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[RP] L'été sera chaud

Prune
Itzohcan, Tepeyacac, Aztèquie - Dans un arbre

Ca faisait quelques jours maintenant qu'elle était plantée à Itzohcan, telle une guetteuse - yeux plissés, main en visière, l'autre prête à écrire un perroquet express - pour prévenir ses amis d'une éventuelle armée à venir. Mais elle zieutait aussi l' horizon à travers la lumière éclatante de l'astre de lumière, attendant la suite des Caliente arriver du Nord. D'ailleurs, elles étaient là, aux portes du clan, les armées de Xuchimatzatzin et Wandress. Oiseau aux plumes multicolores depuis longtemps envoyé.
Fermant les n'oeils, avachie à plat ventre sur une branche, la tête reposant dessus, elle essayait de se décontracter. Cachée dans la végétation, elle se concentrait sur sa respiration, essayant de la réguler pour éviter une énième crise d'angoisse.
Souffle torride, créant au sol et sur les murs des vagues de chaleur, enfermant le peuple Itzohcaztèque dans les callis. Tout compte fait, elle ne les avait encore jamais vu sortir.
Bienvenue, une petite brise fraîche venait de se lever, caressant le corps de l'enfant et lui soulevant les cheveux pouilleux, laissant échapper un soupire d'aise. Parenthèse furtive pour un souffle de bonheur dans un monde entrain de se déchirer...
Sur son petit corps, quelques hématomes étaient entrain de se résorber. Ils étaient apparus suite à sa chute sur le chemin pierreux. Heureusement pour elle, pas de blessure récente. L'armée menée par Wandress ne s'était pas attardée sur leur petit groupe, préférant courir après ceux qui partaient au loin: Columbia, Patchacamak... lynchés et ramenés par la peau des fesses à Tecmilco.

Pipi. L'envie se fait tout à coup pressante. Se laissant glisser à l'envers sur la branche, elle décrocha ses jambes, suspendue quelques instants par les bras avant de se laisser tomber sans bruit sur le sol. Vite, un buisson. Quelques vrombissements de mouche plus loin, le besoin effectué, elle se refroqua rapidement zieutant par dessus le buisson, à l'affut du moindre ennemi. Mais elle ne fit pas attention à l'oiseau en dessus d'elle, arrivant à tire d'ailes, qui se soulaga au même endroit qu'elle... et sur son épaule. Prune dû se mordre les lèvres pour ne pas crier et lui tordre le cou.
Voyant qu'il portait un message, elle le laissa se poser sur son épaule, se prenant les pattes dans sa propre caille.


Montre voir c'que t'apportes là, oiseau débile. Tend la patte. L'oiseau pencha la tête d'un côté, cligna des yeux et pousse un p'ti cri moqueur.
Saleté ! Prunô lui tira la patte sans délicatesse, prit la feuille et la déroula.

Maman ! Son cri de joie à la vue d'un message de sa tendre mère, se mua rapidement en un air malheureux, laissant ses n'oeils embués de larmes. C'est que la tendresse, la Vieille elle en avait. Mais pour dire les choses, c'était plutôt brut de décoffrage. Pourtant Prune en avait l'habitude, mais n'étant pas dans son assiette ces jours-ci et loin de son Orient, loin de ses proches, ses émotions étaient à fleur de peau.
Répondre... Pas maintenant. Pas l'envie. Pas le coeur. Elle dirait des bêtises en plus, ca ne ferait que de faire soupirer sa mère de dépit. Dire quoi en plus ?...

Lasse, elle traina ses pattes jusqu'à l'arbre et remonta dessus, l'oiseau toujours sur son épaule.


Dégages ! Elle fit un geste sec pour lui dire de partir. L'oiseau s'envola, battit trois fois les ailes et se posa sur la branche, à côté d'elle.
Soupire en le regardant. Faire passer son temps. Ecrire. Ecrire à son frère. Elle déroula une nouvelle feuille qu'elle sortit de son sac et rédigea d'une main rapide, ponctuée de phrases brèves.


Citation:
Mixpan frangin !
T'arrives quand ? T'es planqué où ? Tu me manques. Fait chaud. J'en ai marre.
Ta Luciole.


Elle l'accrocha à la patte de l'oiseau moqueur, qui s'envola dans le ciel éclatant, à la recherche de son frère.
_________________

Ex-Procureur d'Orient Soeur de Kalamité
Rp ≠ Hrp et inversément
Lilounia
Des songes hideux...Des cris...La tête lui faisait un mal de chacal puant!
Elle savait qu'elle ne s'en sortirait pas, doucement elle allait vers la mort.
Les forces l'abandonnaient toutes, la nourriture ne restait plus dans son ventre.

Lilounia ferma ses yeux pour l'éternité....
Angelia
[Tulancigo….clan de souffrance..encore et toujours ]


Alors que Teo était venu la retrouver, elle lui avait répondus par un simple petit sourire….
Il savait que même s’il désirait qu’elle le prévienne quand elle partait, qu’elle n’en ferait toujours qu’à sa tête



Cherchant à lui procurer un réconfort, elle avait juste pris la main de celui-ci dans la sienne…
Elle n’avait pas envie de parler…. Trop de choses se bousculaient dans sa tête.

Devait t’elle aborder le sujet du bébé qu’elle venait de perdre ?….
Devait-il vraiment le savoir ? ….
Après tout elle l’avait perdue et en parler serais peut-être une souffrance en plus ….
Elle ne dit rien et laissa son regard vagabonder au loin …

Reprenant une rasade de pulque elle tendit la calebasse à Teo …..
D’un geste presque machinale elle fouilla dans son sac à la recherche d’une feuille de coca qui l’aiderait à se décontracter,
quand elle entendit une voix crier au loin son nom,
doucement elle se releva prenant appuis sur l’épaule de Teo et se dirigea vers la voix

C’était l’indienne Louna assise sur un lama tirant derrière elle un autre animal, elle criait des mots qu’Ange ne comprenait pas
Doucement en faisant attention où elle posait ses pieds Ange se dirigea vers elle


Hey qué passa ? Pourquoi tu beugle comme ça …..

