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[RP Ouvert] Quand Exquise morve rencontre mouchoirs douteux.

Isaure.beaumont
[ Dans la sombre impasse, une brebis aux prises. ]

L’espace d’un instant elle n’entendit plus rien. Seuls les battements affolés de son palpitant résonnaient dans sa tête. Bientôt elle serait perdue, elle serait souillée, elle serait morte. Elle le savait, elle le sentait. Elle baissait les bras, sa résistance cédait.

La voilà se première, unique et dernière étreinte. Elle en avait rêvé, mais jamais elle ne l’avait pensé ainsi : des bras rêches et puissants l’enserrant violemment. Et le dégoût repris le dessus sur le découragement : alors, ce n’était plus une brebis que tenait le loup, mais une chatte enragée. Elle se débattait à coups de crocs et de griffes espérant ainsi le blesser et lui glisser entre les doigts. Pourtant, la poigne de l’homme était de fer. Plaquée contre le mur, elle n’avait aucune échappatoire. Puisque ni morsure, ni griffure ne semblait le faire lâcher prise, elle entama une nouvelle danse : coups de poings et de pieds fusaient mais tous semblaient ricocher sur le cuir dur de son agresseur, sans lui provoquer une quelconque douleur. A bout de force la fillette tentait tant bien que mal de reprendre son souffle.

C’est alors que la Providence se manifesta sous les traits d’un blond levant épée, mais la douloureuse étreinte ne se desserra pas pour autant. Au contraire, il lui semblait qu’elle se renforçait. Le visage rouge, les yeux brillants de son ire, la Brune eut un frisson de dégoût quand l’homme se serra un peu plus contre elle et lui chuchota quelques ignobles mots tout en lui mordillant l’oreille. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, elle sentait sa peau contre la sienne. Elle lui cracha alors à la figure. Crachat témoignant, tout autant que son regard, du mépris qu’elle avait pour lui.

Et soudain, tout alla très vite. Une flèche fendit l’air pour se ficher dans l’épaule de son sauveur, une dague se planta dans le pied de son agresseur et la jeune fille fut happée par le blond qui la trainait derrière elle plus qu’elle ne le suivait.

Alors, dans la confusion totale, la damoiselle paniqua. On l’enlevait de nouveau. L’on se battait pour l’avoir. Certes, celui-là était un peu moins effrayant que le premier, mais ses intentions étaient tout aussi mauvaises. Elle en était certaine. Aussi, se sentant de nouveau prise au piège, la jeune Wagner dégagea son bras de la main de son sauveur-ravisseur et partit en courant dans une direction opposée.

Ne sachant où aller, la blanche brebis traversa plusieurs rues sans se retourner, un pan de robe dans chaque main. Bientôt, épuisée par sa course, elle s’arrêta et se cacha derrière un tonneau. Accroupie, elle essayait de réfléchir. Triste décision que voilà. Sans le savoir, elle s’était remise en danger. L’ombrageux la guette. L’ombrageux la traque. L’ombrageux la veut.

_________________
--L.ombrageux
[Quand la traque reprend elle se fait féroce.]

Le grand sombre n'eut même pas sa réponse que le blondinet se trouva a genoux au sol un flèche fichée dans l'épaule, l'homme tourna la tête, il eut le temps de voir un homme armé d'un arc s'enfuir, c'est traitre et lâche comme façon de faire, mais l'ombrageux n'allait pas pleurer Blondi.

Soudain le temps sembla s'emballer, une douleur fulgurant traversa le pied de l'ombre et il grogna de douleur,et jura " Foutre Dieu d'trouble ciel !" lâchant sa prise sur la gamine, il se baissa et enleva la lame de son pied. Il eut a peine le temps de réagir qu'il les voyait prendre la poudre d'escampette, la bella et ses promesses lui glisser entre les doigts !

Lançant la lame contre le mur, il entreprit de les poursuivre au pas de course, un mur de femmes se présenta devant lui, il grogna, son pied lui faisait horriblement mal, il tâchait de courir correctement, mais sa vitesse se voyait tout de même réduite. Il n'eut aucun sentiment pour le groupe de dandinantes et les bousculant il passa avec violence, la rage montait dans son ventre, elle grondait comme un animal en cage, on ne semait pas l'ombrageux comme ça, ho ça non !

Il les vit se séparer, la gamine avait peur de Blondi? Avec un sourire carnassier l'ombrageux serra les dent et força l'allure, elle avait encore sa médaille. Il grognait a chaque fois qu'il devait prendre appui sur son pied, mais avançait tout de même, il avait vu pire, il avait faillit mourir plus d'une fois, alors une gamine et son acolyte n'allaient pas l'avoir. L'acolyte en question n'allait pas suivre bien longtemps avec sa flèche dans le dos, l'Ombrageux ne se souciait pas de lui, s'il fallait l'achever pour avoir la gamine, il le ferrait.

Elle avait disparut dans la rue, l'ombrageux retourna a son pas normale, elle devait pas avoir l'habitude de courir, elle devait s'être cachée quelque part, non loin. Sa robe était remarquable parmi les frusques d'ici, là, elle s'était soudainement volatilisée, une cache, c'était surement ça.

L'Ombrageux marcha en boitant, son pied lui en faisait voir de toutes les couleurs. Il regarda partout, derrière chaque tonneau, sous chaque étale dans la rue, elle ne pouvait pas être bien loin. Il fini par voir un petit bout de tissu bleu dépasser derrière un tonneau, un grand sourire se dessina sur son visage.

Il s'approcha le plus silencieusement possible, son ombre arriva sur elle avant lui, il contourna le tonneau, et la regarda de toute sa hauteur. " Alors petite, on joue au chat et a la sourie?"Il la regarda, ses joues avaient prit une teinte rouge, et ses yeux étaient désormais plein de terreur.

