il ne se trouvait plus très ridicule, même si au fond de lui, une voix sortant des abysses de l'esprit lui répétait qu'il était pathétique.

Montmeyeur avait certainement dû abuser de la bouteille car il ne réagissait plus lorsqu'on lui adressait la parole. S'était-il simplement assoupi ou cuvait-il son vin, difficile à dire...

Le_Feline s'éloigna à la recherche d'un autre cavalier. Elle était la seule donzelle que l'on avait pas encore invitée à danser.
Faisait-elle peur à ces messieurs, trop impressionnés par son costume de Catwoman? Elle n'avait pourtant pas encore sortit les griffes...

Caramella était encore auprès du sergent, mais l'homme n'était pas très bavard comme à son habitude. La dame en profitait donc pour gouter quelques fruits disposés non loin, l'appétit se faisant sentir mais également la douce chaleur du vin d'hypocras.

L'entrée se garnisait à nouveau de monde, la brune laissa alors filer son regard vert en direction de ces nouveaux personnages. Peut-être viendrait-il? Peut-être était-il même sous l'un de ces costumes? Ma foi elle avait beau observer les démarches, les airs, elle était un peu perdue maintenant au milieu de tous ces inconnus. Caramella en avait débusqués certains, mais finallement très peu.

Elle écoutait la musique souriante, elle espérait bien pouvoir danser ce soir, qui sait ce que lui réservait la soirée...

Chaque pas de danse effectué avec précision et délicatesse, Ambrose aimait son savoir-faire. Il savait que sa cavalière appréciait le moment. Son rictus n'avait pas prit une si large proportion depuis longtemps, mais heureusement qu'elle ne pouvait rien voir. Malgré tout, les gestes n'étaient rien comparé à la force des mots, surtout avec lui. Il se rapprocha donc une fois de plus de l'oreille de Plumange et lui murmura :

Chacun de vos gestes m'évoquent de la poésie. Votre délicatesse n'a d'égal que votre grâce. L'âge des lumières, disait un philosophe ? Aujourd'hui, je le comprend.

El Gitano fit sauter le bouchon de la bouteille de gnôle . Du vrai alcool ça , pas de la pisse de chèvre . Il entend des rires , se retourne , vois un autre en costume de ritalien se vautrer en essayant de marcher sur les mains .

Est-ce que lui ,pourrait marcher sur les mains ? Non , son poncho , son chapeau et tout le reste tomberait , et le ridicule le tuerais , forcement .

Quoi ?! Ce paysan osait resserrer son couteau dans sa main moite car El Gitano regardait sa donzelle ?! Non mais ... il avait encore rien fait a part poster son costume ridicule et voilà qu'on lui en voulait d'attirer l'attention !! Il en recrache sa gnôle , abasourdi . Lui qui croyait être à une petite fête sympa , voilà qu'on commence à être jaloux ?!

Pas du costume soit , mais de l'intérêt .

Alors , c'est comme ça , hein ? El Gitano sourit sous ses moustaches . Y voulait jouer , on va jouer . Mais d'abord , place au buffet . Il mange quelques canapés , un ou deux brochets froids . Faut dire qu'il est fort et grand , El Gitano . Comme un Espagnol , sans la graisse bref .

Un autre pas vers la donzelle au gars jaloux et au yeux méchants , sous prétexte de se rapprocher d'une bouteille verte . Le gars resserre encore son couteau et le regarde approcher ...

Une hésitation , est-ce que le gars le tuerait si il s'approchait ? Pasque l'Amour , c'est bien beau , mais faut pas exagérer quand même ... Un sourire , une hausse de sourcils plus tard , et El Gitano se réloigne nonchalamment , vers la fille en Chat ce coup-ci . Et puis , non , avec des moustaches comme celle là , les filles devraient faire le premier pas . Et puis ...

El Gitano est timide quand même , et danser vaudrait une honte cuisante et sans équivoque . La fille au gars qui mange des poires . Roooh , mais non , il va pas l'inviter à danser , si ? Si ! Horreur et damnation , El Gitano se retrouve seul au buffet . Avise un groupe de gens .

Il se rapproche , tente d'entamer la conversation . Leurs costumes italiens leur vont mal , mais bon parler vaut mieux que se taire .

Il attendra ...

Malgré l'attente insoutenable de la réponse à sa question, Lanceval ne pouvait s'empêcher de prendre garde à l'approche insistante de l'homme au poncho... Mais le monde entier disparut lorsque la réponse se fit entendre. Peut être qu'au fond de lui, il imaginait, et même espérait une réponse négative, mais non, il recevait un " oui ", et même l'expression d'une joie. Bien qu'il s'attendait au contraire, il fut soudainement prit d'un courage et d'une volonté de réussir sans égal ! Il ne fallait pas la décevoir ! Il ne fallait pas effrayer l'oiseau qui acceptait de s'approcher. Alors que toutes ces idées lui traversait l'esprit, elle lui chuchota une phrase. Il dut faire attention d'écouter, de ne pas perdre sa constance dans les méandres séduisant du murmure. Elle avait une voix si belle, même filtrée.