Ange ressentit une anxiété tout à coup l’envahir, pourquoi l’indienne était montée jusqu’à eux et pourquoi elle avait ces deux lamas avec elle,
Quand l’indienne s’approcha, elle posa un visage de panique dans les yeux d’Ange


Il faut que vous redescendiez au clan au plus vite …….c’est urgent

Ange la regarda et voulait en savoir plus

Urgent ? ……jvois po ce qui pourrait être urgent ….mais surtout cque pourrais faire dans mon état

Elle glissa un regard rapide sur ses plaies, puis regarda l’indienne

Bon dit moi ce qui t’amène ici et vite

Louna la regarda en grimaçant et fit défiler la phrase d’un coup


Une de vos guerrières se meurt et a crier le nom d’Angelia, je pense que c’est mon devoir que de te prévenir …. Apparemment c’est ta cousine

Ange vit tout tournoyer autour d’elle en un instant

Lilouuuuuuuuuuuu…………….non pas elle……………….c’est moi qui aurais dut partir…….pas elle

Ange regarda Teo qui déjà était a ses cotés, elle esperait qu'il n'était pas trop tard

Vite on doit faire viteeeeeeeeeeeeeeeee

Prenant le lama que Louna tenait et surtout ne ressentant plus aucune douleur à ce moment là,
Elle grimpa sur le dos de l’animal…..Un regard en arrière pour s’assurer que Louna et Teo se tenaient prêt et partir,
Et ensemble ils partirent aussi vite que les lamas pouvaient avancer en direction du clan

Une fois au clan, Ange se dirigea vers la natte de sa cousine Lilou, elle s’agenouilla a ses cotés cherchant encore un mouvement de vie qui émanerait d’elle………..mais rien …..Lilou l’avait quitté elle aussi …

Doucement elle prit la main de Lilou dans la sienne déposa un baiser sur le front de celle-ci et lui murmura


Je te vengerais ma belle, ils paieront pour t’avoir retiré la vie, que les dieux veillent sur toi….


Ange restas un long moment prés de sa cousine la rage s’emparait encore plus au fond d‘elle ……………

_________________
en deuil de sa soeur de Coeur Kala
Teotyhuacan


Chaleur, le soleil brule la couenne de Teo faisant couler la sueur qui brule la plaie cicatrisante.Il change de position .

Derrière eux le lama s'agite.

Ange ne bouge pas, toujours prostrée, sa main prends celle de Teo.

Chaleur, les deux mains se serrent doucement, et les deux chaleurs n'en font plus qu'une se rassasiant l'une de l'autre.

Mouvement, la seconde main d'Angie fouille dans son sac et sort une gourde, la débouche et après s'y être abreuvée la tends a Teo.

Douceur du pulque chaud qui descends dans une gorge sèche.

Un murmure porté par le vent...un son presque incongru dans cette atmosphère de silence, Un hurlement.

Mouvement! Ange se lève et s'approche a portée de voix de la femme hurlante.

Teo reconnait une des deux guérisseuse, ne se souvient plus de son nom , mais quelle importance...

A grand pas il rattrape ange qui c'est arrêtée et apprends en même temps qu'elle la triste nouvelle.

Teo aide son ange a monter sur le lama amené par l'indienne et s'en va en quête du premier.

Pas besoin de fatiguer l'animal, Teo le pousse vers le village.

Il retrouve les deux montures de l'indienne et de son Ange devant la kali ou elle était soignée.

Il descend de sa monture et entre, s'arrêtant pour que sa vision s'habitue a l'obscurité de cette hutte.
Aussitôt il capte dans l'air une odeur qu'il connait, douçâtre, écœurante, fade...
l'odeur d'un corps qui vient de perdre ce qui le rattachait a la vie.

Sa vision s'accommodant, il voit son Ange accroupie auprès d'un corps.
Il s'approche doucement, comme pour ne pas déranger...
Lilou!

Angelia semble effondrée. Teo pose ses deux mains sur ses épaules et la masse doucement.
Par son contact il sent toute la puissance de la perte que vient de subir sa princesse.
il resta la longtemps aussi longtemps que la main de feu Lilounia resta dans celle de son Ange.

Durant leur veillée des indiens équipés d'instruments étaient entrés discrètement dans la kali et une des guérisseuse avait entonné un
chant
_________________

le meilleur moyen de perdre une bataille c'est de ne pas la livrer
Rhysel
[ quelque part, sans doute par là.. ou de l'autre côté.. ]

Comme avant..
Un pas devant l'autre..
Ou peut être, était-ce .. un pas après l'autre..

Douce fatigue.. et pourtant, d'aucune manière, Rhysel ne titube.

Ça gronde..
Un regard au ciel..
Non, ce n'est pas lui.

Un autre pas.
Est-ce lui qui gronde?

Le regard suivant pour celle dont elle ne lâche pas la mèche.
La voit-elle vraiment?

Toute aussi fugace, une autre pensée : Est ce encore Elle qui gronde ? qui hurle encore dans ses oreilles chétives?

Un long moment de flottement..
C'est son esprit qui divague.
Elle sent clapoter les vagues déferlantes de sa bêtise dans sa tête.. et ça cogne dur.

Rate un pas.
N'en rate pas deux.
Se rat-trape..

Faible??..
Mais non..
Encore son corps qui dit n'importe quoi!..

Une autre regard pour celle qu'elle suit.
Bizarrement, c'est elle qui la tient debout, alors que seule sa mèche la garde loin du sol.

Non loin du temps de sa rémission, gardant une distance respectueuse pour sa douleur, tout cela lui ordonnait d'oublier le peu de mal qu'elle avait aujourd'hui et qui finirait bientôt..
Pour cette fois..
Gericault
[Itzocahn-La veille]

Il suffit de peu de choses pour qu'une vie s'éteigne. Un peu trop de témérité, de risque. Xuchimatzatin l'avait clairement prévenu, il allait attaquer à l'aube. Gericault avait alors passé une bonne partie de la nuit a essayer de le convaincre, allant jusqu'a mentir pour essayer de sauver la vie de Kalamite et par là, celle de l'armée Caliente.
Tout ces événements ainsi que la discussion de la veille avec Kalamite lui avait ôté le sommeil. Son esprit le tourmentait, il n'aurait pas du la laisser seule... C'est avec plein de remords et de regrets que Gericault sombra dans ses propres pensées.


[Itzohcan-A l'aube]

-Kalaaaaaa ?