" Tu devrais savoir que le chat, il gagne toujours a ce jeu." L'ombrageux se pencha sur elle et l'attrapa par le bras et ne lui mit pas la main sur la bouche, la gamine aurait bien l'idée d'hurler mais si ici personne ne l'aiderait, sauf si Blondi avait survécut, ce qui étonnerait l'ombre, il la lasserait donc hurler a sa guise, il n'en avait que cure.

"Suit moi donc, t'enfuir comme ça, tu n'as pas honte! Tu vas réparer les erreurs de ton blondinet, mon pied me fait foutrement mal ! Et cette fois n'essaye pas de t'échapper, ce serait dommage d'abimer un si joli minois !"

L'ombrageux la regarda avec sévérité, une certaine forme de haine avait prit place dans son regard, une gamine lui avait valu une blessure, elle avait intérêt a prouver qu'elle valait ça et sans plus tergiverser il l'entraina vers sa tanière en grondant comme le tonnerre a chaque pas douloureux, elle avait intérêt a savoir coudre, parce que dans sa botte ça devait pas être bien beau...
--La_coquette
Le groupe de femme était fière d'elles, mais elles n'avaient pas conscience réellement de se qui se passait. Alors que plantaient là comme un mur humain, elles ne s'attendaient pô du tout à ce qu'l'homme à terre se relève si rapidement et fonce directement sur elles!

Le vilain avait les traits du visage tiré par la douleur, mais aussi par la rage, la colère, la haine! Non seulement un Blond lui avait piqué sa proie, mais de surcroit l'avait blessé!

Encore heureux il avait balancé contre un mur l'objet qui l'avait blessé! Car lorsqu'il déboula dans le mur humain, il ne fit pas de quartier!
Il fonça sur elles comme un taureau , il força le passage avec une telle violence que plusieurs des ribaudes chutèrent, au passage la coquette eut le temps de voir le sourire carnassier de l'homme!

Sa détermination fut telle, qu'il put passer presque avec facilité, comme un couteau dans du beurre!

Pendant que certaines se relevaient avec grand mal, les autres se retournèrent en direction de l'agresseur et hurlèrent:


GRAND MALADE! OHHHHHHHHHHHHHH! ESPÈCE DE ****!

Pour les entendre tout Paris avait du les entendre hurler ainsi! Mais même pô il s'était retourné! Une vraie bête! Un carnassier a la recherche de sa proie! Rien ne semblait pouvoir le stopper dans sa course poursuite!

Les femmes relevaient le groupe marchait dans la direction de l'homme qui avait pris de l'avance mais elles hurlaient à en perdre haleine!

A ce moment là, elles moquaient bien de la morveuse, mais il avait bousculé avec rage les femmes et ça elles ne pouvaient l'accepter!

Bien entendu elles le rattraperaient sûrement pas, il avait pas franchement ralenti son allure! Mais elles donnaient de la voix prises de colère!
Murtaght
[La fuite]

Tol courait aussi vite qui le pouvait avec son épaule douloureuse.Il ne savait pas ou il allait la seul chose qu'il savait,il devait faire attention a ne pas prendre une autre flèche et sortir la gamine de cette enfer

Il tourné en rond,les route se ressembler toute et il ne savait pas son chemin.Voyant qui ne trouver pas la route en courant comme un fou il s'arrêta et regarde du regard tous se qui était possible,il vit le visage de la petite fille elle était terrifier.Quand il trouva la bonne route il commença a se détendre et commença a avancer mais la jeunes fille enleva sa main et partie en courant droit vers son agresseur

Tol fut surprit et pensa a la rattrapé mais la douleur était trop fort a son épaule pour combattre.Alors il se mit a courir jusqu'à le bâtiment la caserne de la gr


[GR]

Tol ouvrit la porte de la caserne ou se trouver plusieurs garde et dit

Une gamine est en danger en plein cœur de la cour des miracles,il faut l'aider

Puis Tol s'évanouir a cause d'avoir perdue beaucoup de sang
Isaure.beaumont
Juste pour recadrer un peu pour ne pas plonger dans le grand n’importe quoi :
- Merci de ne pas faire intervenir la garde royale pour sauver Isaure car à mon sens, elle (laGR) n’a rien à faire dans les bas-fonds de Paris !
- Que l’on devine aisément qu’Isaure fait partie de la noblesse oui ! Mais en ce qui concerne Gnia et Maltea, rien ne l’indique : pour information elles portent des capes passe-partout et aucun signe ostentatoire ! A moins qu’il y ait écrit noblesse sur les chevilles de Maltea !!! Après si la blondeur Malteanienne plaît à votre perso qui veut en faire son repas… Pourquoi pas !
- En conclusion, restez logique ! On est à la cour des miracles, là où la canaille règne !
Après libre à vous d’agir dans le respect des autres personnages. Si Tol veut partir à sa recherche, il peut... Mais la recherche sera ardue et sans résultat très certainement ! Pauvre Isaure !
Bon jeu !



[ Du tonneau à la tanière du loup – tanière non loin du lieu où se trouvent la blonde et la brune ]


Où était passée son endurance ? Elle, l’enfant du grand air, qui courait par monts et par vaux, chassait la grenouille, grimpait aux arbres sans s’essouffler – pour le plus grand désespoir de ses proches. Fille du vent et du soleil qui pour faire honneur à son rang avait dû oublier ses premières amours.

Recroquevillée derrière son tonneau, haletante, elle vit l’ombre menaçante fondre sur elle. Elle tenta bien de fuir, mais la main rugueuse se referma douloureusement sur son poignet, plus froide que des fers. Puisant dans ses dernières forces – forces que la terreur amenuisait – la furie se débattit avec hargne, frappant de son autre petit poing la main de l’ombrageux dans l’espoir de la voir céder.

