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[RP] Qu'est ce qu'on va faire de toi ?

Fitzounette
[Qu’est ce que t’as dans la tête ?]

Bonne question. Qu’est qu’on trouve dans la tête d’une blonde ? Deux hémisphères ? Des limbes ? Un esprit ? Des humeurs ? Peut être un peu de tout ça. Un mélange subtiles de pulsions électriques, et de connections organiques… Ou pas !

Et pourquoi depuis un certain temps, son moral oscillait il entre grand moment de joie, fabriquée pour l’assemblée, et une terrible mélancolie, elle bien ancrée ?…
Elle se sentait seule, incomprise. A moins que ce soit elle qui ne parvienait plus à trouver un sens à ces instants futiles qui ponctuaient son quotidien…

Pourquoi devoir se lever avant l’aube ? Pourquoi supporter la torture des chambrières qui veulent absolument resserrer ce corset d’un cran, sur cette taille qui n’est plus celle d’une jeune fille, ou tirer les mèches de ce chignon tant et tant, qu’elle ne parvient plus à plisser le front.

Borderline, qu’elle est. Limite nervous breakdown. Elle tourne en rond, dans son lit. Elle n’a plus envie. Non, non, non… Elle ne veut pas prendre l’air… Non, non, non, non, elle ne veut pas l’oublier… Elle ne quitterait pas son salon, le dernier jour de son règne. Et pis c’est tout.

C’est vrai, aller mal, y a pas de mal à ça. C’est presque rassurant. La buse veut retourner à l’état d’oisillon, et retrouver son nid douillet.
C'est que l'enfer pourrait bien lui plaire.

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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
Fitzounette
[Lonely day.]

Et comme elle aurait du s'en douter, ce jour fût finalement le plus solitaire de sa vie. Personne n'était venu. Personne pour s'enquérir de son absence. Personne qui ne s'inquiète de ne pas la voir. Elle aurait pu mourir, qui aurait réalisé ? Des images morbides l’assaillaient sans cesse. Elle se voyait, exposée dans ce cercueil, dans la cathédrale d'Angers, où certains viendraient sûrement lui rendre un dernier hommage. Des sincères, des hypocrites. Son visage cireux et désincarné, son corps sans vie enveloppé de cette soie blanche qu’elle affectionne tant. Plus aucun souffle qui ne s’échappe de ses lèvres de marbre. La sérénité, ne plus souffrir, jamais, ne plus se torturer inutilement. Ne plus pleurer, ne plus regretter ce qu’elle a fait de sa vie. Juste être apaisée, pour l’éternité.

Elle savait bien qu’elle était en train de sombrer, que toutes ses pensées n’étaient pas saines, qu’elle se complaisait dans sa propre fange, qu’elle se faisait du mal. Mais elle n’arrivait plus à reprendre le dessus. Trop de peine, trop de souffrance. Pourquoi la vie était elle si compliquée ? Comment osait-on affirmer que c’était un cadeau ? Elle n’arrivait plus à sortir de ce cauchemar, à s’extirper de ses délires, à se libérer de ses propres démons. Allongée au fond de son lit, elle s’était mise à boire, jusqu’à perdre conscience. Mais point de salut, même dans cette fuite, puisque son esprit brumeux fut agité de rêves étranges, voire démentiels. Elle se réveilla plusieurs fois, en sueurs, pleurant des larmes amères sur sa solitude. Ivre morte, elle finissait toujours par se rendormir.

La petite Reyne n’avait plus goût à rien. Une terrible dépression était en train de détruire cette petite poupée rigolote qu’elle avait été. La vie, de part sa cruauté, avait tué sa joie et son innocence. Elle partirait hors d’Anjou, pour tenter de survivre.
Jacques a dit « Va t’en, petite buse, ou tu rejoindras ton père au Grand Panthéon Angevin. ».

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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
Karolinger
C'est l'histoire d'une buse dépressive qui pensait pouvoir jouer au chat et à la souris avec un chien morose. La buse ayant ses propres règles du jeu en sa faveur, le chien n'aimant pas jouer du tout, la dépression de l'une et la morosité de l'autre s'accentuèrent.

Un jour comme les autres s'est levé sur la planète Saumur.