C'est le seul mot qu'a Gericault à la bouche, il la cherche désespérement autour d'itzohcan dans l'unique espoir de la trouver. Saine et sauve de préférence. Elle et son foutu rejeton que Gericault va être obligé de garder jusqu'au moment où il pourra le remettra à son père. Pauvre gosse...
C'est un corps ensanglanté que Gericault repère, ils n'y sont pas allé de main morte d'après les coups qui ont marqués son corps. Il n'est pas du genre à étaler ses sentiments et il hésita même à s'approcher du corps ensanglanté de Kalamite. Les yeux fermés, sans doute inconsciente, son huipils et son pagne complétement maculés de son propre sang. Et ses armes, fracassés pendant la bataille, à son coté.
Gericault resta à la contempler, ressassant des vieux souvenirs, immobile, tel un gamin qui apprend que le père noel n'existe pas*.
Puis il se retourna et s'en alla. Pas d'enterrement digne de ce nom, pas de sépulture incroyable. Elle mériterait bien plus que cela.
Prune voudra sans doute la voir. Son père aussi : Azouzis. Et une bonne partie des guerriers Orientaux qui lui doivent beaucoup. Tout comme Gericault.
L'abandonnant à sa mort lente et douloureuse, Gericault rentra au campement de l'été sera chaud, plein de remords et de haines.
Récupérant le rejeton de Kala au passage, il rédiga une lettre à destination de Chuichianoc :


Citation:
"A Chuichianoc Loxetla
Huiloapan
Le calpulli

Niltzé 'Noc.
Bien que je t'ai toujours détesté, je dois, pour ma propre conscience, te mettre au courant des derniers événements. Xuchimatzatzin a attaqué l'armée de Kalamite cette nuit, elle est morte. Peu avant de mourir, elle m'a confié son enfant dans le but que je te le fasse parvenir. Je t'attend à itzohcan, le clan maudit. Si tu ne peux pas te déplacer, je l'aménerais à huiloapan. N'en profites pas pour m'égorger.
Je n'ai pas et je n'ai jamais souhaité sa mort. Tu peux m'en prendre comme responsable si l'envie t'en prends.
Je te souhaite bonne chance 'Noc.

Gericault"


[*le père noel existe vraiment... si si.]
Kalamite
Petite assise dans un coin du campement oriental et qui observe le lever de soleil. Le ciel est dégagé, le temps sec, ce sera une belle journée pour se battre.
Elle reporte son attention sur le nourrisson blotti au creux de ses bras. Il a déja presque un mois. Presque un mois, c'est déja beaucoup plus que ce qu'elle espérait passer avec lui. Elle esquisse un sourire tandis que le bébé tète goulument. Elle l'aime ce paquet de chair vorace. Tandis qu'elle l'observe, gravant le petit visage dans son esprit, elle se repasse le film des derniers événements.

D'abord, dans la dernière semaine, une agitation qui avait couru dans le petit campement oriental en bordure de Itzohcan. Même si elle se tenait le plus souvent en retrait, refusant même la compagnie de sa jeune soeur, elle n'avait pas pu ne participer aux conversation des Caliente. Ceux que la haine avait réuni n'avaient pas pu ne pas entendre les dernières nouvelles de l'Orient. Ils s'étaient regardé, avaient retenu le soupir de lassitude qui leur montait aux lèvres et avaient aussitôt changé leur plan. Leur province attaquée, ils ne pouvaient faire autrement. Bon, d'accord, ce n'était pas l'unanimité, mais presque. C'était quasiment instinctif chez eux, de se battre pour l'Orient.
Quelque chose dans la poitrine de Kala s'était desserré. Si elle avait approuvé l'avant dernier plan, ça n'avait pas été sans ressentir un sentiment d'étrangeté, d'anomalie comme d'essayer de faire copuler une carpe et un lapin. La Petite en avait retrouvé un certain mordant.
On lui avait rapporté le dernier ragot qui lui avait occasionné un fou rire mémorable. S'imaginer en maitresse de Xuchimatzatzin avait un je ne sais quoi de surréaliste qui à chaque fois la faisait pouffer.

Et puis hier soir, la soirée avait commencé tranquillement.
Avec Geri, ils avaient joué sur le marché à "Attrape mon bouclier que je te fournisse des PEA" et à "Cours, Forest" (cette variante se joue plutot en Europe quand il faut zigzaguer entre les étals à l'heure de pointe parmi des érudits à fort charisme)
Et puis:


"la bonne : tu n'as pas eu les armes
tu veux la mauvaise ?
"

Des heures de palabres avec des interlocuteurs variés s'étaient enchainées.
Visiblement, le notion de combat contre des guerriers indépendants et pas une province avait du mal à passer.

Au bout du premier quart temps, une alternative avait été trouvé.
Contre la promesse sur Coatlicue qu'elle n'attaquerait pas Cuauhtochco (cette fois), l'armée s'en tirerait.

Vous croyez que c'est si simple?
Bah non:
Arrivée d'un nouvel interlocuteur et c'est reparti:


" De toutes façons, nous nous sommes des Aztèques et vous des chiens de Tlax!"
" Pourquoi voulez vous vous battre pour les orientaux, ils vous considèrent comme des traitres"


Incompréhension entre un Huey Tlatoani qui croit en un peuple et une prêtresse qui croit en une terre.
Coup de sifflet de l'arbitre:
Au serment, on rajoute un otage de poids Gericault:


-On rajoute la mine d'obs de Quetz?
-Ca attendra
-Mais tu vaux plus cher que tout Cuauh, Tonton
-C'est bien ce que je dis
-Pffff


Soupir de contentement de tout ce petit monde. Finalement, on allait se quitter bon ennemi quand:


Euh, les Metz aussi veulent votre peau...

Qu'ils prennent un ticket, les trois quart du monde veulent ma peau.

Laissez tomber l'Orient et venez combattre avec nous
Tu nous demandes de nous convertir. Y a que Perlane et Arganis pour faire ça


A un moment les palabres s'étaient fait plus courtes, voire même télégraphiques:

Disband
No
Yes
No
Yes
No
Yes
...


Comment expliquer que si l'honneur de l'un commandait de tenir la parole donnée, l'honneur de l'autre était de ne pas fuir le combat.
Peut-être était elle là l'idée de l'Orient celle qu'elle s'en était faite, qu'elle avait toujours défendue
Toujours faire face, ne jamais fuir, se battre jusque à la mort.
La prêtresse s'était levée et avait murmuré quelques mots:


Je comprends que tu sois obligé de faire ce que tu considères comme ton devoir. Fais le et moi, je ferais le mien.

A demain.


Quelques mots brefs pour Geri. Semi boutade pour s'éviter de trop parler. De toutes façons, à quoi bon?
Demain sera un nouveau jour.


Elle était repartie dans la nuit d'Iztohcan, sereine.
Elle s'était arrêtée près de l'étendard rouge planté fièrement.
Une petite silhouette sautillante l'avait rejointe



J'peux entrer dans l'armée ou pas encore ?