Mon Dieu, mademoiselle, le seul fait que vous puissiez accepter cette invitation m'emplit d'une fierté qu'aucun autre prétendant n'aura ce soir. Et... Vos paroles me rassurent, car je n'ai guère une expérience avancée de la danse... Enfin, je me rappelle certes d'un ou deux soirs...

Il se tût... Il allait trop loin ! Il commençait pratiquement à raconter sa petite vie alors qu'il fallait la captiver ! Tais-toi, Lanceval !

Mais bref, pardonnez mes digressions... Si je puis me permettre ?

Et il tendit sa main vers la sienne, espérant ne pas l'avoir déçue avec ses maladresses

Il regardait ces yeux verts étant sur de les connaitre et garda sa main dans la sienne. Sa voix lui rappelait également une personne, aussi il décida de glisser subtilement un mot qui saurait lui dire qui se trouvait derrière ce masque si il ne se trompait pas, ce dont il était tout sauf sur.

Enchantez Carmella. Permettez moi de vous dire que vous etes ravissante ainsi vetue.

Il sourit en coin un instant son masque le dissimulant.
Me feriez vous l'immense honneur belle demoiselle de m'accorder cette danse? Meme si ce costume se prete aux farces et a etre votre taquin, je serais tres honoré de vous inviter a cette danse.

Pendant qu'il l'emmenait vers un endroit approprié de la piste de danse, une fois de plus, son esprit calculateur et peureux se mit en marche... Quel pas allait-il faire pour commencer ? Et ensuite, même s'il parvenait à passer ce stade, que serait le reste ? Les gens dansaient avec fluidité et savoir-faire ; lui n'avait que sa bonne volonté.

Outre cela, le contact des deux mains le perturbait. Lanceval n'osait pas trop serrer, et en même temps, il ne la lâcherait pour rien au monde. Il la serrait un peu plus, puis un peu moins, sans réellement savoir la bonne méthode.

Quelque peu désemparé, et tout en continuant d'avancer, il se retourna pour la regarder... Ou en tout cas, du coin de l'œil. A peine le regard de l'inconnue entra dans son champ de vision qu'il ne put soutenir et regarda vers l'avant. Il tentait alors encore une fois, mais en vain, toujours désarmé face aux yeux si bleus. Malgré son envie de faire durer l'attente, il arriva à l'endroit qu'il voulait. Ce n'était pas au centre, mais pas non plus isolé. Lorsqu'il se retourna, il fut obligé d'affronter le dragon de merveille qu'étaient les yeux de l'inconnue, et un sourire d'admiration béate se dessinait derrière le masque rustique. Il resta à la contempler un moment, au milieu de tout le monde, en se croyant seul. A cet instant, au delà du masque et de toute autre donnée, il la trouvait belle.

Cependant, un éclair de pensée vint le faire sursauter. Ce qu'elle avait d'ailleurs du remarquer ! La pensée était claire : Il fallait continuer, et arrêter de rêvasser. Il lâcha sa main et fit la révérence la plus basse possible. Au point que certaines personnes rirent encore de lui. Tout en regardant le sol, il savait que lorsqu'il se redresserait... il ne saurait plus que faire.

La dame le fixait toujours de ses grands yeux, elle pensait bien que c'était lui, mais comment être sure en plein bal masqué! Et le charme de l'inconnu était appréciable, une douce ivresse du bal masqué qu'elle n'avait pas vraiment envie de rompre.

Caramella messire, corrigea-t-elle en souriant, ses yeux brillaient un peu plus, je danserais avec vous avec grand plaisir Carnival. Soyons complices alors le temps de cette soirée. Elle avait tiqué du regard à ses mots, mais ne souhaitait lui répondre, elle ne voulait se démasquer, même si sa voix devait forcement donner des indices sur son identité.

Il tenait toujours sa main, elle se laissa donc conduire sur le parquet de danse, déposa sa main sur son épaule, se rapprochant doucement pour danser. Ce qu'elle aimait danser Caramella, elle en avait très peu l'occasion, mais se laisser guider par la musique lui avait toujours plu. Valser, virevolter, ce n'étaient que de bons souvenirs, de belles rencontres; elle se laissait aller au son des instruments suivant les pas de son cavalier.

Pendant la danse, elle se rapprocha un peu de lui, lui murmurant à l'oreille Vous cachiez un talent de bon danseur Carnival, je crois que j'ai bien fait de me laisser tenter...

Ambrose était surpris... Peut être avait-il été trop vite ? Non, c'était impossible, il ne se trompait jamais ! Du moins, il en était persuadé.

Manger quelque chose... Oui, pourquoi pas ! Même si je n'ai de cesse de manger vos yeux depuis le début, mais je vous suis.