Petite femme avant l’heure, Isaure posait d’ordinaire un regard souverain et assuré sur le monde. Mais aujourd’hui, toute son assurance s’ébranlait. Trainée par un monstre comme l’on trainerait une vulgaire catin, la Brune était lasse. Quoiqu’elle fasse, elle était perdue. Elle ne faisait pas le poids face à cette montagne musculeuse.

Et dans un élan de courage :


Vous regretterez d’avoir posé la main sur moi ! Vous ne savez pas à qui vous avez affaire et à votre place je partirai en courant ! Car lorsque je serai libérée, ce qui ne saurait tarder, je prendrai un malin plaisir à vous voir sur le grill avant que vous ne passiez sur la table d’élongation ! L’on vous sectionnera les muscles, un par un, pour que la douleur et la mort soit plus lente et alors vous maudirez ce jour, où vous avez osé poser vos sales mains de gueux sur moi ! Et si la mort ne vous prend pas rapidement, je vous ferai pendre haut et court. Vous ne serez alors plus qu’un corps disloqué se balançant au bout d’une corde ! L’on abandonnera votre cadavre putride ici même et vos comparses viendront se soulager sur vous !

Et pour donner un sens à sa menace, le regard haineux dardé sur l’infâme, elle monta négligemment sur son pied abimé – tout en y mettant innocemment tout son poids. Sursaut de courage suicidaire et de fierté que la terreur avait inhibé. L’on ne traitait pas ainsi une Wagner sans conséquence !

La terreur un instant oublié, la jeune fille ne put retenir un sourire en entendant l’homme grogner.


Oh mais quelle maladroite je fais ! J’espère ne pas vous avoir trop fait mal ! Vraiment, je suis parfois gauche ! Marcher sur votre pied ! Quelle honte ! Mais ne trouvez-vous pas amusant qu’à chaque fois que l’on souffre d’un pied, c’est toujours celui-là que l’on cogne ? Drôles de coïncidences, n’est-ce pas ?

Et de sourire. Oui, elle le provoquait. Qui sait, peut-être commettrait-il un impair, et alors, elle pourrait fuir. Mais son espoir fut de courte durée. L’homme ne fit qu’affermir sa poigne et pester. Et bientôt, l’on passa une étroite ruelle qui donnait sur une cour sombre et puante. Des chats se battaient et crachaient. Dans un coin, une gueuse gloussait à l’oreille d’un homme mal fagoté, les jambes dénudées entourant vulgairement sa taille. D’une fenêtre, le contenu d’un saut – contenu inconnu – fut jeté éclaboussant Isaure et son geôlier. Au rez-de-chaussée, une sorte de petite échoppe sombre et inquiétante. Aucune enseigne n’indiqua la nature des services rendus. L’homme emprunta un étroit escalier et après une escalade chaotique – puisqu’Isaure rendait l’ascension difficile en se retenant à la rampe autant qu’elle le pouvait – ils arrivèrent dans une sale sombre et sale.

Mis à part une paillasse défaite, une petite table et un meuble de piètre qualité, la pièce étriquée était vide. L’endroit était poussiéreux et étouffant d’humidité. Des excréments de rats ornaient le sol défraichi. Sur les murs, la moisissure s’étendait et diffusait sa senteur.

Isaure fut jetée vulgairement sur ce qui servait de couche à l’homme, qui tira une chaise jusqu’à celui-ci. Une fois assis, il tendit son pied. L’ordre était clair : il attendait d’elle qu’elle lui retire sa botte.

L’Exquise regarda un instant l’homme. Géant ténébreux aux yeux verts qui vous glaçait le sang, il aurait pu être assez attrayant si son sourire n’avait pas été aussi carnassier et si son corps n’avait pas été autant mutilé. Peut-être était-ce ses vêtements sombre qui le rendait le plus effrayant. Ou était-ce un tout.

Son regard glissa vers la porte, unique issue – si on ne comptait pas la fenêtre qui donnait sur une étroite ruelle, car sauter du troisième étage lui paraissait incertain. A croire qu’elle n’avait pas le choix. Il lui fallait gagner un peu de temps pour réfléchir un peu, et soigner l’homme lui laisserait un sursis.

Sans délicatesse, elle lui retira la botte. D’un geste sec et droit. Dit comme cela, on pourrait croire que le geste avait été facile. Mais la damoiselle avait dû y mettre les deux mains et tirer de toutes ses forces.

A la vue du pied –plus propre qu’elle ne le pensait – mutilé, la jeune inconsciente eut une moue de dégoût. Les chairs étaient bien écartées, sûrement à cause au retrait de la lame. Ne s’attardant pas à l’observation, elle se leva prestement et regarda autour d’elle. Sur la table, une bouteille. Voilà ce qu’il lui fallait. Un jour, à Brienne, elle avait vu un homme au doigt entaillé par sa fauche. Elle se souvenait parfaitement de sa plainte stridente quand on lui avait versé de l’alcool dessus.

Et versant quelques gouttes sur la plaie à vif, elle lui tint ce langage.


L’on dit que l’alcool purifie… Cela vous évitera de perdre votre pied !


Sa réaction ne se fit pas attendre. Il était dangereux de provoquer la colère du loup... La gamine allait bien vite le savoir...
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Theran
[Une de ses ruelles sombres dont le nom, si il y en a eu un, a été oublié]

Un tas d'excréments putrides comme il en existe des centaines dans ce Paris minable tronait fièrement au coin de la ruelle. Il avait beau faire jour, l'interstice laissé entre les toits était tellement étroit que le mince rayon de lumière qui, par chance, touchait le sol, ne pouvait lutter longtemps contre l'obscurité latente des rues de la Cour des Miracles. C'est dans cette obscurité séculaire que jaillit, du tas de déchets en décomposition, une vielle carcasse dont l'état et l'odeur était devenue celle de son lieu de vilégiature.