Demain, mon poussin


Kala avait fermé les yeux, la gorge serrée. Ne rien dire, décourager la petite par son silence, surtout ne pas troubler son repos, ne pas l'inquiéter.
La gosse avait déja vu trop de combats, avait côtoyé la mort de trop près. Hors de question de l'entrainer dans cette partie de dés. Demain, oui, demain, si l'armée était encore debout, mais là...
Sachant sa sœur peu loquace en ce moment, Prune n'avait pas insisté et était repartie comme elle était venue.
Kala avait regardé la petite silhouette s'éloigner
Silencieusement, ses lévres articulèrent:

Je t'aime, Sœurette.
Elle s'était détournée et avait gravi les marches menant au temple.
Pas de prières à Huitzilpochtli ou à Camaxtli, elle ne leur avait que trop sacrifié depuis toutes ces années. Un long arrêt devant la statue de Hueyhueycoyotl. Si elle n'aimait pas ce que les Coyotes étaient devenus depuis que Atecoatl en était le Dominant, elle n'en avait pas pour autant renié le dieu qui avait pris une part aussi importante dans sa vie.


Salut, Vieux Vieux Rusé
Je crois que même un des tes tours ne suffirait pas cette fois.
Je n'ai pas toujours aimé ton sens de l'humour douteux, mais je voulais te remercier de m'avoir permis de croiser un de tes fils. Il a beau le refuser, c'est vraiment une de tes incarnations.
Veille sur lui, Père des Hommes.

Elle sort son couteau sacrificiel de son étui, fait un geste brisque vers sa nuque et pose sa longue tresse sur l'autel du dieu.
Une tresse pour une natte... Je pense que c'est équitable, non?

Un clin d'oeil à la statue et elle se dirige vers une autre divinité. Au passage, elle pose une plume verte près de Xochipilli.
Murmure rapide à la déesse de l'amour


Tu m'as comblé. J'ai eu deux amours. Je ne te l'ai pas assez montré, mais je te suis reconnaissante de ce que tu m'as offert.

Elle s'arrête devant la statue de Coatlicue.
La voix se fait murmure rauque, pressant:

Mère...
Elle n'en dira pas plus. A la place des mots, elle offre à sa déesse ce que depuis de longs mois, elle n'avait pas pu lui donner: une danse.
Elle danse comme la première fois dans le temple de son adolescence à Mitzinco, comme la première fois dans le grand temple de Tlaxcala:

Elle danse Kala elle danse
Elle adore quand ça balance
Et elle danse Kala elle danse
Pour oublier qu'elle a pas eu d'chance
Quand ça sonne Kala se donne
Et tous ses complexes l'abandonnent
Ce genr' d'musique c'est son hymne
Sa façon God save the queen


Épuisée, elle se laisse glisser au sol.
Là, aux pieds de sa déessse, elle grappille deux, trois heures de sommeil.
Un esclave affolé la réveille en sursaut. Il est temps d'allaiter son fils.
Elle y va, allaite le petit, e garde contre elle quand il se rendort, redort quelques heures.
Un message arrive peu avant l'aube. Ange qui arrive et se réjouit.
Grimace de la Petite, griffonner quelques mots, ne pas inquiéter l'Ange, mentir, mais ne pas l'inquiéter, consulter une carte, oui elle est trop loin et arrivera après, soupirer de soulagement.
Faire une folie, tenir à son honneur plus que la vie, oui. Y mêler les siens, non.

Et l'aube arrive enfin...
Elle tourne la tête vers Xito qui l'a rejoint.
Il incline doucement la sienne en retour.


Geri confiera Galapagos à Noc.
Je compte sur toi pour veiller sur eux.
Ca évitera qu'ils meurent de faim.


Silencieux, Xito hoche la tête.
Leurs regards se croisent. Il n'essaiera pas de la dissuader, elle n'ajoutera pas de consignes de dernière minute. Ca fait longtemps que tous deux savent ce qu'ils ont à faire.

Il me reste une lettre à écrire. Les autres, tu les a déjà toutes.

Elle soupire. Cette lettre, ça fait un moment que ses doigts refusent de l'écrire. Elle n'a pas prévenu le père de la naissance de l'enfant. Il n'a pas pris de nouvelles, non plus. Elle se doute qu'il lui en veut un peu, de quoi exactement...Ca, bonne question. D'avoir pris une route différente, sans doute, de verser dans l'extrémisme surement.
Sa main tremble un peu en traçant les premiers glyphes.


Citation:

A Chuichianoc,le Subtil
Puissent les Dieux pétrifier sa famille

Niltze, homme de mon coeur
Tu es père d'un beau garçon en pleine santé.
Bon, d'accord, la nouvelle tarde un peu mais tu aurais pu aussi t'en inquiéter.
Ainsi que tu l'as souhaité, il portera un nom de tortue, emblème de ton clan.
On doit vraiment le reconnaitre comme Loxetla?
Non, parce que bon à part toi, y en a pas vraiment un de fréquentable, quand même.
Ici, tout va bien. Les derniers arriveront dans l'après midi. J'espère qu'il en est de même à Huilo.

De nouveau, l'Orient s'enfonce dans la tourmente.
J'aurais aimé pouvoir vous aider, mais il va y avoir un léger problème.
Si tu reçois cette lettre, c'est que j'aurais eu un léger incident de parcours et que je suis morte.
Non, ne crie pas, je n'en ai même pas fait exprès, enfin pas vraiment.
Un combat ne se refuse pas.
Geri te fera amener l'enfant. Xito l'accompagnera.
Il est beau, ce petit. Il a tout de toi. Heureusement pour lui d'ailleurs. Quoique ce soit moins dérangeant pour un homme.

Ainsi, nous n'aurons pas l'éternité. Je le regrette. Elle m'aurait paru courte à tes cotés.
Je n'ai jamais su te le montrer, je t'ai très mal aimé, peut être parce que je t'aimais trop, peut être parce que je doutais trop de moi plus que de toi.
Je pourrais certainement en écrire des lignes sur ce théme, mais le temps commence à me manquer, et puis tu as toujours évité les grands épanchements et ce n'est pas maintenant que je t'en imposerais un.

Que les dieux soient avec toi, 'Noc, avec toi et notre fils, qu'ils vous gardent en bonne santé et en vie de longues années.

Kalamite, mère de Galapagos
Compagne de Chuichianoc




Elle plie soigneusement le papier, le donne à Xito.

Il est temps.

Un baiser léger comme une aile de papillon sur le crane de son fils, elle ramasse ses armes et s'en va.

Près de l'étendard, elle attend son adversaire. Pas longtemps, il est à l'heure lui aussi.
Elel devine un dernier mot sur ses lèvres


Disband


Kalamite rit.
Jamais

Sourire qui s'élargit en comptant les guerriers qui entourent Xuchi.
Etre si petite et être cataloguée comme si dangereuse...
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept guerriers pour elle tout seule.



La mort sera honorable.
Huitzilpochtli rassasié.
Y a t il quelque chose de plus important?