Le rictus était revenu derrière le masque : Il gardait le dessus.

Ah, je voue en prie, l'homme ne se fatigue pas de bons moments ! Allons donc discuter un peu près de ses denrées qui me donnent envies.

Tout en attrapant un verre au serveur qui passait, Ambrose réfléchit. Que pouvait-il dire sur lui ? Que pouvait-elle savoir ? Pas grand chose...

Une chose est certaine, je suis l'homme le plus chanceux de la salle, ce soir.

Dit-il, tout en levant son verre en l'honneur de Plumange

Au fur et a mesure qu'ils dansaient il sentait cette harmonie dans leurs pas et les deplacements de leurs corps.

Le talent d'un danseur n'est capable d'etre bon que si celui de sa cavalière est divin

Il sourit en disant ces mots, se doutant le changement de sa couleur de peau derrière son masque. Ils continuèrent a danser enchainant les danses, sa cavalière s'en sortant a merveille meme si les rythmes changeaient d'une danse a l'autre.

Peu importe le style de danse vous etes divine. Il se pencha vers son oreille pour lui murmure. Il n'y a qu'une seule femme avec qui je dansais autant en harmonie, et je pense que en dehors de cette soirée tu l'es sans doute, ton taquin ayant trouvé sa princesse.
Il recula et s'arretèrent a la fin de la danse, il la garda dans ses bras et lui dit en souriant derrière son masque

Desirez vous un rafraichissement, dame Caramella ou continuons nous ces magnifiques danses? Ce bal est vraiment une excellente idée, cela fait un moment que je ne m'étais autant amusé

C'était assez, la révérence avait duré suffisamment longtemps. Il fallait subir la remontée. Lentement, il se redressait. Ses yeux virent alors qu'elle lui tendait la main. Il fronça les sourcils. Elle lui faisait donc confiance ? Cette main tendue signifiait vraiment qu'elle croyait en lui ? Il était donc crédible ? Tout redressé, il n'avait de cesse d'observer cette main qui, à son avis, lui disait " Vas-y ". Lentement, il leva son bras et fit glisser ses doigts entre les siens. Quelle sorte d'onde le traversait à ce moment là ? En tout cas, il se sentait bien, en sécurité. Un sourire prit possession de ses lèvres. Elle lui faisait confiance... C'est tout ce qui occupait son esprit à ce moment là.

Il levait sa main, accompagnant celle l'inconnue à hauteur de leur visage. Son autre bras se mit à bouger, mais il arrêta sa progression... Où devait-il le placer ? Se permettrait-il de le glisser dans le dos de sa compagne ? Un frisson le parcourut à cette simple idée. Il regardait discrètement les autres danseurs, et oui, tous les cavaliers tenaient leur cavalière une main dans le dos. Ne pas la décevoir, telle était la devise de Lanceval ce soir.

Sa main entra en contact avec le dos, monta le plus lentement et respectueusement se placer au centre. Il n'exerçait aucune pression, se contentant de la poser. Ça y était, il était en position. Il regardait alors ses pieds, et leur dit intérieurement : " Bon... C'est à vous, maintenant... " . Tout en gardant le regard rivé vers eux, il fit un premier pas à gauche, puis à droite... Il menait doucement sa cavalière avec lui, jusqu'à atteindre une certaine régularité. Il leva la tête, heureux, un large sourire sous le masque. Il y était arrivé.

En réalité, des gens se moquaient encore de lui. En effet, il avait une manière de faire trop " carrée ", ses gestes étaient loin d'être fluide. Mais ces personnes n'existaient pas. Tout ce qui occupait le monde de Lanceval en ce moment, c'était les yeux de sa cavalière.

Elle profitait du moment, le temps d'une danse se libérer, s'amuser, sourire. Tout allait bien pour elle en cet instant, son cavalier était charmant, ses yeux magnifiques laissaient transparaître un sourire qui devait l'être tout autant. Merci Carnival, vous me flattez

Il l'avait reconnue, elle s'en doutait bien, comment aurait-il pu ne pas la reconnaitre de si près? Elle riait derrière son masque.Caramella se rapprocha de lui pour lui murmurer quelques mots à son tour. Et j'ai trouvé mon prince dirait-on... charmant et tendre, un délice!

La musique s'arrêtait et avec elle leur danse, mais l'homme la gardait tout de même dans ses bras ce qu'elle appréciait. La tête commençait à lui tourner, la douce ivresse de la danse, la fatigue aussi jouait un peu.

