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[RP semi ouvert] Quand l'Infâmie est dans nos murs...

Cymoril
Elle observait l'inquisitrice, s'interrogeant toujours sur ses motivations. Par moment lorsque les gardes touchaient quelque objet précieux, l'on pouvait remarquer un léger tressaillement sur son visage. Pourvu qu'ils ne cassent rien qui soit à Harlem. Pour sa part, elle était détachée en ce qui concernait les biens matériaux, n'y attachant que peu de crédit, en dépit de leur coût.

La question sur la bure la déconcerta, elle avait espéré que la réponse première qu'elle avait fourni à ce sujet suffirait. Gênée, elle fixa le bout de ses bottes un petit moment, avant de se décider, tout en invitant de la main son interlocutrice à prendre place dans un fauteuil de la grande pièce, devant la cheminée, et de s'assoir elle même.


Monseigneur...

Cela lui paraissait étrange de donner ce titre à une personne de sexe féminin, même si paradoxalement, elle trouvait que cela permettait de désexualiser l'être en ne conservant que la fonction. Elle se tortillait les mains, cherchant ses mots pour mieux se faire comprendre, sans que cela ne parut faire preuve d'une quelconque vanité.

Je me cache...

...

Je sais, cela n'est guère glorieux, mais cet habit est en quelque sorte un espoir, une maigre couverture dans le but de ne plus subir les regards concupiscents.


Elle regarde Wilgeforte, cherchant dans son regard une trace infime de compréhension.

Je déteste être l'attention de la gente masculine, vous comprenez... Savoir que la plupart ne me parlent que dans l'espoir de me voir m'allonger sur la paille...

L'expression de dégoût qui s'affiche à présent est loin d'être feinte. La Fourmi fixe un point dans le vide, refoulant certains souvenirs pénibles.

Si vous saviez l'horreur de sentir ces regards glisser lorsqu'ils pensent qu'on ne les voit pas... Et ils s'imaginent pour la plupart que nous trouvons ce genre d'attention flatteuse...

Elle taira pour l'instant l'histoire de Bethany et de la terreur que cela lui avait inspirée, la réservant uniquement si l'inquisitrice ne comprenait toujours pas ses motivations premières.
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Wilgeforte_
Wilgeforte arqua un sourcil. La jeune femme avait les accents de la sincérité. Mais la Sicilienne s'attendait à ben des choses, sauf à cela.

Je vous avoue que votre réponse me surprend, même si je veux bien concevoir à vous croire. Cependant, cela me pose deux problèmes majeurs.

Premièrement, vous ne pouvez pas porter une bure sans être clerc. Cela est non seulement interdit par divers canons, mais cela risque également de porter à confusion pour les personnes vous apercevant dans cet accoutrement — à vous avis, pourquoi suis-je ici ?
Ensuite, d'un point de vue plus théologique, vouloir protéger votre vertu est une très bonne chose, mais l'attitude que vous adoptez en vous cachant derrière la bure s'apparente fortement à de la fuite. Vous serez bien plus vertueuse en luttant activement : cela permettra également à d'autres femmes d'avoir la paix.

Comprenez-vous tout cela ?
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Morte.
Cymoril
Un sourire empreint d'une profonde lassitude vint se dessiner lentement sur le visage opalin de la Fourmi après les propos de l'inquisitrice. Si elle savait combien elle avait du lutter avant de se résigner à cette extrémité.

Je comprends...

Mais je suis si fatiguée de repousser sans cesse les avances les plus...


Elle s'interrompt, gênée. Se lève pour aller prendre deux godets et un pichet d'eau claire qu'elle dépose à côté sur un guéridon. La jeune femme sert, prend le sien d'une main fine tout en invitant Wilgeforte à en faire de même, puis boit doucement avant de reprendre :

J'ai essayé tous les habits pour éviter les regards lubriques. J'ai expliqué gentiment. J'ai expliqué moins gentiment...

Rien n'y fait. Même cet habit usurpé... Certains y voient même un défi supérieur à celui d'un simple refus. Une volonté malveillante visant à faire basculer dans le stupre et la luxure quelqu'un qui s'y refuse de toute son âme...