Le Coquillard vérolé jeta à terre un morceau d'os de poulet chapardé quelques jours plus tôt et qui avait choisit pour logis son épaisse barbe blanche devenue grise. Reprenant son baton noueux, remettant en place une de ses inombrables coquilles, il parti d'un pas clodiquant.


[Lors de l'agression, un vieillard tournait en rond]

Le vieillard coquillard avait finalement réussi, après une bonne demi-heure de lamentation a propos de Saint Jacques de Compostelle et du fait qu'il s'était soi-disant perdu en se rendant à la mission sur la route d'Orléans, à soutirer quelques derniers à un marchand de légumes plus jaunatres et troués que verts et appétissants.

Cachant les pièces dans une bourse accrochée autours de son cou, il prit le temps de vider son corps de ses humeurs journalières. Alors qu'il venait justement de finir se travail si appaissant, quelques cris et bruit de course se firent entendre. Voilà autre chose... Encore un de ces Piètres qui a du lacher ses béquilles...
Pourtant habitué à avoir presque tout vu dans sa courte et pourtant longue vie, le faux pélerin serait presque tombé par terre, si le pavé avait été un peu plus propre, quand il vit une de ses fraiches et jolies demoiselles de la Cour errer dans les rues. En v'la une qui veut se faire détrousser... voire trousser... Il fallait s'y attendre ; quelques minutes et un gros costaud la prennait en chasse... L'oeil vif, le vieux observait la scène. Ce fut le tour d'un blondinet d'arriver, sugit de nul part comme les seins de la Berthe quand un pièce lui tombait dans la main. Une flèche puis une horde de femmes crieuses arrivèrent sur le tapis...

Il mit le pied dans un cadeau canin, jura, et s'éloigna de ce lieu bien trop agité.


[Quand les tavernes ne recrachent pas que des brigands. Ailleurs dans un quartier toujours aussi bien entretenu]

Une vitre éclata sous le poids d'un corps massif qui avait décidé, à son insu-de son plein gré, de boycotter l'utilisation de la porte. Un mince filet de sang quitta le front de l'homme assommé et se mela au divers liquides qui couraient le long des trotoirs.


[De l'autre côté de la vitre brisée]

Une main calleuse s'écrasa sur un dos.

Et bien Capt'ain ! Z'avez pas perdu la main depuis la Grèce vous !! Joli crochet au menton ! A vrai dire moi j'lui aurait plutôt mis un coup dans les bijoux mais chacun son style !

Le braillard au pectoraux plus que dévellopés s'esclaffa et vida son verre d'un trait !
Le "Capt'ain", l'homme au joli crochet, sourit et fini lui aussi son verre. Il était jeune, le visage fin mais qui avait vécu : une longue et fine balafre sur la joue droite associé a ce feu qui flamboyait dans ses yeux noirs suffisaient a en convaincre même le plus bourré des alcooliques. Une côte de maille était dissimulée sous un plastron de cuir sale et usé, le vieux et long manteau brun cachait une longue épée batarde à lame solide. Les verres s'empillaient devant le jeune homme et les trois compères qui l'accompagnaient. Les quelques autres clients de la taverne leurs jettaient quelques coups d'oeils a la dérobé, commentant à voix basse la bagarre qui venait de se terminer.

Un ivrogne avait décidé de se mesurer au "Capt'ain" : il se trouvait desormait dehors. Les trois hommes étaient des mercenaires, des hommes de basses-oeuvres, que le "Capt'ain" avait rencontré sur les routes et avait embauchés pour l'accompagner dans ses combats orientaux. Après les violents affrontements qu'ils avaient connu en Grèce, ceux-ci étaient rentrés en france et écumaient désormais les tavernes des quartiers populaires de Paris.


[Quand le pélerin a soif]

L'ivrogne assomé avait été déplacé dans un coin sombre par quelques Drilles et autres bandits qui l'avaient soulagé de quasiment tout ce qu'il portait. Le vieux Coquillard de tout l'heure ne le regarda même pas quand il passa à côté de lui.
Le gosier asseché il entra dans la taverne. Rapidement les derniers deniers furent métamorphosés en un liquide décapant et brûlant. Il s'assit sur un chaise bancale, à la table du "Capt'ain".


Vingts Dieux ! C'est plus de mon âge tout ça !

Il vida son verre et toussa pendant quelques minutes.

Ha tiens mon p'tit ! J'ai une nouvelle qui peut t'interresser ! Il y a une petite demi heure, au coin de la taverne d'hier soir il y a eu du grabuge... Une ptite folle totalement inconsciente ! Une espèce de Duchesse qui s'baladait toute seule... Bien maintenant elle est plus toute seule ! Y a un gars qui l'a chopé et qu'est parti avec... J'ai pas trop compris comment mais il y avait aussi un blondin... un garde royal j'crois ! Il remplit son verre.Si y en sort c'lui là...

[Quand quelques pièces délient les langues jusqu'a qu'elles même ne puissent plus marcher]

Theran en avait assez entendu. Une gamine de la noblesse venait de se faire enlever, un garde se faire blesser et tout ca a quelques patés de maison d'ici... Le jeune homme quitta la taverne, derrière lui deux hommes accompagnants le braillard. L'Officier Royal en civil murmura quelques mots à l'oreille de celui-ci

Bon Pectoraux ! Je te fais confiance, tu essayes de me recolter le plus d'information sur ce qui a pu se passer... Tu hésites pas, tu payes à boire et tu tapes !

Pectoraux sourit de ce sourire auquel il manquait quelques dents. Cela voulait dire "Compris Theran !" , mais il fallait mieux ne pas trop parler dans ces rues où les murs ont des oreilles.

