Wilgeforte_
Wilgeforte avait toujours adoré simbiber. Toute jeune, déjà, elle puisait dans les réserves familiales puis, malgré sa légère ivresse, était rongée de remords et courait se précipiter le contenu de sa confession était alors confus mais sincère. Elle adorait par ailleurs goûter aux alcools locaux et surtout aux alcools nouveaux, le changement étant un véritable besoin pour la jeune Sicilienne.
Or, ici, elle avait demandé du lait.
Ce choix était celui de la sécurité. Lalcool pouvait être extrêmement fort ou mal distillé. En outre, elle ne savait trop que penser de Marguerite, aussi nétait-il pas exclut que la veuve cherche à la droguer, et lalcool masquerait le goût de la substance versée dans son breuvage. Et leau, dans un tel quartier, risquait de comporter les souches dune centaine dinfections différentes. Le lait était donc le choix le plus saint, surtout sil était chauffé.
Mais si ce choix était celui de la sûreté, il ne paraissait pas celui de la facilité, au vu de la manière dont Marguerite alla quérir le lait demandé. Les hypothèses les plus folles se succédaient dans lesprit de Wilgeforte : peut-être était-il directement sorti du pis de quelque animal malade, peut-être avait-on jeté quelque malédiction sur le breuvage La veuve était assez étrange pour avoir fait de telles choses.
Prudemment, Wilgeforte remercia et prit le bol sans en boire une goutte.
Puis elle écouta lhistoire de Marguerite. Voilà qui dépassait toute espérance ! Wilgeforte se demanda dans quoi elle avait mis les pieds.
Avez-vous les noms, ladresse de ces personnes ? Savez-vous si elles sont baptisées ? Lêtes-vous, vous-même ? Et quentendez-vous par « un autre office » ?
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Morte.
Or, ici, elle avait demandé du lait.
Ce choix était celui de la sécurité. Lalcool pouvait être extrêmement fort ou mal distillé. En outre, elle ne savait trop que penser de Marguerite, aussi nétait-il pas exclut que la veuve cherche à la droguer, et lalcool masquerait le goût de la substance versée dans son breuvage. Et leau, dans un tel quartier, risquait de comporter les souches dune centaine dinfections différentes. Le lait était donc le choix le plus saint, surtout sil était chauffé.
Mais si ce choix était celui de la sûreté, il ne paraissait pas celui de la facilité, au vu de la manière dont Marguerite alla quérir le lait demandé. Les hypothèses les plus folles se succédaient dans lesprit de Wilgeforte : peut-être était-il directement sorti du pis de quelque animal malade, peut-être avait-on jeté quelque malédiction sur le breuvage La veuve était assez étrange pour avoir fait de telles choses.
Prudemment, Wilgeforte remercia et prit le bol sans en boire une goutte.
Puis elle écouta lhistoire de Marguerite. Voilà qui dépassait toute espérance ! Wilgeforte se demanda dans quoi elle avait mis les pieds.
Avez-vous les noms, ladresse de ces personnes ? Savez-vous si elles sont baptisées ? Lêtes-vous, vous-même ? Et quentendez-vous par « un autre office » ?
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Morte.