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[RP Privé] Fenêtre sur cour ...

Landyves
    [25 mars - Ellipse de huit jours et opération shopping dans les rues bondées de Toulouse]


Le Lieutenant avait laissé Oisèle dans sa nouvelle paroisse d’assignation quelques instants plus tôt. Cette dernière semblait heureuse de se trouver là bien que l’on soupçonnait une part d’appréhension. Il n’empêche que le blondinet souriait en la laissant après avoir adressé une unique prière en cette petite église au centre de Toulouse où ils avaient mis fin à l’escorte.

Libéré de sa mission, le jeune homme n’avait plus qu’à s’en retourner chez lui. Il trouvait les journées très longues malgré l’ambiance bonne enfant qui régnait sur la route lorsque l’archidiacre était des plus plaisantins avec les gardes épiscopaux.

Donnant quartier libre au cadet Ramirez pour le reste de cette douce et agréable journée, Yves quant à lui, décida d’enfin faire des emplettes. En effet, ayant promis à sa belle blonde de ramener quelques spécialités de Toulouse, il s’était mis en quête d’en trouver, chose qui ne fut guère compliquée au demeurant. Tout ce qu’il espérait c’est que les pots les plus fragiles fassent le voyage sans se briser ni même se fissurer.

Après quelques heures passées dans les rues parfois ventées de la capitale, le garde épiscopal avait flâné près du port où il avait finalement trouvé le moyen de siester … C’est donc bien plus tard, lorsque la fraîcheur commençait à se faire sentir et que le soleil déclinait, que le benêt se décida à retourner à l’entrée de la ville où Ramirez ne tarderait très certainement pas à le rejoindre.

Dans une semaine … plus qu’une semaine et Yves serait définitivement auprès des siens.
Préférant donc s’occuper en attendant que le cadet le rejoigne, il se posa tranquillement et adossé à un pan de mur, il entama l’écriture d’une missive.


Citation:
A Samuel et Firmin,
A ma tendre et belle Mounia.

Voilà plus d’une semaine que je vous ai quitté et que vous me manquez. Je suis arrivé à Toulouse où la vie se passe tranquillement et où je viens de terminer l’escorte qui m’a éloigné de vous depuis si longtemps.

Tout a été calme sur la route et maintenant que je sais que Monseigneur Oisèle est en sécurité, je peux repartir sereinement. Je ferai une halte avec le cadet Ramirez à Montpellier, sa ville de résidence, car je dois prendre le temps de lui transmettre sa solde.

Mais plus important que tout cela, je suis impatient de vous retrouver.
Je reprend donc la route ce soir et serai près de vous dans une dizaine de jours. En attendant les retrouvailles je vous embrasse tous très fort et vous souhaite bon courage !

Yves.

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(Recherche joueur pour Samuel, le fils de mon blondinet. MP si intéressé.)
Landyves
    [15 avril - Quand enfin un blondinet se décide]


Voilà près de deux semaines que le benêt était rentré à Nîmes. Toutefois, il n’avait pas osé retrouver Mounia ainsi que les garçons, ne sachant trop quoi leur dire.
Certes il imaginait déjà la joie et le profond soulagement d’avoir enfin l’opportunité de profiter d’eux plus longtemps, mais une légère appréhension subsistait, appréhension qui n’avait cessé de croitre à mesure qu’Yves repoussait les retrouvailles.

La blonde lui en voudrait très certainement. Depuis la toute dernière lettre envoyée près de trois semaines auparavant il n’avait plus donné de nouvelles. Il aurait tout à fait compris qu’elle soit fâchée et vexée, pensant peut-être qu’il avait fui après de veines promesses, comme d’autres avant lui.
Pourtant, ce n’était aucunement le cas. Mais comment le faire savoir à la jeune femme ?
Préférant laisser ses doutes de côté, le nîmois savait que de repousser encore un jour de plus l’échéance pouvait lui être fatal. Ce jour-là donc, il empoigna sa gibecière généreusement garnie de quelques souvenirs toulousains ainsi que d’autres préciosités sorties d’un coffret en bois, et pressa le pas pour se rendre chez sa douce Mounia.

Une fois sur le seuil de la demeure, le bras qu’il commençait à lever pour frapper à la porte se mit à trembler. Décidément, ce n’était pas le moment de faire ce genre de caprice !
Soupirant un bon coup, il se risqua enfin à signaler sa présence aux habitants de la maisonnée.

Profitant de l’attente, Yves replaça une mèche de cheveux qui appelait désespérément à se révolter, ne permettant pas pareil débordement alors qu’il avait su faire un effort vestimentaire enfilant un chemise blanche et des braies sur lesquelles venaient se refléter les rayons d‘un soleil printanier mais déjà chaud.