Je t'attendais, le chien. J'ai une proposition à te faire., lâcha la buse lorsqu'elle vit le chien entrer dans la niche qu'elle squattait une nouvelle fois, comme à son habitude. Le chien la regarda, perplexe, quelques instants, avant d'aboyer un : D'quoi donc ?. Il n'aime pas ça, Otto, qu'on l'attende, qu'on l'interpelle, qu'on lui propose un truc. Pour se donner une contenance, il s'approche d'la gamelle et attrape un brochet cuit, qu'il mange en regardant la duchesse. Je te paye pour que tu me tues. Proposition lâchée quand Otto allait mordre dans son poisson. Il s'interrompt, plus perplexe encore, réfléchit quelques instants, poisson en main, avant de lâcher un : Nan.. Devant la mine déconfite de la buse, il continue.

J'prends pas d'autre contrat qu'c'lui du chef, et ch'pense pas qu'ta mort soit dans son intérêt ou son envie.
T'es vraiment un sans-couille, le chien !
Oh, normal, tu m'les brises ! Va t'trouver un mec et lâche-moi avec tes soucis !

La duchesse se redresse, se lève subitement, et décoche au clébard une claque magistrale, retentissante, sur sa joue séchée, ridée, autrefois mangée par les flammes. Le chien ressent la chaleur de la baffe, une chaleur horrible, qui l'étouffe en faisant remonter de vieux souvenirs de douleurs : ses yeux s'injectent de sang lorsqu'il les porte sur Fitzounette, tandis que sa main, machinalement, recherche son épée à pommeau à tête de chien.

SALETÉ D'CHAROGNE, J'VAIS T'CREVER !

La main tâtonne fébrilement, recherche désespérément l'épée, tandis que les yeux imbibés de sang ne quittent pas la proie des yeux. Dans sa fureur, ses oreilles s'éteignent, et il n'entend pas les propos que tient la duchesse pour le provoquer, pour le pousser à la faute. Il n'a en tête que deux idées : "Ou est mon épée ?", et "Je vais la tuer ?". Sa main trouve aussitôt l'épée lorsqu'il se rend compte qu'il y a d'autres Saumurois dans la Niche. Pourquoi ils squattent tous sa niche depuis quelques jours ? Il l'ignore. Mais doit-il tuer la duchesse devant eux ? Il hésite, lorsqu'il entend : "J'vais à Château-Gonthier, j't'attends, sale gueux d'chien pouilleux." Otto jète un dernier regard à Fitzounette, lâche un J'TE RETROUVE ET J'TE CRÈVE GROGNASSE !" et se casse de la taverne sans demander son reste.

Chateau-Gonthier ? Il y sera avant elle, parole de chien !
Et dans tout ça, il a oublié d'manger.

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Otto von Karolinger,
Évêque de l'Église Angeviniste,
Limier fidèle d'Aurélien de Penthièvre.
Fitzounette
[Je t’attends…]

Elle l’avait giflé… Elle l’avait traité de sans abattis. Mais après tout, n’était ce pas qu’un chien ? Quelle pitié pouvait avoir une femme de sa stature pour un animal ? Un chien, juste un chien à la face ravagée. Un moins que rien. Un de ceux qu’elle croise chaque jour, elle, La Duchesse. Un de ceux pour qui elle n’a aucune pitié, elle, La Penthièvre. Elle est sure que le Très Haut ne lui a même pas donné d’âme, à cette raclure.

Juste un chien, un pauvre toutou servile, sans indépendance ni fierté. Et il osait lui dire non ! A elle ! La petite Reyne de l’Anjou ! Personne ne lui dit jamais non, jamais ! Comment avait il osé ? Ne savait il pas qu’Aurélien l’aimait ? Mais l’aimait il vraiment, ou était ce juste un devoir, hypocrite ? Un devoir, inculqué de force dans son crâne de piaf, absorbé, et prédigéré. « Je t’aime, cousine ». Mais pourquoi m’aimes-tu ? Que sais-tu de moi, Imperator ?