Et bien Carnival, je prendrais bien un verre en votre compagnie.
Vous avez raison, une riche idée que ce bal, l'on y fait de belles rencontres... Quel plaisir que de partager quelques danses, j'ai toujours aimé danser. Pointait un peu de mélancolie dans son regard mais Caramella n'avait pas vraiment l'air triste. Certes de lourds souvenirs s'accrochaient toujours à elle mais l'instant était doux et agréable. Ils se dirigèrent donc vers le buffet, elle en profitait pour regarder les autres costumés. La dame avait toujours en l'esprit de reconnaître chaque personne, elle avait ses petites idées mais rien n'était moins certains. Puis elle replongea ses yeux dans ceux de Carnival, elle était heureuse.

Il dansait à son aise, savourant chaque instant du mieux qu'il pouvait. Il était lancé et ne s'arrêterait pas de si tôt. Il était fier de lui. Ce soir, il avait réussi à vaincre des dragons qui n'étaient pas les plus faciles. Il espérait qu'elle le trouve bien; qu'il lui plaise, c'était le dernier doute qui planait.

Alors qu'il était concentré sur ses pas, il entendit la voix douce de sa partenaire. La phrase qu'elle lui dit ne percuta pas tout de suite sa conscience. Un compliment ? Était-ce possible ? Cette soirée n'était plus qu'un simple bal, c'était un conte de fée dans lequel tout pouvait arriver. Il ne savait pas quoi répondre à un compliment. Il était si touché qu'aucun mot ne sortit lorsqu'il écarta les lèvres. Il voulait pourtant si fort lui exprimer à quel point le plaisir était pour lui, à quel point le moment qu'il passait était fantastique. Et pourtant, il devait répondre. C'était non seulement son devoir, mais il avait besoin de lui dire ce qu'il ressentait.

Oh, mais.... Je... Enfin vous...

Sa voix tremblait... Ses pas se faisaient plus hésitant, et, distrait, il posa son pied sur celui de l'inconnue. Quand il sentit qu'il marchait dessus, il sursauta, regarda vers le bas, et se redressa d'un coup

Oh mon Dieu, je ne sais pas quoi dire, vraiment, pardon... Je suis si maladroit...

La_Feline avait tout le loisir d'observer les couples danser puisqu'aucun de ces messieurs n'avait daigné l'inviter. Elle n'allait pas s'en plaindre après tout, car elle savait pertinemment qu'aucun des hommes présents ne pouvait être le cavalier de son cœur.

La soirée semblait plutôt réussie, les couples formés semblaient être en parfaite osmose... Le mystère qui entourait chacun des protagonistes, créait une atmosphère particulièrement romantique. Dans ces circonstances propices aux rapprochements , la_Feline savait que le jeu de séduction était différent. En effet lorsque l'on se trouve face à un inconnu et que notre propre identité est cachée, les sentiments paraissent amplifiés, on se sent désinhibé, mais lorsque les masques tombent c'est parfois la déception...

Elle pensait avoir deviné l'identité de la plupart des personnes présentes, elle avait reconnu la démarches de certains et le timbre de voix pour d'autres. La chatte masquée quant à elle, vidait verre sur verre , seule non loin des ménestrels, qui avaient entamés un morceau à la lyre. Elle s'amusait à faire des pronostics sur les chances de voir les binômes éphémères devenir de vrais couples après cette soirée. Elle sentait peu à peu son esprit s'embrumer et sa clairvoyance s'amenuiser...

Le rictus s'arrêta net. Les questions faisaient l'effet de glaives acérées. Il ne pouvait se permettre de répondre à aucune... Il croyait pourtant que cette soirée aurait été bonne pour lui, qu'il aurait pu tout changer. Mais non, il restera toujours ce qu'il était.

Il faudra pardonner ma rudesse et l'injustice que je vais vous faire, mais je vais m'en aller. Je vous souhaite une bonne soirée, et je n'aurai qu'à regarder la lune pour me rappeler de vous. Bonne nuit, demoiselle

Et il s'en alla, le pas décidé, vers la sortie...

Ambrose sourit. Il gardait le contrôle ! Il ne pouvait pas faire tel affront à une Dame. Encore moins devant tout ce monde. Si une demoiselle se précipitait au bras pour l'empêcher de partir, il était totalement exclus de continuer son chemin ! Il la regarda un instant, et finit par dire :

Écoutez... Il faudra de toute façon que je m'en aille avant la fin. Si j'enlève ce masque... Enfin bref ! Vous avais-je dis que votre voix était aussi douce à mes oreilles que le miel sur ma langue ?

Et sur ces dernières paroles, il se remit à danser, comme si de rien n'était.

Lanceval était très concentré sur ses pas lorsqu'elle lui demanda si elle l'importunait. Il leva la tête d'un coup, et s'arrêta... En effet, risquer d'être à l'écoute tout en dansant, c'était aussi risquer de faire des erreurs ! Il réalisa soudain les mots qu'elle venait de lui dire, et vit dans les yeux de l'inconnue un regard si expressif, qu'encore une fois, la conscience de Lanceval mit un petit temps pour revenir sur terre.