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(Recherche joueur pour Samuel, le fils de mon blondinet. MP si intéressé.)
--Mounia
[12 avril]

C'est au petit matin qu'un marchand de Montpellier frappa à la porte de la blonde. Il portait pour elle un pli du couvent de la capitale. Mounia le lut avidement et ses mains se mirent à trembler alors que ses yeux s'emplissaient de larmes. Elle se reprend en respirant.

Les garçons!Faites vos sacs, vous partez en vacances chez dame Lucette!

Firmin avait beau la questionner, la blonde ne pipait mot. Elle écrirait elle même à Yves pour lui expliquer. Une fois, les enfants prêts, son sac achevé, elle alla frapper chez la dame Lucette connaissant son amour des enfants. Celle ci accepta de bon coeur après que Mounia ait satisfait sa curiosité naturelle: elle partait veiller son frère en convalescence à Montpellier.

A midi tapante, elle rejoignit le marchant montpelliérain qui avait accepté de la déposer au retour

[15 avril]

La blonde avait retrouvé son frère. Elle veillait sur cet homme qui s'était retourné vers elle après avoir tout perdu et qui gisait sans conscience depuis sa chute devant les provencaux. Elle espérait que la vieille Lucette attendait le retour de son tendre amour pour lui rendre son fils et lui confier Firmin comme elle l'avait promis.
Mounia, la nimoise, loin de sa ville, pensait aux siens sans savoir que celui qu'elle avait attendu, frappait à sa porte. Dans une semaine, elle sortirait faire le marché avec la soeur Francine et en profiterait pour trouver un marchand qui pourrait transmettre les courriers d'amour pour ses proches.
Landyves
    [15 avril - Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que c’est ?]


Le blondinet attendait toujours devant la porte. Pas un bruit, pas même le soupçon d’une présence si ce n’est la sienne.
Dans la maison de Mounia tout semblait dormir. Pourtant à cette heure il ne faisait aucun doute que la jeune femme était éveillée. Malgré tout, la porte restait désespérément fermée.

Continuant de toquer, mais avec une certain lassitude, Yves reconnaissait enfin que personne ne viendrait lui ouvrir. A croire qu’on ne voulait plus de lui ici.
Reprenant donc ses esprits, il fit dos à l’entrée et s’apprêta à partir.
C’est là que le rejoignit la voisine au pas de course. Cette dernière s’excusait de ne pas l’avoir entendu et lui expliqua la situation, ou plutôt ce que la blonde avait bien voulu lui dire, à savoir peu de choses.
Comprenant tout de même pourquoi la maison était sans vie, il remercia cette dame avant de prendre les garçons avec lui.



    [Un peu plus tard dans la journée]


Aidé de Firmin et de Samuel, le blondinet avait terminé le ménage et la chambre de son fils pouvait enfin décemment accueillir un invité.
Ca sentait le frais et tout était propre. Il ne restait plus que la vue qui donnait sur ce cimetière qui aurait pu faire reculer, toutefois un regard mélancolique par la fenêtre fit soupirer le nîmois.

Après un passage obligé par la Garde Episcopale et par la mairie, c’est au bord de l’étang que le jeune homme termina sa journée, accompagné des garçons qui, tous guillerets, péchaient carpes, goujons, gardons, ou encore perches.
C’est une fois le panier bien rempli que ces trois-là reprirent la route du 137 quartier nord où ils pourraient faire frire quelques uns des poissons qu‘on leur avait autorisé à pêcher.



    [Le 02 mai - Le jour où l’explication est donnée]


Ce matin là, le benêt s’était réveillé de meilleure humeur que la veille. Il faut dire aussi que le muguet avait été cueilli sans que Mounia soit là, alors autant dire que la maisonnée avait fait preuve d’une pointe de nostalgie.
Pourtant l’endroit fleurait bon d’un muguet dont les clochettes était bien ouvertes et bien blanches. De quoi mettre de la gaieté dans le cœur de trois personnes qui se languissaient du retour de la belle.

C’est alors qu’on frappa à la porte.
Yves qui était dans le garde-manger à rechercher quelques graines de poivre qu’il avait malencontreusement égaré s’approcha de l’entrée et ouvrit. Dans l’entrebâillement, un coursier. Ce dernier lui remit une lettre avant de rapidement s’éloigner.
Décachetant l’objet sans plus attendre, le lieutenant afficha un large sourire. Son cœur était enfin apaisé, la blonde lui donnait la raison de son départ. Les garçons eux-mêmes ne savaient rien et le jeune s’octroya le droit de leur faire part de la situation.