Le jeune homme les regarda s'éloigner. Re-ajustant sa capuche, il se dirigea vers le lieu des évenements. 5 minutes plus tard, après avoir projeté d'un coup d'épaule un gamin qui voulait lui soutirer quelques pièces dans un tas de fumier, il arriva sur les lieux. Des cris de femmes se faisaient entendre quelques rues plus loin. Il se baissa, gouta du bout des lèvres les quelques traces de sang et ramassa la dague qui gisait contre un mur. Celle-ci était d'une manufacture propre à la Garde et avait était utilisée il y a peu de temps...

Il la mit à sa ceinture et suivit les traces de sang qu'un pied avait laissé sur les pavés.
--L.ombrageux
[L'oie bavarde finie plumée.]

La gamine était non seulement pipelette, mais en plus elle ne savait pas ce qu'elle disait. Les prisons du roi il les connaissait le gars, et il y avait un truc de sur, si jamais on l'attraper et qu'on le recoller au trou, il ne ferrait pas long feu, il mourrait, que ce soit d'une main tierce ou de la sienne. Il la laissa causer tout en la trainant, de temps a autre il grognait, ce foutu garde devait avoir eut un rendez vous très peu galant avec une quelconque marie-jeanne pour se trouver dans le quartier, l'Ombrageux pensait pourtant que les dames de la cours aimaient suffisamment se faire trousser pour que les gardes ne viennent pas ici. L'homme secouait de temps a autre l'enfant pour qu'elle avance un peu plus vite, et marmonnait des jurons dés qu'il en avait l'occasion.

La gamine lui marcha délibérément sur le pied, cette fois le géant grogna, poussant un juron entre ses dent et referma sa main encore plus fort sur le poignet de la gamine, il aurait put lui briser le poignet, mais il gardait sa rage pour plus tard, maintenant il fallait vite fait se mettre a l'abri.

Il passa devant la ruelle noire ou Camille se vendait, gentille petite, jolie avec ça. Il jeta un coup d'œil, curiosité malsaine et fit un sourire, avec un peu de chance un nobliau s'amourachera d'elle, et elle sortira de son trou a rat.
Un habitant de la rue jeta un seau par la fenêtre, il s'en trouva éclaboussé et la gamine aussi, lui s'en fichait, c'était une question d'habitude dans les rues sombres de la Cours. Elle devait pas trop apprécier la petite blague, cela fit sourire l'Ombre. Il fini par tourner, poussant un porte, ils arrivèrent dans un couloir, il grimpa l'escalier en trainant la gamine avec force, elle résistait, il tirait plus fort, il était tant qu'il se soigne la douleur devenait insupportable !

Il jeta la gamine sur le lit sans se préoccuper de ses plaintes, il attrapa une chaise, s'assit dessus, croisa les bras, fixa son regard sur elle et lui colla son pied blessé sur les genoux. Le tout sans un mot, son regarde était dure, qu'elle essaye a nouveau de le faire souffrir et ça allait lui faire étrange. Elle le regarda, il lui rendit son regard, elle n'était pas moche, peut être qu'en d'autre circonstance elle pouvait être aimable, mais là, l'Ombrageux n'était pas d'humeur a faire le coquet et a paraitre aimable.

Elle retira la botte d'un coup sec, il grogna, la garce n'y mettait pas du sien, et faisait tout pour lui faire mal, il le voyait a ses yeux, c'était sa petite vengeance a elle. Il serra les dents, sa mâchoire se contracta et son air se fit terrible. Il lui intima d'un simple regard de continuer a le soigner.

Il vit son air dégouter et sa bouche se tordit d'un sourire coupé par la douleur. Elle attrapa une bouteille d'alcool, il ne comprit pas toute suite, elle versa sur sa plaie en parlant, l'Ombre grogna de douleur, il lui sauta a la gorge et serra son cou frêle dans sa main. Il la regarda droit dans les yeux et gronda " Petite garce, que crois tu? Crois tu vraiment que ton nom ici et maintenant te protège, ici tu n'es rien, RIEN !" L'ombre hurlait de rage et de douleur, sa main se desserra un peu, il ne voulait pas la tuer, pas toute suite. " Qu'est-ce qui m'empêche de te tuer là maintenant? Je pourrait te trousser, te torturer et te tuer que personne ne viendrais te sauver, gamine, tu aurait beau hurler a tout les cieux, rien n'y ferrait." Il serra les dents et lui murmura dans l'oreille. " Je ne le ferrais pas, je déteste faire ça, mais ne me tente pas, je pourrais me contraindre." Il lâcha son cou et lui colla une baffe qui l'envoya contre la couche. " Maintenant, ne joue plus a ça, tu pourrais t'en mordre les doigts, et je ne m'en voudrais guère de rendre ton visage aussi bleu que tes yeux." L'homme la regarda sans émotions, il ne trahissait plus rien, la douleur avait disparut de son visage, sa rage seule était dans ses yeux verts, sa bouche était presque calme, sereine.

La jeunette se redressa, ses yeux emplis de larmes, la joue rouge, a vrai dire elle avait la marque des doigts de l'ombre, et elle se remit a la tâche, l'homme lui prit - pour plus de sécurité pour son pied- la bouteille des mains et la but tout de go. Il en avait besoin le gaziot, elle n'y aller pas de main morte, mais elle n'avait pas le choix, la plaie n'était pas belle. Il la menaçait aussi bien qu'il la détaillait du regard, cela devait être fort gênant pour une Nobliaute de se faire reluquée par un voyou sans vergogne..
Isaure.beaumont
Et ce qui devait arriver arriva. L’inéluctable conséquence d’une dangereuse provocation. Rien de surprenant à voir le géant se jeter à la gorge de la délicate enfant. Isaure par son jeu avait aguiché sa violence. Les puissantes mains enserrèrent vigoureusement le frêle cou, et le souffle alcoolisé caressa la peau délicate quand le monstre se pencha pour susurrer des menaces à son oreille.