L’amertume avait envahi son cœur, comme un poison. Et elle jouait, oui, elle jouait. Avec les sentiments des autres. Elle voulait leur faire mal, tout autant qu’elle souffrait. Et qu’est ce qui pourrait leur faire plus mal que de la voir étendue là, inanimée, de la pleurer ? Oui, elle voulait leur faire mal, de l’avoir abandonnée. Et comme toujours, elle parviendrait à ses fins. Un plan machiavélique, chatouiller le plus féroce, et programmer sa propre mort.

Elle était arrivée avant lui sur les lieux. Elle avait menacé le cocher de le faire pendre, et faut croire que ça l’avait légèrement motivé. Elle avait accepté de prendre son bain, sans rechigner, au grand étonnement de sa suite, habituée à ses frasques. Puis elle avait demandé à ce qu’on l’habille avec sa tenue préférée. Sa robe d’une blancheur immaculée, toute tissée de soie sauvage, venue du lointain orient. Gantée, les épaules couvertes de la précieuse fourrure d’hermine offerte par son père… Elle ne partirait pas sans elle. Ainsi que sa précieuse émeraude, offerte par son époux, dans un lointain passé.

Elle avait donné des consignes. Le laisser venir à elle. Le diriger vers les geôles, sombres et putrides, où elle l’attendrait. Sa garde avait hurlé à l’assassinat. Était-elle devenue folle ? Elle avait juste levé la main, pour les intimer au silence. Et elle était finalement descendue aux enfers, qui exhalaient la putrescence. Elle s’était posée dans un coin sombre, hannap à la main, plein de ce bon vin d’Anjou. Un coteau du Layon. Une liqueur divine, pour mieux la préparer à son passage dans l’autre monde. Elle allait enfin entrer au Panthéon. Elle était encore jeune et belle. Encore adulée. C’était le bon moment. Elle se mit à murmurer, l’esprit ailleurs, cette étrange litanie.


« J’étais venue vous voir, avant de partir, y avait personne, ça vaut mieux comme ça, Je savais pas trop quoi vous dire.
Croyez pas que je vous abandonne, même si encore une fois je vous laisse le pire. Les larmes qu’on verse sur la mort d’une femme. Adieu mes amis, je me serais bien battue encore. Adieu mes amours, priez pour moi.
Toi que j’aime, que j’ai aimé. Compagnon d’un jour, ou d’une année. Déjà tu sais, que dans mon cœur même moisi, flotte encore violence et tendresse. Mon existence ne tient pas qu’à ma graisse. Je suis esprit avant d’être un corps. Je suis morte, mais rien n’est fini. Il reste un avoir, mais bien peu d’écrit. J’avais surtout une grande gueule pour insulter Paris, sur la p’tite scène du Louvre...
Mes amis, ne pleurez pas,le combat continue sans moi , Tant que quelqu'un se souviendra de moi, je serai vivante en Anjou !
Je vais sûrement être recalée a l'examen du grand sage mais j'en profiterai quand même pour lui dire ce que j'en pense de l'existence , cette engeance , et s'il ne voit pas que je suis un ange alors qu'il change de boulot... Et s'il veut , moi je prend sa place : y aura des buses et de l’herbe bleue de Vad , des passions sans limites , nous battrons des ailes et nous volerons bourrés. Nous mangerons des pates de fruit envenimées et nous cracherons le mal comme un pépin, nous serons sincères comme jamais et nous serons beaux pour ça ...
J’étais venue vous voir, avant de partir, y avait personne, ça vaut mieux comme ça. Je savais pas trop quoi vous dire.
Croyez pas que je vous abandonne, même si encore une fois je vous laisse le pire. Les larmes qu’on verse sur la mort d’une femme. Adieu mes amis, priez pour moi. ».
*

Elle boit son verre d’une traite, et se signe, déterminée. Aujourd’hui, sera le dernier jour de sa vie.

* [Librement adapté de "Je suis venu vous voir" - Le grand Mano Solo]
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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
Karolinger
Un "emprunt" de cheval plus tard, Otto était sur les routes... sans savoir ou aller. C'est où Château Gonthier, quoi, mince ? C'est tant que bien mal qu'il s'y rendit, s'arrêtant toutes les lieues pour demander son chemin. La route parut donc longue pour le chien qui était impatience de plonger son épée dans le cœur de cette saleté de duchesse, mais il sut tout de même égayer la route en chantant une ode à l'heure de cette journée joyeuse, qui est Le jour de la mort de Fitz.