Citation:
31-05-2010 11:03 : Votre bouclier a été détruit.
31-05-2010 11:03 : Votre arme a été détruite.
31-05-2010 11:03 : Xuchimatzatzin vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Xuchimatzatzin vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Myth vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Xochipilli vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Carrinna vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Carrinna vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Tepoztecal vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Fredlikespie vous a donné un coup de bâton. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Fredlikespie vous a donné un coup de bâton. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Fredlikespie vous a donné un coup de bâton. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Tepoztecal vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Carrinna vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
31-05-2010 11:03 : Vous avez été attaqué par l'armée "Ihittaqueh Tlazohtlacaca Moyocoyanitin" dirigée par Xuchimatzatzin.

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"Disband!
-No, un Oriental ne débande jamais!"

"Vous êtes MORT"
Chuichianoc
[Huiloapan - Dans la Nuit]

Certains mots ne devraient jamais arriver à destination. Ces mots. Il eut un léger sourire en les parcourant: finalement, quelque part, elle y était arrivée.

Il prit un couteau d'obsidienne, un couteau qu'il avait toujours eu dans sa propriété et égorgea le porteur, d'un coup sec, froid. La lame incisa les chairs, du sang bouillonna à la surface de la plaie. En trente seconde il était mort, tombé au sol.

'Noc se baissa et trempa son index dans la marre de sang qui continuait à grossir, puis il le retira et le regarda fixement. Avec la pulpe de son pouce il frotta l'index ensanglanté, pensif.

Bien qu'apparemment très calme, il cogitait. Dans sa tête tout s'embrouillait.
Il prit une tablette et n'y grava que quelques mots.

Citation:

Je viendrais. Je récupérerai l'enfant ainsi que la dépouille de la Grande Prêtresse d'Orient.


Il se rendit au Calpulli.


Toi, porte-ça à Iztocahn. Immédiatement.


Le Calpulli était une hutte légèrement surélevée, quelques marches en bois permettait d'y accéder. Statique, sur la marche la plus haute il regarda le clan et tout lui revint.

...

...

C'était il y a longtemps.
Plus?
Moins?
Pas tellement finalement.


[Tlaxcala Unie]

Il était guerrier, elle était prêtresse, il était son garde du corps, elle devait parler aux exaltés.
Ils avaient débutés leur périple à Ixtacuixtla. Xaloztoc, premier arrêt, et première rencontre désagréable. Ils apportaient des vivres, ils furent traités en ennemi par Ravaillac, Calpullec du clan.

Huamantla était d'avantage prometteur.

A l'époque 'Noc ne connaissait guère la géographie de la province. Il s'affichait clairement comme le guerrier-adorateur de la Grande Prêtresse d'Orient.

Le tour des clans s'achevait et déjà à l'époque Zoquiapan apparaissait comme un clan à part.


Son esprit saute les étapes et le temps.


[Huiloapan - Tlaxcala Oriental]

Prise de pouvoir par des Occidentaux en belliqueux. Réponse immédiate de cet bout de terre qui se nommait Orient. La Grande Prêtresse en était la voix, le guerrier-adorateur son bras vengeur.


[Ixtacuixtla - Temple de Coatlicue]

De là elle conduisait les affaires de la province, Xito, le serviteur discret surveillait les appartements privés. Souvent ils avaient discutés dans ce temple, de tout, de rien, des ennemis menaçant de la province, de la course à la splendeur que Huilo et Ixta se livraient. Avenir radieux qui s'annonçait alors que l'on annonçait, au nord et au sud, l'apparition de tribu menaçante.

[Orient - Discussion en tête-à-tête]

Dire oui à la Seigneurie et freiner des deux pieds au dernier moment. Eviter à l'Orient cet asservissement passif que les Loxetla Occidentaux lui promettaient.

Guerre d'influence, religieux contre temporel, les pions s'avancent et se recul. Eux même s'alliaient et se méfiaient. Rapports étranges entre la Prêtresse et son Guerrier.


[Olintla - Tlaxcala Oriental]

L'esprit à cette faculté merveilleuse de savoir oublier pour mieux se souvenir.

Citation:
A toi Ô Sage Azouzis,

Je dois t'informer d'un grand mal qui ronge ta fille, l'Elue des Dieux, Celle qui dirige les corps et guide les âmes, la Grande Prêtresse, Tlatoani de L'Orient, Kalamite.

En effet, hier soir en taverne, alors que son esprit s'embrumait après quelques pulques et graines de peyolt, Raffaelh d'Huamantla a sournoisement placé ta fille sous son aile.
Son désir est loin d'être pas.sé inaperçu et je crains fort qu'il ne la détourne de sa destinée: Devenir l'égale des Dieux.

Je me remet à ta grande sagesse pour que notre guide ne s'éloigne pas trop des temples et de ses charges, pour que les ombres ne s'emparent pas de Tlaxcalla. Ô Grand Azouzis, je te salue.

Chuichianoc,
Garde de Kalamite.


De deux traits, deux vies, au tracé parallèle et identique, ils passaient à un entremêlement compliqués.

Ca, je ne te le pardonnerais jamais!

[Forêt d'Olintla]

C'est là que sa nouvelle mission lui était apparue, des yeux de Coatlicue en personne: Faire de Kalamite une Déesse en lui offrant les quatre couronnes: l'Orient, l'Occident, Texcoco et Cuauhtochco.

Leurs destins seraient irrémédiablement entremêlés désormais.


[Ixtacuixtla - Temple de Coatlicue]


Retour imprévu en Orient. Une Orient où résonnait les voix de Takatipi, de Palizma, d'Arami, Teo et Ange, Skyller et bien d'autres encore. La joie des guerriers, la prise d'Olintla, tout cela se mêlait dans un esprit de fête que l'Orient ne connut plus.

Cet appartement qu'il connaissait, et sa vue d'Ixtacuixtla et l'Orient.
Le souvenir de cette vue qui l'avait amené jusque Ici alors qu'il était à Huiloapan, dans la nuit.
Ces mots qu'il avait prononcé, alors que dans le précipice, il aurait pu la jeter.

Ces destins liés.

Ces choses oubliés.

Ces débuts tumultueux.

Et puis cette fin abrupte.


...

...
_________________
...'Noc le subtil...

Guerrier-Adorateur de la Grande Prêtresse d'Orient, "Celle qui guide les âmes et dirige les Corps", Kalamite
Angelia
[Ici ou ailleurs …..]

Après avoir soignés leur blessures, ils étaient tous repartis, vers une autre province celle de Tepe, là ou ils devaient rejoindre celle qu’elle était pressée de revoir….

Toutefois son cœur était lourd ne cessant de penser a sa cousine Lilou morte à la suite des coups reçut par les armées…

Jusqu’à leur depart elle n’avait pas quitté le corps sans vie de cette dernière ….