Alors oui, je fuis, je me cache... Mais cela n'a jamais fait de mal à personne !


Elle reprend une gorgée d'eau, attendant la suite, le regard calmement posé sur son interlocutrice.
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Wilgeforte_
Wilgeforte reçut le godet mais s’y garda d’y toucher. La jeune femme lui inspirait les meilleurs sentiments, mais la Sicilienne était d’une prudence maniaque.

Certains y voient même un défi supérieur à celui d'un simple refus. Une volonté malveillante visant à faire basculer dans le stupre et la luxure quelqu'un qui s'y refuse de toute son âme...

Voyons, mon enfant, du calme. Je vous en prie, ne sombrez pas dans la paranoïa. Il n’y a sans doute aucune volonté malveillante, mais bien une interrogation tout à fait justifiée.
C’est pour vous expliquer cela que je suis là. Même si, comme vous le dites, cela ne fait de mal à personne, vous allez devoir trouver un autre moyen de préserver votre vertu. En dernier recours, vous pouvez rentrer dans les ordres, si vous ne trouvez rien d’autre.

Comme Wilgeforte disait cela, un des gardes salua puis indiqua :

Nous avons les deux étages de la maison, principalement les trois chambres libres d’accès de l’étage — la quatrième a deux accès, tous fermés à clef. Fors quelques herbes fort étranges trouvées en cuisine, nous n’avons rien trouvé de suspect.

Le garde tendit diverses herbes à Wilgeforte qui les observa et les renifla.

Merci, mon fils. Ma fille, pouvez-vous nous ouvrir une des portes de cette quatrième chambre ?
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Morte.
Cymoril
Et d'un sourire las qui refait une brève apparition...
Il doit y avoir fort longtemps que l'inquisitrice n'a mis les pieds en taverne, ça doit être ça, sinon elle saurait...

La Fourmi cesse donc de tenter d'expliquer, de justifier. Au pire que risquait-elle, sinon la justice divine.
La main se crispe légèrement sur l'accoudoir lorsque le garde revient de la cuisine avec une partie de sa provision d'herbacées, que Monseigneur renifle à plein nez. La jeune femme se demande si cette dernière a reçu un enseignement d'herboriste ou de quelque chose s'en approchant, puis hausse les épaules de façon presque imperceptible.

Qu'importe ce que l'inquisitrice pense.
Qu'importe ce qu'ils trouvent dans sa cuisine.
Ne dit-on pas que celui qui veut noyer son chien l'accuse de la rage...
A la dernière question, elle achève de comprendre, sans en connaître la raison initiale, que la visite est loin d'être fortuite.

Elle se lève sans mot dire, blême, et la mort dans l'âme se dirige vers l'escalier qui monte aux chambres. Chaque marche lui paraissant plus pénible à gravir que la précédente. La main gauche dans une poche de l'habit, tourne et retourne la clef, tandis que son esprit cherche en vain une issue de secours à la situation.

En haut, elle cherche appui sur la rambarde de bois verni, laissant sa main droite courir dessus à mesure que ses pas la rapprochent de LA chambre.
Clef fermement tenue en main, elle marque un temps d'arrêt, le temps d'une lente prise d'air, pensant qu'elle prendrait volontiers une dose de courage liquide là tout de suite.
Un regard, d'une infinie tristesse, sur le garde et l'inquisitrice qui la pressent d'ouvrir, avant de fixer longuement la porte de bois, la serrure attend...

Et la porte finit par s'ouvrir sur une pièce à demi éclairée par un rayon de soleil que filtre le volet clos. Silhouettes de meubles recouverts de draps blancs, et sur le sol poussiéreux, quelques traces de petits pas trahissent une rare activité dans la chambre.

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Wilgeforte_
Wilgeforte scrutait Cymoril. Le peu d’assurance que la jeune femme semblait avoir aurait dû mettre la Sicilienne en confiance, mais la pâle préfète était habituée aux intrigues et aux coups bas. Elle décida donc de se faire encadrer par ses gardes lors de la montée de l’escalier.
Le silence de Cymoril, jusque là plutôt volubile, n’était pas pour la rassurer.