Et après la première étreinte, vint la première claque. Il fallait espérer que les premières fois de notre jeune Exquise s’arrêteraient à celle-ci.
Le choc fut tel que la Brune se retrouva propulsée sur la paillasse, allongée sur le flanc, une main contre la joue rougie. Elle resta ainsi un instant, sonnée. Les yeux brillants de vexation et de rage, elle essayait de reprendre ses esprits.

La douleur se calmant, elle se redressa lentement, les deux mains sur le lit. Son cœur battait vite, beaucoup trop vite. L’heure n’était plus à la hardiesse et à la provocation. Il était temps d’obéir, obéir pour espérer s’en sortir vivante. Mais peut-être la mort serait préférable si les menaces étaient mises à exécution. Isaure ne se faisait qu’une vague idée de ce qui l’attendait, et c’était un acte des plus dégradants. Seul le mariage, à ses yeux, rendait à ce vice un semblant de pureté. Une âme d’enfant dans un corps de femme.

Alors qu’elle faisait passer le fil dans l’aiguille, la damoiselle sentait le regard de l’infâme personnage sur ses courbes. Que n’était-elle pas restée sagement au collège ce jour-là ? Peut-être l’aurait-elle alors croisé dans les couloirs, et ils auraient trouvé de quoi pallier l’ennui, ensemble, tous les deux.

Faisant tout son possible pour ignorer les regards indiscrets et appuyés, la Morvilliers essaya de se concentrer sur des souvenirs joyeux, sur des rêves délicieux. Délicatement, pour ne pas réveiller la violente colère de l’ombrageux, la jeune collégienne entama sa couture réparatrice. Elle n’était pas malhabile mais c’était une occupation qui l’ennuyait et qu’elle ne pratiquait que peu souvent. Il lui arrivait de broder, comme tous les jeunes filles de bonnes familles, mais l’hiver seulement, quand l’ennui s’emparait d’elle. Ce qui était relativement rare.

L’aiguille passait et repassait, trouant régulièrement le cuir robuste de l’homme. Bientôt la plaie béante ne fut plus qu’un mauvais souvenir. Le temps ferait le reste. Levant les yeux vers son tortionnaire, elle osa quelques paroles.

Voilà, c’est fait. Maintenant que je vous ai soigné, que avez mes écus, peut-être devrais-je partir… Vous avez besoin de repos…

Légèrement penchée en arrière pour prévenir d’un nouveau coup, la jeune fille attendait, les mains crispées sur sa robe, les jointures blanchies.
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Maltea
Hochement de tête entendu et le petit groupe se remit en route en silence. La duchesse avait réajusté sa cape et longeait les murs. Elle avait compris la leçon et c’est les sens aux aguets qu’elle avançait précautionneusement. Un petit regard à ses pieds et c’est dépitée qu’elle se dit que ces nouvelles chausses étaient bonne pour les ordures… sans parler de sa robe… le bas était complètement fichu. La crasse maculait l’ourlet trainant sur le sol. C’est les lèvres pincées que notre futile duchesse constatait les dégâts. La fameuse potion avait grand intérêt d’être efficace ou… en fait il n’y aurait pas de prochaine fois. Lorsqu’elle serait en rupture de stock, elle enverrait Hogan ou n’importe qui d’autre mais plus elle. Jamais plus elle ne foutrait un pied, voir le bout d’un orteil dans ce quartier.
Son regard se posa sur un des claques pullulant dans le quartier…Elle avait la désagréable impression de tourner en rond… leur « monstre servant » savait il réellement ce qu’il faisait ? Maltea avait comme un doute… ou alors… Quoi qu’il en soit, cet abruti verrait sa bourse réduite de moitié s’il ne les menait pas au bon endroit, cela était certain. Si du moins elles ne se faisaient pas trucider, ce qui ne l’étonnerait pas… Elle était certaine d’avoir vu cet endroit un peu auparavant. Elle avait dévisagé la donzelle et s’il y avait bien une chose que Maltea possédait, c’était la mémoire des visages… surtout en aussi peu de temps…
Elle tentait vainement de prendre des repères dans le dédale des ruelles crasseuses qui se ressemblaient toutes, afin de pouvoir s’enfuir avec Agnès si cela tournait mal. Elle jaugea l’homme qui se tenait de dos devant elle… pas fort prudent tout de même le gaillard… certes ce n’était que deux femmes, mais si Maltea était futile et incapable de trucider une mouche, Gnia par contre…
Cependant elle savait tout de même se défendre. Elle en avait connu des pervers dans sa courte vie… elle n’avait peut-être pas la force de les tenir à distance, mais elle était rusée et savait amadouer les bêtes. Noble ou pas, les hommes étaient tous les mêmes lorsque leurs sens étaient échauffés.
Le temps n’était plus aux introspections et pensées en tous genre. Ils étaient arrivés. Elle n’avait pas vraiment prêté attention aux petits changements qui s’étaient opérés chez leur guide. Ceux-ci étaient troublant, Il avait l’air d’être tendu… étrange tout de même… se pourrait il que le vérolé ait peur ? De plus, celui-ci ne prétendit pas entrer avec elles... qu'est ce que cela cachait? Tant pis, si celui-ci partait, il n'aurait jamais sa récompense... Un bien pour un mal pensa la duchesse qui était assez pingre sur les bords, surtout en ce moment difficile par lequel passait la Champagne.
Regard circulaire discret sur ce qui l’entoure et comble de stupeur, plus un chat… ou devrait-on dire un rat…
Haussement d’épaule désinvolte et la duchesse et son cerbère de suzeraine pénètrent dans l’antre de la « sorcière » sans même remarquer l’ombre qui les suivait depuis un moment et qui s’installa contre le mur d’une des maisons délabrées du coté de la rue leur faisant face.