M'importuner ? Comment ca ? Non non, c'est... C'est impossible ! J'essaie juste de ne plus vous faire de mal avec mon incompétence à la danse !

Très étonné d'être parvenu à faire une phrase entière malgré son stress, Lanceval replaça son bassin correctement. Alors qu'il s'apprêtait à recommencer les mouvements, il demanda :

Pardonnez mon bavardage incorrigible, mais... Si je suis mauvais cavalier, je comprendrais tout à fait que vous ne vouliez plus danser !

Idiot ! se dit-il. Il laissait à l'inconnue le loisir d'arrêter le moment, alors que lui, il désirait si fort continuer... La danse était une excuse si bonne pour se tenir auprès d'elle. Il restait alors à la regarder... Ou plutôt à la contempler, attendant la réponse, comme le condamné attend sa sentence.

Après la réponse positive, il se remit donc à danser, avec, contre toute attente, une certaine habileté. Il s'était senti si fort après les derniers mots prononcés par l'inconnue qu'il était prêt à danser toute la nuit. Il était paisible et se permettait de profiter du moment sans se poser de question. Certains regards partagés avec sa cavalière provoquaient en lui la faiblesse de croire qu'elle aussi était bien. De plus, il sentait que la proximité se faisait de moins en moins timide, qu'il pouvait se rapprocher sans crainte, et que c'était réciproque.

Merci Lanceval, ... merci d'être là

Ces mots avaient été prononcés si doucement, et pourtant, ils résonnaient comme des canons en Lanceval... Il tentait de se rappeler la dernière fois que quelqu'un lui avait adressé un pareil compliment, mais il ne trouva pas. Jamais personne ne l'avait complimenté sur sa simple présence. Ça devait être la chose la plus touchante qu'on lui avait dit ! Un frisson le parcourut à cette idée. Il oubliait pourquoi il était venu. Peu importait son image, peu importait la volonté de se faire connaître. Ce soir, il était riche de quelque chose de bien plus cher. Lanceval devait dire à sa cavalière qu'elle venait de faire renaître en lui une fleur qui avait fané, un rêve auquel il ne croyait plus, un espoir qui était déchu.

Il approcha son visage, et murmura, tout en dansant cette fois :

C'est moi qui vous remercie d'exister. Vous êtes une princesse de conte, et je... Je pensais que ca n'existait plus

Les derniers mots avaient été dit avec une telle sincérité et ouverture d'esprit qu'il souriait. Il se sentait libre, comme si un oiseau de mauvais augure venait de s'envoler. Lanceval ne remarquait même pas qu'il resserrait ses bras et qu'il se tenait collé à l'inconnue.

Lanceval avait le regard le plus épanouit possible. Il volait à travers les nuages de l'insouciance grâce aux vents de la confiance. Rien ne pouvait l'atteindre, sauf...

Une idée lui vint à l'esprit et vint briser toute l'euphorie de l'instant. Il continuait à danser proche de sa partenaire, mais une peur s'empara de lui comme un oiseau de proie qui revient encore plus féroce sur une cible manquée. Tout cela... Était-ce réel ? N'était-ce pas qu'un bal masqué où chacun devait jouer un rôle ? Il avait certes vu des regards sincères de sa partenaire, mais il était un éternel sceptique. Il se dégoutait aussi de se dire pareille chose. Après tout, elle avait eu l'extrême bonté de lui livrer des compliments, de lui livrer la phrase la plus gentille qu'on lui avait dite... Et pourtant, Lanceval voulait aller plus loin.

En fait, toutes ses impressions étaient créées par l'intérêt et l'admiration prononcés qu'il avait envers sa cavalière. Elle était une pierre précieuse... Un saphir ! Et il voulait la préserver...

Tout en la serrant contre lui, comme pour ne pas la perdre, il lui glissa : Pardonnez la question qui va suivre, mais elle me brûle le cœur : Demoiselle... Qui êtes-vous ?

La réponse allait être déterminante. Peut être allait elle prendre peur, s'en aller. Peut être le prendrait-elle pour un indiscret, un gueux ? Intérieurement, il priait pour qu'elle reste auprès de lui.

Les mots étaient des flèches. Chaque partie des phrases de l'inconnue avait une importance particulière.

"Lanceval, ... vous ne m'avez donc pas reconnue ? ... " : Cette partie était comme un bélier sur les portes de son esprit. Elle ouvrait la voie à un siège violent. Il ne savait pas encore si c'était une conquête, ou un massacre. Ainsi, il la connaissait. Il ne pouvait y croire. Il n'aurait pas oublié ces yeux...

"Vous pouvez choisir de poursuivre le jeu de ce Bal Masqué si vous voulez ... " : Ce qu'il voulait ? Mais il désirait ce qu'elle désirait ! Et pourtant, c'est l'homme qui mène la danse, disait la coutume.

"Mais je comprendrais aussi que vous ayez envie de assouvir votre curiosité ..". Ce morceau l'avait apaisé. Elle le comprenait, et c'était fondamental.