Lorsque la petite troupe arriva devant la fameuse porte, Cymoril l’ouvrit, toujours sans mot dire. Wilgeforte, se gardant bien de briser le silence qui s’était installé, ne fit qu’un signe de menton. Les gardes épiscopaux, capitaine en tête, pénétrèrent dans la chambre. Ils en firent rapidement le tour et, cette fois-ci, Wilgeforte décida de regarder elle-même ce qu’il s’y trouvait.

Elle entra.
Elle comprit.

Ils redescendirent. Wilgeforte congédia les gardes, leur demandant d’aller faire le guet sur le seuil. Restée seule avec Cymoril, elle lui dit d’une voix inhabituellement chaude :


Mon enfant, je croix qu’une confession ne vous ferait aucun mal. Qu’en pensez-vous ?
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Morte.
--Harlem..s


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M'enfin! Vous allez me laisser entrer crénom de lourdeaux ? Puisque je vous dis que j'habite ici!

Il y avait du raffût devant la porte. Et on pouvait l'entendre.

Forcément.

Rha! Poussez vous, ça suffit maintenant! Le jour où je pourrai plus entrer dans ma propre maison je serai au courant tout de même!Non je vous interdit de!! Sagouin !

Aie! Elle m'a mordu!

Vlan clac!

Et oui...

La porte refermée sur une Harlem passablement agacée, qui s'essuie les lèvres d'un revers de main.

C'est pas croyable! Fourmi pourquoi t'as engagé des portiers ?
Ils voulaient pas me laisser entrer!
Comme si on avait besoin de protection!


Harlem se disant chipe une pomme et croque dedans à pleine dents, donnant ainsi à son affirmation le réaliste necessaire.
Puis n'entendant pas de réponse, la demoiselle de tendre l'oreille, sourde à ce qui pourrait se passer sur le perron derrière la lourde porte d'entrée qu'elle a refermé.

Avec la barre pour être tranquille.

Pas question qu'ils salissent les parquets avec leurs gros sabots.
Youhou Fourmi ???
Je suis rentréééééééééé.


Harlem insousciente se déplace en même temps qu'elle converse, cherchant dans la maisonnée la silhouette familière.

J'ai commandé un bijou chez Watelse! Une folie!
Ah et j'ai mouché une espece de cardinal sénil à souhait qui m'avait marché sur le pied. T'aurais vu ça un vrai débri...Euh...



Oups. Harlem vient de trouver la silhouette et marque un arret interdit.
A côté de la fourmi se tient un truc qui a tout l'air sortie des entrailles de Rome.La demoiselle de se mordre les lèvres.

Bon il était pas si sénile.
C'est la canne et j'ai les orteils fragiles aussi.
Puis il était ps si vieux en fait..


Harlem s'embourbe, se demandant ce que cette chose fait chez elles.

Juste un peu...J'y ai offert des bésicles même^^


D'une petite voix car elle trouve la fourmi plutot bizarre et pâle...Une ombre d'inquiétude.


Y a eu un décès dans ta famille ?


Pleine de sollicitude ce qui est assez rare pour être souligné comme réservé exclusivement à la Fourmi.Jetant un regard peu amène à la dame toute ensoutanée avec ses breloques à galons.Ces gens là ils ont pas leur pareil pour vous annoncer les pires nouvelles. Harlem fronce le nez en dévisageant la femme.

On appelle ça la coloc qui tombe à pic. Ou pas.
Cymoril
Elle restait encore un peu... pas vraiment étourdie, mais plutôt absente...
Alors qu'elle redescendait vers la gran pièce, suivie de près par Wilgeforte, se posait la question de cette confession...

Qu'aurait-elle bien pu confesser ? Tout le problème étant là... Elle ne considérait aucun de ses actes comme un véritable péché... quoi que... quand le sommeil est aussi agité et tourmenté que le sien...

Toute cette belle réflexion fut interrompue par l'arrivée plutôt rocambolesque d'Harlem. La Fourmi se tend, imperceptiblement... Et elle balbutie quelques explications à l'attention de l'inquisitrice :


Je vous présente Harlem, qui vit ici elle aussi...

Puis se retournant vers la demoiselle à couettes :

Voici Monseigneur Wilgeforte de Torretta-Granitola,...... inquisitrice.