Elle s’attendait à voir une vieille femme avec une verrue sur le nez comme dans les récits qu’elle avait si souvent entendu… mais non… La femme était plutôt jeune bien que plus âgée que la duchesse et bien faite. On ne pouvait pas dire de cette femme qu’elle était belle non … mais elle attirait indéniablement le regard. Ses yeux étaient plus que particuliers. Son regard violet était perçant. On avait l’impression qu’elle sondait les âmes de deux nobles. La Brienne ne put s’empêcher de reculer d’un pas sous ce regard. Voilà que la dame était intimidée… une première ceci dit en passant. Les rares fois où elle l’avait été, c’était face à des hommes mais jamais, au grand jamais, devant une femme…
Maltea ne savait pas comment réagir ni même si elles devaient annoncer le but de leur visite…
Un malaise s’empara de la blonde duchesse qui avait l’impression que son vis-à-vis connaissait tout d’elle. Mais pourquoi cette étrange sensation de déjà vu ? Pourquoi alors qu’elle avait une irrésistible envie de fuir, son corps ne réagissait pas ? Quelque chose dans cette femme lui rappelait quelqu’un… mais qui ? Et ces yeux… elle l’avait déjà rencontrée quelque part, cela, elle en était certaine, mais où ? La duchesse maudit silencieusement sa défaillance de réminiscences qui tombait bien mal…



Edit ortho pour cause de manque de sommeil
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--Timothee
[L'antre mystérieuse... à quelques pas de la blonde et la brune]


- j'vous les laisse pour cinquante écus les deux. J'ai du courir pour m'les attraper et r'gardez les griffes de ces sales bêtes... le gamin âgé d'une quinzaine d'année montra son bras à la bonne femme. Trois zébrures encore fraîches attestaient de ses paroles.

- viens donc voir ici que je te passa un onguent. Faudrait pas que ça s'infecte et j'ai besoin de toi Tim.

Elle avait entrainé le gamin vers l'armoire d'où elle avait sortit un pot. L'onguent appliqué sur la plaie elle leva les yeux.

- j'ai besoin de plus de graines de fougère et feuilles de saule. J'ai encore des potions à faire et mes réserves diminuent avec les filles de la Ninon. Tu crois que tu pourras me trouver ça pour la semaine ?
- j'vais tout faire y'a le grand jacques qui part sur les chemins à la nuit j'vais lui demander et puis avec paulo on ira voir vers les bois.

Tim regarda son bras avant de faire glisser la manche de sa chemise dont la couleur devenait incertaine avec le temps. Elevé à la cour des miracles, son univers était la débrouille et fournir des plantes, objets ou animaux à la Brune comme il l'appelait, lui permettait de gagner les quelques écus qui permettait à sa mère de le faire manger un peu plus décemment.

- j'dois aller voir le Louis qui est allé me chercher quelques herbes ces trois jours et j'vous rapporterai ça avant la nuit ou demain
- parfait ! tiens voila pour les belettes et la camomille tu l'as bien mérité

La précieuse bourse glissée dans la poche de sa chemise il attrapa sa casquette qui gisait sur la table.

- j'vais filer qu'je dois encore passer voir du monde. A plus tard la Brune !

Sa besace en bandoulière il se dirigea vers la lourde porte qu'elle venait d'ouvrir sur deux femmes qui se tenaient à quelques pas de elle. Elle s'avança au devant des deux visiteuses, et le gamin en profita pour se glisser discrètement dans son dos sans être vu, comme à son habitude.

Son regard balaya la rue pratiquement déserte et s'arrêta sur le balafré appuyé contre le mur d'en face, avant de se diriger vers lui.
--L.ombrageux
[Tout s'achète, même la vie pour une fille de noble.]

L'homme serra les dents, il du se retenir plusieurs fois de ne pas lui remettre une claque, elle le mettait a la torture par moment, mais elle était devenue docile la petite, très docile.
L'ombrageux regardait la gamine, jolie, mais pas encore assez terrorisée peut être...Elle eut fini en deux coup de cuillère a pot, et insinua qu'elle pouvait partir, cette fois le géant la regarda et éclata de rire, un rire franc, sec et rugueux comme la pierre. Ses yeux verts se reposèrent sur elle, et il lui sourit, toujours de ce sourire particulier, ce sourire de chasseur qui vient de voir sa proie tomber.

" Tu crois vraiment que je vais te laisser partir après une aussi belle course?"
Il la détailla et se leva de son siège, il se pencha sur elle, posant ses deux mains sur la paillasse de part et d'autre de la femme-enfant.
" Non, tu ne partira pas, tu as encore quelque chose qui m'intéresse."
Sa voix avait baissé d'un ton, elle était devenue sourde et grave, dans le seul but de lui faire peur.

L'ombre porta a nouveau la main au cou blanc de la gamine, ses yeux se plongèrent dans les siens et faisant doucement glisser ses doigts sur sa peau d'albâtre, il atteignit cette petite chaine a laquelle pendait une médaille qu'il n'avait pas eu le temps d'arracher, coupé dans son élan par Blondie-la-flèche.
Sa main glissa encore un peu, frôlant a peine la peau de la fille, puis atteignant le pendentif au creux de son corsage il l'attrapa, et lui enleva d'un geste sec brisant la chaine avec violence.

