Ceraphin
Une pause faite, à la faveur d'un promontoire naturel, verdoyant.
Ainsi donc c'était cela, l'Auvergne?
S'il y eut terre maudite par le gamin, ce fut bien celle-ci, aussi s'y confronter pour la première fois avait une saveur bien particulière.
Quoiqu'il y eut aussi la Touraine, mais en celle-ci, il se forgea moult souvenirs qui occultèrent bien vite les précédents.
Pour l'occasion, donc, Ceraphin mit pied à terre... laissant vaquer, par la même, ce brave Petit Gris qui méritait bien les quelques graminées et autres trèfles sauvages qu'il ne manquerait pas de cueillir à coups de dents.
Le jeune homme porta ensuite un regard circulaire sur le paysage environnant... force était de constater qu'il s'en dégageait une certaine prestance, une sérénité quasi intemporelle tant le lieu semblait robuste et immuable.
Néanmoins, cela manquait de forêts à son goût à lui, l'enfant du Berry, du Périgord et du Béarn.
Soupir.
Le flot des souvenirs, tel le mascaret, remonte le cours de ses pensées et il ne tentera pas de l'endiguer.
Auvergne et pays bourbonnais...
Pour lui, jusque là, cette contrée n'était synonyme que de sang, de guerre et de larmes.
Et à l'évocation de ce pays, s'en venait s'associer un nom qu'il exécrait par dessus tout: Sentinelles.
A celles-là il devait la mort de son père, lors de l'assaut mené contre Châteauroux il y avait quelques années de cela.
Qu'elles soient maudites... crachant au sol.
Une fois cette formalité accomplie, il consentit à s'asseoir sur ce sol tant honni.
Son esprit vagabonde et ses yeux folâtrent avec les nuages.
Ces derniers sont d'une couleur bien banale... identiques aux nuages de son pays.
Malgré un vent un peu frais, force lui fut de constater que tout comme au Limousin voisin qu'il venait de quitter, le printemps s'installait ici aussi, à l'identique.
Et le chant des oiseaux bavards, enivrés d'un soleil haut, avait les mêmes accents que ceux entendus ailleurs, en terres amicales.
Alors... universalité?
A voir.
Ceraphin, voguant entre les rives de sa quatorzième et de sa quinzième années ne s'encombrait encore guère de certitudes, préférant laisser au possible, son horizon libre de tout écueil incontournable.
Ainsi, à cet instant précis, il convint à admettre que cette terre était semblable aux autres et probablement donc sous la bonne garde du Très Haut.
Quant à ses habitants... il s'en ferait bientôt une opinion.
Car se relevant maintenant, il se prépara à remonter sur son vieux et paisible palefroi, afin de parcourir la dernière lieue le séparant de Murat.
Nul doute qu'il devait se trouver parmi les auvergnats de bonnes personnes, d'ailleurs d'aucuns étaient, s'il avait bon souvenir, membres de cette noble famille transmise par Maman.
Donc... pas de doutes à avoir, et cela même s'il ne les connaissait que peu.
Et ce ne serait pas cette fois qu'il approfondirait ces liens d'adoption, car Ceraphin s'en allait, malgré les apparences, sans flâner... ayant un but précis.
Un Capitan l'attendait pour mener juste cause par les armes, en pays déloyal... avec une histoire de princesses à la clef.
Un Capitan vassal de Brantôme, dont le jeune homme portait l'épée, au côté.
Il se remit donc en selle, nez au ciel et cheveux au vent.
_________________
Ainsi donc c'était cela, l'Auvergne?
S'il y eut terre maudite par le gamin, ce fut bien celle-ci, aussi s'y confronter pour la première fois avait une saveur bien particulière.
Quoiqu'il y eut aussi la Touraine, mais en celle-ci, il se forgea moult souvenirs qui occultèrent bien vite les précédents.
Pour l'occasion, donc, Ceraphin mit pied à terre... laissant vaquer, par la même, ce brave Petit Gris qui méritait bien les quelques graminées et autres trèfles sauvages qu'il ne manquerait pas de cueillir à coups de dents.
Le jeune homme porta ensuite un regard circulaire sur le paysage environnant... force était de constater qu'il s'en dégageait une certaine prestance, une sérénité quasi intemporelle tant le lieu semblait robuste et immuable.
Néanmoins, cela manquait de forêts à son goût à lui, l'enfant du Berry, du Périgord et du Béarn.
Soupir.
Le flot des souvenirs, tel le mascaret, remonte le cours de ses pensées et il ne tentera pas de l'endiguer.
Auvergne et pays bourbonnais...
Pour lui, jusque là, cette contrée n'était synonyme que de sang, de guerre et de larmes.
Et à l'évocation de ce pays, s'en venait s'associer un nom qu'il exécrait par dessus tout: Sentinelles.
A celles-là il devait la mort de son père, lors de l'assaut mené contre Châteauroux il y avait quelques années de cela.
Qu'elles soient maudites... crachant au sol.
Une fois cette formalité accomplie, il consentit à s'asseoir sur ce sol tant honni.
Son esprit vagabonde et ses yeux folâtrent avec les nuages.
Ces derniers sont d'une couleur bien banale... identiques aux nuages de son pays.
Malgré un vent un peu frais, force lui fut de constater que tout comme au Limousin voisin qu'il venait de quitter, le printemps s'installait ici aussi, à l'identique.
Et le chant des oiseaux bavards, enivrés d'un soleil haut, avait les mêmes accents que ceux entendus ailleurs, en terres amicales.
Alors... universalité?
A voir.
Ceraphin, voguant entre les rives de sa quatorzième et de sa quinzième années ne s'encombrait encore guère de certitudes, préférant laisser au possible, son horizon libre de tout écueil incontournable.
Ainsi, à cet instant précis, il convint à admettre que cette terre était semblable aux autres et probablement donc sous la bonne garde du Très Haut.
Quant à ses habitants... il s'en ferait bientôt une opinion.
Car se relevant maintenant, il se prépara à remonter sur son vieux et paisible palefroi, afin de parcourir la dernière lieue le séparant de Murat.
Nul doute qu'il devait se trouver parmi les auvergnats de bonnes personnes, d'ailleurs d'aucuns étaient, s'il avait bon souvenir, membres de cette noble famille transmise par Maman.
Donc... pas de doutes à avoir, et cela même s'il ne les connaissait que peu.
Et ce ne serait pas cette fois qu'il approfondirait ces liens d'adoption, car Ceraphin s'en allait, malgré les apparences, sans flâner... ayant un but précis.
Un Capitan l'attendait pour mener juste cause par les armes, en pays déloyal... avec une histoire de princesses à la clef.
Un Capitan vassal de Brantôme, dont le jeune homme portait l'épée, au côté.
Il se remit donc en selle, nez au ciel et cheveux au vent.
RP ouvert sous condition de respect des circonstances géographiques et temporelles.
_________________