Elle aurait pu répondre que non, aux dernières nouvelles ses parents coulaient une vieillesse paisible dans leur campagne bourguignonne, et que jamais depuis son départ des années plus tôt ils n'avaient su ce que leur fille unique était devenue.
Impalpable tension qui semble remontée d'un cran, au moins pour l'une d'entre elles...

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Wilgeforte_
Tout le monde dispose d’un point de rupture. Au-delà d’une certaine accumulation, tout le monde peut craquer et perdre totalement le contrôler de tas d’éléments, à commencer par soi-même. L’inconvénient, lorsque l’on est maniaque, c’est que notre point de rupture est très facile à atteindre.
Heureusement, certaines personnes, maniaques par l’inné, ont, par l’acquis, appris à se contrôler. Parfois, ce contrôle est poussé à l’extrême, et l’on apprend à l’enfant à tout refouler, en bloc, en lui expliquant que c’est bien plus digne et bien plus simple.

On assiste alors à une drôle de créature, totalement hybride : un tempérament qui pousse à craquer, et une éducation qui pousse au contrôle absolu des choses, et de soi avant tout. Michel Onfray a sans doute tort de tant conspuer Freud, car sa théorie du ça, du moi et du surmoi a du bon : elle seule permet d’expliquer ce drôle d’état de l’étrange créature que je viens de décrire.

Cette créature, c’est Wilgeforte.
Maniaque. Refoulée. Une vraie bombe à retardement.
Et cette fois-là, la bombe explosa.

Une lettre, une vieille, une robe de bure, une maison sans doute truffée de pièges, des secrets inavouables, une confession… Et maintenant, une femme qu’elle ne connaissait ni d’Aristote ni de Christos qui venait lui annoncer qu’elle avait martyrisé ceux qui étaient censés assurer sa sécurité.
Non, elle n’en pouvait plus. Le point de rupture fut atteint.


ASSEZ !

Wilgeforte, pour la première fois depuis des années, avait hurlé. Hurler. Elle ne savait pas qu’elle en était encore capable. Sans doute plus ébaubie de son cri que les deux jeunes femmes, elle ne sut prononcer mot pendant quelques temps.
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Morte.
--Harlem..s
Harlem qui allait répondre à son amie fourmi fut bien dépourvu..d'reille au hurlement tonitruant qui déchira l'air.
Les tympans vibrants, un sursaut, elle chercha la source de cet agacement. Avisant des traces de pas sur le parquet qu'elle avait quitté propre et brillant..

Je ne vous le fait pas dire. Avec leur gros godillots ils ont tout sali!

Un petit froncement de nez plus tard Harlem de poursuivre.

J'ai toujours dit qu'à l'inquisition ils faisaient beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Harlem regarde la fourmi avec son air sérieux, la preuve de son avis encore en suspension d'écho dans la piece.

En fait Harlem qui débarquait ne comprenait absolument pas de quoi il était question, ni pourquoi la dame de rome semblait excedée.
Harlem était parfaitement calme.
Elle.
Il n'y avait pas de décès donc. C'était une bonne nouvelle.


Hannnnnnn! Tu vas pas te marier quand même Fourmi..


Les yeux grands à cette idée qui venait de lui venir.

Patience est mère de vertu. Surtout quand on croise une championne du monde du hors sujet et du vol plané à 15000. Des deux couettes encadrant sa frimousse juvénile, l'innocence plaquée au front Harlem dévisage la dame.

Assez de quoi ?

Vrai quoi. On n'a pas idée de pas finir ses phrases.Elle va craquer vous croyez là ?


Cymoril
Et la Fourmi de prendre alors une pose qui tient plus de la statue de sel que de l'humain. Pétrifiée pour le moins. Par le hurlement de l'inquisitrice, par le flot de paroles d'Harlem... Par toute cette situation qui la dépasse et l'affole. Elle en a même frémit lorsque Wilgeforte a fini par hurler sous le coup de l'énervement.

Une main lasse passe sur son visage, lui aussi exprimant une grande fatigue. Dans toute sa froide innocence, Couette-couette ne se rend pas compte qu'elle aggrave la situation. Et que si l'inquisitrice semblait avoir voulu que les choses se passent en douceur, cela risquait maintenant de ne plus être le cas...

