Liloie_alienor
RP fermé. Si vous désirez y participer, demandez l'accord de LJD Corbeaunoir et LJD Liloïe_Alienor.
Cela faisait la troisième fois qu'elle était en Provence. La première fois datait de lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant et qu'elle avait sympathisé avec un Arlesien rencontré à Montpelhièr. La seconde fois était plus récente, par navire mais le retour en la Capitale Languedocienne s'était fait bien plus rapidement que prévu. Et la troisième et dernière fois était celle d'à présent où d'ailleurs, elle avait espéré revoir son père.
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Cette nuit, lors du combat à Aix, Liloïe s'était retrouvée avec son bouclier brisé, et légèrement blessée, mais elle tenait bon. Son père lui avait appris à manier les armes avant son départ, et elle avait pu apprendre dans sa ville, lorsqu'elle devait la défendre. La jeune guerrière s'était blessée à la main, et elle avait réussi à se bricoler un petit bandage grâce à un mouchoir qu'elle possédait en souvenir de sa mère. Cette nuit là, le ciel était sombre, Liloïe se retourna une dernière fois pour observer le terrain où s'était livré la bataille, en cherchant à se repérer afin de retourner vers la tente où se trouverait les blessés et autres combattants, mais cette nuit noire l'empêchait de distinguer le chemin par lequel ils étaient arrivés plus tôt. Sans réfléchir, la jeunette empreinta une direction qu'elle croyait être la bonne. Après de longues et interminables heures de marches, Liloïe se questionnait sur sa destination, elle continuait de se retourner quelques fois mais sans faire demi-tour. Elle avait gardé son épée à la main, et était attentive à chaque bruit que la nuit offrait, cependant elle continuait à avancer malgré la fatigue, la soif, le froid et la peur de certains de ces sons nocturnes. Alors que l'obscurité faisait de plus en plus place à la lumière, la jeune femme se demandait comment faisait-elle pour ne pas s'allonger dans l'herbe et s'endormir, mais elle résistait, même si elle commençait à perdre espoir de voir une quelconque tente à l'horizon.
Perdant tout espoir, elle continuait d'avancer sur ce sentier qu'elle avait prit en se posant mille et une question... jusqu'à ce qu'elle aperçoive enfin un regroupement de tente. Laissant s'échapper un long soupir de soulagement, elle accéléra sa marche afin de rejoindre très rapidement cet ilot d'espoir qu'elle trouvait en ce regroupement de tentes Françaises.
Alors qu'elle pénétrait dans le campement aux couleurs Françaises, elle ouvra discrètement les ouvertures des tentes afin de trouver une personne qu'elle connaissait, et surtout pour se rassurer. Une à une, elle commençait à ouvrir les tentes puis à les refermer la seconde d'après, en soupirant de nouveau de ne reconnaître personne. A cet instant, la fatigue, la soif, le froid et toute peur avait disparue en elle. Liloïe à présent ne cherchait plus que le moindre élément qui pourrait la rassurer. Continuant ses recherches, et après avoir jeté un oeil discret déjà à l'intérieur de plusieurs tentes, elle glissa sa main derrière un nouveau rideau de toile servant comme ouverture et le tira afin d'en observer l'intérieur. D'un coup, son visage était devenue blême, et fixait l'homme se trouvant à l'intérieur de l'abri. Est-ce possible que ce soit Lui, reposant ainsi ? La Pichona continua à l'observer de loin, se demandant si elle n'était pas victime d'une quelconque hallucination, jusqu'à ce qu'elle se décide enfin de pénétrer doucement à l'intérieur afin d'en avoir le cur net. Ils s'étaient écrit quelques lettres ces derniers temps, et alors qu'elle posa son épée sur le sol, une foule de souvenirs firent leur apparition. La première fois où la Desage avait invité une personne dans la demeure familiale, sans l'approbation paternelle, était pour cet homme. Ils s'étaient, à ce moment-là, échanger quelques plis dans la maison Desage, et depuis, elle n'avait cessé de penser à lui.
Liloïe continua d'avancer doucement, sans un mot, mais seulement en regardant son visage, et son corps, ainsi étendu. Son corps n'était recouvert que d'un drap, et un bandage était enroulé au niveau de ses flans. Le voyant ainsi, Liloïe se sentait gêner : il s'agissait bien de Lui, elle le savait. Mais comment se pouvait-il qu'il se retrouve dans le camp d'Arles ? Elle ne le comprenait pas vraiment, mais qu'importe, elle se demandait seulement comment il réagirait, s'il se réveillait. Il semblait profondément endormi, alors la jeunette lui prit doucement la main, et continua de regarder son visage, les joues légèrement pourpres.
- Corbeau....
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