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[RP] Usque ad mortem

Agnia
RP ouvert à tous, particulièrement aux fauchards!


[Quelque part en Alençon]

Grande journée de printemps, beau soleil, petite brise fraîche qui souffle dans sa chevelure de jais, la gasconne s'entraînait seule. Elle galopait sur la monture qu'elle avait pu choper à l'un des chefs de sa bande, afin de retrouver les vieilles habitudes de l'ost gascon. Epée en main, elle chargeait un ennemi imaginaire qu'elle pourfendait -évidemment- avec vaillance.

Hmm... comme c'est bon de profiter du beau temps.

La lame fendait l'air et Agnia reprenait du service. La cavalerie ne serait peut-être pas ce qui allait le plus servir chez les fauchards, mais peu importe! L'essentiel, c'était de passer un moment agréable.

A bride abattue, elle fit s'arrêter net son destrier devant un campement de fortune et se mit à hurler d'une voix tonitruante:


A l'assauuuutttt, sus à l'ennemi!!!

Elle sauta au bas de son cheval et partit d'un grand éclat de rire en voyant les mines peu enthousiastes de ses compagnons qu'elle avait réveillés ou sortit de leur calme quotidien.

Ennuyer le monde... une empêcheuse de tourner en rond. C'était ce qu'elle aimait le plus et elle y prenait un malin plaisir! Qu'elle soit d'une humeur massacrante ou qu'elle ait envie de faire la folle comme en cet instant béni.


Ohé!! Vous avez pas vu Théobalde?? ou Cerdanne??

Une Agnia a la recherche d'un compagnon de jeu... ça furête partout, mettant son nez même là où elle doit pas, se faisant virer des tentes où elle n'est pas censé entrer. L'envie furieuse de s'amuser l'avait prise et il n'était pas question qu'on lui enlève.

THEOOOOOOOOOO OU ES-TUUUUUUU???

Petit hoquet, dernier relant de la cuite de la veille et, faisant une moue boudeuse, la jeune femme s'assit sur une grosse pierre. Ils devaient être en train de roucouler, les tourteraux et du coup, elle... elle se faisait ch***. Râle mécontent, petit coup de pied dans l'herbe et grand soupire d'insatisfaction. Une petite bête malicieuse vint gratouiller sa botte.

Ahh... ma Ginette, heureusement que toi, tu es là! Ils sont p'têtre retournés en Orléans pour s'y faire pendre? tu crois qu'ils pensent retrouver les écus envolés?

Câlinant sa genette, la bunette se mit à rire. Ah la vie de mercenaire, ça avait du bon tout de même!
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Theobalde
THEOOOOOOOOOO OU ES-TUUUUUUU???

Fanfare, olifant, cornemuse et tout le bastringue dans sa tête. Ça gueulait à tue-tête dans le campement et Théo se redressa d’un bon sur sa couche de fortune, se tenant les tempes histoire de faire arrêter les tambours qui se la jouaient musical.

‘tain, mais c’est quoi c’bordel…. Manqu’rait plus qu’on tape dans les chaudrons…


Fusillant du regard le premier qui approchait à un pas de sa tanière, l’ours se leva en grognant. Déjà la Teigne se mettait à japper, trop heureux que son maître décide enfin de se lever pour s’occuper de lui.

Toi, t’as gueule… fut la réponse de Théo à l’enthousiasme débordant de la boule de poils. Puis se frottant la nuque, histoire de savoir où il était, il chercha du regard qui était l’abruti qui faisait ce tintamarre. Parce que certes sa tête avait encore des brumes d’alcool de la veille mais ce n’était pas son imagination qui lui jouait un tour. Y’avait bien un fol dingo dans le campement qui braillait comme un cochon qu’on égorgeait. Un pas après l’autre, histoire de stabiliser la bête, Théo avança lentement. Braies de travers, pieds nus, torse à l’air, il déboula avec sa tête des mauvais jours, cherchant le ou la responsable et lorsqu’il vit Agnia assise avec la Ginette sur ses genoux, en train de parler à la bestiole, il comprit. Folie quand tu nous gagnes…

S’avançant vers elle, il se planta devant elle, plissant légèrement les yeux, accentuant son regard.