"Dois-je vous donner mon identité où vous en avez une vague idée ?" : C'était le coup de grâce. S'il faillait à sa tâche, il la décevrait, et c'était inadmissible... Mais donc, il y avait un risque de désillusion. Il ne le permettrait pas.

Alors qu'il employait toutes ses méninges à se souvenir, et lorsqu'il crut que le chevalier allait tomber face à un dragon de mémoire, un ange sortit de son for intérieur et lui glissa la réponse à l'oreille.

Vous êtes Kiyo !

Plumange lui sourit, elle était heureuse que cet homme mystérieux décide de rester. Elle ne comprenait pas pourquoi il y avait autant de mystère derrière ce masque mais elle voulait finir la soirée avec lui, pas question de le faire fuir une nouvelle fois.

Elle le regardait en rougissant au compliment qu'il venait de lui faire. Tout en dansant avec lui elle se rapprocha tout près de lui et elle lui glissa à l'oreille " Je suis bien avec vous et votre regard m'envoute et me donne une sensation que j'aime ressentir. "

Lorsque les lèvres de Kiyo touchèrent ses joues, Lanceval fut comme transformé en pierre. Plus aucune pensée, doute ou certitude, ne lui venait. Il avait perdu contact avec lui-même. Il était dans un autre univers. Il la tenait, comme pour ne pas perdre pied avec la réalité.

Lanceval décidait donc de retirer son masque ( bien que rustique et peu efficace ), et laissa tomber sa chevelure blanche mi-longue, aux mèches bleutées.

Déçu ? Kiyo, je dois vous avouer que cette soirée atteint son apothéose en ce moment même, et que ... Mon Dieu, oui, je suis heureux d'être venu vers vous plutôt que quiconque !

A ce moment là, Lanceval croyait au destin.

Caramella, toujours au bras de Carnival, s'avance avec lui vers le fond du buffet, en passant elle atrappe son éventail, qu'elle ouvre d'un bref mouvement du poignet et s'offre alors un peu d'air. Puis elle soulève un peu son masque afin de pouvoir croquer dans le caramel qui lui est proposé, frôlant ses doigts de ses lèvres.

Merci tendre messire, n'en prenez vous pas avec moi? Vous me laissez seule gourmande...
dit-elle en riant, puis se rapprochant de son oreille,
vous m'ouvrez pourtant l'appétit, délicieux Carnival...

Oh écoutez, les musiciens jouent un nouvel air à la lyre, ne voulez vous point danser de nouveau?
Ses yeux brillaient comme ceux d'une enfant, au travers de son masque son sourire transparaissait, elle n'était qu'une enfant s'amusant à ce bal, elle se laissait aller complétement en cette si douce soirée. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas lâcher-prise comme ceci.

En entendant sa cavalière lui dire vouloir prendre l'air, il fût soulagé quelque peu, car lui aussi commençait sérieusement à transpirer sous son armure lourde.
Mais ce n'était sans compter ce regard perçant qui le faisait fondre, la voilà la raison majeure à ses bouffées de chaleur. L'armure n'est qu'un prétexte.

Oui, bonne idée Chère Whil, moi aussi je commence à manquer d'air.

Il lui prit la main et se dirigea vers le balcon extérieur.

Quelque chose à boire ? Elle avait soif ? Mais c'était une mission de la plus haute importance ! Du moins, c'est ainsi que Lanceval percevait le besoin normal que ressentait Kiyo.

Vous accompagner ? Ne vous déplacez donc pas pour ce genre de choses, je m'en vais quérir un verre d'eau de suite !

Et tel le chevalier sur sa monture, Lanceval avançait d'un pas résolut vers le bord d'une table où il avait aperçu une cruche remplie. Lorsqu'il arriva, il était tellement enthousiaste à l'idée de servir sa cavalière, que ses mains reprirent leur allure maladroite. Quand il eût finit de remplir un verre, il se retourna si vite que son coude heurta la cruche. Toute l'eau coula sur la nappe, et une partie même éclaboussa le pantalon de Lanceval. Catastrophe ! Un serveur se précipitait déjà pour nettoyer, avec un regard accusateur. Les gens assis tout autour ne manquèrent pas d'exprimer leur désagrément envers l'auteur du méfait ! Ce dernier cherchait désespérément de quoi dissimuler la tâche d'eau, et il prit l'une des serviettes du serveur...

C'est avec le verre d'eau à la main, la serviette dans l'autre, et un grand sourire innocent que Lanceval revenait de sa mission si périlleuse. Sa compagne, tiendrait-elle rigueur de sa blessure de guerre ? Et comme si cela n'était pas assez, l'esprit moqueur de Lanceval lui joua encore un mauvais tour en lui posant une simple question : " Et si... Elle désirait autre chose que de l'eau ? "

Le_Thrace s'était accoudé sur le garde corps en fer forgé ceinturant le balcon extérieur, face au lac. Quel calme soudainement !!! On apercevait les eaux du lac formant de petites ondines en surface visibles à la lueur de la lune, les villageois déambulant dans les rues avec leurs torches à la main, quelle vision magnifique.