Mounia reviendrait … un jour … ce pouvait être le lendemain, ou bien l’année d’après. Elle veillait apparemment son frère convalescent. Au moins elle allait bien, voilà qui pouvait rassurer les Nîmois.

Les jours suivants le blondinet s’attela donc à aplanir le terrain pour que Topaze redore la ville qui avait bien besoin de ses habitants pour cela.
Et puis il fallait s’occuper pour éviter de trop penser … Même si, comme il l’avait alors écrit à sa belle, ce n’était guère une mauvaise chose lorsque ces pensées n’étaient tournées que vers elle.

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(Recherche joueur pour Samuel, le fils de mon blondinet. MP si intéressé.)
Mounia
[Au couvent de Montpellier]

Mounia se languissait des siens: son fils, ses amis, son tendre amour et Samuel. Pendant un temps, elle avait espéré rentrer plus tôt, son frère se rétablissant vite. Mais le sort s'acharnait sur Elie, son petit frère. Un matin, il avait commencé à divaguer se croyant encerclé de provencaux. On l'avait alors recouché et il était aussitôt retombé dans la fièvre et les délires. Au moins, ses blessures physiques étaient-elles guéries.

Ce matin là, soeur Francine lui avait conseillé de sortir s'aérer dans les rues de Montpellier. Mounia avait quelque peu erré et ne voyant aucune tête connue, elle s'installa dans la taverne de Kelak qui était lui même absent. Elle sortit vélin et plume et écrivit à son cher amour qui l'attendait non loin de là.


Citation:
Mon cher amour,

Je profite d'une matinée de répit pour te donner signe de vie. La vie est dure ici et je n'attends plus que le moment de me jeter dans tes bras. Elie est à nouveau tombé dans la folie et je n'ose imaginer ce que les provencaux lui ont fait subir. L'autre jour il a même appelé après notre mère qui est morte brulée quand j'avais 12 ans. J'ignore si j'ai la force que me prête les nonnes pour affronter cela jusqu'à sa guérison mais c'est ma seule famille et je ne peux l'abandonner...

J'ai entendu dire que tu avais été nommé diacre de Nimes, je te félicite mon amour. Nimes doit etre ravie. Mais n'oublie pas de te ménager surtout!Oui je sais aussi que tu as repris ta place au conseil...J'aime t'imaginer le soir, quand je me couche, à ton bureau à la lueur d'une bougie te grattant le crâne cherchant une nouvelle idée. Loin de tout, tu restes ma force, mon espoir et mon futur. J'espère que tu ne m'oublies pas.

Dis aux garçons que je vais bien même si cela n'est pas réellement vrai. C'est l'été et je ne veux pas leur gâcher. Dis leur aussi que je les embrasse.

Je t'embrasse aussi tendrement et j'espère que des nouvelles de toi me parviendront vite.

Mounia.


Elle termina de boire sa bière en cachetant le courrier. Elle sortit vers le marché à la recherche d'un voyageur repartant sur Nimes. Elle trouva le bossu Jeannot qui vivait près de chez elle. Il lui assura que le courrier parviendrait à destination. Elle le lui confia donc et repartit vers le couvent. Jeannot la regarda partir et constata avec tristesse que l'ancienne animatrice de Nîmes flottait dans ses vêtements et que sa fougue d'antan n'était plus.
Landyves

Nîmes … ville qui coulait des jours qui n’étaient pourtant pas si paisibles qu’ils en avaient l’air. Le Languedoc, encore une fois, était assailli de brigands tous plus laids, cupides, dangereux et forts les uns que les autres.
Le blondinet, dans toute cette cohue qu’il avait bien du mal à comprendre, se lassait. Oh certes, il avait de quoi s’occuper entre la Garde Episcopale où il n’osait plus mettre les pieds du fait qu’il n’y voyait quasiment jamais ses cadets, l’église de la ville pour laquelle il avait été fraîchement nommé diacre mais qui n’avait pas accès aux documents qui pouvaient l’aider dans sa tâché, le rôle de Cac pour lequel il ne trouvait toujours pas de contrat intéressant, et les garçons qui finalement étaient son occupation la plus instructive, reposante et intéressante de ses longues et laborieuses journées.

Bref, c’est donc dans ce chaos qu’il préférait tout de même, le soir, lorsqu’il était assis seul dans la salle commune de sa modeste demeure à la lueur des bougies, concentrer toutes ses pensées sur Elle, la belle et tendre Mounia, celle pour qui son cœur battait depuis de longs mois déjà sans que rien ne lui soit avoué avant récemment.