Qu’est-ce qui t’arrive encore Agnia ? Jamais tu dors ? ‘tain, la gnole d’hier soir se fracasse encore dans mon crâne et t’en rajoute une couche… fais chier…

Le visage aux traits tirés par les abus se tendait vers la frimousse de la brunette et il se demandait comment elle faisait pour récupérer aussi vite. D’accord, il n’était pas le premier prix de la soûlerie mais il levait bien son coude pourtant mais les lendemains déchantés souvent tandis qu’elle, la sauvageonne au grand cœur semblait toujours fraîche et disponible. A croire qu’elle ne faisait pas partie du même monde que lui. Secouant la tête, il chassa ses idées extravagantes pour se concentrer sur son amie.

Puisque c’est apparemment toi qui braille partout mon nom, tu peux me dire ce qu’y s’passe. T’as b’soin d’moi ?


Les cheveux hirsutes sous la main qu’il passait sur son crâne, l’œil voilé de noir, barbe de quelques jours, Théo attendait qu’elle lui donne des explications. L’était ronchon au réveil mais là c’était le pompon. Et il fallait que la dame soit convaincante sinon il ne répondait de rien.

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Agnia
[Le rire est le propre de l'homme et la folie de la femme?]

Main sur les hanches, la brunette s'était levée d'un bond en voyant Théobalde. Ouuh il avait l'air pas content du tout!! L'avait mal aux cheveux le Théo???

Ben vouiii, qu'est-ce que tu fais à roupiller encore toi!! On a des tooooonnes de trucs à faire: se baigner, aller pécher, se rouler dans l'herbe, flâner avec Ginette et la Teigne, manger, boire, enfin plein de choses quoi!!! Et toi, tu DOOOOORS? Allez viens, je t'emmène au vent!!

Un grand éclat de rire clair sortit de sa gorge encore juvénile, croquer la vie à pleine dent! ça c'était une vie de mercenaire. Savourer chaque instant comme si c'était le dernier... Elle regardait Théo qui ne bougeait pas vraiment avec l'air revêche. Comment l'amadouer...

Farfouillant dans sa besace, elle sortit un bout de pain et une pomme qu'elle lui tendit allégrement.


Allez mange ça et ensuite on file se baigner ou courir un peu, t'as l'air d'un vieux grincheux! Prendre l'air, ça va t'aérer le cerveau!

Un petit clin d'oeil malicieux et la gasconne joignit le geste à la parole en mordant à pleine dent dans une nouvelle pomme qu'elle avait tiré de son escarcelle.

Cha faich du biench de mancher!!

Petite fiole ouverte et une gorgée d'alcool dans le gosier avant de précéder un rot tonitruant. Aaaaah que c'était bon, même de bon matin (Poivrotte va!!)

[smiley supprimé par Lulu modo]
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Theobalde
Fermant les yeux, il écoutait. Puis une paupière se souleva, observa. Décidément rien ne changerait. Agnia avait toujours la parole facile même les lendemains de cuites. Baissant à nouveau le rideau, il préféra attendre encore un peu avant de répondre, histoire que son cerveau lent en ce beau matin de printemps ingurgite ce qu’elle lui disait. Mais soudain, n’y tenant plus, il émit un grognement.

‘tain, t’peux pas t’la fermer un instant non ? ma tête tambourine encore… mais c’était quoi c’que t’avais dans ta flasque hier ? qui t’a refilé c’te gnôle frelatée ?