Sentant ce calme, Le_Thrace eut quelque mal pour rompre le silence, ne sachant pas de quelle manière s'y prendre, tellement Whilelmine le troublait en son fort intérieur. Il se retourna vers elle, et la vît adossée au mur en train de déguster des raisins.

Il resta immobile un instant, inspira un grand bol d'air rafraichit par la rosée du soir et s'avança lentement vers elle. Son pas devint de plus en plus sûr mais au fond de lui, il sentait une douce angoisse l'envahir, une excitation parcourir tout son corps au point de sentir des fourmillements au bout de ses doigts. Tout en s'approchant de cette femme mystérieuse, il serra et desserra plusieurs fois ses poings successivement pour ôter ces picotements issus de sa nervosité. Arrivé à sa hauteur, il s'arrêta devant elle, et esquissa un sourire alors qu'elle dégustait un raisin qu'elle venait d'arracher de sa grappe.

Croyez-vous, dame Whil, que j'ai mérité un raisin en guise de récompense, suite à mes talents de danseur, si toutefois talent je possède ?

Combien de temps étaient ils restés ainsy dans le silence de la nuit ? Elle n'aurait su le dire. Le Thrace s'était retourné et l'observait à son tour. S'en était suivi un échange de regards. De ces regards qui ne la laissaient point de marbre. De ces regards qui subitement amenaient moult picotements dans le bas de ses reins et lui faisaient perdre la teste.

Wilhelmine baissa pudiquement ses yeux de braises cherchant à dissimuler le trouble qui l'envahissait puissamment. Il venait d'effectuer un mouvement vers elle. Ses pas lents s'étaient enhardis. Elle pouvait sentir les effluves de son parfum que le vent balayait d'un seul souffle vers elle. Un instant d'inattention et une distraction qui la laissa déconfite, la pression de ses doigts s'était relaschée laissant échapper le dernier grain de raisin.

Oups !

Ses lèvres venaient de former un O parfait. Surtout ne point se laisser déstabiliser par sa maladresse et esquisser le plus beau des sourires.

Voici plus belle récompense bel inconnu... Approchez vous...

plus près...

L'homme se dressait à présent devant Wilhelmine qui cherchait son regard. La brunette entonna alors de sa douce voix...

Quando nasce un amore*
non è mai troppo tardi
scende come un bagliore
è una stella che guardi
e di stelle nel cuore
ce ne sono miliardi

Quando nasce un amore
...un amore
ed è come un bambino
che ha bisogno di cure
devi stargli vicino,
devi dargli calore
preparargli il cammino il terreno migliore

Quando nasce un amore
...un amore
E' un'emozione nella gola
da quando nasce a quando vola
che cosa c'è di più celeste di un cielo che
ha vinto mille tempeste
che cosa c'è se adesso
sento queste cose per te

Farò di te la mia estensione
Farò di te il tempo della ragione
Farò di più
Farò tutte le cose che vuoi fare anche tu,...si, tu
Ti fa bene ti piace questa voglia di dare
e ti senti capace non ti vuoi più
fermare come un fiume alla foce
che si getta nel mare

Quando nasce un amore
...un amore
E' l' universo che si svela
Quante parole in una sera
Amore mio immenso e puro
ci penso io a farti avere un futuro
Amore che sta già chiedendo strada tutta per sé

Farò di te la mia estensione
Farò di te il tempo della ragione
Farò di più
Farò tutte le cose che vuoi fare anche tu
... quando nasce un amore
...un amore



N'est il point temps de tomber le masque bello marrone ?

En entendant cet ôde en italien, il sût de suite que c'était sa bienaimée qui se cachait sous le masque de Whil. Il n'en a presque jamais douté d'ailleurs.

Il prit son casque avec ses deux mains et le posa sur le rebord extérieur de la fenêtre.

Effectivement, il est temps de faire tomber le masque, chère Whil.

Il s'approcha tout près d'elle, et enleva délicatement le masque noir recouvrant ce visage d'ange.

Tu es démasquée mia dea

Caramella riait, souriait ce soir, elle s'amusait, elle se sentait rajeunir ou revivre ou peut être même les deux à la fois. Elle avait laissé de côté ses mauvaises pensées, tout ce qui d'habitude pouvait l'assaillir ici, à Mâcon, était condamné par le bal à l'oubli. Elle profitait tout simplement de la soirée, de la gentillesse de son cavalier... D'ailleurs lui aussi semblait se plaire au jeu. Ils savaient tous deux qui ils étaient, elle l'avait vite reconnu, ces yeux profonds, si beaux, elle ne pouvait les manquer.