Yves n’avait pas eu de nouvelles de son aimée depuis quelques semaines déjà. Il savait qu’elle n’avait pas la possibilité de lui écrire chaque jour et comprenait qu’elle ait d’autres préoccupations.
Mais alors qu’il n’y croyait plus, le vieux Jeannot vint le trouver ce matin là pour lui remettre un pli.
Ce parfum si caractéristique ne faisait aucun doute, Mounia ne l’avait pas oublié !

Laissant donc ce qu’il avait entreprit, le benêt décacheta la missive avec empressement et lu plusieurs fois avec la même attention ce qui ne le rassurait pourtant pas. Sa douce semblait au bord du désespoir, fatiguée, sans doute, de veiller sur son frère.
La mine du nîmois n’était guère enjouée. Il ne savait quels mots pourraient soutenir davantage Mounia dans cette difficile et douloureuse épreuve. Lui-même devait trouver toujours plus de travail à faire pour ne pas sombrer dans une déprime qui menaçait de s’installer à chaque instant.

Yves allait cependant répondre, d’autant que sa gibecière est son baluchon bien rempli posés au pied de la porte annonçaient que le jeune homme allait devoir s’absenter encore un moment de Nîmes et que par conséquent, il aurait bien du mal à faire suivre le courrier puisque toujours en mouvement.


Citation:
Ma tendre aimée,

Voilà un moment que j’espérais une lettre de ta part.
Je suis chagriné d’apprendre que ton frère ne va pas mieux et je prie chaque jour pour que son état s’améliore. Mais je prie également pour toi car je sais combien cette épreuve doit être éprouvante pour toi. Saches que si j’avais un meilleur moyen que celui des missives pour te soutenir je n’hésiterai pas à l’employer.

Ici à Nîmes, comme partout dans le Languedoc d’ailleurs, on s’inquiète de l’arrivée massive des brigands qui tentent de prendre nos villes par la force. Je ne sais comment tout ceci se terminera, mais j’ai peur pour notre avenir.
Et moi malheureusement, à peine devenu diacre que je dois abandonner le comté pour aller de nouveau escorter Monseigneur Oisèle qui est toujours à Toulouse. Cette escapade pourrait durer près d’un mois mais les garçons resteront à la maison, j’ai pris suffisamment les devants pour que quelqu’un vienne les garder dans un endroit qu’ils connaissent et les rassure.
Et ne t’inquiète pas, je leur dirai que tu penses à eux et que tu les embrasse. Je sais déjà qu’eux aussi t’embrassent et ne cessent de penser à toi. Firmin est d’ailleurs curieux de savoir quand tu reviendras, comme nous tous il s’ennuie et se languit de toi.

Surtout ne perds pas ton courage, ni ta force. Je resterai toujours près de toi, que ce soit physiquement ou comme en ce moment, par la pensée.
Je t’aime si fort et t’attendrai.

Tendrement,
Ton dévoué Yves.


Un peu de sable sur le vélin pour sécher l’excédent d’encre, et c’est le lendemain que le blondinet remettrait la lettre.
En l’instant, il préférait surtout se reposer un peu l’esprit comme le corps, qu’il soit le plus disposé possible pour effectuer l’escorte qui s’annonçait. Il n’était pas mécontent de retrouver Oisèle qui maintenant était aussi une amie, et il voulait être certain qu’en sa compagnie elle ne risque rien.

Si tout se passait comme prévu, et Yves n’avait que cette idée en tête, le lendemain il rejoindrait Montpellier. C’est là qu’aux premières lueurs il avait l’intention de se présenter au couvent où Mounia était supposée veiller son frère.
Le jeune homme, une fois l’endroit trouvé, toquerait à la porte et ne restait qu’un bref instant pour remettre sa fameuse lettre ainsi qu’un objet soigneusement enroulé dans un morceau de lin.
Il n’avait rien indiqué de la sorte dans ses écrits, mais attaché à ce bracelet en argent massif serti de fleurs de lys et d’émaux, un petit mot signifierait que le benêt n’oubliait pas sa blonde et que ce présent reflétait l’amour qu’il lui portait.

Lorsque la commission serait faite, et avant que la mère supérieure ne prévienne Mounia, il s‘éloignerait puisqu’il lui faudrait trouver Ramirez pour lui remettre la paye de la dernière escorte et régler quelques autres affaires comme une visite inachevée chez le grand maitre tisserand qu’était Antimond. C’est alors qu’il pourrait de nouveau continuer son chemin en direction de Toulouse.

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(Recherche joueur pour Samuel, le fils de mon blondinet. MP si intéressé.)
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