Des jours de marche l’un prés de l’autre parfois un silence long……
Juste le bruit des pas sur la terre sèche
Elle essayait de retrouver une cadence,
mais les blessures sur son corps étaient encore fragiles et elle savait qu’il faudrait du temps pour retrouver la force qu‘elle avait toujours eu ….

Petites grimace par moment, regard inquiet de ses compagnons de route, un sourire pour leur faire croire que tout allait bien ….

Ils n’étaient plus loin de leur destination, elle envoya un messager vers sa sœur de Cœur lui disant qu’elle se prépare a de grosses léchouilles de sa part car ils étaient proches ….
Bien qu’elle savait que cette dernière avait horreur de ce genre de chose, mais c’était la façon d’Ange de dire combien elle était heureuse de la revoir enfin …..

Leur dernière soirée en pleine pampa se fit dans la bonne humeur….
Quelques grillades d’insectes pour faire craquer sous les dents ….. Des rasades de ce qu’ils leur restaient de pulque …

Ange regardait de temps en temps Teo essayant de chercher le moment propice pour lui parler de la perte du bébé…mais elle n’y arrivait pas….
Elle se dit que peut être demain Kala saurait lui dire comment s’y prendre pour lui annoncer ….

Pressée d’arriver a Itzohcan Ange ne perdit pas de temps pour que tout le monde reprenne la route ….
C’est au petit matin qu’ils arrivèrent…..
Passant devant les Pulqueria même là elle ne franchit aucune portes, pas de temps à perdre la retrouver les retrouver tous …..


[Itzohcan…..Quand tout bascule]

Alors qu’ils se dirigeaint vers le campement, des murmures se firent…..ou etait le drapeau de l’Armée des Calientes …..Que se passe t’il ….

Regard a droite et a gauche a la recherche de tous…. petits appels …


Kala….Pali…Geri….Prune…….

Pas un mouvement …le silence….Ange ressentit un froid glacial la prendre de partout…quelque chose n’allait pas ….

Elle croisa un guerrier du clan avec un sourire aux lèvres….d’une main elle l’arrêta ….
Dans un langage qu’elle essaya de parfaire pour avoir une réponse rapide elle s’adressa a lui


told me or is the army of Kala .... or is the high priestess Kalamite?

L’homme la dévisagea un moment, elle n’était pas sur de bien avoir parlé quand d’un geste de la tête il lui indiqua un endroit ….

Suivit de ses compagnons de route Ange accéléra le pas vers l’endroit indiqué …
Le drapeau de l’armée était jonché au sol et juste à coté un corps baignant dans son sang…..
Ange aurait reconnus ce corps parmi une centaine….
Elle se mit a courir vers ce même corps qui venait de perdre la vie,
s’agenouillant a ses cotés elle prit doucement la tête de Kala tout contre elle et se mit a pleurer …..
Dans un sanglot elle lui parla


Non po toi ……tu as po le droit de nous laisser……tu devais m’attendre …tu m’avais promis …
Et puis on avait encore pleins de chose a faire ma belle…..et ton bébé il a besoin de toi ….


Ange caressait le visage de Kala en laissant ses larmes couler, Teo a ses cotés avait posé une main sur son épaule …..

Ensemble ils avaient transporté le corps de la Grande Prêtresse dans une tente l’avait placée sur une natte …..
Ange lui avait nettoyée le sang qui couvrait son corps et lui avait mis un pagne tout neuf assortit de plumes….

Elle était restait des heures a ses cotés….se promettant qu’un jour elle la vengerait ….



[Départ vers la pampa]

Ils étaient repartis ….mais pas sans montrer leur rage qu’ils avaient tous pour la mort de Kalamite…

Ange ne parlait plus ou presque ….seulement pour donner quelques ordres ou quelques infos qui venaient a elle ….
Bien que Teo était toujours à veiller sur elle …..Elle avait le regard absent se forçant à manger parfois quand elle y pensait ….

Un soir alors que les étoiles brillaient dans la nuit elle se posa contre un arbre et repensa a tout les moments qu’elle avait passé avec sa sœur de Cœur ….

Leur première rencontre a Xaloztoc Noc qui était avec elle …. Alors que Ravaillac jetait son venin sur la grande prêtresse Ange leur avait servis à boire ….
Et puis elle avait emménagé a Ixta et de la elles ne c’étaient pratiquement plus quitté ….
Le temps ou ensemble elles avaient gardé le clan de Olintla ….quand elles discutaient des soirées entières cherchant un moyen de sortir ce clan de la misère …

Ange qui aimait à soulager son cœur en écrivant pris une feuille de bananier et commença à ecrire un texte pour Kala dont la mort l’avait anéantie


Citation:
Chère Kala, je t'écris cette lettre
Plein de solitude, l'âme en peine comme d'habitude
Depuis que t'es partie
Depuis que t'es plus là
C'est plus la même
J'ai perdu ma Reine
Et d'un coup mon royaume tout entier s'est vidé
Mon visage aussi s'est ridé, mon cœur lui s'est bridé
Un truc en moi ce matin-là s'est brisé
Et même si je réponds ça va merci
J'ai dans la bouche comme un mauvais goût d'imercie
J'essaye de le masquer mais c'est dur Kala, je te jure ouais, putain c'est dur
J'ai l'impression qu'il y a plus rien, j'ai peur en fait
Depuis que tes yeux me regardent plus, il se passe plus rien
J'ai plus même trop en fait je le sais ouais
Et ça je le vis mal
J'enchaîne les *amour* et t'es plus là au final
Il me reste quoi à moi à par des souvenirs, des tonnes de souvenirs usées
Et puis ton sourire trop longtemps figé
J'peux plus, ou plus pareil
Alors chaque jour je me tue même un peu plus que la veille
Et je tue le temps parfois mal,
Là-haut tu le sens, je le sais
Mais tu me manques Kala tu me manques

Un ange dans le ciel
Ouais, seigneur accueille un ange de plus
Un ange dans le ciel
Kala je t'es dis pas adieu mais a plus
Un ange dans le ciel
Un ange de plus
Un ange dans le ciel
Kala, pour toi j'ai fais pleurer ma plume

Toi et moi on a tout fait
Toujours prête à me donner ton oxygène dans les moments où tu sentais que j'étouffais
T'étais prête à tuer si on me touchait
Prête à décrocher la lune même si je la voulais
On a grandi ensemble, construit ensemble
Traversé les pires moments
Vieillir ensemble c'est c'est ce qu'on voulait même si on était plus ensemble
On s'en foutait c'est ce qu'on visait
Tu te rappelles, nos fous rires, nos premiers instants, ton sourire
Les moments de silence qui voulaient tout dire

