Ozomatli
Quelque part en Occident.
Le soleil avait pénétré l'horizon, repeignant le ciel en rouge. Et très vite, la nuit s'était abattue sur la plaine. La terre était devenue noire. Chacun avait regagné son foyer pour s'envoler dans le sommeil.
Quand la lumière abandonne la surface du monde, il n'est pas sage de continuer à arpenter les rues. A ces heures cruelles, on peut rencontrer des dangers insoupçonnés. Des bêtes nocturnes, des esprits maléfiques, ou encore des hommes qui n'ont pas la vocation de faire le bien autour d'eux.
Ozomatli de Cuam était de ceux-là.
Appuyé contre le muret d'une taverne laquelle avait déjà vu partir ses derniers clients le jeune mexicalt était absorbé dans une tâche pour le moins obscure.
Assez grand et maigre, il portait de longs cheveux sombres noués à l'arrière du crâne, qu'il avait seulement rasés sur les tempes et au dessus des oreilles. Quelques tatouages, des marques de familles, apparaissaient ci et là dans la pénombre. Un pagne était son seul vêtement.
Entre ses doigts, il passait en revue de petites pointes en bois qu'il trempait dans une fiole avant de les placer alignées sur une brassière qui enserrait le haut de son bras.
Une fois ses munitions préparées, il nettoya l'intérieur de sa sarbacane avec un morceau de liane et souffla dedans plusieurs fois. Les souffles étaient brefs et puissants, stoppés avec le bout de la langue, produisant un chuintement assez inquiétant.
Ce soir, ce n'étaient pas des oiseaux qu'il allait traquer.
Ses proies, c'étaient des enfants des rues.
Il rangea sa fiole de narcotique dans la besace qui ceignait son dos, et partit en chasse.
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Le soleil avait pénétré l'horizon, repeignant le ciel en rouge. Et très vite, la nuit s'était abattue sur la plaine. La terre était devenue noire. Chacun avait regagné son foyer pour s'envoler dans le sommeil.
Quand la lumière abandonne la surface du monde, il n'est pas sage de continuer à arpenter les rues. A ces heures cruelles, on peut rencontrer des dangers insoupçonnés. Des bêtes nocturnes, des esprits maléfiques, ou encore des hommes qui n'ont pas la vocation de faire le bien autour d'eux.
Ozomatli de Cuam était de ceux-là.
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Appuyé contre le muret d'une taverne laquelle avait déjà vu partir ses derniers clients le jeune mexicalt était absorbé dans une tâche pour le moins obscure.
Assez grand et maigre, il portait de longs cheveux sombres noués à l'arrière du crâne, qu'il avait seulement rasés sur les tempes et au dessus des oreilles. Quelques tatouages, des marques de familles, apparaissaient ci et là dans la pénombre. Un pagne était son seul vêtement.
Entre ses doigts, il passait en revue de petites pointes en bois qu'il trempait dans une fiole avant de les placer alignées sur une brassière qui enserrait le haut de son bras.
Une fois ses munitions préparées, il nettoya l'intérieur de sa sarbacane avec un morceau de liane et souffla dedans plusieurs fois. Les souffles étaient brefs et puissants, stoppés avec le bout de la langue, produisant un chuintement assez inquiétant.
Ce soir, ce n'étaient pas des oiseaux qu'il allait traquer.
Ses proies, c'étaient des enfants des rues.
Il rangea sa fiole de narcotique dans la besace qui ceignait son dos, et partit en chasse.
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