Isaure.beaumont
[ Dans la sombre impasse, une brebis aux prises. ]
Lespace dun instant elle nentendit plus rien. Seuls les battements affolés de son palpitant résonnaient dans sa tête. Bientôt elle serait perdue, elle serait souillée, elle serait morte. Elle le savait, elle le sentait. Elle baissait les bras, sa résistance cédait.
La voilà se première, unique et dernière étreinte. Elle en avait rêvé, mais jamais elle ne lavait pensé ainsi : des bras rêches et puissants lenserrant violemment. Et le dégoût repris le dessus sur le découragement : alors, ce nétait plus une brebis que tenait le loup, mais une chatte enragée. Elle se débattait à coups de crocs et de griffes espérant ainsi le blesser et lui glisser entre les doigts. Pourtant, la poigne de lhomme était de fer. Plaquée contre le mur, elle navait aucune échappatoire. Puisque ni morsure, ni griffure ne semblait le faire lâcher prise, elle entama une nouvelle danse : coups de poings et de pieds fusaient mais tous semblaient ricocher sur le cuir dur de son agresseur, sans lui provoquer une quelconque douleur. A bout de force la fillette tentait tant bien que mal de reprendre son souffle.
Cest alors que la Providence se manifesta sous les traits dun blond levant épée, mais la douloureuse étreinte ne se desserra pas pour autant. Au contraire, il lui semblait quelle se renforçait. Le visage rouge, les yeux brillants de son ire, la Brune eut un frisson de dégoût quand lhomme se serra un peu plus contre elle et lui chuchota quelques ignobles mots tout en lui mordillant loreille. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, elle sentait sa peau contre la sienne. Elle lui cracha alors à la figure. Crachat témoignant, tout autant que son regard, du mépris quelle avait pour lui.
Et soudain, tout alla très vite. Une flèche fendit lair pour se ficher dans lépaule de son sauveur, une dague se planta dans le pied de son agresseur et la jeune fille fut happée par le blond qui la trainait derrière elle plus quelle ne le suivait.
Alors, dans la confusion totale, la damoiselle paniqua. On lenlevait de nouveau. Lon se battait pour lavoir. Certes, celui-là était un peu moins effrayant que le premier, mais ses intentions étaient tout aussi mauvaises. Elle en était certaine. Aussi, se sentant de nouveau prise au piège, la jeune Wagner dégagea son bras de la main de son sauveur-ravisseur et partit en courant dans une direction opposée.
Ne sachant où aller, la blanche brebis traversa plusieurs rues sans se retourner, un pan de robe dans chaque main. Bientôt, épuisée par sa course, elle sarrêta et se cacha derrière un tonneau. Accroupie, elle essayait de réfléchir. Triste décision que voilà. Sans le savoir, elle sétait remise en danger. Lombrageux la guette. Lombrageux la traque. Lombrageux la veut.
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Lespace dun instant elle nentendit plus rien. Seuls les battements affolés de son palpitant résonnaient dans sa tête. Bientôt elle serait perdue, elle serait souillée, elle serait morte. Elle le savait, elle le sentait. Elle baissait les bras, sa résistance cédait.
La voilà se première, unique et dernière étreinte. Elle en avait rêvé, mais jamais elle ne lavait pensé ainsi : des bras rêches et puissants lenserrant violemment. Et le dégoût repris le dessus sur le découragement : alors, ce nétait plus une brebis que tenait le loup, mais une chatte enragée. Elle se débattait à coups de crocs et de griffes espérant ainsi le blesser et lui glisser entre les doigts. Pourtant, la poigne de lhomme était de fer. Plaquée contre le mur, elle navait aucune échappatoire. Puisque ni morsure, ni griffure ne semblait le faire lâcher prise, elle entama une nouvelle danse : coups de poings et de pieds fusaient mais tous semblaient ricocher sur le cuir dur de son agresseur, sans lui provoquer une quelconque douleur. A bout de force la fillette tentait tant bien que mal de reprendre son souffle.
Cest alors que la Providence se manifesta sous les traits dun blond levant épée, mais la douloureuse étreinte ne se desserra pas pour autant. Au contraire, il lui semblait quelle se renforçait. Le visage rouge, les yeux brillants de son ire, la Brune eut un frisson de dégoût quand lhomme se serra un peu plus contre elle et lui chuchota quelques ignobles mots tout en lui mordillant loreille. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, elle sentait sa peau contre la sienne. Elle lui cracha alors à la figure. Crachat témoignant, tout autant que son regard, du mépris quelle avait pour lui.
Et soudain, tout alla très vite. Une flèche fendit lair pour se ficher dans lépaule de son sauveur, une dague se planta dans le pied de son agresseur et la jeune fille fut happée par le blond qui la trainait derrière elle plus quelle ne le suivait.
Alors, dans la confusion totale, la damoiselle paniqua. On lenlevait de nouveau. Lon se battait pour lavoir. Certes, celui-là était un peu moins effrayant que le premier, mais ses intentions étaient tout aussi mauvaises. Elle en était certaine. Aussi, se sentant de nouveau prise au piège, la jeune Wagner dégagea son bras de la main de son sauveur-ravisseur et partit en courant dans une direction opposée.
Ne sachant où aller, la blanche brebis traversa plusieurs rues sans se retourner, un pan de robe dans chaque main. Bientôt, épuisée par sa course, elle sarrêta et se cacha derrière un tonneau. Accroupie, elle essayait de réfléchir. Triste décision que voilà. Sans le savoir, elle sétait remise en danger. Lombrageux la guette. Lombrageux la traque. Lombrageux la veut.
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