Avec un sourire il se redressa, et regarda l'objet a la lumière.
"Jolie pièce. Merci, c'est aimable a toi de me la céder."
Il la regarda, moqueur et attrapa sa chaise, il se rassit dessus face a elle, le dos de la chaise vers elle, et lui a califourchon, accouder et ne la lâchant pas du regard.
"Alors dis moi, a ton avis, une rançon me rapporterais combien? T'es mignonne, pas idiote, et surement de très bonne famille...Disons dans les 5000 écus...hum... peut être même plus. Qu'en pense tu la Bella, tu pense que tu vaux plus ... ou moins ?"
L'homme la détailla encore complètement, rien ne lui échappa, pas même cette toute petite tâche de naissance qui logeait au coin de son œil gauche, et lui sourit a nouveau, imperceptiblement moins méchamment.
"Tu sais quoi gamine, je te bénis, toi et ta naïveté, toi et ton ignorance, toi et ton mauvais sens de l'orientation - parce que c'est ça hein, tu ne serais quand même pas venue de ton plein gré te balader comme ça ici, non tu t'ai perdue c'est tout. - et donc...Toi et tes défauts Vous allez me rendre riche."
Tout en parlant il se demandait si l'enfant c'était vraiment perdue, ou si elle était simplement venue s'encanailler...
--Le_ptiot
[moi y a tout vu ! moi y a tout vu !]

Pas loin du lieu de l’agression un orphelin à l’allure de tous ceux qui parcourraient les rues de la Cour des Miracles, un p’tiot rouquin au visage pleins de tâches de rousseurs, avec des cheveux sales gras et mi long. Habillé de rien ou presque, fallait feindre d’avoir froid pour gagner de la piécette, il le savait bien… même si tous avaient le même air !

Lui avait un signe particulier, à la naissance sa mère lui avait offert une main qui ressemblait plus à une pince de crabe ou d’un autre crustacé du genre ! Cela faisait horreur à plusieurs , dégoutté certains et pitié à d’autres et le P’tiot savait en jouer.

Ce jour là, il avait décidé de glandouiller, sans faire suer les passants, mais ses émeraudes se laissaient à surveiller si y avait pas une bourse trop lourde qui traînerait dans le coin ou une bonne bouille à surveiller pour une autre fois, y avait du passage ici et toujours de quoi reluquer et il se rinçait l’œil avec un certain délice.

Il avait zyeuté quand l’homme avait chopé la gamine et franchement ça l’avait bien amusé, puis l’intervention du blondinet l’avait surpris mais sans plus, par contre le coup de la flèche il avait trouvé ça bien petit meuh bon, en même temps chacun faisait ce qu’il voulait ici donc presque rien ne l’étonnait malgré ses dix printemps.

Puis après ça avait été vachement vite, il avait bien tout vu et enregistré chaque chose, l’avait vu la gamine emportée par le blond, puis les femmes murales et l’homme qui était passé au travers qu’il avait suivit en courant par curiosité !
Mais l’était revenu sur les lieux du crime dans l’espoir de récupérer l’arme que le blond avait laissait dans le pied de l’agresseur de midinette.

Pfff trop tard, un étrange messire s’en était déjà emparé ! Pis il semblait suivre les traces de sang de l’homme, alors il s’approcha de lui doucement et lui tira sur la cape


Moi je sais où il est parti…..

Mais l’allait pas parler comme ça, il attendit que l’étranger le regarde et lui montra l’arme du Blond qu’il avait ramassé ! D’un air de dire tu me le files je te dis où il est !
Isaure.beaumont
[ Quand l’espoir s’amenuise un peu plus… ]

L’homme ne semblait pas coopératif et encore moins décidé à la voir partir. Le sourire qu’il affichait ne disait rien qui vaille. Son sort était fixé, cette pièce serait sa tombe. Le voyant s’approcher, la jeune fille se recula le plus vite qu’elle put à l’autre bout du lit et se heurta au mur. Elle était là, à sa merci. Et alors qu’il posait ses mains de part et d’autres d’elle, lui bloquant toute échappatoire, Isaure se redressa, la tête portée haut. La peur grandissait, mais jamais elle ne lui ferait le plaisir de la laisser trop paraître.

Elle ne put cependant dissimuler le tressaillement qui la parcourut quand les mains ennemies s’approchèrent dangereusement de sa gorge. Et au contact tant redouté, sa mâchoire se crispa et ses lèvres se pincèrent. Et une douleur se fit sentir : la demoiselle porta les mains à l’arrière de son cou écorché par la chaine. Sa chaîne. Le bijou le plus précieux qu’elle n’eût jamais possédé. Valeur sentimentale. Relique d’un temps révolu : sa médaille de baptême. Signe de son appartenance à la communauté aristotélicienne et surtout, souvenir d’une époque où Cathelia la guidait encore. Alors, en elle, ce fut l’ouragan. Le geste de trop, il venait de le faire. Elle le laissait parler, ne réagissait plus. Et quand il eût fini ses railleries, elle se leva d’un bond et se précipita vers lui.


Rends-moi ma médaille, pauvre fou que tu es ! Elle ne te servira à rien, tu n’en tireras rien de plus que quelques deniers et la foudre du Très-Haut !


Puis elle se mit à rire. Pas un rire de joie, un rire quelque peu forcé, mais rire quand même.


Et puis si tu crois que tu arriveras à te faire de l’argent sur mon dos, tu te trompes. Déjà, il faudrait que tu saches qui je suis, ce que manifestement tu ne sais pas ! Et puis, crois-tu réellement que l’on te donnera satisfaction ? Qui te dit que j’ai une famille ? Qui te dit que je suis ce que je parais être ? Peut-être ne suis-je qu’un imposteur. Que sais-tu réellement de moi ? Je porte une belle robe, j’avais une belle bourse. Mais qu’est-ce qui te fait croire que je ne l’ai pas moi-même dérobé à quelqu’un ? Qui te dit que cette robe est la mienne ?

Elle s’arrêta un instant, dardant sur lui son regard Isaurien.


Tu peux me tuer si tu veux, mais tu n’auras rien de plus de moi que ce que tu as déjà pris. Mais je veux, j’exige que tu me rendes cette médaille !

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