L’œillade sombre, le visage fermé, il se laissait porter par la douceur de l’air qui venait fouetter légèrement son torse. Pour une fois qu’il n’avait pas de chemise, il devait être dans un sale état pour ne pas s’en rendre compte car il ne faisait même pas mine de vouloir aller se vêtir. D’ordinaire, il aurait couru afin de pouvoir cacher ses cicatrices aux regards des autres. Le brun n’était pas pudique mais il estimait qu’il n’avait pas besoin de raconter son histoire concernant les marques de son corps. C’était son passé, rien ne l’obligeait à en faire étalage. De plus, depuis que la morsure du fer était venue imposer son empreinte sur son avant bras, il avait du mal à supporter une étoffe sur lui alors il restait le plus longtemps possible le poitrail en liberté en évitant de se faire remarquer. Or là, Agnia qui s’agitait allait bientôt les faire repérer. Soupirant, il tenta de la regarder une nouvelle fois et comme par enchantement, elle lui présenta quelques denrées à grignoter. Sans se faire prier, il prit la pomme dans laquelle il croqua à pleines dents.

Marchi, elle est chucculente celle-là….

Le plaisir du ventre, voilà un bon moyen d’apaiser les tensions. En parfait gourmand, Théo se régalait d’un rien mais il avait une petite préférence pour les jolis fruits aux couleurs chatoyantes. Et cette pomme était tout à fait à son goût, exquise à souhait. Mais posant l’azur légèrement voilà de gris, il n’en démordait pas pour autant.

Agnia, j’te jure qu’j’ai pas envie d’bouger. Hier, t’m'as r’filé un truc qui passe pas… j’veux m’noyer…


Théo gémissait maintenant. C'était bien une des rares fois où il se plaignait. Jamais il ne le faisait mais là, il avait l'impression que toute la misère de cette terre s'était abattue sur lui. Et lorsqu’il vit la fiole qu’elle sortait, ses lèvres se retroussèrent avec un air de dégoût difficilement maitrisable.

Par les saints couillons du pape, t’as pas fini d’picoler… et si Burr nous envoie quelque part, on aura l’air de truffes à pas pouvoir voir c’qui s’passe devant not’nez. Même pas certain de pouvoir repérer les patrouilles qui s’baladent dans l’coin…

La fatigue rappliquait au galop, il le sentait. L’odeur de la flasque avait réveillé ses tambours battant le rythme dans son crâne et il se laissa choir sur la première roche qu’il trouva à sa portée.

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Agnia
[Jusqu'à ce que la mort nous sépare]

Pourquoi les gens supportaient si mal l'alcool! C'est vrai!! même Théo! L'avait une tête à faire peur, il devait avoir sacrément mal aux cheveux le pauvre.

Agnia s'était tue, il était temps, et elle le regardait manger avec gourmandise. L'avait toujours faim par contre le Théo!!


Tu d'vrais savoir que j'ai JAMAIS de gnole frelaté, c'est toujours de la bonne!! Tsss. Les gascons ça boit que du bon!!!
T'as le tétiôt tout retourné, toi ce matin!!!


Alors qu'elle s'enfilait une petite rasade de liqueur de framboise pour se désaltérer, un pigeon lui envoya en pleine face un petit parchemin sale, tout froissé. Sourcil froncé, la brunette ramassa le papier, flasque en main et de ses doigts fins, elle le déroula lentement, parcourant difficilement les lignes. Elle n'avait que quelques rudiment de lecture et il c'était toujours un calvaire pour elle de déchiffrer les mots savamment tracés sur le velin.

Elle le relut, une fois, deux fois, trois fois et blême releva son visage vers Théo, lâchant la flasque qu'elle tenait. Chancelante, elle se laissa choir sur la grosse pierre et d'une voix sourde, elle se mit à murmurer:


Théo... ils me l'ont tué...

Elle se lissa glisser lentement au bas de la pierre. Une douleur irradiait dans sa poitrine. Une grande tristesse et une sombre rage envahissait son coeur.

Doucement, des sanglots la secouaient et elle ne cessait de répéter:



C'est pas juste... c'est pas juste...

Les yeux pleins de larmes, elle regardait Théo, avec cet air d'incompréhension qui lui était propre lorsqu'elle souffrait et qu'elle ne comprenait pas pourquoi. Les bras ballants, sa main se crispait douloureusement sur le velin de la missive. A ses pieds la flasque se déversait de la précieuse liqueur. Un nuage de mort planait au dessus d'eux.
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