Un soupir.
Qu'elle n'essaye même pas de cacher.
Qu'elle n'a même pas envie d'essayer de cacher.
D'une vague de lassitude qui prend corps.

Un sourire.
De ceux qui s'affichent lorsque l'on sent que c'est perdu d'avance.
De ceux qui affichent sans réserve la compréhension d'une situation.
De l'acceptation de l'inéluctable.

Fatum...
Où qu'elle se réfugie, aussi loin qu'elle puisse fuir...
Impossible de lui échapper.
Il est écrit.
Et quels que soient les choix, ceux que l'on a l'impression de faire, lorsque l'illusion de libre arbitre se présente...
Ils étaient déjà écrits.
De la même façon.

Chacun des siens l'avait mené irrémédiablement jusqu'à cet instant.
Et la jeune femme sent une vague de sérénité l'envahir tout en douceur.


Je crois Harlem que c'est de calme que Monseigneur a besoin...

Comprenant bien que la demoiselle puisse mettre à mal les nerfs de quelqu'un, par son babillage, ses questions.

Et non, je ne vais pas me marier... Je me sens déjà liée de la même façon, pas b'soin de cérémonial...

Un haussement d'épaules a accompagné ses paroles. Avant de se tourner vers Wilgeforte, une sincère compassion au visage.

Vous voulez vous assoir ? Vous faire porter à boire ?

Forcément elle avait bien vu que l'inquisitrice n'avait touché à l'eau qu'elle lui avait servi. Pourtant de mémoire, elle n'avait jamais empoisonné personne.

Je répondrai à vos questions...

...

Il semblerait que je n'ai de toute manière guère le choix.

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Wilgeforte_
Wilgeforte avait hurlé.
Cette évidence était impensable il y a quelques secondes à peine. Wilgeforte avait tout refoulé en bloc depuis tellement d’années qu’elle ne savait même plus qu’elle était encore capable de crier. Il y a quelques mois, en trempant la soutane de la cardinale chez qui elle était venue se confesser de le torture d’un innocent, elle avait déjà découvert qu’elle avait conservé sa capacité à pleurer. Et maintenant, elle se rendait compte qu’elle pouvait hurler. Décidément, plus rien n’était pareil depuis qu’elle avait quitté sa Sicile natale pour la France puis pour Rome.

Autour d’elle, des gens parlaient, bougeaient, débitaient, suggéraient, chuchotaient, proposaient… Et Wilgeforte se sentait totalement étrangère à cela. Pour l’heure, plus rien n’avait de l’importance, fors cette vérité insoupçonnable et pourtant à présent évidente, cette qui, maintenant, elle ne pourrait plus jamais feindre d’ignorer et qui, comme emplie d’un fiel trop longtemps contenu, se faisait entendre à l’intérieure d’elle par tous les moyens possibles : Wilgeforte avait hurlé.

Fuir. Rentrer s’enfermer dans une pièce. Rester dans le noir pendant plusieurs heures. Prier. Et surtout être seule. L’enfer, pour Wilgeforte plus que pour quiconque, c’est les autres.
Fuir.
Expédier cette affaire, ne plus jamais en entendre parler.
Fuir.
Fuir.

Wilgeforte resta debout, se contentant de fermer les yeux. Nul ne peut dire ce qu’il se passa dans l’esprit de la Sicilienne pendant ces quelques secondes où elle maintint ses paupières closes et, en vérité, cela importe peu : ce qui importe, c’est que, lorsqu’elle rouvrit les paupières, elle avait retrouvé le calme et la distance qu’elle arborait habituellement. Ce qui importe, c’est que la voix avec laquelle elle posa alors cette question était posée et détendue :


J’aimerais que nous ne dispersions pas. Mon enfant, qui êtes-vous précisément ? Et vous, ma fille, pouvez-vous me dire à qui appartient les objets entreposés dans la pièce qui était fermée à clef ?
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Morte.
Cymoril
Un voile triste passa devant ses yeux alors qu'elle détaillait longuement l'inquisitrice pendant que celle-ci restaurait son calme.
Comprenant malgré le sordide de la situation le désarroi qu'elle pouvait ressentir.
La plaignant sincèrement... Sans le dire.