T'étais ma soeur, mon coeur et mon model
T'étais mes tripes mon moteur et mon sens à tout ça
Alors depuis je tue le temps parfois mal et de la haut tu le sens
Je le sais Kala mais tu me manques

Qu'est-ce que je peux dire de plus
À par qu'il n'y a pas qu'à moi que tu manques
C'est un gouffre que t'as laissé Kala
Tu sais qu'aujourd'hui y'a pas que mes nuits à moi que tu hantes
Pour Prune, Noc et d’autres aussi y'a plus d'été
T'en fais pas Kala non t'en fais pas
On va relever la tête
Je sais que t'aurais voulu nous voir plus forts
Alors on va faire ce qu'il faut pour s'en remettre

_________________
en deuil de sa soeur de Coeur Kala
--Raffaelh


    [L'Adieu d'un Oublié, la dernière danse]

Partout & Nul Part. Davantage Nul Part que Partout.

Pourtant, même de Nul Part, les choses s'apprenaient, les nouvelles ne se perdaient pas. Celle de la mort de Kala n'y avait pas échappé.

Ombre de ce qu'il fut, l'esquisse grossière de l'homme qu'il avait été, l'Oublié songeait. L'air moqueur sur le visage squelettique arrivait tout de même à se frayer un chemin. Paroles d'un fou, ou presque, à lui-même.


Toi qui m'avait dit de ne jamais lâcher, de lutter, tu les abandonnes tous après m'avoir abandonné. Du joli ça hé.

Et d'une voix rauque, éraillée, affaiblie, il éclata d'un bruyant rire. Un fou rire tel qu'il n'en avait jamais connu.

Un beau pied d'nez Kala. Même dans la mort, tu me bats. Même dans la mort, tu me prouves à quel point j'avais tord. Même dans la mort, je perçois ce ton sarcastique et blessant qui est le tien.

Le rire se calme. Assis sur un rocher couvert de mousse, isolé dans une forêt dont il ne connait pas le nom, il secoue la tête de dénégation.

De peu, encore, tu m'as eu. Sale Peste.

Le sourire moqueur jusque là présent s'efface petit à petit, et finalement, de discrètes larmes s'échappent du coin des yeux aveugles du Guerrier.

Tu m'as oublié, la naine. Comme tous. Mais moi, non.

Les souvenirs remontent jusqu'à ce fameux soir en taverne, où elle l'avait invité à la suivre jusqu'à Olintla. Pourquoi avait-il fait ça ce jour là ? Il ne le savait toujours pas, tant de temps après.
De phrases assassines en rapprochements physiques, le lien s'était tissé, pour finalement les amener à cette rivière. Et quelle rivière.
Léger sourire qui réapparait, pour aussitôt s'effacer, telle une trace dans le sable qu'une vague aurait balayé. Elle l'avait choisi Lui, le 'Noc. Et finalement, lui, le Raff', n'avait plus été.
Les souvenirs s'enchaînent pour finalement à le ramener à ce fameux autre soir... "C'est de ta faute si cet enfant n'est pas le tien". Oh oui, il s'en souvenait encore.
Et puis... Plus Rien. Elle l'avait oublié, finalement. Le Désespoir avait serré Raffaelh dans une étreinte dont il ne se sera jamais débarrassé, pour l'amener ici, aujourd'hui.


Finalement, tu es partie, hein ? Ai-je été quelque chose pour toi ? Tu m'as oublié, je le sais.

Les larmes se transforment en sanglots. Désespoir de l'avoir perdue, une deuxième fois. Mais cette fois, sans seconde chance. Sans possibilité de la revoir. Depuis des mois, il ne vivait que dans le faible espoir qu'elle se souvienne de lui, qu'elle lui revienne. Mais ça n'aura jamais été. L'amour qui lui vouait et lui voue toujours aura été vain.

Dors...

Mais l'Aveugle, qui pourtant ne faisait plus rien à part se lamenter depuis tout ce temps, décide de réagir, et se lève. Bâton en main, il tente de se repérer, et d'avancer.

Une seule idée en tête : la ressentir, une dernière fois, par une ultime caresse sur son visage, à défaut de pouvoir la revoir.
Lui prouver que si, finalement, il ne se laisserait pas abattre.

Quelques pas, et il tombe. Tombe, et ne se relève pas.

Le corps ne tient plus, trop affaiblit, presque déjà mort.

Les yeux bleus clairs voilés de blanc ne se rouvrent pas. Il n'y arrive pas.
Finalement, il se retourne, et reste allongé sur le dos. S'il n'a plus de force pour se relever, il en a bien assez pour cela.

Le poignard de silex taillé est étreint avec force par les deux mains jointes. Tant qu'à mourir aujourd'hui, autant décider de sa mort, non ?
Un dernier sourire faible pour l'Oublié au visage empreint de cicatrices du passé.


Toi qui m'a déjà poignardé par les mots, je vais mourir finalement comme tu l'auras décidé, non ?

Un dernier sourire illumine son visage. Ultime hommage à celle qui fut un temps, le chercher désespérément, ce sourire.

Cadeau d'adieux la Petite. Savoure-le.

Le geste ne souffre aucune hésitation, et atteint le coeur.
Quel idiot avait-il été d'attendre pour rien. Mais aujourd'hui, il s'était enfin décidé.

Aujourd'hui était venu le temps d'un dernier hommage.

La dernière danse d'un Oublié pour Elle.
Polya
[quelque part sur les routes]

Elle l'a fait, elle l'a enfin fait et présage des Dieux ou protection de certaines âmes elle est sortie du clan sans encombre, à leur nez et à leur barbe quasi-morte de faim tellement depuis la mort de celui qui fut l'amour de sa vie, elle ne pense même plus à se nourrir correctement.Elle vivait toujours dans sa hutte qu'il lui avait prêté et pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense à lui...comme elle l'a toujours fait, qu'il soit près d'elle ou pas. En silence....Elle a fait voeu de silence....l'hécatombe autour d'elle...Polya a perdu tout d'abord celle qu'elle considérait comme sa fille, la petite Zala, sa n'amazone...Et quelque temps plus tard, nouveau coup du sort : la nouvelle de la mort de Raffaelh et celle de June lui parviennent à peu de jours près en même temps. Anéantissement total de l'amazone qui se replie sur elle-même et sur sa souffrance.La perte du guerrier aux yeux azurés qui était tout pour elle et celle de sa soeur amazone l'atteint profondément en plein coeur et de toute son âme.Certains ont bien essayé de la soutenir mais peine perdue, l'amazone a un foutu caractère qui cache pourtant une merveille d'humanité au fond d'elle mais très peu le savent et ceux-là ne sont plus de ce monde aujourd'hui.