La dame dansait avec lui, il dansait si bien, elle le sentit se rapprocher, son souffle tiède près de son oreille, elle frissonna, était-ce dû au souffle ou aux paroles murmurées?
Elle aussi souhaitait que la nuit ne s'achèvent pas, pour une fois le temps pourrait leur laisser du répit, les oublier un moment... Mais il se faisait bien tard maintenant. Ils s'arrétèrent de danser, l'air étant terminé. Elle restait cependant à ses bras elle ne voulait quitter ce lieu pour rien au monde.

Et bien Carnival, il est peut être temps d'ôter ces masques et de nous dévoiler. Qu'en pensez vous? Lui dit-elle en accompagnant ses dires d'un clin d'oeil.

Lanceval regrettait. Lorsqu'il était proche d'elle, il avait ressentit une envie qu'il n'avait pas satisfait. Cette pulsion semblait être née dans son cœur pour lui monter à la tête et lui saboter l'esprit. Et pourtant, elle persistait. Malgré toute sa retenue, il savait qu'il ne pourrait la contourner, qu'il finirait de toute façon par être submergé par le désir qui l'oppressait... Et ce fut l'avalanche... Lanceval se rapprocha d'un seul coup, eu juste le temps de placer un "Kiyo... Je.." Et il posa ses lèvres sur celles de sa cavalière.

Lanceval se levait en même temps qu'elle, par politesse. Il la regardait partir avec un teint livide. Il fit un pas en arrière, heurta une chaise et manqua de tomber. Ce fut l'effondrement de la confiance qu'il avait prit. Le chevalier avait tué tous les dragons, mais les lèvres de la princesses étaient empoisonnées. Il ne comprenait plus rien, tous ses calculs et prévisions se révélaient en fin de "conte" erronés. Il refusait de croire qu'à ce moment là, il était dans le monde réel. Et tout en pensant à ça et en reprenant équilibre, il la regardait partir sans la suivre, cloué par sa timidité qui prenait sa vengeance.

Autour de lui, il pût sentir les regards et même les rires de certains autres. Peu l'avaient cru capable d'aller jusqu'au bout de son entreprise lorsqu'ils l'avaient vu aller vers Kiyo, et ils étaient bien content maintenant d'avoir vu juste. Cela eût été gênant qu'une personne si maladroite réussisse.

Lanceval n'osait même plus lever la tête. Une voix, au fond de lui, lui disait de la suivre, de la rattraper, que tel était son devoir... Mais ce murmure se noya bien vite dans les torrents de la désillusion.

Il regarda alors une des portes vers l'extérieur, et se sentit aspiré vers elle, comme si elle lui tendait la main vers un monde meilleur. Il ne mit pas longtemps à se décider, et avança rapidement vers la sortie, totalement à découvert face aux archers du sarcasmes qui tiraient sur lui dès qu'il passait à côté d'eux.

Les masques tombaient les uns après les autres, il était temps pour La_Feline de se dévoiler et de rentrer chez elle. La soirée avait été bien arrosée, à défaut de danse, elle avait bu... beaucoup bu. Il fallait maintenant qu'elle ne laisse rien paraître de son état d'ébriété avancé, car dans quelques instants, elle redeviendrait madame le maire.

Elle bu un grand verre d'eau, prit une grande respiration, et ôta son masque.

Elle serait peut être moins transparente sans son déguisement, du moins elle l'espérait. Si Wolfar avait été là, la soirée se serait probablement passée différemment... Lorsque son regard se posa sur les différents couples démasqués, elle se dit que la soirée n'avait pas été ratée pour tout le monde. Elle était même plutôt contente du résultat. Des couples s'étaient formés ou retrouvés, l'expression qu'elle lisait sur le visage des villageois à cet instant lui redonna le sourire.

En tant qu'organisatrice, elle se devait de s'adresser à ses invités avant de clore les festivités. Elle demanda aux musiciens de stopper la musique. Puis elle s'approcha de la piste de danse à visage découvert, son masque à la main et prit la parole.

Belle soirée n'est-ce pas!?!

J'espère que vous avez fait de belles rencontres et que vous ne vous êtes pas trompés sur la personne que vous aviez en face de vous. Quoi que cela aurait pu se terminer par des situations plutôt cocasses... Mais étant donné les mines réjouies de la plupart d'entre vous, je me plais à penser que ce bal marquera peut être le début ou la continuité de belles histoires d'amour.

Je vous invite à présent à prendre un dernier verre et à profiter d'une dernière danse avec votre partenaire d'un soir.. ou plus si affinités... car il faut que je libère ces braves ménestrels, que j'ai trouvé, je tiens à le signaler, excellent. Je pense que vous serez tous d'accord avec moi.

Je vous souhaite une bonne fin de soirée à toutes et à tous.


Elle sourit à ses amis avant de se diriger en zigzaguant vers la sortie.