Tu ne seras plus pour eux qu'un souvenir défunt
Le comte de Porquerolles du rêve angevin
Tu étais la buse, de Brest à Paris
L'ultime esclave de la fleur de lys

Le jour où tu cesseras de vivre, je serais enfin libre
Est-ce qu'il fera beau ? Est-ce qu'il y aura Otto ?
Verras-tu les anges en perfecto à franges ?
Et est-ce qu'on sera bronzé ? Seras-tu enterrée à Angers ?
Est-ce qu'il y aura des larmes, dans les yeux des chevals ?

On se sentira tous un petit buse,
On se sentira tous un petit peu triste,
On se sentira tous un petit peu angevins oh oui,
Le jour de la mort de Fitz.

Tu étais cette femme, faible et malheureuse
La dernière idole, des nobles et des gueuses
Est-ce qu'on évitera, la bagarre d'succession
Pour retenir la nuit, la dernière triducaillon
Est-ce qu'on sera en noir, est-ce qu'il y aura de l'espoir
Est-ce que l'ange Gabriel, aura brulé ses ailes
Et est-ce qu'il fera gris, est-ce qu'on verra Levan
Est-ce qu'on pleurera des larmes, en lisant les journals

On se sentira tous un petit buse,
On se sentira tous un petit peu triste,
On se sentira tous un petit peu Angevin oh oui,
Le jour de la mort de Fitz.
Le jour de la mort de Fitz.

Sur un cerceuil couvert d'hermine, y'aura les écus angevins
Une croix en cuir cloutée, et le sourire du Chien
Dans les allées de l'église,une meute d'hypocrites
Viendra s'assurer que tu n'reviennes pas.

Est-ce qu'il fera nuit, est-ce qu'il y aura des Mainiens ?
Tithieu t'accueilleras, Christos te rejettera
Est-ce qu'il fera froid , est-ce que tes amants seront là
Est-ce qu'il y aura des larmes, dans les yeux des Penthièvre ?

On se sentira tous un petit buse,
On se sentira tous un petit peu triste,
On se sentira tous un petit peu ang'vin oh oui,
Le jour de la mort de Fitz.
Le jour de la mort de Fitz.
Le jour de la mort de Fitz.
Le jour de la mort de Fitz.
Ouuuh, Le jour de la mort de Fitz.
Ouuuh, Le jour de la mort de Fitz.
Ooooh, Le jour de la mort de Fitz.


Le Limier parvient finalement à Chateau-Gonthier, ou tout le monde semble l'attendre... de pied mou ! Les regards sont terrifiés, méprisants, comme à chaque fois qu'on regarde son visage brûlé et ridé, son nez écrasé, ses yeux haineux, mais... mais désapprobateurs et résignés, aussi, comme si chacun savait ce qu'il était venu faire, y était opposé, mais s'interdisait d'intervenir. Comme si chacun, ayant peur du destin, le laissait faire et agir sans vouloir le changer. Comme s'il ne pouvait pas y avoir d'autre issue que le meurtre de Fitzounette. Comme si cette mort était déjà signée. Puis c'est finalement l'odeur du piège : rapidement, tout semble désigner que la maîtresse des lieux s'est enfermée dans les geôles, dans les basfonds de son château. Un piège ? Soit ! Mais Otto se jure de tuer la duchesse avant de mourir sans les coups des gardes : il accèlère le pas, poussant violemment contre un mur un serviteur qui semble subitement vouloir l'empêcher de passer. Il se sent sur-homme, sur-chien, il se sent capable de tous les miracles pour arriver à sa fin : tuer Fitz. C'est d'ailleurs ce qu'il va faire.

Une dernière porte : il la pousse et s'arrête, interloquée. Habillée de luxueux vêtements blancs, ornée d'hermine, la jeune fille rayonnait, tranchant avec la pauvreté et l'ambiance morbide des lieux. Une légère mais agréable odeur flottait, luttant avec l'immonde puanteur naturelle de la salle.

Otto se resaisit, empoigne son épée et s'avance, l'air mauvais.


Crève !
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Otto von Karolinger,
Évêque de l'Église Angeviniste,
Limier fidèle d'Aurélien de Penthièvre.
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