Elle continue d'avancer se remémorant les évènements de ces derniers jours. L'inquiétude croissante de ses frères tout d'abord. L'un d'eux a même fait le déplacement jusqu'au clan mais elle se terrait en forêt. Sauf que la teigne, ça doit être génétique voila que les frères ne lâchent rien et quand c'est pas l'un qu'elle voit débarquer, c'est l'autre....Pour entendre le même discours....Et la p'tite aussi qu'elle a aperçue mais elle est restée obstinément silencieuse, la soeurette ne va pas s'y mettre elle aussi...et l'tyran de Mazapa qui débarque de nouveau et lui intime de rentrer près d'eux...En plus on t'a vendu contre un clan....manqué s'étouffer l'amazone....Si si c'est vrai, Atecoatl blablabla blablabla....course effrénée jusque chez le frère aîné adoré...Burst, dis il débloque Guyhom, l'a perdu une case hein....Ah bah non il va très bien et je confirme....Passage par toutes les couleurs alors que l'aîné la regarde grand sourire aux lèvres se fichant d'elle à plein nez....Et toquement de porte chez elle hop hop voila l'acheteur en question qui se pointe....Et qui confirme tout en riant que oui en fait la conversation a bien eu lieue....Mais oufff rien de probant...Nouveau froissement de rideau, décidément, y'en a du monde qui la visite...Et voila Noc cette fois....et la nouvelle qui lui tombe dessus...pas récente la nouvelle de quelques jours déja mais tellement recroquevillée sur elle-même Polya n'avait rien vu, rien entendu....Coup de trafalgar qui lui tombe sur la tête....Kalamite n'est plus....Blague pas le Noc cette fois pour sûr vu sa tête....le sol qui tremble sous les pieds de Polya et pourtant tenir debout, droite et fière et ne rien montrer...Et le bébé l'est né ou pas...Oui Galapagos est né....Tu vas le prendre avec toi j'espère et l'élever ? Oui on me le ramène....Tu me le présenteras ? évidemment oui...

parler, parler, dire n'importe quoi au Noc pour pas s'effondrer....Kalamite....Leur destin était lié depuis des lunes, sentiments mitigés auprès de la grande prêtresse, beaucoup de souffrance infligée par celle-ci sans que Polya n'en montre spécialement quelque chose...Et pourtant, elles furent amies...Sa grande prêtresse, c'est elle qui lui avait donné la vocation, elle fut son mentor, son exemple, sa calamité aussi....souvenance d'une souffrance intense alors que Raff était auprès de Kala et ce colibri envoyé par la grande prêtresse afin d'insuffler le souffle de vie qui manquait à Polya et qui s'éteignait doucement à une époque....Toujours ce mélange d'admiration et de tristesse lorsqu'elle pensait à Kalamite qui ne saurait jamais le mal qu'inconsciemment elle avait pu faire à l'amazone....Et voir Raff se détruire peu à peu consumait l'âme de Polya un peu plus....elle aurait voulu tant faire mais il lui refusait ça aussi....pourtant ils se soutenaient toujours l'un l'autre, même dans les pires moments...Regard sur Noc....Vas y parle lui, dis lui tout ce qui te passe par la tête mais surtout ne pas craquer devant lui....Et la phrase la plus idiote qui lui traverse l'esprit et qui en même temps lui fait un mal affreux...Et bien elle est heureuse auprès de Raff désormais, ils se sont rejoints pour l'éternité...arf pourquoi je te dis une telle chose ?...parce que c'est similaire....

réponse laconique de Noc...tu veux me rejoindre? excellente question ça...elle a un large choix devant elle...Les deux cousins veulent sa présence va falloir qu'elle regarde si elle peut se partager en deux...Ou en trois vu que son frère aîné lui donne l'ordre de le rejoindre...vi, vi tout à fait il lui a ordonné...Retour dans la hutte de Raff et grand vide dans son âme...La grande prêtresse n'est plus...c'est dans la solitude de la hutte de Raff que les larmes couleront....elle continue d'avancer sur ce chemin ou soudain un vent se lève et les nuages s'obscurcissent....légère caresse sur ses cheveux et comme un souffle qui l'immobilise net...Jambes pétrifiées....un souffle de vent, sa présence, même mort elle le sent, tout comme elle sent l'âme de Kala tout près d'elle...Les paroles de Noc qui lui reviennent en mémoire....Kala et toi vous ressemblez beaucoup sauf que toi Polya tu as tout le côté humain de Kala en toi....ce jour là elle a cru que le ciel lui tombait sur la tête...Kala....malgré leur dissension,elle ne pouvait réellement lui en vouloir, il y avait longtemps qu'elle avait pardonné à SA grande-prêtresse...cet enfant aurait pu être celui de Raff elle le savait pertinemment....et de se dire que de près ou de loin elle veillerait sur cet enfant...Arrachement et douleur poignante au niveau du coeur, souffle coupé....froid glacial qui l'envahit....S'enfonce plus profondément dans la forêt, continuer sa route solitaire et silencieuse....et cette présence qu'elle sent toujours et cette tristesse qui l'envahit...hommage silencieux à SA grande-prêtresse et à SON guerrier....La douleur est immense, le chagrin palpable et le silence profond. Quelque part la haut, une danse rituelle a lieu....Ara, Kala, Zala, June...et lui, lui toujours vivant dans son coeur, aveugle ou pas....solitaire pour lui et seulement pour lui durant tant de lunes...il est temps de changer de vie Polya, il est temps de tirer les leçons de tous ce gâchis de morts autour de toi et il est temps de vivre toi aussi désormais, garder cette tête haute mais vivre pour toi enfin....La prêtresse avance alors que coulent des larmes qu'elle ne sent même pas sur ses joues...Orpheline de SA grande-prêtresse, de son mentor, de celle à qui elle doit tant mais pour laquelle alors que la vie l'aurait voulu, elle n'a jamais éprouvé aucune haine....et pourtant elles n'étaient pas d'accord sur tout avec elle...Huehue....veille sur leurs âmes...Ce souffle qu'elle sent un peu plus intensément dans cette forêt sans fond qu'elle traverse....Raff....je sais que tu es là....et tu seras toujours près de moi....Seul le silence lui réponds....Veille sur les morts Raff et moi je veille sur les vivants....Le chemin continue et l'amazone avance encore et encore....vers qui, vers quoi, seul Huehuecoyotl qui guide ses pas le sait....

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Prêtresse du Tlaxcitlan, ex-calpullec (9 mandats)et ex-tatlocani (2 mandats).
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