Coupant l'herbe sous le pied d'Harlem en matière de réponse, elle souffla, avant de détourner un regard qui voudrait s'embuer :


C'est la chambre de mon fils...

Ce qui est dit n'est plus à dire.
Et elle n'en dira pas plus sur l'instant.

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Wilgeforte_
Elle avait donc vu juste. Un élément l’avait empêchée d’en terminer rapidement, et c’est ce même élément qui lui avait fait perdre son sang-froid. Si elle voulait en terminer, il lui fallait éliminer ce vilain grain de sable et expédier le reste.

Harlem, mon enfant… Je suis enchantée de faire votre connaissance. Dites-moi, ne voudriez-vous pas rendre service à la très prise fonctionnaire romaine que je suis ? Je recherche…

Rapide coup d’œil autour d’elle afin de trouver une idée. Son regard se porta sur Cymoril, toujours revêtue en oblate.


… une nouvelle robe de bure. C’est cela. Je ne connais rien à Paris, et vous me semblez y vivre depuis longtemps. Vous savez donc bien mieux que moi où trouver cela. Tenez, voici deux centaines d’écus. Si vous acceptez de me ramener une robe de bure à ma taille, vous pourrez garder la monnaie, ce qui vous fera un joli pécule.
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Morte.
--Harlem..s


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Harlem de hausser un sourcil alors qu'on l'envoie en course..Avec la promesse d'une aumone monneyée à l'autel du "pour la course".
Elle se demande..des choses sur l'instant. Pourtant elle ne ressemble guère à un commis..MA dns l'âme certe mais tout d emême!
Harlem n'a pas vraiment envie de sortir elle qui vient de rnetrer.
Puis la fourmi à l'air pas vraiment dans son meilleur des jours...

Harlem hésite...Si longuement qu'on peut croire qu'elle va refuser. Le regard posé sur la bourse. Pfff 200 écus...On fait rien avec ça de nos jours..
La demoiselle sait le cours des choses.
200 écus on peut s'offrir quoi ?

Un lent sourire etire la frimousse si parée d'innocence.
Chez quelques fripiers on peut trouver quelques reliques en provenance de certains hospices.
Le genre de fripes d'occasion à hauts risques. La voilà qui détaille la femme bien mise.
L'idée fleurie en coulisses avec son parfum vénéneux. L'expression affichée est serviable par contre. Harlem n'aime pas les curés. Elle deteste les fouineuses qui s'invitent à demeure pour disséquer la vie des gens...

D'accord.

Peu prolixe en paroles pour cette étrange demoiselle, cancre au pupitre des relations humaines. La bourse est prise, la mission acceptée.Scellant le destin.
L'idée qui persiste lui met du baume au dégagement, l'intention elle n'en est point dupe.
Elle ressort donc, avec quelques livres sous le bras aussi. Sans doute la Fourmi se demandera le pourquoi d'une coopération inattendue...Sans doute imaginera t'elle ce qui mijote dans le truchement de cet esprit corrosif. Evidement elle saura que la somme est des plus illusoires, rien qui ne pourrat tenter une demoiselle de sa trempe. La crapulerie et autres détournements de fonds à moins de quelques milliers d'écus ne l'interesse pas. Harlem 16 ans avec ses couettes et pas mal d'inaptitudes joue dans la cour des grands à ce niveau là.
Pour sûr la curé regrettera longtemps d'avoir passé le pas de porte. Toute en démangeaisons dans sa fausse bure neuve pour l'occasion^^.

Je reviens en fin d'apres midi.

Un signe de tête en guise de salut, un sourire qui restera comme un souvenir peut être.
La voilà sortie comme on va courir les boutiques.
Rien d'inquiétant en somme.
Il fait beau et doux dehors c'est une magnifique journée. Paris à l'orée de l'été c'est tout un poeme...


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Hoy resulta que es lo mismo
ser derecho que traidor.
Ignorante, sabio, chorro
generoso o estafador!...
Todo es igual! Nada es mejor!
Lo mismo un burro
que un gran profesor!
Cambalaché!
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